La géométrie sacrée des Crop circles (3)

Lisez la deuxième partie de cet article  

 

Wayland’s Smithy Long Barrow, prés d’Odstone Hill, Oxfordshire.

Angleterre le 12 août 2009

 

Crop circle connector

Ce Crop circle est apparu le 12. Il n’y a pas de hasard, le 12 se trouve dans cette rose par deux fois, comme les 12 repères d’un cadran horaire. A ce moment-là l’humanité s’approchait de 2012. 12 août, c’est-à-dire 12/8, 12 + 8 = 20.

Pas de hasard, 20 et 12 ? 2012

Le 12 représente symboliquement la réalisation sur terre, partant des 7 vibrations harmoniques on a construit les 12 notes de musique, comme on a construit la palette des 12 couleurs à partir de la décomposition des 7 couleurs de la lumières. Le 7 et le 12 sont intimement liés et découlent du 3. Comme les 12 mois de l’année, les sept jours de la semaine liés à la triade « Terre, Lune, Soleil » Dans cette grand roue, ce grand cycle on trouve au centre le soleil. Le symbole dans les roses de Jésus entouré des 12 apôtres.

Observez ce magnifique soleil dessiné par les ondulations de tiges pliées, astre un peu désaxé ?

 

Ce Crop circle est à l’image de la grande Rose de Chartres

 

Observons maintenant les petits rectangles qui forment les couronnes

 

1. le nombre de blocs dans le 1er anneau, 52 et 56, différence de 4 et total 108

2. le nombre de blocs dans le 2ème anneau, 72 et 76, différence aussi de 4 et total 148

3. le compte total de blocs, 256 [= 52+56+72+76], peut être exprimé comme 4x4x4x4 ou 4 puissance 4

Pour le 108, 1 + 8 = 9.

108 est le complément de 72, c’est un des angles du pentagramme, lié au Nombre d’Or. Le chiffre 108 se retrouve souvent.

En Chine : C’est la somme des 12 mois, des 24 arrangements dans lesquels le calendrier solaire a été divisé, et les 72 divisions de l’année chinoise en périodes de 5 jours : 12 + 24 + 72 = 108.

Aussi :

– les 108 épreuves qu’a subies le Bouddha pour atteindre l’illumination et les 108 noms du Bouddha

– les 108 passions que doit surmonter le fidèle afin de se rapprocher de son idéal de méditation et d’ascétisme.

Le chapelet bouddhiste comporte 108 perles.


Pour le 148, 1 + 4 + 8 = 13

Le 13 est le symbole numérique de la transmutation, la transformation, l’évolution ; La carte 13 du tarot, ou le symbolisme du caducée.

Nous sommes déjà dans la période de la grande transformation, le niveau de conscience s’élève et doit s’élever, c’est une transformation, une renaissance.


Le 4, la matière,

 

256 c’est 4 puissance 4 mais c’est aussi 2+5+6 = 13.

Toute transformation se fera à partir de la matière, le quatre est récurent dans cette figure. C’est par la matière qu’on trouvera la lumière, 4 puissance 4, on n’échappera pas, nous devons nous ancrer dans la nature, retrouver notre vraie dimension. Regardez la belle leçon de cette humanité qui a refusé de suivre ces fous qui voulaient vacciner chaque homme comme ils vaccinent le bétail.

 

Merveilleux tracé géométrique

 

Quand vous découvrez la subtilité de ce tracé, l’intelligence des liens entre les différents petits motifs, on ne peut douter de l’authenticité d’un tel Crop circle. Le 7 qui symbolise la manifestation est remarquablement et joyeusement illustré car c’est l’ossature même du tracé régulateur de ce dessin. Pour être certain qu’il ne s’agit pas d’un hasard, le petit cercle est repris dans le dessin du quadrifolium, trèfle à quatre feuilles.

En effet la figuration d’un Crops circle doit d’abord nous faire comprendre le sens du symbole : c’est à dire ce qui nous unit à notre entendement. Le fait de décortiquer ce Crop permettra certes de faire des déductions mais surtout d’insérer des données extérieures à celui-ci. Ce n’est pas parce qu’il y a 12 cercles centraux qu’il nous faut déduire des aspects mathématiques dans ce Crop. Ils y sont géométriquement mais ce n’est pas « l’essence ciel » ou l’essentiel de la figuration. C’est son ensemble qui en lui-même donne une certaine force à ce symbole. Le fait que l’on associe ce Crops à une rose de cathédrale par contre est signifié par le soleil central qui envoie ses rayons à l’intérieur de cette rose comme l’amour de Dieu nous pénètre à travers notre cœur. Il peut s’agir du rayonnement d’un monde vers un autre à travers le vitrail ou fenêtre qui va nous donner une vibration spécifique.

La chute de l’homme, c’est la dualité, l’histoire étant le déroulement de l’incarnation du Verbe Divin initiant l’homme à l’intelligence pour le conduire à la Connaissance. C’est l’obscurcissement, par la bêtise humaine, des révélations divines conduisant à la perte du Verbe. C’est le passage du Paradis Terrestre qui est le centre de la roue, à la Chute, c’est-à-dire aux rayons, jusqu’à la circonférence de la roue. Le temps est l’énorme illusion et la plus belle invitation au « sommeil », c’est la « philosophie » dans le sens actuel du Terme.

Le Moyen Age fut un essai de restauration des données traditionnelles, car le vrai monde est la parole de Dieu et toute construction et organisation d’un monde ne sont que l’incarnation dans les sociétés de la révélation divine, incarnation réalisée grâce à des schémas géométriques.

Il n’y a pas de valeurs acquises. Il faut maintenir constamment l’acte d’agir. Alors, tu verras Dieu se substituer à toi pour conduire le déterminisme de ton destin : il faut passer du quantitatif au qualitatif ou de l’extérieur de la roue au « centre de la roue », car l’extérieur de la roue est ce qui est « centripète », c’est-à-dire tout ce qui fuit la révélation divine, l’histoire du monde profane qui est une suite, un enchaînement d’événements négatifs. La civilisation traditionnelle est l’organisation des espaces et des temps, dépassement de l’organisation terrestre pour la projection dans le divin. Le temps profane est l’énorme illusion ce que la tradition asiatique et hindoue appelle Maya.

La cathédrale est une matérialisation en pierres de l’enseignement du Verbe Divin dans le temps pour sacraliser le temps, le sacré. C’est le noyau, le centre de la roue « car il ne peut y avoir de totalité que s’il y a un centre. » Là où il y a un centre, le Divin peut descendre ; Dieu est une sphère, dont le Centre est partout et la circonférence nulle part, selon le célèbre adage antique.

N’oublions pas que la roue, ou chakra, est l’emblème du bouddhisme et qu’il existe un Mandala comportant treize cercles concentriques symbolisant les degrés progressifs par lesquels l’initié s’achemine vers la Connaissance, dans l’iconographie bouddhique du petit véhicule.

Dans la tradition brahmanique, Dieu réside au centre de la rose et une des ascèses yogis a pour but la Sambodha-Kaya, c’est-à-dire l’ouverture du Lotus ou, dans le langage symbolique: l’épanouissement de la Rose.

La cathédrale est une métaphysique du temps ; elle est conçue sur des tracés basés sur le cercle, elle est une combinaison des tracés « More Quadrato » et « More Germanico », dont la définition est la suivante : « Un point qui se place dans le cercle, qui se trouve dans le carré et dans le triangle ; si tu tires le point tu es sauvé, tiré de peine, d’angoisse, de danger. » II s’agit donc de voir la terre dans le carré ; le ciel : un cercle ou « de faire passer le carré au rond grâce au tracé », c’est-à-dire le dessin sauveur, et c’est là le grand secret des Compagnons Etrangers Du Devoir De Liberté.

Les Compagnons Etrangers se retrouvaient devant la Rose d’Amiens, car la rose à cinq pétales séparés est le symbole de l’initié, libre (ce qui ne veut pas dire la Libre pensée). Et là, les Compagnons se parlaient « sub-rosa » ! Le point central de la rose, c’est aussi le Soleil hermétique, autour duquel évolue toute la création, l’or des Alchimistes, le Logos. Comme le point central, le centre le plus sacré dans l’homme, le temple dans l’homme est le « Naos » : l’os coccygien (le périnée étant une contraction du grec périnaos, autour de Naos), est la divine semence stratifiée et ossifiée en l’homme, la demeure incorruptible jusqu’au dernier jour, comme un levain qui doit permettre la résurrection des corps au jour du Jugement dernier. C’est l’os « Louz » des Kabbalistes, dont le nom signifie en hébreu : « Amande » ; dans le centre de l’Amande ou Mandorle, l’Art Roman, plus particulièrement, a placé le Christ, car au centre de l’Amande ou du Naos, il y a Dieu.

 

La représentation d’une rosace de la cathédrale de Lausanne

Ceci nous ramène, en partant du Christ, au centre de l’Amande, à la conception du monde des anciens, car autour du Christ, sur les portails romans, il y a les quatre Evangélistes (Chartres est un excellent exemple) figurés sous l’apparence de l’ange, de l’aigle, du lion et du bœuf. Il y a une identité entre ce thème et la Roue de fortune ou Arcane lame X du Tarot ; Mais il est émouvant de constater que toutes les formes de Roses réalisées dans nos églises et cathédrales se retrouvent dans les manuscrits enluminés ; représentation de la Terre et des Planètes, de la Terre et des quatre éléments, des schémas de l’harmonie des saisons et des éléments, des éléments et des humeurs du corps humain, enfin le la Rose ou Roue des vents.

N’oublions pas que la Kabbale se sert d’un schéma appelé l’arbre des Sephirot (Sephirot dérivant de sphère, ce qui se passe de commentaire) et que, dans des représentations hébraïques, également concentriques, l’Etre-en-soi, c’est-à-dire Dieu, est figuré, dans le centre de la sphère ou du cercle par le Tetragrammaton : « yod, hé, vav, hé » car la fonction de Jéhovah est de rappeler les créatures à Lui, exactement comme dans les Mandalas tibétains où au centre se trouve le « Dharma Kaya » ou le Corps de la Loi ; à l’extérieur du dernier septième cercle sont les ténèbres et le chaos.

La mandala est un schéma géométrique symbolisant l’Univers Divin ; son tracé est une opération rituelle et mystique qui permet au néophyte, après avoir surmonté les obstacles, de pénétrer jusqu’au centre du « psychocosmogramme » où réside la Divinité et de s’identifier à elle.

Mandala ou Mandar signifie aussi cercle, centre, « ce qui entoure ». Naturellement ici nous intéresse seulement le type de Mandala représentant une série de cercles concentriques inscrits dans un carré où sont construites des images figurant les différentes divinités tantriques ; le Mandala est à la fois une image du Monde « Imago Mundi » et un panthéon symbolique.

L’initiation par le Mandala consiste essentiellement pour le néophyte à pénétrer dans les différentes zones ou Prodakshina (ce qui correspond à l’initiation par l’entrée rituelle dans un labyrinthe) jusqu’au centre du Mandala.

Nous pouvons considérer que le rôle des rosaces, roses et roue de la fortune des cathédrales et églises au Moyen Age en Occident, est permanent. Ces figures ont en effet pour but de permettre la Réintégration par le passage de la périphérie au Centre. Nous défendons ici la thèse suivante : les rosaces des cathédrales ne sont pas des virtuosités uniquement architecturales et esthétiques, mais elles sont des schémas de la conception du Monde et ceci de la période romane jusqu’à la fin de la période gothique. Cette conception du monde est symbolisée par 7 cercles concentriques : ce sont les 7 mondes, les 7 cieux et les 7 terres. Ceci se retrouve depuis les temps les plus reculés jusqu’à la fin du XVI siècle en Europe et dans toutes les civilisations, par exemple, chez les Arabes avec la cosmogonie de Mashudi au XI siècle.

Ces schémas sont de plusieurs sortes sur l’enluminure du manuscrit d’Herrade de Landsberg ; le Centre est occupé par la Sophia d’où jaillit la Connaissance figurée par deux fleuves sortant de ses flancs droit et gauche. Autour du cercle central, les 7 Arts libéraux sont groupés en 7 cercles : l’Astronomie, la Grammaire, la Rhétorique, la Dialectique, la Musique, l’Arithmétique et la Géométrie. Sur un manuscrit de la Wallers Art Galkry de Baltimore, le zodiaque est figuré par 7 cercles concentriques : au centre la Terre, dans le cinquième cercle en allant vers l’extérieur : les mois de l’année, puis dans le septième cercle : les symboles des mois peints. Nous ne pouvons, hélas, expliciter toutes les combinaisons possibles de roses et de rosaces. Rappelons que ces roses et rosaces doivent être comprises comme étant les représentations de rituels soit quotidiens, saisonniers, annuels, cosmiques ou liturgiques.

Dans une rosace l’on voit au centre d’un cercle Dieu tenant dans ses mains le Soleil et la Lune et dans le cercle extérieur les occupations des mois, thème repris si souvent dans les rosaces et par les Sculpteurs des portails des cathédrales (en particulier Chartres et Paris).

Un cercle concentrique extérieur contient les douze occupations du mois, le rythme de l’année. Le mois de janvier est symbolisé par un magnifique Janus à double-tête, assis à une table dressée ; de la gauche il tient la Coupe, de la droite, la Galette des rois Poculuma dextris, ad sinistram punis. C’est aussi la représentation du Banquet rituel, de la Cène et de la manducation du « Pain de Vie ». Le zodiaque où les emblèmes des signes sont placés circulairement est aussi une représentation de l’année. Dans les figurations cosmiques, particulièrement à Amiens, le Roi couronné, assis au sommet de la roue de la fortune, est le symbole du solstice d’été, et le Chien assis à sa dextre, le temps caniculaire. Nous avons donc au bas de la rose le solstice d’hiver, à droite et à gauche, les deux équinoxes.

Le Roi représente également, ici, Saturne et nous avons ainsi placé les 7 astres : la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, en faisant la rotation dans le sens de la marche du soleil. Ces représentations pour images, sculptures, pavages, vitraux, ne sont jamais gratuites ou esthétiques, mais bien le résumé des connaissances de nos ancêtres : elles démontraient qu’au-delà des apparences, par l’image ou le symbole sculpté – lesquels sont support de méditation, pour celui qui les contemple – le chemin vers le Royaume intérieur était possible. Ces symboles « parlaient » à chacun selon son degré de perception ; les uns se voyaient dans leurs occupations et travaux journaliers sacralisés et intégrés dans le Temps sacré ; les autres, par la méditation de ces symboles, pouvaient se « retourner » vers eux-mêmes pour aller vers Dieu. Les rosaces sont aussi des symboles de la danse, de la ronde cosmique, de la Table ronde qui tournoie comme le monde, du mouvement circulaire de la lumière, de la réintégration du Paradis perdu par l’homme, de la reconquête de la Totalité.

Quand nous voyons sur certaines rosaces et dessins la représentation de tout le système cosmogonique, comprenant la Terre, les 7 planètes et les 7 mondes et l’harmonie entre le Macrocosme et le Microcosme qui est l’homme institué par Dieu comme Roi de la Création, nous nous trouvons devant le thème du retour de la vie cosmique et sur le plan humain devant le symbole du mouvement circulaire de l’âme. Ainsi toute la Création est divine, l’homme a pour but d’aider et d’élever toute la Création vers la Divinité. Cette coopération de la Divinité et de l’homme est symbolisée par les deux triangles entrelacés ou Sceau de Salomon, dont les six pointes sont les jours de la création, le septième étant le point central, qui est le Verbe créateur, le « per quem omnia facta sunt » du Credo latin.

Voilà pourquoi nous trouvons au milieu de la rosace de la roue de la Fortune d’Amiens le Sceau de Salomon, emblème des Constructeurs des cathédrales. Précisons que l’élévation des façades a un rapport étroit avec les polygones inscrits dans le Cercle, pentagrammes, hexagrammes et heptagrammes. De même, nous signalons rapidement que dans les rosaces cosmiques, nous trouvons les quatre éléments : Terre, Eau, Air et Feu et au centre, le Feu central des Alchimistes, qui ouvre le cœur (siège de la Connaissance et non du sentiment) à l’amour du Feu divin. Voilà ce qu’on voulait vous dire sur ce Crops qui nous montre ainsi la voie de notre centre afin de réintégrer celui de l’univers.

Lisez la quatrieme partie de cet article




yogaesoteric

5 octobre 2017

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