Un tête-à-tête secret Trump – Poutine au G20

Donald Trump et Vladimir Poutine ont eu un second entretien au cours d’un dîner du G20.

 

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La Maison Blanche a dévoilé l’existence d’un second entretien secret entre Trump et Poutine au G20. L’administration de Donald Trump a également fait état d’une discussion « dure et franche » avec Moscou la veille pour tenter de régler leurs multiples contentieux.

Trump nomme le très expérimenté Jon Huntsman ambassadeur en Russie

Donald Trump a nommé Jon Huntsman, un diplomate et ancien gouverneur très expérimenté, ambassadeur des Etats-Unis en Russie, dans un contexte de fortes tensions avec Moscou. Jon Huntsman est un républicain, ancien gouverneur de l’Utah (ouest) qui avait été nommé par Barack Obama ambassadeur des Etats-Unis en Chine, où il a officié de 2009 à 2011.

Un rendez-vous secret

Les deux dirigeants ont discuté pendant près de deux heures au premier jour du sommet, le vendredi 7 juillet. Après cet entretien officiel, Trump a dit avoir interrogé Poutine sur l’affaire des ingérences dans la campagne présidentielle américaine, et avoir obtenu un démenti du président russe. La Maison Blanche n’a pas précisé la durée du second entretien, ni les sujets abordés à cette occasion.

Cette seconde conversation a eu lieu lors d’un dîner rassemblant les dirigeants du Groupe des Vingt ainsi que leurs épouses, rapporte Ian Bremmer, président du groupe de conseil Eurasia Group et premier à révéler l’information dans une note à des clients. Des enregistrements télévisés du dîner montrent Melania Trump assise au côté de Vladimir Poutine.

Pas de traducteur américain

Selon Ian Bremmer, le président américain s’est levé au milieu du dîner pour une discussion de près d’une heure « privée et animée » avec le président russe, « rejointe seulement par le traducteur de Poutine ». L’absence d’un traducteur américain a suscité quelques froncements de sourcil parmi les autres dirigeants, rapporte Bremmer, qui cite « un manquement au protocole de sécurité nationale ».

Les rapports entre Donald Trump et le Kremlin font l’objet d’une extrême attention de la part du Congrès et un procureur spécial, Robert Mueller, a été nommé pour diriger une enquête indépendante sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle et les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump.

Discussions sur les propriétés diplomatiques russes

Par ailleurs, le numéro trois du département d’Etat Thomas Shannon a reçu le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Le Kremlin exige que Washington rende « sans condition » deux propriétés diplomatiques russes aux Etats-Unis. Ces complexes résidentiels près de Washington et de New York ont été confisqués fin décembre par l’administration Obama, dans la foulée des premières accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine.

« La conversation fut dure, franche et résolue, signe de l’engagement des deux parties à trouver une solution », a commenté le département d’Etat. Les adjectifs « franc » et « dur » en diplomatie signifient en général que les échanges ont été musclés et que le ton a pu monter.

« Les Etats-Unis et la Russie cherchent une relation sur le long terme qui puisse régler des dossiers bilatéraux qui (nous) préoccupent et qui ont tendu la relation », a expliqué le département d’Etat. Le ministère s’est félicité d’un «esprit de bonne volonté » mais a reconnu que, « clairement, il restait du travail » à faire.

Représailles

En décembre 2016, l’administration de Barack Obama a expulsé 35 diplomates russes et leur famille et fait fermer les deux résidences que Washington estimait être des nids d’espions russes. Ce dossier des propriétés diplomatiques a été abordé « sans ambiguïté » par le président russe Vladimir Poutine lors de sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump en marge du G20 de Hambourg, le 7 juillet, selon le Kremlin.

Moscou a averti qu’il réfléchissait à « des mesures concrètes » en représailles aux mesures punitives américaines. A l’époque, Vladimir Poutine avait décidé de ne pas répliquer en expulsant des diplomates américains, invitant au contraire leurs enfants à la fête du Kremlin pour le Nouvel An et Noël orthodoxes. Fin décembre 2016, le président élu Trump avait alors salué l’« intelligence » de Vladimir Poutine dont il voulait se rapprocher.

yogaesoteric

5 novembre 2017

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