La relaxation dynamique de Caycedo (3)

Lisez la deuxième partie de cet article 



Exercice respiratoire n° 4


 


Cet exercice se déroule en trois temps :

l) On tend le bras droit en avant, on inspire par la bouche en fermant le poing et, tout en retenant l’air, on effectue quelques rotations avec le bras, puis on expulse l’air fortement par le nez, le bras s’arrêtant simultanément à la position de départ. En gardant le bras tendu, on essaie une relaxation physique et mentale dans la même tension ou posture (cet exercice utilise le même principe que certains procédés zen).

2) On recommence le même exercice avec le bras gauche.

3) On effectue le même exercice avec les deux bras. Ce dernier temps se répète deux fois, de manière que l’activation psychophysique soit intense, le premier pour la « relaxation zen » et le second comme préalable à la relaxation ultérieure en décubitus dorsal.

Relaxation en décubitus dorsal

Le sujet se couche à même le sol, en position libre et s’abandonne à la récupération ; la durée de cette relaxation en décubitus dorsal doit être suffisamment longue pour permettre une récupération totale. Le terpnos-logos du directeur de groupe visera essentiellement à approfondir l’état de conscience et à produire une obnubilation plus grande. Pendant les deux premières semaines d’entraînement, on ne donnera aucun exercice de concentration mentale, le patient restant complètement libre, apprenant ainsi « à connaître et à manier ses niveaux de conscience ». En terminant cet exercice de relaxation, on fait récupérer l’état psychophysique ordinaire, aussi bien psychiquement que physiquement. Pour cela, on fera étirer les doigts, les bras, les jambes, etc. Les sujets ne doivent pas se lever avant d’avoir récupéré entièrement. Le directeur de groupe dirigera cette récupération complète au moyen du terpnos-logos habituel.


Deuxième partie (troisième et quatrième semaines)

Dans cette deuxième partie, on procède au NETI-KRIYA deux fois par semaine. A partir de la troisième semaine, pendant la relaxation en décubitus dorsal, après un temps de récupération physique, le sophrologue directeur du groupe commencera par le terpnos-logos l’exercice mental de concentration et de méditation en réservant l’exercice de contemplation pour la dernière relaxation en décubitus. Le sophrologue directeur de groupe suggérera que chacun, partant de l’état d’obnubilation profond de la conscience, commence à fixer son esprit sur un objet déterminé. Peu importe la nature de cet objet ; il est cependant préférable de prendre un objet naturel : l’eau, les nuages, les arbres ; la concentration ou fixation de l’esprit sur son objet durera quelques minutes et, l’exercice terminé, on procédera à la sortie de la relaxation comme au cours des deux semaines précédentes. Dans cette deuxième partie, le sujet debout poursuivra ses exercices en essayant de maintenir, non seulement l’obnubilation de sa conscience mais, en outre, en essayant de méditer sur l’objet qui lui a servi à se concentrer. La méditation, dans cette forme particulière adaptée par Caycedo, est décrite dans les YOGA-SUTRAS comme un effort volontaire pour faire durer en quelque sorte l’image mentale qui s’est formée au cours de la concentration sur un objet.

Exercice des poignets


 


1) Debout, les bras tendus en avant, les doigts écartés comme si l’on voulait faire ses griffes, on amène les mains au niveau des épaules en inspirant par le nez, avec flexion des poignets, avant de laisser tomber les bras en état de relaxation récupérative normale.

2) On réalise le même exercice, mais cette fois les mains tendues ; avant d’expulser l’air, les mains se fléchissent plusieurs fois en éventail.

3) Même exercice que le précédent, mais les mains fermées.

Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite.

Exercices abdominaux

On inspire le maximum d’air par le nez en faisant saillir le plus possible l’abdomen. On expire ensuite lentement, en rentrant le ventre au maximum, comme si l’on voulait s’efforcer de toucher la colonne vertébrale avec le nombril. On répète cet exercice trois fois de suite.

On répète le même exercice, mais en augmentant progressivement la vitesse de respiration et en faisant bouger synchroniquement les parois abdominales. On le réalise le corps légèrement incliné vers l’avant, puis vers l’arrière. Cet exercice doit être arrêté à la moindre gêne, à la moindre sensation douloureuse dans la région rénale. Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite.

Exercice « NAULI »

 

Jambes écartées, buste légèrement en avant, mains appuyées. Sur les cuisses, on effectue la respiration abdominale déjà décrite et, au moment où les parois abdominales sont profondément contractées, l’expulsion de l’air terminée, on essaie de mobiliser les muscles abdominaux. Cet exercice sera répété trois fois. Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite.

Exercice de torsion

1) Les bras levés à la verticale, les paumes des mains vers le haut, on entrecroise les doigts et on fait basculer lentement le corps à droite et à gauche, la respiration étant libre, l’état de conscience profond ; le directeur de groupe rappelant de temps en temps l’objet de la méditation.

2) On imprime une rotation axiale à la moitié supérieure du corps les bras tendus en avant et les articulations molles, le sujet tournant comme s’il voulait regarder un objet qui se trouverait derrière lui.

Exercice des jambes

Sauter sur la pointe des pieds, le corps relaxé au maximum « en polichinelle ». La respiration libre, la conscience étant « au bord du sommeil ». On s’arrêtera au moindre malaise, à la moindre gêne.

Grande relaxation en décubitus


 


l) En position dorsale libre, le sujet s’abandonne complètement à la sensation de récupération en maintenant le niveau de conscience au bord du sommeil ; l’on procède à nouveau à la concentration et à la méditation, le sujet pouvant parfois atteindre la contemplation.

Rappelons que la contemplation est un phénomène psychologique caractérisé par le fait que l’objet sur lequel on médite persiste de lui-même indépendamment de tout effort de volonté. L’exercice de relaxation dynamique entraîne le patient à la concentration et à la méditation ; la contemplation étant un degré supérieur permettant à celui qui l’obtient d’atteindre des niveaux supérieurs de conscience.

2) Relaxation en décubitus latéral droit, les jambes légèrement fléchies ; l’avant-bras droit fléchi soutient la tête et le bras gauche repose le long du corps.

3) Relaxation en décubitus latéral gauche, les jambes légèrement fléchies ; l’avant-bras gauche fléchi soutient la tête et le bras gauche repose le long du corps.

4) Décubitus dorsal avec récupération lente et très progressive de l’état psychophysique ordinaire.

Fin de la période d’initiation en groupe et commencement de la période libre.

III – Le Deuxième Degré de la Relaxation Dynamique

Le premier degré de la relaxation dynamique de Caycedo a été édifié grâce à des matériaux puisés aux sources les plus pures du YOGA hindou, l’auteur nous faisant directement expérimenter l’ouverture de notre propre univers intérieur, ainsi que l’a noté Alfredo Isasi. Dans cette première partie, il utilise les mécanismes neurophysiologiques de l’activation du tonus musculaire et de la perception directe de la sensation de récupération comme moyen d’action sur la conscience. Il y ajoute ensuite l’exercice mental de la technique de méditation pure, DHYANA, mise à la portée de l’occidental et s’effectuant en état sophronique avec ses trois temps fondamentaux : concentration, méditation, contemplation.

Dans le deuxième degré, Caycedo va encore plus loin, car sa nature essentiellement psychologique met à notre portée certaines techniques bouddhistes recueillies notamment au Tibet. Le deuxième degré comprend également deux parties qui durent deux semaines chacune.

Première partie (première et deuxième semaines)

La première partie dure deux semaines pendant lesquelles, journellement ou à raison de trois séances par semaine, les participants procèdent à une série de mouvements lents se combinant avec des exercices respiratoires qui leur permettent l’expérience directe de l’intégration de leur schéma corporel sur les plans de la conscience. Le sophrologue directeur du groupe commence les séances par une sophronisation collective. Par l’emploi du terpnos-logos, il suggère une descente progressive du niveau de conscience au bord du sommeil, les participants ayant leurs yeux fermés. La première sophronisation se fait, les patients se trouvant devant, puis, les yeux toujours fermés, ils prennent place sur leurs chaises, en position assise, non pas en position du cocher, comme dans la relaxation de Schultz, mais la colonne vertébrale verticale. Le sophrologue reprend la technique de méditation DHYANA qui a déjà été apprise au cours du premier degré de la relaxation dynamique et suggère alors la méditation sur l’objet de la concentration. Immédiatement après, il suggère, dans la méditation, la substitution à l’objet du sujet lui-même. Pour cela, il faut remplacer mentalement l’objet de la concentration par sa propre personne, par son propre corps, le patient s’imaginant enveloppé par sa propre conscience. Arrivé à ce stade, le directeur de groupe suggère alors la perception de l’attraction de la terre sur le corps.

Caycedo préfère utiliser, plutôt que les classiques suggestions de poids, de pesanteur corporelle, l’expérience d’une sensation nouvelle : loi de la gravitation ressentie comme une expérience vécue. Le terpnos-logos est utilisé pour déclencher cette perception profonde par le sujet (dans l’hypnotisme classique on a toujours insisté sur la sensation de pesanteur corporelle en allant même jusqu’à suggérer au sujet qu’il lui était impossible de bouger ses bras ou ses jambes. Caycedo reprend ce phénomène et s’en sert dans sa réalité la plus absolue. Pour la conscience, la sensation de l’attraction de la terre sur notre corps est réellement une nouveauté et devient une expérience directement vécue).

Ensuite, le sophrologue utilisera la respiration combinée avec les mouvements corporels en trois temps :

1) inspiration pendant laquelle on réalise un exercice de tension ;

2) rétention pendant quelques secondes au cours de laquelle la partie du corps mise en tension le demeure ;

3) expiration qui se réalise lentement tandis que la partie du corps qui a été mise sous tension revient à sa position initiale.

 
Lisez la quatrieme partie de cet article

yogaesoteric

26 mars 2018

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