Les mystères fascinants des rêves lucides

 

Les gens ont toujours essayés de saisir la signification profonde des rêves. Les anciens les prenaient pour des messages des dieux. De nos jours les recherches scientifiques reprennent la tentative de compréhension du monde des rêves, en déclarant que les rêves peuvent fournir une information intéressante sur notre personnalité.
 
“Ce matin je me suis réveillé et j’ai vu un ciel superbe. J’ai sauté du lit et après un petit déjeuner copieux je suis parti à l’école. À l’arrêt de bus, parlant avec quelques camarades, j’entends une sonnerie … je me réveille. Je me lave, je m’habille et je prends mon petit-déjeuner. Je sors en courant pour attraper le bus. Ouf, j’atteins l’école … Pendant l’appel, un camarade de classe me frappe avec un livre sur la tête et … je me lève. Je me lève un peu abasourdi et fatigué, je me lave, je prends le petit-déjeuner et je me dépêche pour attraper le bus de l’école. Pendant la matinée, aucun incident spécial. Mais le doute commence à me gagner, donc je demande à un camarade de me pincer pour voir si je suis réellement bien réveillé …

Alors ma mère me secoue et me dit qu’il est temps d’aller à l’école. Il semblerait que cela ne finira jamais ! Je suis en retard, je me dépêche pour arriver à l’école. Plus tard, je raconte à mes camarades mon cauchemar répétitif. Soudainement lla sonnerie se remet en route. On crie et on sort précipitamment de l’école et là je tombe puis me tords le genou ! Je me réveille tout à coup et regarde l’heure. Il est 2h00 et il fait encore sombre à l’extérieur. Est-ce toujours un rêve ? D’un faux réveil à un autre, je me sens comme pris au piège dans un tourbillon de rêves infini. Qui va me libérer de cette épouvantable spirale ? ”
 
Avez-vous vraiment lu ceci ou avez vous juste rêvé de le faire? La question peut vous sembler étrange ou absurde. Cependant, qui peut dire où commence la réalité et où se termine le rêve ?
 

Le paradoxe des rêves

 
Cette histoire de cauchemar est un exemple phénoménal – heureusement assez rarement rencontré – des faux réveils en série. La précision des détails et l’exactitude des images nous convaincraient presque que nous nous réveillons “dans la réalité”. Cette illusion parfaite est un des innombrables détails étonnants de l’expérience des rêves. Mais qu’est qu’un rêve, en fait ? Et particulièrement, qu’est ce qui le différencie de la réalité ?

Les rêves se forment particulièrement pendant une phase particulière du sommeil, nommé “le sommeil paradoxal”. Cette phase se reproduit toutes les 90 minutes (approximativement) et commence au moment de l’endormissement. Ce sommeil paradoxal n’est pas seulement spécifique aux hommes, il existe également chez les autres mammifères. Quant aux hommes, les rêves montrent un immense potentiel sémantique. Là nous pouvons trouver des messages provenant d’une partie souterraine de notre ego, nommé par les psychanalystes ” l’inconscient”. 
 

Dialogue avec les Dieux

 

Les hommes de l’antiquité attribuaient leurs rêves à des vertus magiques et divinatoires et ils avaient même quelques méthodes d’”incubation” des rêves. Après quelques rites de nettoyage, les “rêveurs” s’endorment dans un temple, lieu propice pour communiquer avec les dieux. Les rêves étaient ensuite interprétés par des experts. Les Grecs et les Romains ont perçu avec exactitude la dimension sémantique de leurs rêves. Ils savaient déchiffrer leur signification , y compris le symbolisme sexuel.

Au Moyen Âge la mentalité a changé, l’étude des rêves étant catalogué comme sorcellerie. Au début du XX ème siècle beaucoup d’auteurs ont commencé à s’intéresser de nouveau aux rêves et à élaborer des nouvelles théories interprétatives. Parmi eux, Sigmund Freud peut être considéré comme le père de la psychanalyse. Il a expliqué l’étrangeté du monde des rêves utilisant la notion d’”inconscient”. Ainsi, cette impression provient du fait que le rêve est le lieu dans lequel l’inconscient exprimerait, sous forme de signes décalés, ses fantasmes inavouables. C’est la fonction des rêves, essentielle pour l’équilibre psychique de l’individu. Chacun d’entre nous y délivrerait ses désirs refoulés, pour que la vie réelle soit plus supportable.
 

Rêves sous contrôle

 
Pour mieux étudier ce phénomène, ils ont mis au point des méthodes de laboratoire. A ce jour c’est possible de superviser scientifiquement les différentes phases du sommeil.
 
Le sujet est branché à des électrodes, fixés avec une bande adhésive sur le cuir chevelu, sur le visage et sur le reste du corps. Les mesures visent les ondes cérébrales, les mouvements oculaires et l’activité musculaire. Sont également enregistrés les rythmes cardiaques et respiratoires. Les résultats sont affichés simultanément sur un graphique ou sur un écran. Chaque page enregistrée est transcrite sur un graphique, où sont représentés la séquence et la durée de chaque phase du sommeil.

Ces expériences ont permis d’éliminer quelques idées préconçues sur le sommeil. On croyait jusqu’alors que le sommeil paradoxal était vital pour la santé psychique. En effet, les sujets privés du sommeil paradoxal accusent des états de déséquilibre mental. Or, on a découvert que certains médicaments, spécialement les antidépresseurs, suppriment complètement le sommeil paradoxal sans produire des effets néfaste à long terme. En plus, avec l’apparition des ordinateurs, quelques chercheurs ont cherché à mettre en évidence une analogie entre les rêves et la façon que le cerveau pré-travaille les informations. À leur avis, les rêves devaient effectuer un tri des données. Mais le fait est que le sommeil paradoxal n’est pas absolument indispensable contrairement aux théories “utilitaristes”, qui voulaient attribuer au rêve une fonction utilitaire.
 

Les rêves télépathiques

 

On raconte que dans l’Antiquité, quelques rêves contenaient des informations télépathiques et prémonitoires. Si la psychologie n’admet aucune notion de ce genre, les hommes de science d’aujourd’hui se montrent plus ouverts. Quelques chercheurs plus audacieux ont fait des expériences de laboratoire sur les rêves télépathiques et la précognition. Les séries d’expériences réalisés par l’Américain Montague Ullman dans les années ‘60 ont fournit des éléments pour soutenir l’idée que durant le rêve il est possible de recevoir des informations sur le présent et sur le futur, sans être transitées par aucune voie sensorielle connue.

A présent, la majorité des recherches sont axées sur l’étude des rêves lucides. Il s’agit des cas – assez rares – où le rêveur est conscient du fait qu’il rêve.  La question est si le sujet peut intervenir de façon active dans le rêve, pour modifier le cours des événements auxquels il participe alors.
 

Le topographe (instrument à mesurer) des rêves

 
Vers la fin des années 70 le psychologue britannique Keith Hearne a mis au point une méthode qui permet à ceux qui dorment de transmettre quelques signaux par un certain code de mouvements oculaire. Il a déclaré : “j’ai découvert que les rêves lucides sont des vrais rêves qui interviennent pendant le sommeil paradoxal. J’ai prouvé que les rêves fonctionnaient en temps réel et non durant un court instant”.
 
Le rêveur lucide détient un énorme potentiel créatif. Il est connu que les rêves nous ont livré beaucoup d’oeuvres d’art et de découvertes scientifiques. La majorité des compositeurs ont transcrit de la musique entendue dans leurs rêves et toujours durant cet état pas mal d’écrivains ont conçu leurs livres. Voici quelques cas des plus célebres dans ce sens:
 
L’écrivain Robert Louis Stevenson (1850-1894) a eu l’idée de son roman Dr Jekyll et M. Hyde (1885) dans un rêve. Le chimiste allemand Friedrich Kekulé von Stradonitz (1829-1896) a tout à coup eu la compréhension de la structure annulaire des molécules de benzène à la suite d’un rêve…. où il a vu les atomes danser et prendre la forme archétypale du serpent Uroboros, qui se mord la queue (symbole des cycles du temps). Toujours dans un rêve qui s’est produiten 1869, un autre chimiste, le russe Dmitri Mendeleev (1834-1907) a vu pour la première fois le tableau périodique des élèments. Le pharmacologue allemand Otto Loewi (1873-1961), qui a reçu le Prix Nobel de médecine, a découvert la nature chimique des transmissions d’afflux nerveux à la suite d’une expérience qui lui a été suggérée dans un rêve. Et les exemples pourraient continuer…
 
Les anciens connaissaient déjà les rêves “prémonitoires” – qui contenaient des signes annonciateurs d’une maladie. Ces rêves sont probablement basés sur la détection inconsciente de symptômes physiques de la maladie. Dans le futur, les malades diagnostiquées en avance pourraient être traité durant l’état de rêve lucide, si nous savions utiliser l’interaction inconsciente entre l’esprit et le corps.
 
Dans 15 ans maximum il sera certainement possible de contrôler le contenu visuel des rêves en temps réel. Ces informations pourront être transcrites dans une forme virtuelle, ainsi le sujet retrouverait à l’état de veille les personnages et les situations de son propre rêve. De là à la transmission des rêves par l’Internet il n’y a qu’un pas…
 

L’appareil à rêves de Keith Hearne

 

Le Psychologue Keith Hearne a commencé ses études sur les rêves lucides en 1978, dans le cadre du doctorat de l’Université de Liverpool. Il a été le premier à développer un système de communication spécifique à l’état de rêve – basé sur les mouvements oculaires – et il a déterminé les caractéristiques physiologiques et psychologiques des rêves.
 
En partant de la transmission d’un stimulus identifiable et toujours le même, il a testé plusieurs techniques, jusqu’à ce qu’il ait constaté que les impulsions électriques transmises vers le poignet étaient souvent incorporées dans le rêve en cours.
 
Hearne a testé différentes techniques de détection du sommeil paradoxal. La conclusion finale a été que l’indicateur le plus fiable est le changement du rythme respiratoire. Tout çà a conduit Hearne à inventer un appareil à rêves, un dispositif destiné à provoquer des rêves lucides. De plus, cela faciliterait aux utilisateurs l’accès à leurs rêves en les réveillant pendant le sommeil paradoxal. Ainsi, l’appareil peut interrompre un cauchemar à un stade précoce détectant le stress émotionnel qui l’accompagne, ce qui permet de diminuer l’angoisse pendant le sommeil.
 

Les phases du sommeil

 
Le sommeil est composé de deux états distincts : le sommeil avec des ondes lentes et le sommeil paradoxal, associé aux rêves. Chaque homme rêve pendant approximativement 2 heures par nuit. Ces deux étapes se succèdent pendant un cycle d’environ 90 minutes. Cette alternance est due au flux et au reflux de substances chimiques cérébrales.
 
Le sommeil avec des ondes lentes a été arbitrairement divisé en 4 étapes, chacune étant associée à un nombre croissant d’ondes lentes. Le ronflement, le somnambulisme et le monologue dans le sommeil appartiennent à ce type de sommeil. Pendant le sommeil paradoxal, la respiration est moins profonde, plus rapide et plus variable que dans le sommeil avec des ondes lentes. Cette sorte de sommeil peut être détectée d’après les mouvements des yeux sous les paupières. En fait, chez l’homme, toute la musculature – à l’exception des yeux – est profondément paralysée pendant le sommeil paradoxale, même si la respiration se déroule normalement. Le sommeil paradoxal, lui, est associé à la paralysie dans le sommeil, aux cauchemars et aux faux réveils.
 
Pendant la nuit, la durée de chaque période de sommeil paradoxale augmente, pendant que la durée du sommeil avec des ondes lentes baisse de manière directement proportionnelle. Cela montre que dans la première moitié de la nuit prédomine le sommeil aux ondes lentes, et dans la deuxième partie de la nuit – le sommeil paradoxal.

Lisez aussi:

Des rêveurs lucides et des recherches scientifiques sur les rêves conscients

Yogaesoteric

article tiré de La Revue des Mystères

 

 

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