Exercices de sincérité. Les dangers insoupçonnés de l’hypocrisie

de Mălina Chirilă

Devise:
„C’est un état épouvantable pour l’être humain.
Un être pareil se trompe et joue un théâtre pénible.
Surtout son ego est présent et s’exacerbe.”
Professeur de yoga Gregorian Bivolaru


En roumain, le mot hypocrisie se traduit par „făţărnicie”, qui provient du mot „faţă” (visage). Jusqu’à ce qu’il arrive à sa vraie essence, l’ego pousse l’individu à se comporter contre sa nature, à prendre une apparence, pour sembler meilleur ou plus important aux yeux des autres. L’individu suit souvent cette impulsion néfaste, devenant la proie du désir d’être considéré comme exceptionnel. Parfois il s’en rend compte, et il trouve toute sorte d’excuses, mais le plus souvent il le fait de façon inconsciente.

Il existe plusieurs types d’hypocrisie. En général, en pensant aux « duplicitaires », nous nous représentons une personne qui utilise des masques pour obtenir des bénéfices, un cynique dont la devise est „la fin justifie les moyens”. Pour un certain temps ils peuvent tromper même les plus intelligents. Mais ils ne peuvent le faire à l’infini. De même que dans l’histoire d’un petit âne et d’un singe, de très bons amis. Le petit âne se disait toujours qu’il n’est pas suffisamment intelligent et à chaque fois qu’il devait prendre des décisions, il se basait sur son ami. Ainsi il lui était conseillé d’apporter du marché des bananes et des noix, de porter le singe agile qui prétendait être vieux et malade, de faire toute sorte de choses que les ânes ne font pas d’habitude.

Un jour, le singe a trouvé une peau de lion et a demandé au petit âne de se prendre pour le souverain des animaux, et que le singe prétende être son être dévoué et soumis, son bras droit. L’âne hésitait, mais il a finalement accepté, parce qu’il avait totalement confiance en son ami. Le singe avait convaincu tous les animaux de la forêt de se soumettre à ses ordres, car il jouait le rôle du messager qui demande des choses au nom de son souverain. À l’aide du petit âne habillé en peau de lion, il a réussi à se faire obéi très vite et reculait sans cesse le moment où il devait dévoiler la „blague”. Mais, un jour, le vautour immense qui était l’ennemi du lion a fait une halte dans la forêt. En apprenant que le singe était le bras droit du souverain des animaux et son messager, il lui a sauté dessus et l’a mangé.

À cause des avantages personnels

Au début, ce genre d’hypocrite peut sembler brillant. Ce n’est pas une surprise, car, comme le disait Edmund Burke, „la duplicité se permet de promettre des choses magnifiques, parce que, sans jamais aller plus loin de la promesse, elle ne doit jamais rien offrir”. Les mots de quelqu’un qui nous offre la lune nous chatouillent l’ouïe et incitent notre imagination. Ah, il est notre meilleur ami, il nous aime, il sacrifierait sa vie pour nous, nous serons toujours ensemble! Pour un certain temps, l’hypocrite va entretenir l’impression d’être vraiment généreux et bien intentionné. Mais avec le temps on peut voir que les choses changent. Qu’il s’engage à travailler volontairement dans le cadre d’un projet qui utilise un grand groupe de personnes ?. Lorsqu’il commence à se rendre compte que l’argent n’est pas suffisant, il n’a plus de temps pour le travail volontaire. Qu’il te déclare son affection éternelle? Il te cherche seulement lorsqu’il a besoin de toi, mais il est introuvable si tu as besoin de son soutien ou même de son encouragement. Que tu te trouves dans une période où les tests se succèdent sans répit ? Pas question de son soutien fraternel, de son objectivité et de son discernement. „Non, je ne peux pas t’aider. Je ne sais pas pourquoi. Aaaahhh! Je me souviens. J’ai plein de boulot. Vraiment. Et la famille de l’étranger me rend visite. Je dois leur faire à manger. Et… je t’avais dit que ma fourmi est morte?… J’avais une fourmille, je l’aimais beaucoup, comme si elle était mon enfant et maintenant elle est morte. Je suis en deuil, je ne peux pas t’aider, ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain…”

Les hypocrites ne peuvent pas être vraiment des amis. Ils ont peur de la trahison : soit que leurs trucs soient dévoilés, soit que les autres se serviront d’eux. S’il n’est pas question qu’ils soient trahis, alors les „amis” sont des victimes parfaites, parce que le monde est divisé, dans sa vision, en deux catégories : ceux qui profitent et ceux desquels on profite. Ils vous mentiront dans les deux cas, soit pour couvrir leurs fautes et pour les justifier, soit pour obtenir, à nouveau quelque chose. Mais avec le temps, les autres comprendront ce qui se passe et non seulement l’hypocrite ne pourra plus appliquer ses plans et profiter par la suite des autres, mais les gens l’éviteront et le regarderont avec scepticisme. Bien qu’il soutienne qu’il s’est transformé. Les autres croiront que c’est un autre truc de son arsenal pour les tromper. Il est très difficile pour un menteur de reconstruire sa crédibilité.

Ce type d’hypocrites ne se rend pas compte que le gain ainsi obtenu n’est pas d’une grande aide. Même s’ils réussissent, disons, à éveiller l’admiration des autres, ils ne pourront pas en profiter. Ils seront trop occupés à mentir pour maintenir les illusions qu’ils ont créées, ayant peur que les autres ne changent pas leur opinion sur eux. Le comble est qu’ils pourraient obtenir avec certitude les mêmes avantages par la sincérité à la place de la fausseté.

En général, les hypocrites et la spiritualité authentique ne se croisent pas, sauf si la spiritualité n’est pas encore une arme de leur „arsenal”. Il est impossible d’aspirer de tout ton être envers des réalisations spirituelles, vers le samadhi, vers Dieu et en même temps chercher à tromper, à obtenir un minimum de bénéfices avec un maximum d’effort et de mesquinerie. Au contraire des autres types de mesquinerie, celui-ci est complètement volontaire, planifié et conscient. Si nous sommes lucides et sincères avec nous-mêmes, nous pourrons le repérer et même renoncer à une telle façon d’entrer en contact avec les autres.

Mensonges à cause de la peur du rejet

Molière disait que l’hypocrisie est un vice à la mode, et que les vices à la mode sont pris pour des vertus. C’est le deuxième type d’hypocrisie : l’yprocrisie sociale. Il y a de nombreux cas où les gens prétendent être les amis de quelqu’un, pour témoigner aux autres qu’en fait ils le détestent. Certains ont l’impression que c’est quelque chose de normal, ils admirent même le fait que ceux-ci peuvent mentir avec le sourire sur les lèvres, prétendant qu’ils sympathisent avec quelqu’un. D’autres n’observent même pas la duplicité. Cette attitude est parfois considérée comme de la politesse. Mais la politesse suppose d’avoir un comportement aimable, même si on n’aime pas quelqu’un de façon spéciale, et non pas de flagorner et de prétendre d’être son meilleur ami.

La tendance à nous comporter parfois contrairement à nos sentiments envers les autres peut avoir son origine dans la peur de ne pas être acceptés tel que nous sommes. Nous avons l’impression de ne pas être suffisamment bons ou extraordinaires pour les autres. Peut être quelque chose dans notre façon d’être ne correspond pas aux idées du groupe auquel nous apparetenonset alors nous avons une attitude fausse pour continuer à rester dans ce groupe. Certains croient que c’est mieux de ne pas extérioriser leurs vraies opinions et sentiments pour ne pas blesser les autres. Ils disent qu’il vaut mieux prétendre être comme les autres le voudront pour ne pas leur donner des raisons de te bannir. Dans certains cas, l’hypocrisie est une règle de comportement. „La plupart des gens ont vu des choses encore plus choquantes dans la vie privée que celles dont ils font semblant d’être choqués en public”, disait Edgar Watson Howe.

Dans certains groupes, certains faits ou idées sont souvent condamnés par tous les membres… même ceux avec lesquels ils sont d’accord! Alors, ce mensonge est encouragé par la pression des autres du groupe : comment être d’accord avec une chose condamnée par tous les autres ? Cela pourrait signifier, par extension, que toi aussi tu es méchant. Par exemple, si plusieurs personnes regardent un film où on peut voir une scène érotique très belle et que la majorité dit que cette scène est „vulgaire”, les autres, s’ils ne sont pas fermes dans leurs idées, parleront contre cette scène, même s’ils l’ont aimée. „Très vulgaire scène, n’est-ce pas? Digne d’un film XXX! – Comment, elle t’a plu ?! – Ah, non ? Pendant un instant j’ai cru que oui et j’étais en train de perdre l’estime que j’avais enverstoi. – Eh, je plaisante !. – Ah, donc tu dis aussi que cette scène aurait du manquer, je suis d’accord avec toi. Le monde serait meilleur sans cela, qu’en penses-tu ? N’est-ce pas ?! Ah, ok, tu pensais la même chose, mais tu blaguais ? Je le savais !”

Des compromis pour être reconnus dans l’hiérarchie

Du besoin d’être acceptés, d’être considérés comme intelligents ou vertueux, les hypocrites sociaux mettent un masque et prétendent être autrement qu’ils le sont en réalité. Pour eux, l’hypocrisie est une règle de comportement. S’ils n’ont pas la même opinion que leurs amis, peu importe. Ils vont faire semblant. Ils expriment avec passion les idées du groupe, quelles qu’elles soient. Ainsi ils se forcent de prouver qu’ils sont intelligents et qu’ils ont le code moral adéquat. Mais le désir de sembler intelligents fait en sorte que souvent ils ne pourront pas l’être, disait quelqu’un. Celui qui suit toujours les autres lorsqu’il est question de raisonner, renonce à ses pensées et utilise toute son énergie et toutes ses forces pour rendre son masque crédible. Alors il est normal que son véritable être souffre. Premièrement, il aura moins à investir pour lui-même, deuxièmement, il se néglige pour être accepté sans condition par les autres.

Un autre problème, auquel trop peu d’hypocrites sociaux pensent est le suivant : dans quelle mesure peut-on affirmer être ami de quelqu’un s’il faut toujours prétendre être quelqu’un d’autre et de toujours être d’accord avec ton ami ? Ce genre de relation peut-elle être dénommée relation d’amitié si des idées différentes peuvent t’amener à être en disgrâce ? On ne peut pas dire qu’une amitié attachée par les mains et par les jambes avec des convenances est profonde. Si elle se déchire, il est possible de découvrir qu’il n’y a rien à perdre . Bien sûr, la politesse et les sentiments de l’autre doivent être respectés, les jeter à la poubelle est une bêtise. Disons qu’on aime extraordinairement une chanteuse, et notre ami ne peut pas la supporter. C’est de l’hypocrisie de prétendre que nous ne l’aimons pas non plus, mais il est impoli et dépourvu de sensibilité de toujours lui parler d’elle. Une idée serait de ne pas souvent parler d’elle.

Quelle que soit la raison pour laquelle tu désires prétendre être quelqu’un d’autre, il est plus facile de renoncer à une telle impulsion quand la confiance en soi et le courage augmentent. Sinon on n’a pas trop envie de dire ce qu’on pense et de reconnaître que notre opinion est différente. Si on a confiance en soi et qu’on est audacieux, on ne se fait pas de souci sur le fait que le monde devrait disparaître suite à un témoignage de non appartenance aux courants de pensée de la communauté. Ajoute le centrage en soi à ces deux autres qualités et les masques commenceront à tomber en faveur de la désinvolture et de la liberté. À la place de la tendance vers l’extérieur qui dicte de nous accommoder à la façon de penser des autres et de nous comporter comme ils le souhaitent, il s’amplifiera une tendance vers l’intériorisation, à être nous-mêmes. Alors apparaîtront ceux qui nous accepteront tel que nous sommes, qui seront vraiment proches de nous, avec lesquels nous partagerons sincèrement nos aspirations, nos désirs, nos idées sur le monde. Au contraire, si nous prétendons être quelqu’un d’autre, ils nous éviteront, percevant notre fausseté. L’hypocrite social, qui fait preuve de prétention pour grimper sur l’échelle de la „respectabilité”, met son âme sur la table et laisse les autres le façonner selon leur imagination ou leur désir. Mais il pourrait prendre lui-même l’avantage et se modeler selon ses aspirations et sa propre voix intérieure.

Le guide spirituel démasque les trucs de l’ego

Nietzsche disait: „Le mensonge le plus commun est celui par lequel l’homme se ment à lui-même ; mentir aux autres est relativement une exception.” Jusqu’à maintenant nous avons parlé de l’hypocrisie envers les autres. Mais qu’est-ce qui se passe lorsque nous sommes hypocrites envers nous-mêmes?

Souvent nous prétendons être exceptionnels, nous pouvons tout faire, nous sommes les meilleurs, les plus beaux, etc.! Même si nous avons cette attitude, au fond du cœur nous savons que ce n’est pas vrai. Nous nous sentons les meilleurs, les plus discriminés de tous – étant les meilleurs, il serait normal de bénéficier du meilleur, n’est-ce pas ? – les plus exceptionnels de la galaxie. Il nous est très difficile de voir nos propres fautes, notre propre bêtise. Presque toujours c’est la faute des autres. Au cours de yoga hebdomadaire ou pendant le camp d’été nous remarquons exactement les collègues qui travaillent tendus ou font leurs tapas avec une attitude égotique, ceux qui se trémoussent pendant les méditations, exactement au moment où nous regardons dans la salle. Nous sommes indignés par ceux qui sourient avec condescendance et offrent des conseils spirituels, sans trop faire preuve d’affection… Nous sommes les seuls à être en communion avec les anges et toujours sans tâche.

Il est très rare que nous nous jugions nous-mêmes selon les mêmes standards avec lesquels nous jugeons les autres. Ce que nous appelons pêché chez les autres, nous l’appelons „expérience” dans notre cas, disait Ralph Waldo Emerson. Ou, selon un auteur anonyme, bon nombre de personnes pensent que le mal n’est pas aussi mal s’il est fait par des individus aussi gentils que nous. Nous avons peur de nous regarder dans les yeux et de voir toutes nos faiblesses et nos fautes. Nous préférons nous considérer comme invincibles et extraordinaires. Lorsque quelqu’un nous dévoile notre vrai visage, nous protestons, nous considérons que nous sommes discriminés, faussement lus. Nous ne sommes pas comme ça ! Nous connaissons bien comment nous sommes et nous sommes complètement différents. Nous sommes modestes, d’ailleurs, on ne vous a pas dit la vérité : regardez comme que le Soleil brille sur notre front, comme la Lune nous a offert ses rayons pour parer notre tête et, en fait, nous sommes les seuls qui savent vraiment ce qui se passe. Est-ce qu’on vous a jamais dit ça ? Non. Mais c’est vrai.

Plus on est haut sur une échelle ou autre de valeurs, plus la « vérité » est confirmée dans ton mental. Un grand instructeur de yoga, par exemple, souverain dans le domaine de la connaissance ésotérique, considérera comme menues toute sorte de choses, dans sa vision beaucoup plus simple que ce qu’il a appris de son guide spirituel: il saura „apprécier la vraie spiritualité”, il sera „le plus humble disciple du monde”, il est certain qu’il saura comment… „révolutionner” les enseignements reçus „par ses idées innovatrices”… Il est possible qu’il ne se rende même pas compte qu’il se ment à lui-même. Sur une voie spirituelle, les choses peuvent devenir graves. Plus on accumule d’expériences, des états et des connaissances, plus les gens te disent que tu es très près de Dieu, encore plus grand est le risque d’ignorer la voix en toi qui crie que ce n’est pas vrai, que tu n’as pas encore atteint la libération ultime, pas encore.

Dieu nous attend dans la Vérité

Le maître va à l’encontre de cette voix. Il ne t’encouragera pas à te mentir à toi-même, mais il agira pour détruire les fausses impressions que tu as de toi-même et t’aidera à séparer ce qui est vrai de ce qui est faux. Mais il est difficile de supporter tout ça. Cela signifierait reconnaître que tu te mentais tout seul, à renoncer au trône que tu avais construit tout seul… et de ne plus apparaître si exceptionnel aux yeux des autres. Oui, toi !

Mais l’ego a des armes de défense à cause desquelles tu peux continuer à te mentir. „Ce n’est pas vrai,” dit-il, „regarde combien de choses tu connais, tu as eu tant d’états hors du commun, des expériences paranormales, tout ! Tu as vécu des états de communion profonde avec Dieu ! Qui d’autre a vécu tout cela ? Regarde, les autres reconnaissent aussi ce fait. Il est le seul qui ne veut pas observer combien tu as avancé. Peut-être est-il aveugle. Peut-être a-t-il toujours été aveugle, mais tu étais trop petit pour voir cela.” Ainsi tu te chuchotes seul des mots doux aux oreilles, en te trompant pour ne pas te retrouver face à la vérité. En fait alors tu ne luttes pas contre ton maître, mais contre ton Soi. Parce que l’ego se sent menacé, il use de toute sa subtilité pour survivre. Et tu commences à rendre les autres coupables: ton maître ne te comprend pas. Il ne voit pas combien tu es extraordinaire ! Tous les autres le voient, lui – non. Certainement il a un problème.

L’ego a plusieurs masques à l’aide desquels il cherche à te tromper et ç te détourner de la bonne voie. Il trouvera des excuses pour tes défauts, d’autant plus efficaces qu’il y en a moins à excuser. Il va t’encombrer dans tes propres images. Tu ne te rendras pas compte que c’est lui qui se trouve derrière toutes ces choses. Tu penseras que les excuses de tes fautes sont plus que justifiées, qu’elles sont réelles et que même un maître les aurait utilisées. Il faut être très attentif pour te rendre compte que tu te trompes.

Regardons-nous le plus objectivement possible, analysons-nous et voyons quelles sont nos tendances envers l’hypocrisie. Autrement dit, observons où nous nous mentons à nous-mêmes, où essayons-nous de nous tromper, de prétendre face à nous-mêmes être autre chose que nous sommes en réalité. Même le fait de voir la vérité et d’identifier notre tendance à l’auto tromperie nous aidera à nous arrêter plus facilement. Si nous savons pas quel est notre aspect physique, nous pourrons nous convaincre seuls que nos yeux ont la couleur violette, mais une fois que nous voyons dans le miroir qu’ils sont verts, bruns ou bleus, nous ne pourrons plus continuer àffirmer qu’ils sont violets sans faire preuve d’un entêtement extraordinaire. Et si pour nous il est tellement important d’avoir les yeux violets, il est possible, au début, d’avoir envie de casser le miroir pour l’audace qu’il a eu de nous avoir dit autre chose.

Il est difficile d’arrêter de se mentir à soi-même. Si tu mens aux autres, tu le fais pour qu’ils t’acceptent. Si tu te mens à toi-même, tu le fais pour que tu t’acceptes. Nous voulons être extraordinaires surtout pour nous-mêmes, parce qu’il est difficile d’accepter nos défauts et de nous respecter pendant les périodes où nous ne sommes pas au sommet. Il est possible d’aimer un pauvre chien sot dans la rue, mais si on regarde dans le miroir et on voit un pauvre chien sot, on a souvent envie de crier de colère, de mécontentement, parce qu’on veut être un loup fier, sinon un lion.

Un bon ami à moi a l’habitude d’ajouter, à chaque fois qu’il fait des remarques difficile à digérer à mon encontre, et que je considère pourtant comme justifiées, mais que je veux nier de tout mon être: „… et pourtant ce ne pas pour cela qu’on t’aime”. Autrement dit, „je t’aime malgré tout. Cela n’a pas d’importance, je te le dis pour t’aider.” Lorsqu’on s’aime et on s’accepte même dans l’image d’un pauvre chien, on commence à se transformer. Il faut voir ce qui t’empêche de devenir ce que tu désires et éloigner l’obstacle. Ceux qui t’aiment vraiment ont peut être deviné ton défaut, même si tu l’as caché en dessous de tant de masques. De toute façon tu n’a plus rien à cacher et ils attendront que tu te transformes selon tes idéaux. Dieu est toujours là et il t’aime, quelques que soit le nombre de tes défauts. La seule personne qui doit aussi t’accepter et t’adorer comme tu es… c’est toi.

Article tiré de la revue Yoga Magazine

yogaesoteric
2008

 

Also available in: Română

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