La génétique et le TANTRA – les secrets des neurohormones et le bonheur en couple (2)

par Adina Stoian
Lisez ici la première partie de cet article.

Comment s’échapper de la prison des instincts ?

Le cervelet, le cerveau atavique ou ancestral, c’est le cerveau qui commence à se développer chez tous les mammifères les plus primitifs et devient de plus en plus complexe à mesure que l’espèce évolue. A son niveau se trouve le centre de l’équilibre, la mémoire, la capacité d’apprendre, les fonctions neuroendocriniennes, les activités autonomes, la survie dans des conditions favorables à la vie, les instincts, les émotions et les sentiments. Ici se situe la possibilité de s’éduquer à vouloir des choses bénéfiques que l’on aime, et de rejeter celles qui nous font du mal. Le cervelet peut être formé pour apprendre – mais ce que nous apprenons, c’est notre choix.

La peur, le plaisir, l’excitation, la sexualité, l’amour, le bonheur, le sentiment de bien-être, tous sont expérimentés dans le cervelet. Le vécu neuronale de l’état d’orgasme a lieu aussi dans le cervelet, où se trouvent les centres du plaisir (d’ailleurs, le fait que l’éjaculation soit coordonnée par une autre partie du cerveau prouve ce que le TANTRA dit depuis des siècles – l’orgasme et l’éjaculation sont deux activités différentes qui peuvent être dissociées et expérimentées séparément).

Les hormones produites par le cervelet sont nos messagers du cerveau ancestrales qui racontent au corps quand il faut respirer, comment digérer, assimiler, quand avoir faim et soif, quand s’inquiéter, quand éprouver du plaisir. Ces impulsions sont conçues pour assurer la survie dans les meilleures conditions possibles, en ajustant l’amalgame des instincts, des émotions et des sentiments. Tant que nous agissons instinctivement – de sorte que la volonté de la nature régit ce que nous vivons – nous sommes inexorablement gouvernés par notre cerveau ancestral, et cela fait en sorte que nous avons un comportement similaire à celui des autres mammifères. La chose est vraie aussi en ce qui concerne la sexualité : si nous ne dépassons pas le niveau strictement biologique et instinctif qui réclame « son plaisir à tout prix », même si on l’habille dans des vêtements spirituels, tôt ou tard cela nous conduira à l’apparition du phénomène de saturation, ainsi que de séparation.

Quel est le comportement sexuel des mammifères?

Il y a environ 4260 espèces de mammifères connues. Parmi elles, moins de vingt sont monogames et aucune ne montre de la fidélité sexuelle absolue. Même s’ils forment un couple depuis le début de leur vie sexuelle, il arrive parfois qu’ils aillent s’accoupler avec d’autres partenaires pour assurer la diversité biologique et génétique nécessaire et retournent auprès du partenaire avec lequel ils vivent ensemble toute leur vie.

Le programme génétique coordonné par l’activité neuroendocrinienne du cervelet dicte à la plupart des 4260 espèces l’instinct de combinaison des gènes avec le plus grand nombre possible de partenaires fertiles. Ainsi, l’orientation subconsciente est celle de détecter en continu un nouveau partenaire. Ainsi est accompli l’objectif génétique de combinaison des génotypes inconnus pour améliorer l’héritage génétique.

Une fois trouvé un nouveau partenaire approprié, les hormones sécrétées par le cerveau ancestrale font en sorte que le mammifère se sente très tenté par la nouvelle apparition, elles produisent en lui un état d’exaltation, d’ivresse, qui font en sorte que celle-ci soit plus attirante, même si ce n’est pas forcement vrai. Cette puissante « illusion hormonale » est maintenue pour que les deux partenaires puissent être en mesure de s’accoupler une période de temps suffisante afin de produire génétiquement une descendance, après quoi est conçu, toujours du niveau hormonal, le désintérêt envers le partenaire, manifesté par la diminution dramatique de l’attraction sexuelle.

La conclusion des chercheurs est que l’homme, en tant que mammifère instinctuel réagira comme tous les mammifères qu’ils ont étudiés. La nature a programmé les amoureux qui restent sur le niveau pulsionnel (MULADHARA, SWADHISTHANA et MANIPURA CHAKRA) à se désintéresser après un certain temps les uns des autres, quel que soit leur type de relation et de chercher (plus ou moins consciemment), de trouver quelqu’un d’autre, assurant ainsi la « diversité génétique ». Pour le succès de cette programmation sont utilisées les plus puissantes neurohormones humaines, produites par le cerveau ancestral. Dans la période d’amour se manifestent intensément (soit directement dans le cerveau, soit indirectement au niveau d’autres organes) quatre hormones principales dans l’être humain :

La phényléthamine : c’est une monoamine alcaloïde naturelle qui fonctionne presque comme une drogue psychoactive avec des effets stimulants. Elle est l’hormone qui donne les états super euphoriques et fait que les gens réagissent comme s’ils étaient drogués. FEA est produite et fonctionne dans le système nerveux central des mammifères comme neuromodulateur. Cela signifie qu’elle module les états émotionnels, les réactions et les comportements. En tant que neurotransmetteur, elle transmet des messages aux autres glandes dans le corps, en particulier aux glandes surrénales qui produisent l’adrénaline et à celles des testicules ou des ovaires qui produisent des hormones sexuelles.

La phényléthamine est aussi synthétisée dans d’autres organismes, parfois sous l’action de certaines substances et aliments tels que le chocolat ou le cacao. Elle est semblable à l’amphétamine, une drogue puissante qui produit une synthèse accrue de la norépinéphrine et de la dopamine. Appelée la drogue « ecstasy » produite naturellement par le corps, elle déclenche la sensation extraordinaire d’euphorie, de sur-appréciation de tous les aspects, un niveau d’énergie élevé, une disposition exubérante, un état général de bien-être, de confort et de bonheur exceptionnel, sans raison.

Il est conseillé d’apprendre à déterminer la production constante de phényléthamine par des activités bénéfiques qui maintiennent des niveaux élevés de dopamine, de norépinéphrine et d’autres et aide la balance hormonale à rester en harmonie.

La deuxième hormone présente en quantités importantes lorsqu’on est amoureux est appelée dopamine. C’est l’hormone de la récompense, de la satisfaction et de la motivation. Elle minimise ce qui est désagréable et augmente le plaisir. Elle est produite à chaque fois en grandes quantités lors de l’accomplissement de nos besoins fondamentaux de nourriture et de repos, mais aussi lorsque nous vivons la satisfaction d’atteindre un idéal, un but, ou même de recevoir un certain objet. Cette hormone crée le désir pour le plaisir sous toutes ses formes, elle renforce la motivation pour acquérir le plaisir et même la dépendance pour ce plaisir, par un schéma rigide de comportement compulsif.

La dopamine est libérée naturellement par des processus ressentis comme étant agréables : la nourriture, la boisson, le sexe et la drogue ou même par des activités spéciales telles que les sports extrêmes ou des expériences neutres que nous associons avec le plaisir.

La sécrétion de dopamine entraîne la sécrétion d’adrénaline, une hormone puissante qui augmente l’excitation, produite par les glandes surrénales situées dans les reins. Cela nous amène à dire qu’il y a un lien clair entre la dopamine, l’adrénaline et SWADHISTHANA CHAKRA (le principe du plaisir qui se manifeste au niveau de ce centre de force) et MANIPURA CHAKRA (le principe du centrage du plaisir égoïste en faveur de l’individualisme).

La dopamine crée une dépendance envers la stimulation qui l’a produite et, tout comme les drogues psychodynamisantes, crée de la saturation et le désir d’avoir plus. Un verre d’alcool ne suffit plus, il en faut deux, une certaine quantité de drogues ne suffisent plus, il en faut une plus forte, une médaille n’est pas assez, il en faut plusieurs – pour ressentir la même satisfaction dès le début. La dopamine, en fait, est très souvent administrée aux sportifs pour les motiver à s’entraîner, les rendant toujours mécontents de ce qu’ils ont accomplis et désirant plus.

Elle est surtout associée avec la phase de désir intense d’acquérir, de réaliser et non pas au mécanisme de se réjouir de ce que nous avons. Le schéma de comportement basé sur l’excès de dopamine est appelée la motivation de la satisfaction : la lutte pour acquérir, la consommation de l’expérience et la dépendance d’elle. Les scannages de l’activité cérébrale de personnes très amoureuses montrant un très haut niveau de FEA et de dopamine sont presque identiques à ceux de personnes sous l’influence de drogues fortes.

L’ocytocine – la troisième hormone, est, heureusement, sécrétée par la glande pituitaire. La glande pituitaire est liée à SAHASRARA. Il y a donc une liaison importante entre le centre subtil suprême de l’être et l’éveil et la sécrétion de cette hormone, appelée aussi l’hormone de l’amour et de la tendresse. Longtemps, elle fut considérée comme importante seulement pour les femmes, étant associée à la lactation et aux contractions utérines nécessaires à l’accouchement, mais les dernières études montrent que l’ocytocine est produite en grandes quantités lors de caresses très délicates pendant les rapports sexuels, surtout très doux et pendant l’orgasme, chez les hommes et les femmes. Les expériences montrent que l’ocytocine est libérée dans le sang à la perception des manifestations affectueuses, tendres et non-égoïste, par la stimulation des seins et d’autres manifestations de l’amour.

La quatrième hormone présente en abondance dans ce mécanisme de tomber amoureux est la testostérone. Elle se manifeste par boucle de rétroaction, la dopamine engage les glandes surrénales qui produisent l’adrénaline, sa présence active la production de testostérone, l’hormone masculine active, dans les testicules ou les ovaires. Une petite quantité est même produite par les glandes surrénales. La testostérone augmente l’excitation, le désir et la libido, ce qui provoque une attraction fatale pour l’aspect désiré, dans ce cas pour l’être aimé.

La génétique n’est pas impressionnée par la non-éjaculation

Phényléthamine, oxytocine, testostérone et dopamine, l’histoire d’amour semble puissante et sans fin, la vie est idéalisée, tout est vu à travers les lunettes les plus roses que possible, l’être aimé est «  le ou la plus… ». Le moment culminant est l’amour. Dans une telle manifestation de l’amour se trouve la clef du bonheur et d’une relation harmonieuse, stable et de longue durée. Si les deux amoureux s’engrènent dans une relation érotique de type « sexualité instinctuelle » (c’est-à-dire subordonnée à la programmation génétique qui désire la fertilisation du partenaire), se maintenant ainsi au niveau des mammifères, quoi qu’il veulent ou croient, l’attraction érotique, qui est le moteur énergétique de la relation, diminuera et disparaîtra en peu de temps.

Si les deux amoureux choisissent de travailler ensemble consciemment et avec persévérance pour avoir une relation tantrique spirituelle réelle et non imaginaire, ils seront à même de dépasser les blocages génétiques et pourront bâtir une relation de couple heureuse et de longue durée. Même de la perspective de la génétique, la sexualité pour la fertilisation et la relation affective heureuse de longe durée sont basées sur la production constante de certaines hormones spécifiques à chacune.

La tempête hormonale qui se déclenche pendant l’amour sexuel instinctuel (de fertilisation) fait en sorte que la dopamine et la testostérone augmentent beaucoup jusqu’au moment de l’orgasme avec ou sans décharge. La phényléthamine, la drogue naturelle euphorisante, et l’oxytocine, l’hormone de l’amour, augmentent elles aussi, mais pas autant. Le cerveau fonctionne comme sous l’influence d’une substance psychodynamisante. Après l’orgasme, la dopamine diminue de façon dramatique, produisant les symptômes usuels de déprivation. Ici ce trouve la clef du sevrage. La réaction tend à être immédiate dans le cas des hommes qui ont éjaculé (où la testostérone diminue aussi à cause de l’épuisement des testicules survenue dans le cas de l’éjaculation). Elle est plus lente dans le cas des femmes qui ont eu orgasme avec décharge, et dans le cas de ceux qui ont contrôlé l’éjaculation ou la décharge, elle n’est pas aussi terrible, mais significative. Attention ! Cette réaction de déprivation existe, elle n’est suspendue complètement UNIQUEMENT SI LA DECHARGE NE S’EST PAS PRODUITE, c’est ce qu’il faut se souvenir. Elle est en liaison avec l’engrenage dans une interaction érotique INSTINCTUELLE.

Les effets de la diminution du niveau de testostérone sont présentés aussi chez les hommes qui n’ont pas éjaculé ou chez les femmes qui ne se sont pas déchargées. Si on arrive à un certain niveau sans compenser par la présence d’autres hormones (l’ocytocine ou les endorphines), un certain état d’irritation et de furie s’induit, qui se manifeste par la soi dite sensibilité masculine irrationnelle, très grande, aux observations féminines « d’après », manifestée sous forme d’accès subits de colère et, dans le cas des femmes, par un état d’irritabilité et de frustration.

Beaucoup d’hommes se plaignent : « Je fais l’amour avec ma bien-aimée pendant quelques heures dans des positions qui activent les centres énergétiques subtiles, on finit de faire l’amour avec succès, et une demie heure après elle est nerveuse et prétentieuse ; qu’est-ce que je dois faire, qu’est-ce qu’elle veut de moi? » Pourquoi est-elle nerveuse ? La neuroscience explique cela par la sexualité instinctuelle, qui détermine l’apparition de la prolactine et la diminution de la testostérone : la femme n’a pas compensé cette diminution par la production d’oxytocine.

Tu en as assez des tempêtes hormonales en cascade?

Au moment où la testostérone et la dopamine diminuent et si l’oxytocine (implicitement la sérotonine, l’hormone du contentement et de l’optimisme) et la phényléthamine (l’hormone du bonheur euphorique) ne compensent pas, ce qui est possible si la sexualité s’est manifesté de façon instinctuelle et s’il n’y a pas de manifestations très tendres, très affectueuses et très raffinées à la fin de l’acte érotique, une autre hormone intervient, surnommée « frein sexuelle » – la prolactine.

C’est l’hormone qui signale au corps la satiété, le sentiment qu’il en a assez, et cherche à contrebalancer les effets de la diminution de la dopamine qui produit l’excitation sexuelle, induisant un état réfractaire envers l’érotisme. Naturellement, la prolactine est associée à la diminution de l’intérêt sexuel chez les femmes qui allaitent. Le montant de la prolactine peut être un indicateur de la saturation sexuelle et de la relaxation, accompagnée même par un rejet. Un pourcentage élevé de prolactine est considéré comme responsable de l’impuissance et de la perte complète de la libido.

Compte tenu de toutes ces informations présentées, on peut conclure que l’expérience érotique dominée par l’instinct de perpétuation de l’espèce est pour le cerveau une véritable « tempête hormonale » suivie d’une « gueule de bois aversif ». Ce sont les termes de la description la plus honnête. Et les recherches montrent que la restauration complète au niveau hormonal afin que toutes ces quatre hormones (phényléthamine, dopamine, testostérone et oxytocine) s’ équilibrent à nouveau prend environ deux semaines !

Et que font les amoureux ? Lorsqu’ils ressentent sur leur propre peau les effets de l’érotisme instinctif et de l’apparition de l’agitation, de l’irritabilité ou de la frustration, ils pensent : « Si nous faisons l’amour encore une fois, peut-être que ça ira mieux ! » Mais s’ils ne changent rien à leur façon d’aborder l’érotisme et s’ils laissent seulement l’instinct agir, l’instinct qui contrôle éventuellement l’éjaculation, cela renforce la tempête hormonale. Une deuxième fusion amoureuse dans les deux semaines suivantes, réalisée de la même manière instinctive, ne dépassant pas MULADHARA, SWADHISTHANA et MANIPURA CHAKRA où se produisent automatiquement les hormones dont nous avons parlé, accentue le déséquilibre…

Lorsque le déséquilibre s’élargit, la production de prolactine va signaler au cervelet que quelque chose ne va pas. Qui ne fonctionne pas bien ? Et parce que l’homme commun n’est pas capable de discerner correctement, il accusera inconsciemment l’autre. Les sentiments d’insatisfaction et de saturation seront projetées sur l’être aimé. C’est comme si le subconscient commence à lutter contre la cause de la détresse (l’insatisfaction, l’irritation), qui est associé avec l’amoureux / l’amoureuse. Inconsciemment dans un premier temps, de plus en plus évident et ouvertement avec le temps, il amène jusqu’au phénomène de rejet total de l’autre.

L’acte érotique instinctuel nous jette dans le carrousel des émotions

Le comportement induit par ces montées et descentes subites du niveau de dopamine peut être appelé « je dois avoir cela aussi à tout prix », l’obsession de la récompense tant souhaitée. S’il s’agit d’un amoureux, nous sommes obsédés de le rencontrer encore et encore (même quand ce n’est pas vraiment nécessaire), s’il s’agit d’un jeu, nous sommes obsédés de jouer, s’il s’agit d’un vice, nous sommes obsédés à nous y laisser aller. La production de dopamine dans le cerveau est justifiée par la survie, c’est pourquoi apparaît la satisfaction des instincts de base tels que la faim, la soif ou la sexualité fertilisante.

Dans le monde des mammifères, la production de cette hormone est limitée, mais la société artificielle dans laquelle nous vivons a développé de multiples possibilités de stimulation de la production de dopamine, toutes avec les conséquences négatives impliquées : l’alcool, le shopping compulsif, la drogue, les jeux de chance et plus récemment ont été ajoutés : la dépendance à la télévision, aux feuilletons, aux jeux sur l’ordinateur et à Internet. Tous ont pour rôle de satisfaire le niveau de dopamine. Nous soulignons que la dopamine présente en excès dans le cerveau crée un état de stress, de dépendance, de prise de risques étranges, de désirs malsains, fétiches et d’anxiété. Il peut même conduire à la schizophrénie.

La dopamine tombe toujours sous son niveau normal après un acte érotique instinctuel, avec ou sans éjaculation, ce qui provoque une distorsion de perspective sur la vie et suscite un sentiment de vide intérieur, le manque de motivation interne, l’incapacité d’aimer, et surtout la dépendance impliquant la souffrance et le désir désespéré d’éliminer cette souffrance. La sexualité pulsionnelle produit une oscillation entre les deux extrêmes, trop et pas assez, attirant l’être dans un carrousel émotionnel. Les deux extrêmes ont de forts effets négatifs sur l’individu et son comportement, ce qui se reflète négativement sur la relation de couple. Pour échapper à ces montagnes russes émotionnelles, où soit l’on voit tout très rose et l’on cherche désespérément à avoir une certaine chose, soit l’on est déprimé et on tente désespérément d’échapper à la souffrance, le cerveau humain sécrète automatiquement de la prolactine.

Après l’ivresse… la gueule de bois hormonale

Entre autres fonctions, la prolactine calme la sexualité épuisante au niveau vital et émotionnel. Lorsque la dopamine diminue de façon inquiétante suite à un érotisme instinctif (même si l’orgasme était avec ou sans décharge) et qu’il n’y a pas d’autre hormone équilibrante (telle que l’ocytocine, la sérotonine ou les endorphines), la production de prolactine augmente dans le cerveau des deux amoureux, activant le mécanisme de satiété ou de saturation. Il est hors de doute et prouvé que chez les hommes, elle génère le phénomène du « retourne-toi de l’autre côté et ronfle ». Chez les femmes, l’effet peut se produire plus tard, mais il existe.

La prolactine a une influence sur le comportement du couple en général, et, tout comme la dopamine, elle agit négativement sur notre disposition intérieure, comme si on voyait tout à travers des lunettes noires. La prolactine a été appelée l’hormone de stress et en excès, elle induit à long terme des sentiments de désespoir, de découragement, des visions pessimistes et de la résignation.

Les recherches en neurosciences montrent que c’est exactement ces sentiments, surtout la résignation et le pessimisme, qui caractérisent les relations de couple malheureux où l’un des deux ou les deux acceptent leur mécontentement et la frustration pour des raisons matérialistes. L’excès de prolactine provoque une perte de libido, des changements d’humeur, la dépression, l’hostilité, l’anxiété et l’irritabilité chez les femmes, l’impuissance chez les hommes, des maux de tête chez les deux, le syndrome prémenstruel ou de ménopause chez les femmes, même lorsque l’oestrogène est suffisante, l’infertilité et la perte d’intérêt érotique chez les hommes.
Lorsque la prolactine est présente en excès chez les femmes, ou, en d’autres termes, lorsqu’elles manifestent ce frein de la satiété, celles-ci développent des caractéristiques masculines : leur moustache pousse, elles deviennent hostiles, inquiètes, irritées, se transformant en une sorte de belle-mère. Chez les hommes, elle produit un abaissement anormal du taux de testostérone par une sorte d’effémination étrange. Les deux prennent du poids.

Les changements de comportement induits par l’ivresse et la gueule de bois hormonale, l’action conjointe de la chute du niveau de dopamine et de la testostérone combinée avec l’augmentation de la prolactine conduisent à un changement radical de perspective. Ce qui était perçu auparavant comme étant l’âme sœur parfaite ressemble maintenant à une bête insensible versus l’hystérique insatisfaite. Les défauts de l’homme sont mis en évidence de façon bourrue, elle vient avec des prétentions, des craintes et des doléances matérialisées de nulle part, tandis que l’homme répond de façon excessive et coléreuse, il se sent limité, étouffé, manipulé et victime de chantage.

Les soupçons génèrent des scandales, tous les deux auront tendance à trouver une autre personne plus attractive pour une nouvelle projection illusoire. La période de sensibilité et de récupération hormonale lorsque le carrousel se balance encore donne toujours le sentiment de manque aigu, parce que nous visons inconsciemment à atteindre le niveau normal de dopamine et de percevoir le bien-être intérieur et la satisfaction.

Toujours instinctivement, dû au fait que la sexualité est associée à un grand plaisir, les gens pensent que s’ils faisaient encore une fois l’amour, les choses se remettraient à fonctionner bien. C’est une erreur fatale, car en réalité, répéter l’expérience de la même manière, c’est à dire de manière instinctive et limitée avec les énergies restant seulement dans les centres de force de MULADHARA, SWADHISTHANA et MANIPURA CHAKRA (donc pas correctement sublimées – comme l’enseigne le Tantra), renforce le déséquilibre émotionnel.

yogaesoteric
2013

Also available in: Română

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