Vingt-deux pratiquants de yoga de MISA poursuivent l’Etat Roumain en justice à la Cour Européenne des Droits de l’Homme

Les réclamants sollicitent des réparations suite aux perquisitions illégales et aux traitements abusifs auxquels ils ont été soumis par les autorités roumaines à partir du 18 mars 2004

Les réclamants sollicitent des réparations suite aux perquisitions illégales et aux traitements abusifs auxquels ils ont été soumis par les autorités roumaines à partir du 18 mars 2004
 
Vingt-deux pratiquants de yoga de l’Ecole de Yoga MISA poursuivent l’Etat Roumain en justice à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, parce qu’aucune des plaintes qu’ils ont adressées au cours du temps aux autorités roumaines n’a été résolue.
 
Plus de neuf années se sont écoulées depuis les raids violents du 18 mars 2004, années marquées pour les pratiquants de yoga de Roumanie par de nombreuses violations de leurs droits fondamentaux de citoyens. Les pratiquants de yoga qui poursuivent l’Etat roumain à  la Cour Européenne des Droits de l’Homme ont rapporté divers abus et illégalités menées par les autorités au cours de raids du 18 mars 2004 et par la suite. Il était inévitable que le fichier arrive enfin sur la table des juges européens, étant donné que durant toutes ces années, leurs plaintes n’ont pas été résolues en Roumanie correctement.
 
Le 18 mars 2004, à 09h00, des centaines de gendarmes et de policiers ont pris d’assaut seize bâtiments de Bucarest où se trouvaient des pratiquants de yoga, violant brutalement leurs droits. « La plus grande opération contre la drogue et le trafic d’êtres humains » – comme on l’appelait alors avec emphase – qui n’ai jamais été déclenchée en Roumanie, ironiquement appelée « L’Opération Christ », a été menée en réalité parce que l’ancien Premier ministre Adrian Năstase en avait donné l’ordre politique. Plus de trois cents gendarmes et policiers ont participé à cette opération. Dans le dossier que les plaignants ont déposé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ils précisent que les procureurs ont demandé à ce qu’on leur fournisse  des unités spéciales de la gendarmerie afin de mener ces perquisitions pour détruire un prétendu « réseau de trafic de drogue et de prostitution ». Ces allégations n’ont jamais été prouvées, malgré les efforts désespérés des procureurs de produire des preuves.
 
Certaines des personnes sur les lieux de la perquisition ont été menottées et emmenées sous escorte au Parquet où ils ont été interrogées pendant des heures jusqu’à tard, dans des conditions inhumaines, sans nourriture et sans eau, et sans être autorisées à accéder aux toilettes, insultées et menacées par les procureurs et la police pour les amener à faire des déclarations afin d’incriminer Mr Gregorian Bivolaru, le mentor spirituel de MISA. Aux personnes qui ont été injustement détenues au Parquet sans aucune explication et sans pouvoir contacter leur famille, il a été refusé le droit fondamental d’être assisté par un avocat. Entre 2004 et 2006, elles ont été appelées à plusieurs reprises au Parquet, et ont été à chaque fois menacées et offensées par les procureurs pour les amener à faire des déclarations contre Mr Gregorian Bivolaru.

« Durant les mois de juin et juillet 2007, nous avons déposé des plaintes pénales en tant que parties civiles contre les forces de l’ordre qui ont participé à l’opération, contre les magistrats qui l’ont coordonnée et contre ceux qui nous ont interrogé », ont déclaré les plaignants aux juges européens. Les vingt-deux plaignants ont accusé ceux qui ont mené les perquisitions et les interrogatoires de mauvais traitement, de comportement abusif et de privation illégale de liberté, toutes des infractions prévues et punissables par le Code pénal. Ils ont mentionné que ceux-ci, dirigés par les procureurs qui ont coordonné l’opération Christ, ont eu recours à des méthodes violentes de retenue au bout du fusil, d’injures, d’insultes et de traitement inhumain (privation de nourriture et d’eau ainsi qu’interdiction d’aller aux toilettes pendant douze heures ou plus).

Lors des interrogatoires au Parquet, les réclamants ont été à plusieurs reprises victimes de traitements humiliants. Ils ont été insultés et menacés dans l’espoir qu’ils finiraient par faire, grâce à ces pressions, les déclarations que les procureurs voulaient leur arracher avec acharnement pour incriminer le mentor de MISA.

Le 7 Août 2008, suite aux plaintes formulées par les réclamants, le Parquet auprès de la Haute Cour de Cassation et de Justice a statué en faveur des enquêteurs. Les magistrats roumains « ont conclu » que les droits des personnes interrogées n’avaient pas été violés. Le 16 octobre, la décision de ne pas poursuivre a été émise  ; le 24 Juin 2009, la Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté les plaintes des réclamants et, par la suite, le recours exigé par ceux-ci a été rejeté par le panel de neuf juges, au motif que les enquêteurs auraient procédé… « conformément à la loi » !

Toutes ces injustices, discriminations, illégalités et abus commis par les autorités roumaines au cours des neuf années contre plusieurs pratiquants de yoga de l’Ecole de yoga MISA n’ont pas été résolues comme il aurait été normal dans un pays doté d’une justice correcte. De ce fait, ces actes particulièrement graves commis par les représentants de la loi de la Roumanie sont maintenant sous l’attention des magistrats européens de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, afin d’être examinés et traités conformément à la législation européenne.

Yogaesoteric
avril 2013

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