La dignité vient de la valeur secrète divine qui existe en chaque homme (II)

Par le professeur de yoga Gregorian Bivolaru
Lisez ici la première partie de cet article


Est-il possible que certains d’entre vous se posent la question : « Que dois-je faire pour être et rester un être humain qui se respecte ? ». La réponse à cette question est claire et simple : « Cela implique que nous devons avoir et manifester toujours de la dignité ».

Au-delà des apparences, la dignité, c’est le respect, la considération qu’un être humain mérite. Le principe de la dignité permet de prendre en compte la valeur des êtres humains et implique la manière de les traiter et de ne pas les traiter. Dans le cas d’un être humain, le traiter avec dignité signifie le traiter dans un sens purement humain ou autrement dit, cela nous oblige à le traiter comme un être humain, ni plus, ni moins comme un objet ou un animal. Il ne faut pas comprendre par cela qu’un animal peut être traité d’une manière indigne, mais il est anormal de traiter un animal comme un être humain. La dignité garde à l’esprit que l’humanité de l’être humain n’est pas seulement un fait qui est inclus dans sa structure biologique, elle doit aussi se réveiller, se dynamiser et se structurer. Il est intéressant de mentionner ici la célèbre réflexion d’Erasme : « Avec de rares exceptions, l’être humain n’est pas né un homme, mais il le devient ».

Tous les êtres humains, sans aucune exception, doivent être traités avec dignité, qu’ils soient malades ou qu’ils soient en agonie, qu’ils soient criminels ou qu’il s’agisse de terroristes. Montaigne a dit : « Chaque être humain porte en lui la forme entière de la condition humaine. » Dans cet esprit, nous pouvons dire que l’humanité dans son ensemble est susceptible d’être affectée à travers chaque être humain, et par conséquence, chacun peut être affecté. En revanche, la représentation de notre propre humanité est liée à l’humanité de tous les autres. Traiter de façon indigne une catégorie d’êtres humains, en particulier en raison de leurs déficiences physiques ou mentales signifie attenter à la dignité de l’être humain en général. Personne ne peut jamais renoncer à la dignité humaine. En d’autres termes, la dignité est et reste un respect que chacun de nous devons à nous-mêmes.

Il est également important de noter que le sadisme n’est pas un droit de l’homme. La liberté de l’être humain est l’essentiel de sa dignité, mais elle n’est pas suffisante parce que comme nous le savons, la liberté se manifeste dans certains cas comme la liberté de ceux qui sont sans humanité.

Il y a un lien entre la dignité et le respect. D’une manière générale, le respect est le sentiment ou l’attitude qui reconnaît la dignité de l’autre. Le philosophe Protagoras considérait le respect avec la justice comme l’un des deux principes d’ordonnancement de la vie humaine que le dieu Hermès a offert aux êtres humains comme un don de Zeus. Dans l’« Ethique » du philosophe Kant, le respect occupe une place centrale. À son avis, le respect est un sentiment de nature particulière, le seul qui a ses racines dans la raison et dans la conscience ; en tant que tel il est une forme de sentiment moral.

Le respect est un sentiment spécifique qui apparaît dans la conscience et qui obéit à la loi morale. Ce n’est pas lui qui fait cette loi, il se limite simplement à agir comme mobile conçu pour rendre cette loi maximale au niveau de notre comportement. Le respect n’est jamais inspiré par des principes, mais seulement par les êtres humains dans le monde physique. Certains penseurs ne considèrent pas le respect de soi comme un devoir moral individuel, mais comme un « bien primaire », un bien que chaque être humain peut intégrer virtuellement comme un objet sui generis de son désir rationnel. Le respect de soi comprend le sens de sa propre valeur ainsi que la conviction intime que notre conception sur le bien et notre propre projet de vie sont dignes d’être mis en pratique. Dans certains cas, il est associé à la conviction en notre faculté de réaliser nos intentions dans la mesure où nous en sommes capable.

Ni le respect de soi ni l’estime de soi ne sont équivalents à l’amour de soi. On comprend généralement l’estime de soi comme avoir une excellente vue sur ses propres mérites, par exemple sur ses propres compétences, ses propres réalisations ou un bon caractère, même admirable. Avoir du respect de soi est au contraire souvent interprété comme une disposition qui implique de reconnaître et de réagir en conformité avec notre propre statut. [Ici finit la définition du terme dignité.]

Le sentiment de dignité implique l’introspection et rend possible la découverte d’une valeur ineffable. L’apparition dans l’univers intérieur de l’être humain d’un état intense et constant de dignité permet d’éviter de commettre de mauvaises actions précisément grâce au respect de soi. L’éveil et l’amélioration d’un état de respect de soi nous aide à éviter de faire intentionnellement le moindre mal. L’éveil du respect de soi se trouve à la base de l’abstention de commettre n’importe quelle action maléfique, néfaste. Un vécu conscient et une manifestation d’un état de dignité met en évidence un processus de résonance occulte qui se produit dans l’univers de l’être humain grâce à sa connexion à une sphère spécifique infinie de force du Macrocosme et grâce à laquelle l’être humain peut instantanément accéder dès qu’il agit et pense de manière à provoquer dans son univers intérieur un processus de résonance occulte avec cette énergie spécifique.

L’énergie subtile élevée de la dignité humaine fournit donc une valeur intrinsèque qui se manifeste dans et à travers l’être humain en tant que telle, indépendamment de ses caractéristiques physiques et de sa position sociale. Un être humain plein de dignité dégage par son champ de force l’énergie subtile spécifique de la dignité. Lorsque dans un être humain la dignité est pleinement éveillée, cela lui donne une autorité morale mystérieuse. Dans de tels cas, l’énergie subtile mystérieuse de la dignité qui se manifeste dans et par son être fait en sorte qu’il soit toujours traité comme une fin en soi. En même temps, cela exclut implicitement que les autres êtres humains qui ont éveillé dans une certaine mesure l’état de dignité traitent cet être humain comme un moyen.

Une observation attentive de cette réalité de fait génère un certain champ de force subtil autour de l’être humain qui a éveillé la dignité et cela génère chez la grande majorité des êtres humains un état spontané de respect. Au sens psychique, la dignité met en évidence un état particulier de conscience que l’être humain a relativement à sa propre valeur en tant qu’être fait à l’image et à la ressemblance de Dieu et dans lequel est toujours présente une petite étincelle de l’essence de Dieu le Père, qui est l’Esprit immortel. Le sentiment de dignité, qui implique une certaine introspection et même une prise de conscience de la valeur divine mystérieuse qui existe en chaque homme s’oppose au sentiment d’honneur qui fait qu’un être humain dépend en particulier de son rang et du statut qu’il a.

Compte tenu de tout cela, on peut dire que tandis que l’honneur est une valeur hiérarchique, la dignité est une valeur mystérieuse de l’égalité. Cette égalité se réfère au fait qu’au début, lorsque tous les êtres humains ont été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ils ont également reçu une valeur divine mystérieuse. Dans le langage courant, la dignité tend à se confondre avec la simple image de soi. Par conséquent, les promoteurs bizarres de l’euthanasie militent de façon aberrante pour « le droit de mourir dans la dignité ». L’éveil et l’approfondissement conscient de l’état de dignité déclenche un processus spécifique de résonance occulte dans l’univers de l’être humain avec l’énergie subtile de la dignité humaine et cela lui confère par la suite une autorité morale évidente, du prestige et de la noblesse. Approfondir l’état de dignité conduit à l’éveil dans l’univers de l’être humain d’un état exaltant de gravité et de majesté.

La dignité est un trait de caractère important des êtres humains qui se sont considérablement transformé du point de vue spirituel. Il est essentiel de noter que l’émergence d’un état de maturité intérieure est inextricablement liée à l’état d’éveil spontané de la dignité. L’éveil et l’approfondissement d’un état exemplaire de dignité donne à l’être humain l’occasion d’analyser avec une grande lucidité et l’aide à s’objectiver. Un penseur disait: « Les sages présentent et manifestent spontanément un état évident de dignité, les imbéciles et les hypocrites font du théâtre et prétendent l’avoir. » Plus l’état de dignité s’éveille dans l’être humain, plus il obéit spontanément aux lois divines.

Quand un être humain éveille de plus en plus la dignité dans son univers intérieur, il s’élève spontanément au-dessus des autres êtres humains qui n’ont pas encore éveillé cette vertu. Un tel être humain est toutefois conscient que l’énergie subtile élevée de la dignité ne vient pas de lui. Grâce à une meilleure connaissance de soi, un tel être humain découvre qu’en fait, l’énergie subtile et élevée de la dignité est infinie et vient de Dieu. Un proverbe populaire dit : « Même si vos poches sont vides, assurez-vous que votre chapeau reste droit comme il se doit. »

yogaesoteric
2014

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