Le Bohemian Club : la secte globale (1)

La globalisation signifie la liberté pour les possesseurs du capital d’exploiter librement la main-d’œuvre et les ressources du monde. Tout ce qui peut opposer une résistance à la maximisation des profits – syndicats, règlements pour protéger l’environnement, services publics ou indépendance nationale – doit être cassé et détruit.

 

Les maîtres de la globalisation cherchent à « discipliner » les peuples les plus pauvres et les travailleurs de la planète tout en nous forçant à accepter la dictature du marché et les conditions de travail et de vie misérables qu’ils imposent. L’élite souveraine utilise la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International et l’OMC pour mettre en pratique des plans d’austérité dans un grand nombre de pays pauvres. Ceux qui résistent sont assujettis aux conflits armés, aux interventions, à l’occupation et au blocus – d’Irak à Cuba, de la Palestine à la Corée, de la Colombie à l’Angola, de la Chine au Mexique. Dans cette quête visant à la domination du monde, l’administration Bush a proposé une nouvelle version de Guerre des Etoiles et a poursuivi son programme nucléaire, prétextant que le programme de bouclier anti-missiles (NMD, National Missile Defense) est essentiellement un outil de défense. Mais Bush junior rajoutait que, sur la politique étrangère en général, l’objectif est de montrer la « force et l’autorité de l’Amérique » dans le monde.

Que cacha cet événement de plein air où, à partir du 14 juillet 2001 et durant trois semaines consécutives, les protagonistes ont été censés suivre des conférences et des discussions politiques, assister à des divertissements et des pièces de théâtre, et même participer à des rituels ? Les arbres de la forêt du Bohemian Club ont caché une orgie sacrificielle que la nature de ses membres ne laissait pas envisager, mais dont le but a mis en jeu l’avenir de toute la planète.

Un Club de l’élite

Le Bohemian Club accueille dans la forêt californienne les américains les plus riches, et quelques étrangers européens ou asiatiques. Ces membres sont au nombre de 2235. La majorité est californienne, alors que les autres proviennent de 35 états et une douzaine de pays étrangers. Environ un cinquième des membres est directeur d’une ou plus des 1000 compagnies classées dans le magazine Fortune, PDG d’entreprise, fonctionnaire gouvernemental au sommet et/ou membre d’importants conseils politiques ou de fondations majeures. Le reste des membres se décompose essentiellement en une élite de la justice et du commerce au niveau régional avec un petit mélange d’universitaire, d’officiers militaires, d’artistes, ou de docteurs en médecine. Les PDG, chefs d’État, et écrivains à gros tirages représentent au total le quart de la fortune privée des Etats-Unis.

« Ce club fut formé une nuit de 1872 par cinq colporteurs d’informations ennuyeuses d’un ancien journal, le San Francisco Examiner, et ce afin d’encourager la bonne camaraderie (c’est-à-dire les soûleries) et « d’aider à élever le journalisme au niveau qui devrait être le sien dans l’estime du peuple. »

Mais cette aspiration est tombée à l’eau et en 1878, l’année du premier rassemblement tel qu’on le connaît encore de nos jours, les journalistes ont été exclus. A présent, un futur membre fait face à un interrogatoire qui, d’après un homme du club, « comblerait le KGB ». Il faut compter 18 ans d’attente pour s’inscrire, la liste des prétendants comptant déjà 1500 notables, tous prêts à payer 10.000 $ annuels, et ce sans compter la prise en charge du déficit du club à la fin de l’année.

 

Serviette de cocktail du Bohemian Club

Antony C. Sutton, éditeur d’un excellent bulletin d’informations mensuel, la Phoenix Letter, parle dans l’édition d’octobre 1996 de la « nature de la population proéminente » du club, uniquement composé de mâles. Mother Jones en date du mois d’août 1981 révèle une liste partielle de cette population : « George P. Shultz, Stephen Bechtel Jr. (dont la famille possède une entreprise d’ingénierie et de construction internationale), Gérald R. Ford, Henry Kissinger, William F. Buckley Jr., Fred L. Hartley, Griffon Merv, Thomas Haywood, Joseph Coors, Edward Teller, les anciens présidents George Bush et Ronald Reagan, A. W. Clausen (de la Banque Mondiale), William French Smith, John E. Swearingten, Casper W. Weinberger, Justin Dart, William E. Simon, et une centaine d’autres éminents politiciens et hommes d’affaires. » On trouve aussi Thomas Watson Jr. d’IBM, Phillip Hawley de la Bank of America, et William Casey de la CIA. D’après Counter Punch, Michel Rocard, ancien premier ministre français, aurait fait partie des convives.

Le magazine Maclean en date du 23 mars 1981 précisait que « chaque été, pour trois week-ends, presque 2000 membres, en compagnie d’invités, se hâtaient de rejoindre le lieu sous haute protection situé près du hameau de Monte Rio (1200 habitants) à proximité de la rivière Russe. »

La devise Shakespearienne du club
“ weaving spiders not come here” est une autre façon de dire que les négociations et les conciliabules sont bannis. Ce mot d’ordre est largement ignoré, tant au niveau financier que politique. Alors que cette classe souveraine ne laisse que rarement filtrer les détails des accords qui sont passés en ces lieux, quelques-uns pourtant – telle que la promesse de Ronald W. Reagan à Richard M. Nixon de rester hors de la course présidentielle en 1967 – aidèrent à façonner le destin de l’Amérique. »

 

Petit déjeuner le 23 juillet 1967 au Bohemian Club où l’on reconnait Ronald Reagan et Richard Nixon

L’édition de magazine Newsweek daté du 2 août 1982 rapportait que : « … la colonie de vacances la plus prestigieuse du monde – le Bohemian Grove – tient ses réunions à 120 kilomètres au nord de San Francisco. Les 1500 hectares de retraite hautement protégés sont un état dans l’état exclusivement réservé aux mâles du Bohemian Club auquel chaque président républicain depuis Herbert Hoover a appartenu. Avec sa clientèle de puissants personnages, ses secrets convoités et ses rituels cabalistiques, le Bohemian Club a été l’objet d’une forte suspicion. (…) Cependant l’événement le plus important est le “ discours de la rive ” (les orateurs précédents étaient Alexander Haye et Casper Weinberger). L’orateur de cette année était Henry Kissinger et son exposé portait sur Le Défi des années 80 ».

En 1991, Dirk Mathison infiltra à trois reprises le rassemblement avec l’aide des activistes du Bohemian Grove Action Network. Il fut témoin d’un discours sur les « Armes Intelligentes » tenu par l’ancien secrétaire à la marine sous le règne de Reagan, John Lehman, qui a déclaré que le Pentagone estimait à 200.000 le nombre d’Irakiens tués par les Etats-Unis et leurs alliés pendant la guerre de Golfe. Les autres orateurs remarquables furent l’ancien secrétaire à la défense, actuellement vice-président, Richard Cheney, dont l’exposé traitait les « problèmes majeurs de la défense du 21ème siècle », l’ancien secrétaire à la santé et à l’éducation sous la présidence de Carter, Joseph Califano, qui éclaira l’assemblée sur « la révolution de la Santé en Amérique : Qui vit, qui meurt, qui paie », et le précédent attorney général (garde des sceaux) Elliott Richardson des administrations Nixon et Reagan qui combla l’auditoire en « définissant le Nouvel Ordre Mondial ». Mais on notera aussi la présence d’Helmut Schmidt, l’ancien premier ministre Allemand, qui parla des « énormes problèmes du 21ème siècle »…

Il est dit que le « Projet Manhattan » qui fut le fer de lance de la bombe nucléaire qui endeuilla Hiroshima, a été conçu au lors de la réunion du Bohemian Club en 1942. Le caractère prophétique de ces réunions se confirme puisque George Bush a parrainé son fils en 1999, à un rassemblement où l’on retrouvait aussi l’ancien secrétaire d’état, Colin Powell, et que, à la session 2000, le vice-président Dick Cheney de l’administration Bush Junior était présent.

Dans le même cadre, en 1994, un professeur de science politique de l’Université de Californie, prévint des dangers de la mixité culturelle d’Afrique centrale, et de la perte des frontières familiales. Il a déclaré que les « élites basées sur le mérite et la compétence sont importantes pour la société. Toute élite qui manque de se définir elle-même sera vouée à l’échec… Nous avons besoin de limites et de valeurs fixes et claires ». Il conclut que nous ne pouvons pas permettre aux masses « non qualifiées » de mettre à exécution des programmes politique, et que les élites doivent établir des valeurs qui peuvent être traduites dans un « pouvoir standard ».

Des comportements déviant

Des informations parues (O’Brien et Phillips, L’Amérique en pleine Transe-Formation) peuvent changer radicalement cette perception du Bohemian Club. Elles dénoncent non seulement l’ivrognerie, l’usage sans bornes d’alcool et de drogues accompagné de pratiques homosexuelles, mais elles rapportent aussi des activités beaucoup plus sérieuses, tel que des kidnappings, des viols, des actes pédophilies sodomites, et des meurtres rituels. L’enquête est entravée par l’acte de la Sécurité Nationale de 1947.

« Les versions officielles voudraient que l’on ne voie dans ces réunions que l’occasion de donner des représentations théâtrales grandeur nature. Le rassemblement aurait pour but de célébrer “ l’esprit de bohème ”, et commencerait par un spectacle appelé “ l’incinération des soucis ”, un rituel au cours duquel on met le feu au pied d’un hibou de pierre de 12 mètres. Estimant porter les malheurs du monde sur leurs épaules, ils disent avoir besoin d’un rituel symbolique pour se décharger et ainsi mieux profiter de leur fête. Mais, depuis des décennies, il y a des rumeurs d’activités étranges au sein du Bohemian Club, dans les parties plus éloignées de ses 1500 hectares. Des rapports fiables attestent de rituels Druidiques, de druides vêtus de robes à capuche rouges marchant en procession et psalmodiant le Grand Hibou (Moloch), et d’un bûcher funéraire avec des “ cadavres”. » (Le fait qu’un grand nombre d’hommes travaillent dans le Bohemian Club comme domestiques permet d’attester que ces pratiques sont bien en usage).

 

Bûcher sacrificiel au pied du Grand Hibou – Moloch

 

Chouette ou hibou, on distingue la position caractéristique du volatile sur le dollar américain.

Le hibou était aussi la représentation de la déesse sumérienne Lilith, dont la lignée est étudiée plus en détail dans l’article Le Seigneur des Anneaux ou L’histoire du monde. Un article dans un journal de la communauté locale, le Santa Rosa Sun (juillet 1993) a fait un rapport sur le Culte de Canaan et la légende de Moloch en usage au Bohemian Club. Le Culte Païen de Moloch est un sacrifice humain. Dans le milieu des années 80, il y avait des rumeurs de meurtres dans des parties éloignées de la propriété. L’enquête de la police locale et fédérale n’a pas abouti.

D’après un observateur qui a failli faire partie des victimes, le Bohemian Club recèle des cachettes intérieures comme un sanctuaire fermé, des emplacements secrets dans les décors, des lieux où aucun étranger ne va, un salon souterrain (Underground en anglais qui est épelé U.N.derground…, U.N. étant l’abréviation anglaise de ONU – Organisation des Nations Unies) une pièce sombre (Dark Room), une pièce garnie de cuir (Leather Room) et une pièce nécrophile (Necrophilia Room).
 
 
Lisez la deuxieme partie de cet article

 
 

yogaesoteric

8 mars 2018

Also available in: Română

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