De la furie contre l’auto-défense : Une psychiatre se penche sur la mentalité anti-armes (3)

 

par la Dr Sarah Thompson


Lisez la deuxième partie de cet article

REFUSER d’être une victime !

Car nul n’a besoin d’être une victime ! Il n’est pas facile de soumettre quelqu’un qui possède une arme à feu et sait s’en servir. Si la plupart des femmes en portaient, les viols et les passages à tabac diminueraient. Les voyous qui prennent pour cible les personnes âgées et handicapées chercheraient un travail honnête dès lors qu’ils auront réalisé qu’ils risquent de se retrouver nez-à-nez avec le canon d’un pistolet ou d’un fusil. Il est quasiment impossible de réduire en esclavage ou d’entasser dans des camps de concentration un grand nombre de personnes armées.

Communiquer avec les anti-armes

De quelle façon communiquer plus efficacement avec une personne anti-armes qui utilise des mécanismes de défense malsains ? Il n’y a pas de réponse simple et rapide mais vous devez garder certaines choses à l’esprit.

Colère et attaque ne fonctionnent pas

La plupart des possesseurs d’armes, lorsqu’ils sont confrontés à un anti-armes, s’énervent et deviennent agressifs. Dans la mesure où ils ont de plus en plus à faire face au ridicule, à la persécution et à la discrimination, c’est tout-à-fait compréhensible (si vous en doutez, demandez-vous si quiconque proposerait sérieusement une législation interdisant l’accès aux bureaux de poste, aux écoles et aux églises aux afro-américains, aux femmes et aux juifs. Même des criminels condamnés y ont droit – pas les citoyens paisibles et armés). Mais une réponse irritée va à l’encontre du but recherché.

Attaquer la personne que l’on tente de convaincre ne sert à rien. Tout ce qui peut la rendre plus craintive ou irritée ne fera que renforcer ses défenses. Il faut chercher à la rassurer, puis à lui fournir éléments d’information et expériences qui lui permettront de prendre toutes décisions en ayant les bonnes cartes en main.

Etre calme

On ne devrait jamais tenter de faire tomber un mécanisme de défense par la force. Souvenez-vous qu’ils protègent les gens de sentiments qu’ils ne peuvent gérer, et si vous les leur enlevez, vous pouvez leur causer de graves dommages psychologiques. Ces mécanismes opèrent inconsciemment donc montrer cet article à un anti-armes ou lui faire remarquer qu’il a recours à des mécanismes de défense ne produira rien de bon. Le but à atteindre est d’aider calmement et progressivement la personne à adopter un point de vue sur le monde plus rationnel et réaliste. On ne peut y arriver en une heure ou même un jour.

En approchant les gens de cette manière, on doit jouer à la fois sur les modes de pensée non cohérents induits et sur les réactions émotionnelles qu’ont les anti-armes vis-à-vis des armes à feu. Face à une attitude illogique on essaie d’employer le raisonnement et la logique pour convaincre l’anti-armes que ses perceptions des autres et des armes à feu manquent très nettement de précision. Le but est de l’aider à comprendre que les citoyens armés et les armes ne constituent pas une menace et peuvent même lui sauver la vie.

Retourner les pensées irrationnelles

La technique du miroir

Il peut être utile de simplement renvoyer à l’interlocuteur ce qu’il vous dit sur un ton à la fois neutre et inquisiteur. Ainsi, en répondant à mon correspondant anonyme (cf. supra), je pourrais lui dire « Donc, vous craignez que si vos voisins possédaient des armes, ils ne s’en servent pour vous tuer. Qu’est-ce qui vous fait penser cela ? ». Quand vous vous contentez de répéter ce que la personne dit et de poser des questions, vous ne mettez pas ses défenses en jeu, vous lui faites contempler ses propres idées dans un miroir. Si ces défenses sont très fortes, elle pourra continuer à prétendre que ses voisins veulent la tuer. Si elles sont peu solides il se peut qu’elle commence à remettre en question sa position.

Autre exemple : « Pourquoi pensez-vous que les instituteurs de vos enfants voudraient leur tirer dessus ? », que vous pouvez faire suivre d’un « Pourquoi confiez-vous vos précieux enfants à quelqu’un dont vous croyez qu’il pourrait les tuer ? ». Là encore, vous vous contentez de poser des questions sans attaquer de front la personne ou ses défenses.

Bien sûr, l’anti-armes pourrait persister dans l’idée que les enseignants veulent vraiment faire du mal aux enfants et que leur refuser l’accès aux armes les en empêcherait. Par conséquent, vous pourriez demander en quoi assassiner des enfants innocents à l’aide d’une arme à feu est différent de le faire à coups de paires de ciseaux, de battes de base-ball ou en empoisonnant le lait et les gâteaux.

Il est important de poser des questions « ouvertes », qui appellent une réponse autre que « oui » ou « non » et qui requièrent de la personne anti-armes qu’elle réfléchisse réellement à ce qu’elle dit. Cela pourra constituer une aide à ce qu’elle remette en question ses convictions ainsi, éventuellement, qu’une incitation à vous poser des questions sur la possession et l’utilisation d’armes à feu.

La technique du « Que feriez-vous ? »

Une fois le dialogue établi, vous pourriez vouloir placer votre interlocuteur au sein d’un scénario hypothétique bien que cela soit plus risqué, car représentant une plus grande menace vis-à-vis de ses défenses. Vous pourriez lui demander comment il se débrouillerait avec un collègue de travail difficile ou agaçant. Il répondra très probablement qu’il ne recourra jamais à la violence, mais que « d’autres gens » le feraient, en particulier s’ils ont des armes (la projection, encore). Vous pouvez ensuite lui demander qui sont ces « autres gens », pourquoi ils abattraient un collègue et qu’est-ce que le tireur y gagnerait.

N’essayez pas de sortir « victorieux » de la discussion, ni d’embarrasser la personne que vous tentez d’éduquer. Souvenez-vous que personne n’aime admettre que ses convictions les plus profondes sont erronées ou s’entendre dire « Je vous l’avais bien dit ! ». Soyez calme et patient. Si vous êtes arrogant, condescendant, blessant ou brusque avec votre interlocuteur, vous ne ferez que le convaincre que les possesseurs d’armes sont des gens arrogants, blessants – auxquels on ne devrait pas confier d’armes !

Désamorcer les réactions émotionnelles

La technique du « Vous êtes ici »

Il est peu probable que les arguments rationnels seuls soient couronnés de succès, surtout dans la mesure où beaucoup de gens « sentent » plus qu’ils ne « pensent ». Il faut aussi tenir compte des réponses émotionnelles de la personne anti-armes. Souvenez-vous que la plupart des gens ont été conditionnés à associer les armes à feu avec des cadavres de bambins. Il faut donc modifier les réactions émotionnelles en même temps que le raisonnement.

Une façon d’y arriver est de placer la personne (ou sa famille) sur le lieu d’un crime hypothétique et de lui demander ce qu’elle voudrait qu’il se passe. Par exemple, « Imaginez que votre femme est sur le parking du supermarché et que deux hommes l’attrapent. L’un tient un couteau contre sa gorge pendant que l’autre déchire ses vêtements. Si je suis témoin de la scène et que je porte une arme, que dois-je faire ? Qu’est-ce qu’il se passera ensuite ? Et si au bout de cinq minutes la police n’est toujours pas là ? »

Contentez-vous de le laisser répondre aux questions et faire son cheminement mental dans ce scénario. Ne discutez pas ses réponses. Vous êtes en train de planter dans son esprit des graines qui pourront aider à changer ses réponses émotionnelles.


Lisez la quatrième partie de cet article

 

yogaesoteric
19 septembre 2018

 

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