Fabrication de l’illusion et voie de sortie (4)

Lisez la troisième partie de cet article



Identifier ses croyances profondes


 


La croyance la plus enracinée dans l’inconscient de l’humanité est depuis des millénaires celle consistant à croire que ce qui est dans l’au-delà ne peut être que binaire : soit c’est la Lumière, autrement dit le Paradis, soit l’ombre, l’Enfer, avec son sas d’entrée le purgatoire… Aussi faut-il que l’humain œuvre toute sa vie pour le bien dans sa vie sur Terre. Cette manière de fonctionner vous a formaté à réfléchir en bon ou en mauvais, en bien ou en mal… Il en découle que l’humain est devenu asservi au respect des règles du jeu définies par les autorités temporelles et religieuses, qui n’hésitent pas à entretenir le clivage (multipartisme et « guerre » de religions). Petit à petit, vous avez fini par considérer l’expérience terrestre comme source de luttes et de souffrances, culpabilisé par votre fond soi-disant impur, mauvais, alors que les règles d’enseignement de votre vécu auraient pu encourager votre épanouissement et votre réalisation à partir de l’exercice de votre pouvoir créateur. Ce qui devait être loisir, bonheur, santé et plénitude est devenu labeur, malheur, maladie, vieillesse et sentiment d’incomplétude.

Le résultat de cette manipulation est simple : une fois qualifiée une chose de mal, l’humain met son pouvoir de créateur à vouloir faire le bien. Or, plus il essaie de le faire, plus il s’alourdit, puisque baignant dans la dualité qui consiste à évaluer, juger et condamner ce qu’il considère comme mal, en oubliant qu’au même moment un autre prendra une position exactement inverse à la sienne, ce qui aboutit à une impasse. Plus vous pédalez en ce sens et moins vous avancez pour votre libération, ne faisant intervenir que votre outil masculin d’évaluation et de jugement, l’ego-mental, au détriment de l’énergie féminine du cœur, celle de l’amour et du pardon. Vous êtes lesté par cette méthode de pensée basée sur le jugement, qui ne fait qu’apporter des lourdeurs comme la culpabilité, même si elle est la plupart du temps inconsciente. Comment en effet votre version en humanité la plus élevée, celle qui réside au fond de vous-même, peut se satisfaire du principe de séparation avec la nature profonde de la Création, l’amour, et sa manifestation, l’univers (« uni vers ») ?

Aussi la seule et unique voie de sortie de ce piège mortifère est de sortir totalement de ce monde de jugement afin de ne plus faire jouer la dualité. Pour cela, il vous faut redécouvrir que vous êtes des « ressenteurs » plutôt que des « penseurs », que la vie est simplicité et fluidité, en mouvement permanent. Seul l’abandon de la notion de « sécurité » le permet, elle qui n’est que la contrepartie de la peur, soit l’ignorance de votre véritable identité divine. Vous n’êtes rien d’autre qu’un morceau de La Source originelle venu vivre la matérialité d’une façon unique !

Se déversent aussi dans votre inconscient des mémoires, héritage des lignées transgénérationnelles (les générations à distance) paternelle et maternelle, se faisant tant par le verbal que le non verbal, par la parole et le comportement. Cette mémoire collective, inter et transgénérationnelle, est le mécanisme fil conducteur qui relie les générations passées, présentes et futures, avec tous ses dysfonctionnements : souffrances, peurs, tabous, névroses, obsessions, culpabilités, fantasmes, identifications, secrets… Elle est le fondement d’une idéologie ou d’un roman familial, au sens mythique, pas de votre identité profonde.

Le mandat transgénérationnel, ou les
« quatre enfants
»

L’enfant imagé
(élaboré pendant la grossesse par projection)
 
L’enfant du fantasme
(renvoie aux racines infantiles du désir d’enfant)
 
L’enfant mythique
(ombre maternelle projetée sur l’enfant)
 
L’enfant narcissique
(fruit du narcissisme parental)

Enfin, vos croyances découlent de différents « égrégores », « mèmes » et agrégats, de nature planétaire, national ou local, et qui imprègnent votre psyché.

Égrégore

Il est constitué par l’ensemble des énergies cumulées de plusieurs individus réunis autour d’un but ou d’une croyance défini par eux. Ce sont les formes-pensées ou familles de pensées collectives, de quelque nature que ce soit : politique, philosophique, religieuse, économique …. Par la répétition d’un désir, d’un sentiment et/ou d’une pensée partagés par un groupe de personnes à l’unisson, une entité de nature énergétique, artificielle, autrement appelée archétype, finit par avoir une vie autonome et auto-conservatrice. Ainsi, pour qu’un égrégore se crée, le groupe de personnes doit avoir une volonté unifiée, un objectif commun, un même but, qui peut aller du plus futile au plus élevé. Par exemple, une famille, un club sportif, une entreprise, une association humanitaire, une religion ou un parti politique sont associés à des égrégores particuliers, dynamisés et vivifiés par des rites, voire des sacrifices dans le cadre de dérives sectaires afin d’acquérir une puissance d’action qualifiée d’occulte. L’égrégore vit sur le plan physique par l’intermédiaire de l’être humain et sur le plan astral par la projection de ceux qui y adhèrent lorsque leur Moi n’est pas suffisamment développé, constituant une résonance vibratoire émise par la psyché d’un groupe de personnes. Sa vitalité dépend du nombre de personnes y participant, de l’énergie apportée par chacun ainsi que du temps passé à l’activer. La notion d’égrégore se rapproche de celle d’inconscient collectif, de conscience collective, de champ morphogénétique ou de champs de conscience opérant entre eux.

Tout ce flot continu d’informations venant d’autrui, médiateurs entre l’Absolu et le relatif, se déverse constamment en vous et vous amène à vous positionner sur une vision du monde, forcément limitée, parcellaire. Comment savez-vous si elle est juste en Vérité ? Changer vos croyances influence donc la qualité de la projection sur l’écran. Si c’est une croyance sombre, l’écran s’obscurcira, et si c’est une croyance plus lumineuse, c’est-à-dire plus transparente à ce qui EST véritablement, l’écran deviendra plus clair tout en mettant en avant des aspects sombres dont vous n’avions pas vraiment conscience préalablement.

De l’hypothèse de la substitution (ou attribution) causale


 


L’évolution de la recherche en sciences cognitives et psychologie sociale a conduit à établir l’hypothèse de la « substitution causale » comme explicative du fonctionnement anthropologique de l’être humain et de sa vision de la « réalité ». Selon elle, la performance adaptative de l’humanité, comparativement à l’ensemble des autres espèces vivantes et au genre Homo dont elle est issue, pourrait provenir notamment de sa capacité à s’adapter non pas en fonction de la réalité qu’elle perçoit, mais en fonction d’histoires – les schèmes de causalité – qu’elle se raconte sur cette réalité, auxquelles elle attribuerait une plus grande valeur de vérité. Ainsi les mythes. Plus particulièrement, l’humanité telle que vous la connaissez serait l’espèce capable d’attribuer artificiellement à d’autres qu’elle-même – ainsi les « élites qui vous dirigent » – la cause comme la responsabilité de ses propres actions au sens individuel s’entend, et de croire en cette substitution comme si son action n’était pas la sienne propre. Cette capacité de défausse ou démission de responsabilité constituerait ainsi un avantage acquis qui faciliterait l’obtention de gains adaptatifs par exploitation dérégulée et destructrice de l’environnement à laquelle toutes et tous contribuent sans exception. Autrement dit, l’angoisse existentielle de l’espèce Homo contribue à l’inexorable destruction de la terre-Mère nourricière par mauvaise gestion de l’énergie, seule sa partie entropique étant mise en œuvre sans rééquilibrage harmonieux.

Si cette explication des biais d’attribution est séduisante car pertinente, elle correspond elle-même à une croyance, celle de l’évolution « darwinienne » des espèces (adaptation aux fins de survie du plus fort), qui plus est inscrite dans la linéarité du temps. Cette seconde croyance (le temps relatif au détriment du temps absolu) est constitutive, par les mémoires biologiques cellulaires du « passé », d’une conception culturelle dénaturée du présent, d’autant plus par la constante projection (ou anticipation) dans un futur hypothétique. Or, si une autre vérité civilisationnelle prévaut tout comme une autre conception de l’espace-temps, cette hypothèse constitue une singulière limite pour la sortie des illusions de l’Homo Sapiens-Sapiens, le condamnant à y demeurer par aveuglement sauf à ce qu’il trouve dans son intériorité profonde la relation au champ de l’Esprit, émancipé de toute croyance désacralisée – ainsi les mythes de la croissance continue par l’innovation scientifique et de la compétition en Occident –, en l’occurrence produite dans sa psyché par le système prédateur extra-dimensionnel prévalant dans la 3ème dimension de réalité terrestre. Et en la matière, aucune croyance collective de quelque nature que ce soit ne peut se substituer aux messages libérateurs distillés par la supraconscience, une fois le travail intérieur de sortie des illusions réalisé.

De la manipulation des perceptions et des filtres spatio-temporels

« Quand le sage montre la lune, l’ignorant regarde le doigt. » Lao Tzeu

L’humain veut sa part de bonheur sur terre, c’est son plus grand problème. Sa vie éphémère le fait fonctionner comme un automate. C’est pourquoi la manipulation des émotions est le grand jeu des publicitaires, des banques et des gouvernants, tout particulièrement politiciens, et de nombre de « soignants » de l’humain sous leurs différentes casquettes, qui s’ajoute aux filtres de la conscience spatio-temporelle non encore éveillée de nombre d’êtres humains. Il en découle un jeu de dupes particulièrement nocif au bon fonctionnement de la vie collective et de la réalisation personnelle. On ne donne pas en effet les clés d’une voiture à un enfant, car au-delà de pouvoir toucher les pédales, une voiture peut devenir une arme dans les mains d’un inconscient. Imaginons alors les clés d’une centrale nucléaire…

Les Marionnettes par Christophe (1965)

Moi je construis des marionnettes Avec de la ficelle et du papier

Elles sont jolies les mignonnettes Je vais, je vais vous les présenter

L’une d’entre elles est la plus belle Elle sait bien dire papa maman

Quant à son frère il peut prédire Pour demain la pluie ou bien le beau temps

Moi je construis des marionnettes Avec de la ficelle et du papier

Elles sont jolies les mignonnettes Je vais, je vais vous les présenter

Chez vous à chaque instant c’est jour de fête Grâce au petit clown qui vous fait rire

Même Alexa cette pauvrette Oublie, oublie, qu’elle a toujours pleuré

Moi je construis des marionnettes Avec de la ficelle et du papier

Elles sont jolies les mignonnettes Elles vous diront, elles vous diront

Que je suis leur ami, que je suis leur ami Que je suis leur ami, leur ami……

Manipulation politique

Concernant l’exercice du pouvoir, dix grandes étapes expliquent le mécanisme de la manipulation des émotions individuelles et collectives, tel que présenté il y a déjà deux millénaires par le frère de l’homme d’État Marcus Cicéron, Quintus Tullius, traduite et reprise par le traducteur Philip Freeman dans l’ouvrage How to win an Election : An ancient Guide for modern Politicians. Leur scrupuleux respect conduit à l’exercice du pouvoir temporel, qu’il soit politique ou autre.

1. S’assurer de l’entier soutien de sa famille et de ses amis.
2. S’entourer des bonnes personnes, en compétences et en confiance.
3. Faire appel aux personnes qui vous doivent une faveur.
4. Disposer d’une base d’appuis solides (réseau).
5. Promettre tout à tout le monde : les électeurs seront beaucoup plus en colère si on refuse de leur promettre ce qu’ils désirent par-dessus tout que si on revient plus tard sur ses engagements.
6. Avoir de bons talents de communicant, l’atout essentiel.
7. Ne jamais s’éloigner de trop de sa base de chalandise (les militants « fanatisés »).
8. Connaître et exploiter les faiblesses de ses adversaires : les rumeurs de corruption sont l’idéal, les scandales sexuels sont encore mieux.
9. Flatter sans vergogne ses électeurs, en leur faisant croire que l’on s’occupe personnellement d’eux.
10. Donner de l’espoir aux gens, en leur donnant l’impression que l’on peut rendre leur monde meilleur.

La politique dans sa version « exercice du pouvoir » est une manipulation de masse par les racines, par tout ce qui retient l’être humain à la matière (sécurité et matérialisme). À l’aune du fonctionnement observé dans nombre de vos institutions actuelles, l’histoire visiblement se répète bel et bien.

A l’inverse des initiés utilisant la langue des oiseaux pour transmettre les clés de la Vérité, les politiciens utilisent la langue du serpent – d’aucuns diraient de vipère –, soit le langage de la double vérité, du double sens. Seul un esprit éveillé, libéré des manipulations de son inconscient (la prédation trans-dimensionnelle) et de ce fait aiguisé, peut discerner le vrai du faux, et ne pas être leurré.

Lisez la cinquième partie de cet article
 
 
 



yogaesoteric


9 mai 2019

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