Le cinéma de la Matrice – La science-réalité (1)

 

Le célèbre lion de la Metro-Goldwyn-Mayer Inc. (abrégé en M-G-M), l’une des plus grandes sociétés de production et de distribution pour le cinéma et la télévision de l’histoire d’Hollywood, créée en 1924 et basée à Los Angeles aux États-Unis, annonce d’emblée le message de la Matrice : il s’apprête à dévorer de sa toute-puissance l’esprit des uns, le plus grand nombre, par l’infusion dans leur inconscient de la programmation délétère des consciences ; il permet aux autres, les « élus », par l’énergie évolutive du léo, de trouver les clés de leur extraction de la 3ème dimension entropique d’appartenance.

Le Lion : L’histoire officielle

« Léo le lion » fut créé par un publicitaire du nom de Howard Dietz, pour le compte de Samuel Goldwyn et sa société, Samuel Goldwyn’s Picture Corporation. Pour trouver l’inspiration, il eut l’idée de créer le logo en se basant sur la mascotte de son équipe d’athlétisme, lorsqu’il était étudiant à l’Université de Columbia. Lorsque la société Goldwyn Pictures fusionna avec la Metro Pictures Corporation (créée en 1915) ainsi que la Louis B. Meyer’s Pictures (créée en 1918), la nouvellement formée Metro Goldwyn Mayer garda le célébrissime lion qui rugit. En 1928 fut apposée la mention Ars Gratia Artis, ce qui signifie « L’Art est la récompense de l’Art ».

Depuis 1924, il n’y a eu que sept lions qui se sont succédé pour incarner le roi « Léo ». Le premier fut Slats, qui rugissait en sourdine pour la période muette du studio, entre 1924 et 1928. L’animal est né en 1919 au zoo de Dublin. Jackie fut le second lion employé par la MGM, à partir de 1928, premier lion à apparaître sur une pellicule Technicolor, en 1932. Son règne dura 28 ans, suivi de Tanner (22 ans). Après un passage éclair du lion George, officiellement le sixième, entre 1956 et 1957, ce fut Léo qui prit sa place, et qui depuis est toujours utilisé.

Léo est bel et bien le roi de la … jungle depuis 1957 !

Le symbole

Le nom des constellations du cosmos correspond à l’origine à des animaux, toutes les familles d’étoiles ou constellations tout autour du globe (la galaxie solaire) ayant contribué à implanter les animaux sur terre à un moment des cycles de Ce Qui Est. Le lion est lié spécialement aux trois étoiles de la ceinture d’Orion, et également à la constellation appelée « Lion exilé », autrement dit Leo. Selon l’auteur franco-allemand Anton Parks, il fait partie d’un peuple galactique nommé Urmah, qui a une génétique humano-féline et un tempérament guerrier, et dont le rôle est de veiller à l’équilibre interstellaire.

Quant à la genèse selon les Égyptiens, elle se nomme Zep Tepi (Zep = temps, tepi = premier). Cela signifie aussi « les ancêtres », ceux qui viennent en premier. Tepi-aui sont les divinités ancestrales qui créèrent la civilisation durant l’Âge d’Or. Le hiéroglyphe correspondant montre un lion, ce qui indique que les premiers ancêtres étaient léonins. Horus descend donc d’un lignage de divinités léonines.

L’être humain regarde la projection du film de sa vie en fonction de son état de conscience. Si celui-ci est anesthésié, illusionné, il est appelé à être dévoré par le prédateur qui l’asservit par le leurre, le conduisant à construire par lui-même la réalité mortifère, et ce quelle que soit sa croyance : ainsi le « j’aime ou je n’aime pas », « je crois ou je ne crois pas » de ce qu’il observe, comme le film de science-fiction projeté. S’il accepte de rencontrer le prédateur qui le contrôle mentalement par la force énergétique du Léo, alors il peut se réveiller à sa supraconscience et découvrir une toute autre histoire de celle qui est projetée à son écran de conscience. Il passe alors de la science-fiction à la science-réalité, et réalise le film qui le conduit à son évolution …

Préalable

La sélection filmographique opérée est inévitablement limitative sinon exclusive compte-tenu de son abondance. Chacun(e) pourra la compléter comme il se doit.

Une mise en bouche sans équivoque

Dès le début du cinéma grand public au démarrage du XX° siècle, le genre science-fiction s’impose pour apporter aux êtres humains une évasion magique de leur décor quotidien, autrement dit leur fournir du divertissement. Ce n’est pourtant que la construction d’un nouveau chapitre de la Matrice, préparatoire au cycle qui va s’amorcer dit de la « fin des temps ».

Le Voyage dans la Lune, film français écrit, produit et réalisé par Georges Méliès sorti en 1902, est inspiré des romans De la Terre à la Lune de Jules Verne (1865) et Les Premiers Hommes dans la Lune de Herbert Georg Wells (The First Men in the Moon – 1901). C’est la première évasion animée d’humains de la planète terrestre, se retrouvant sur la Lune habitée par des Sélénites, population autochtone « locale », qui les emprisonnent et les présentent à leur roi. Parvenus à s’échapper avec un « alien », les savants de retour sur terre sont accueillis en héros. Sur la statue érigée sur la place de la ville en l’honneur de l’alien figure l’inscription latine Labor omnia vincit : « un travail acharné vient à bout de tout » … Le monde productiviste scientiste sous la coupe du corpus prédateur est en route, la reconnaissance de la réalité extraterrestre asservissante étant actée dans l’inconscient. En même temps, le message passé est que l’évasion hors de la matrice est dangereux, la réalité extraterrestre n’étant pas bienveillante pour les humains voyageurs hors des frontières de l’espace-temps limité. Les moutons sont invités à demeurer bien gentiment dans leur enclos …

Tout « naturellement » pour la Matrice prédatrice, les premiers films sont axés sur le fantastique inquiétant : monstres, entités hybrides, savants fous… Ils découlent d’œuvres littéraires ayant préalablement préparé le terrain des esprits.

C’est le cas notamment avec Frankenstein, film américain réalisé par James Whale sorti en 1931 qui va devenir un film d’horreur emblématique. Il est tiré d’une pièce de théâtre, elle-même adaptée du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley publié en 1818, qui voit un jeune savant vouloir créer artificiellement la vie et façonner à cet effet un corps humain à partir de morceaux de cadavres. Mais au lieu de lui procurer un cerveau sain, son assistant lui fournit celui d’un assassin… De son côté, le comte Dracula est un personnage créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker dans son roman de 1897. Il met en scène un comte hématophage qui s’affirme comme le nouvel archétype du vampire. Il est porté pour la première fois à l’écran en 1931 dans un film réalisé par Tod Browning.

The Most Dangerous Game (« Les Chasses du comte Zaroff » dans sa version française) est un film américain de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel, sorti en 1932, adapté d’une nouvelle de Richard Connell (1924). Il narre l’histoire d’un représentant de l’élite, comte, qui lassé d’avoir traqué les gibiers les plus sauvages, a décidé de chasser le plus intelligent de tous, l’homme. La même année sort The Mummy (« La Momie »), film d’horreur américain réalisé par Karl Freund. Il voit un prêtre de l’ancienne Égypte embaumé vivant pour être tombé amoureux d’une princesse et qui, ramené à la vie par accident, va terroriser les membres d’une expédition. Toujours la même année, Islands of Lost Souls (« L’Ile du Docteur Moreau »), film de Erle C. Kenton, est une adaptation du roman éponyme de Herbert George Wells voyant un docteur fou pratiquer des expériences de mutation génétique tant sur des plantes (il avance leur évolution de cent ans) que sur des animaux par la vivisection, ne pouvant pas toujours maîtriser ses créations. Il explique que « toutes les espèces tendent vers l’Homme » et se compare à Dieu … Ce film prépare à l’ère du transhumanisme actuellement en cours de déploiement !

King Kong, monstre ayant l’apparence d’un gorille géant, apparaît en 1933 dans le film du même nom, réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Il devient rapidement une icône du cinéma fantastique, connaissant depuis de nombreuses adaptations sous toutes formes (dessins animés, romans, comics, jeux vidéo, parcs à thème…). L’image de ce gorille géant, tenant dans sa main une jeune femme et affrontant des avions au sommet d’un gratte-ciel, est fortement ancrée dans la culture populaire.

Quant à Docteur Jekyll et Mister Hyde, film américain réalisé par Victor Fleming sorti en 1941, il est l’adaptation du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, « L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde », publié en 1886. Il met en scène un jeune et brillant médecin accaparé par ses recherches sur la dualité du Bien et du Mal chez l’homme, avec le désir de dissocier ces tendances entremêlées. Il expérimente à cet effet un breuvage qu’il a mis au point et sombre dans un état semi-conscient peuplé de visions fantasmagoriques le conduisant à se transformer en une créature maléfique, Mister Hyde. Ce pendant négatif de la personnalité de Jekyll, d’une sauvagerie incontrôlable, va désormais arpenter tous les soirs les ruelles mal famées de Londres, heureux de satisfaire ses instincts violents. Finalement abattu sous les traits de Hyde, il retrouve à sa mort son vrai visage.

Et ce n’est qu’un échantillon du déploiement d’une filmographie destinée à permettre au grand dessein entropique de la Matrice, caché jusqu’alors dans les grands mythes civilisationnels et décliné sous forme d’histoires, de contes, de fables, de romans … de prendre désormais forme par l’image animée et de vrais personnages – les acteurs –, qui les livrent désormais comme réalité de chair et de sang incontournable au champ de conscience de l’humanité. La prédation psycho-émotionnelle peut célébrer sous une pluie d’oscars ce festin gargantuesque découlant de l’accélération du dévoiement de l’humain par la technologie de l’illusion.

En 1927 sort en Allemagne Metropolis du réalisateur allemand Fritz Lang, une adaptation du roman éponyme de son épouse Thea von Harbou. Il contient nombre d’éléments prémonitoires de la société transhumaniste à venir : des ouvriers esclaves au service d’une machine destructrice des consciences symbolisée par le portail à franchir de l’entreprise sous forme du dieu païen Moloch-Baal – le Belzébuth du christianisme –, et une femme rebelle – Maria (référence à la déesse Mère) – qui finit transformée en robot, soit l’oppression du féminin sacré par le système patriarcal destructeur. C’est la célébration avant l’heure d’une société dystopique, composée d’esclaves robots privés de liberté, et par-là même dans l’impossibilité d’atteindre le bonheur, qui plus est soumis à une poignée de maîtres sélectionnés par la génétique – l’hypertrophie de l’hémisphère gauche du cerveau, l’intellect – pour parvenir aux rangs sociaux les plus élevés.

Les années trente voient avec l’apparition du genre comic-books des « super héros » des temps modernes, tels Buck Rogers (Anthony Rogers créé en 1928 puis rebaptisé en 1929) et Flash Gordon (créé en 1934 et connu en France sous le nom de Guy l’Éclair), dont les adaptations à l’écran hors dessins animés seront beaucoup plus lointaines. Ils vont nourrir progressivement nombre de réalisations cinématographiques, qui n’auront de cesse d’ancrer la haute technologie au service des conquêtes indispensables à la civilisation humaine pour sortir des limites étroites qui la contraignent au sein du cosmos. C’est une façon habile de légitimer le voyage dans l’espace à la rencontre de ce(ux) qui s’y trouve(nt), qui plus est au moment où les scientifiques nazis tentent de mettre au point des armes en avance sur leur temps (Horten HO 229, Goliath, Fritz X, STG 44, Messerschmitt Me 163 Komet …).

Apparait en 1933 Superman, le sauveur providentiel venant de la planète Krypton (reconnaissance d’autres univers de vie dans l’espace), qui fait suite à l’Uncle Sam, figure du patriotisme états-unien créée en 1812. Ce super-héros, capable de nombreux miracles pour sauver la patrie et les bons des méchants, délivre de manière subliminale le message qu’au lieu de travailler sur soi afin de renaître à l’esprit supérieur, il convient de célébrer le sauveur extérieur tout-puissant, en l’occurrence aux couleurs de l’Amérique états-unienne. Il permet également de forger un sentiment de patriotisme et d’unité nationale préalable au déclenchement inéluctable du second conflit mondial compte-tenu de la montée en puissance du nazisme en Allemagne et de ses intentions belliqueuses, financée « comme il se doit » pour le système prédateur par les banques états-uniennes … Il porte les couleurs bleu et rouge, celles des polarités opposées, de la division.

D’autres, comme Batman (1939), Captain America (1940), Spider-Man (1962), les X-men et Iron Man (1963) … compléteront la galerie de ces nouveaux dieux des temps modernes destinés à être ancrés dans l’inconscient des générations construisant le futur entropique de la Matrice, sauf à ce que l’être humain en comprenne le sens profond …

L’éternité à la sauce prédatrice

« Les Éternels » (The Eternals) sont des personnages de comic-books créés par Jack Kirby né Jacob Kurtzberg (1917/1994), un des artistes les plus influents, célèbres et prolifiques de la bande dessinée américaine. Il fut surnommé The King of Comics (« le Roi de la bande dessinée »). C’est son dernier chef d’œuvre.

Les Éternels caractérisent une ramification de la race humaine, avec des pouvoirs étendus qui en font des divinités mineures, leur longévité étant plus grande. Ils exercent un pouvoir mental sur leur corps, ce qui leur permet d’être pratiquement invulnérables au temps et à la mort grâce à l’énergie cosmique contenue dans leurs cellules qui renforce leur métabolisme. Ils préfigurent le courant transhumaniste destiné à marquer de son empreinte le XXIème siècle …

La montée en mayonnaise préparatoire des esprits

Un bouleversement majeur du genre science-fiction a lieu le 24 juin 1947. Kenneth Arnold (1915/1984), un pilote privé très expérimenté de la ville de Boise dans l’Idaho, faisant partie du Search and Rescue Mercy Flyer (« Recherche et Sauvetage Mercy Flyer »), reporta avoir vu neuf objets volants inhabituels près du Mont Rainier alors qu’il cherchait un avion militaire manquant. Il décrivit les objets comme « brillants », et leur vol comme « irrégulier » avec une « extraordinaire vitesse ». Son histoire fut largement diffusée par l’Associated Press, et il est habituellement reconnu comme le pionnier pour l’intérêt des OVNIs modernes. Kenneth Arnold est « L’homme par qui les soucoupes volantes sont arrivées » à l’entendement des foules, comme du lancement de l’ufologie, discipline qui n’existait pas jusqu’alors.

Il consacra la suite de sa vie à enquêter sur la réalité extra-terrestre, finissant par fuir les journalistes qu’ils considéraient comme totalement incompétents en matière d’OVNIs.

Avec l’affaire de Roswell, le cinéma va exploiter une réalité sous couvert de science-fiction, contribuant à la discréditer auprès du grand public tout en préparant sa future révélation dans l’inconscient. Les temps du calendrier prédateur, très précis selon le calendrier cosmique prévalant, ne sont pas encore arrivés … En attendant, l’exploitation de la peur basée sur les peurs primaires et issue de l’inconnu – les extraterrestres pourraient compte-tenu de leur technologie attaquer l’humanité –, ainsi que les déchirements entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, constituent des filons garantis tant pour le business que l’exacerbation émotionnelle.

Des offres pour des droits cinématographiques furent déclinées après que le pilote ait compris que les événements seraient « dramatisés » au lieu d’être retranscrits fidèlement sur la pellicule.


Lisez la deuxième partie de cet article

 

yogaesoteric
23 juin 2019

 

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