Le XVIII-ème protocole secret francmaçonnique

Les mesures supplémentaires de sécurité qui seront prises par les franc-maçons ~La surveillance très attentive et totale des conspirateurs ~Une garde nombreuse qui protège visiblement le Président de l’État indique la ruine du pouvoir ~La garde du roi de l’État Planétaire des franc-maçons ~Le prestige mystique et totalitaire du pouvoir ~L’arrestation immédiate et l’enquête abusive seront réalisées au moindre soupçon
 

Quand viendra pour nous le moment de prendre des mesures spéciales en mettant en vigueur le système russe actuel de l’ « Okhrana » (le poison le plus dangereux qui puisse attaquer le prestige de l’État), nous soulèverons, grâce au concours de bons orateurs, des désordres fictifs parmi le peuple, ou nous l’exciterons à manifester un mécontentement prolongé. Ces orateurs rencontreront beaucoup de sympathies, et, grâce à eux encore, on nous excusera de perquisitionner chez les gens et de les soumettre à certaines restrictions, employant pour cela les serviteurs que nous avons dans la police des Gentils.

Comme la plupart des conspirateurs le sont par amour de l’art, ou par celui de bavarder, nous n’y toucherons pas, jusqu’au moment où nous verrons qu’ils sont prêts d’agir, et nous nous bornerons à introduire parmi eux ce que nous appellerons un élément de délation. Il faut se rappeler qu’une puissance perd de son prestige cheque fois qu’elle découvre une conspiration publique dirigée contre elle-même. Il y a dans une telle révélation un aveu de faiblesse, et, ce qui est plus dangereux encore, l’aveu de ses propres erreurs. Il faut qu’on sache que nous avons détruit le prestige des Gentils régnants au moyen d’un nombre considérable de meurtres secrets préparés par nos agents, moutons aveugles de notre bergerie, qu’on persuade facilement de commettre un crime, si ce crime revêt un caractère politique.

Nous obligerons les gouvernements à convenir de leurs propres faiblesses en employant ouvertement des mesures de police spéciales, comme l’ « Okhrana », et nous ébranlerons ainsi le prestige de leur puissance.

Notre souverain sera protégé par des gardes absolument secrètes, car jamais nous ne permettrons qu’on puisse penser qu’il est incapable de détruire à lui tout seul une conspiration quelconque ourdie contre lui et qui l’oblige à se cacher. Si nous laissions prévaloir une telle idée, comme elle prévaut parmi les Gentils, nous signerions, par le fait même, l’arrêt de mort de notre souverain, ou du moins celui de sa dynastie.

A s’en tenir aux seules apparences, notre chef n’emploiera sa puissance que dans l’intérêt de ses sujets et jamais pour son propre bien ou celui de sa dynastie.

En adoptant scrupuleusement cette mise en scène, ses sujets eux-mêmes honoreront et protégeront son pouvoir qu’ils vénéreront, sachant que le salut de l’État est attaché à l’existence d’un tel pouvoir dont dépendra l’ordre public.

Garder le roi ouvertement serait admettre la faiblesse de son pouvoir.

Notre chef sera toujours au milieu de son peuple ; on le verra entouré d’une foule curieuse d’hommes et de femmes qui occuperont toujours, comme par hasard, les rangs les plus rapprochés de lui et qui tiendront à distance la populace sans autre but apparent que celui de maintenir l’ordre pour l’amour de l’ordre. Cette attitude apprendra aux autres à savoir se posséder. Lorsqu’un pétitionnaire essayera de se frayer un passage à travers la foule pour présenter sa demande, les gens des premiers rangs prendront la pétition et la remettront au souverain, en présence du pétitionnaire. Chacun saura ainsi que toutes les pétitions lui parviennent et qu’il s’occupe lui-même de toutes les affaires.

Un pouvoir n’a de prestige que si les sujets peuvent se dire entre eux : « Si seulement le roi savait cela ! » ou : « Quand le roi le saura ».

Le mystère qui entoure la personne du souverain s’évanouit aussitôt qu’on voit une garde de police autour de lui. Devant une telle garde, un assassin n’a besoin que d’un peu d’audace pour se croire plus fort qu’elle ; il prend ainsi conscience de sa force et n’a plus qu’à guetter le moment favorable pour se lancer contre le roi.

Nous ne prêchons pas cette doctrine aux Gentils, et vous pouvez voir vous-mêmes les résultats qu’ils ont obtenus avec les gardes officielles.

Notre gouvernement arrêtera ceux qu’à tort ou à raison il soupçonnera coupables de crimes politiques. Il serait regrettable que, dans la crainte de commettre une erreur judiciaire, on donnât à de tels criminels l’occasion d’échapper. Nous ne leur témoignerons, certes, aucune pitié. Il sera peut-être possible, dans certains cas exceptionnels, d’admettre des circonstances atténuantes, lorsqu’il s’agira de crimes de droit commun ; mais il n’y aura pas d’excuse pour le crime politique, c’est-à-dire pour des gens mêlés à la politique que, seuls, les gouvernants ont le droit de comprendre. Et, à dire vrai, tous les souverains ne sont pas aptes à comprendre la vraie politique.

yogaesoteric

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