Le gouvernement britannique prévoit de « libérer la puissance des données de localisation » et de surveiller les mouvements de la population
Davantage de traitement de données en masse
Le gouvernement britannique a publié sa stratégie géospatiale 2030, une mise à jour de celle dévoilée il y a dix ans – et l’accent est désormais mis sur « l’exploitation du pouvoir des données de localisation », ainsi que sur la surveillance des mouvements de population.
Le document, préparé par la commission géospatiale du ministère de la science, de l’innovation et de la technologie, créée il y a cinq ans, affirme que la mise en œuvre de la nouvelle stratégie permettra de « débloquer » des milliards de livres sterling grâce à « l’innovation fondée sur la localisation », grâce à l’utilisation de l’IA, de l’imagerie satellitaire et des données en temps réel.
Les auteurs de la stratégie la présentent comme un moyen d’améliorer les services publics, de créer des emplois mieux rémunérés et de stimuler la croissance économique.
Pour y parvenir, le gouvernement propose d’agir dans trois directions principales : permettre à la technologie d’accélérer ce qu’il appelle l’innovation géospatiale, encourager une plus grande utilisation des applications géospatiales dans l’économie et, dans le cadre de la « mission 3 », « renforcer la confiance dans le futur écosystème géospatial ».
La première mission, qui doit être achevée d’ici 2025, est la révision de l’accord géospatial du secteur public (PSGA), qui est décrit comme le plus grand investissement du secteur public dans les données de localisation.
La même échéance est fixée pour que le Registre national des biens souterrains (NUAR) devienne pleinement opérationnel, selon la stratégie.
Quel est l’exemple d’une situation où les informations géolocalisées se sont révélées particulièrement précieuses ? Le président de la Commission, Sir Bernard Silverman, a la réponse : pendant la pandémie, lorsque le suivi des épidémies s’est avéré d’une importance « cruciale » pour la prise de décisions pertinentes en matière de santé publique.
Et à l’avenir, ce même type d’informations sera à nouveau très utile en ce qui concerne le changement climatique, la sécurité énergétique et la croissance économique, a déclaré M. Silverman.
D’ici la fin de l’année, un rapport devrait détailler la manière dont les données de localisation peuvent être utilisées dans le secteur des soins de santé. Outre les domaines déjà définis dans le nouveau document, d’autres objectifs potentiels incluent l’augmentation du nombre de points de charge pour les véhicules électriques et la mobilité connectée et automatisée, entre autres.
La stratégie explique que les plans exposés ici représentent une continuation des activités existantes, cherchant maintenant à s’étendre et à garantir davantage d’investissements.
Le document indique également que la Commission qui l’a produit se concentre sur « l’innovation » et la croissance de l’écosystème géospatial – « avec des initiatives initiales ciblées sur la télédétection et les données relatives aux mouvements de population ».
yogaesoteric
16 juillet 2023