L’empire Meta est menacé d’éclatement alors que les poursuites engagées par la FTC prennent de l’ampleur
Un juge fédéral américain a décidé que la Federal Trade Commission (FTC) pouvait poursuivre son action en justice contre Meta, qui pourrait voir le géant démantelé en raison d’un comportement anticoncurrentiel présumé.
Le problème est la façon dont Meta a été « assemblé » – à savoir, les deux acquisitions qui ont ajouté Instagram et WhatsApp à Facebook (en 2012 et 2014, respectivement).
Les allégations contre Meta s’articulent autour du fait qu’elle a choisi de dépenser des sommes record (la FTC estime qu’elle a intentionnellement surpayé) pour les deux plateformes.
Il y a 12 ans, Facebook a acheté Instagram pour un montant record de 1 milliard de dollars, tandis que WhatsApp a coûté à l’entreprise la somme astronomique de 19 milliards de dollars seulement deux ans plus tard.
La conclusion de la FTC est que de telles décisions n’ont pu être prises que dans le but d’éliminer la concurrence. Meta a tenté de faire rejeter l’action en justice, mais n’y est parvenu que pour la partie concernant les développeurs d’applications tierces.
En effet, Meta n’aura pas à subir de procès pour avoir exigé des développeurs qu’ils ne concurrencent pas ses propres services clés, comme condition d’accès à la plateforme.
Pour tenter de faire rejeter l’ensemble de la plainte, Meta a affirmé qu’elle opérait en fait sur un marché concurrentiel, citant YouTube de Google, mais aussi TikTok (lancé en 2016) et, pour une raison ou une autre, Microsoft et Twitter.
La part de ces entreprises sur le marché des médias sociaux au moment des acquisitions était pour le moins limitée.
Le juge James Boasberg du tribunal de district de Columbia n’a manifestement pas été impressionné par cet argument et a maintenant autorisé les éléments clés de l’affaire, déposée en 2020 pendant le premier mandat du président Trump, à passer en jugement.
La FTC, actuellement présidée par la démocrate Lina Khan, a pris soin de noter dans une déclaration de son porte-parole que l’action en justice a été « affinée » au cours de l’administration sortante.
Selon le porte-parole de la FTC, il s’agit d’un « effort bipartisan pour réduire le pouvoir monopolistique de Meta et restaurer la concurrence afin de garantir la liberté et l’innovation dans l’écosystème des médias sociaux ».
En 2021, un tribunal fédéral a rapidement rejeté l’affaire, mais aujourd’hui, trois ans après le « raffinement » de la FTC, il semble que le moment soit enfin venu de tenir un procès, bien qu’une date n’ait pas encore été annoncée.
yogaesoteric
30 novembre 2024