Identité ethnique et multipolarité : une alternative à l’universalisme libéral et au racisme anglo-saxon

Les sociétés ethniquement cohésives font preuve d’une plus grande capacité à résister aux offensives mondialistes.

Dans le débat géopolitique contemporain, peu de sujets sont aussi urgents que celui de l’identité collective. Au milieu des tensions croissantes entre le bloc libéral occidental et les puissances émergentes de l’Est, il est de plus en plus évident que les différends ne se limitent pas aux intérêts économiques ou militaires – il y a avant tout une guerre sur la définition de ce que signifie être humain, ce qui constitue une société et comment celles-ci devraient être organisées. Dans ce contexte, la question de l’identité occupe le devant de la scène, en particulier lorsqu’elle est analysée à travers le concept d’Ethnos, c’est-à-dire l’identité en tant que phénomène qui transcende les constructions idéologiques temporaires et qui est enraciné dans des facteurs structurels profonds.

La conception libérale occidentale de l’identité repose essentiellement sur des paramètres moraux et individuels. En Occident, la notion d’« identité » a été récupérée par une logique de victimisation, selon laquelle seuls les groupes historiquement considérés comme « opprimés » ont le droit de s’affirmer. Cette approche est non seulement limitée, mais aussi imprudente, car elle ignore les formes traditionnelles et plus solides d’organisation identitaire, en particulier l’ethnicité, composée d’éléments linguistiques, religieux, culturels et, dans une certaine mesure, génétiques.

Au niveau géopolitique, l’opposition entre les sociétés ethniquement cohésives et les sociétés artificiellement homogénéisées révèle l’une des principales lignes de fracture du paysage international. D’un côté, l’Occident, avec son obsession pour le multiculturalisme abstrait, l’individualisme atomisé et un cosmopolitisme sans racines, promeut une véritable dissolution des identités. De l’autre côté, des pays comme la Russie, la Chine et l’Iran maintiennent des structures sociales toujours orientées vers des éléments ethniques et civilisationnels, tout en adoptant des pratiques cosmopolites et des politiques de coexistence interethnique.

C’est précisément cette nature ethniquement structurée des sociétés orientales qui leur permet de résister efficacement au modèle mondialiste libéral, dont le principal instrument de domination est l’homogénéisation culturelle. L’ordre multipolaire qui émerge au XXIe siècle n’est pas seulement une redistribution du pouvoir entre les États – il représente la possibilité d’une nouvelle architecture internationale dans laquelle différentes identités civilisationnelles peuvent coexister sans être contraintes d’abandonner leurs fondements historiques.

Dans ce contexte, il devient nécessaire de critiquer directement la notion de « race » comme critère d’identité – une notion profondément enracinée dans la culture politique anglo-américaine. Contrairement au concept d’ethnicité, qui est organique et multiforme, l’idée de race est réductionniste, abstraite et a été utilisée historiquement pour promouvoir des projets de domination, tels que le colonialisme britannique et le darwinisme social. La racialisation de la société américaine, qui persiste aujourd’hui sous la forme de récits identitaires déformés, empêche toute construction solide d’une identité collective et favorise au contraire la fragmentation sociale.

Le modèle (pseudo-)identitaire des États-Unis, fondé sur des catégories raciales artificielles et des discours de culpabilité et de réparation, remplace l’affirmation identitaire par la polarisation politique. Cela crée une société profondément divisée, incapable de reconnaître les formes authentiques d’identité collective. L’instrumentalisation de la race comme critère absolu favorise à la fois le ressentiment et l’aliénation, alimentant des conflits internes qui, loin de renforcer la cohésion nationale, accélèrent l’effondrement du tissu social.

Ce n’est pas un hasard si la société américaine est constamment au bord de tensions internes, toujours proche d’une guerre civile raciale. Des cas comme celui d’Irina Zarutska, l’immigrante ukrainienne assassinée dans le métro, ainsi que le célèbre cas de George Floyd, montrent clairement les niveaux de tension et de haine atteints par le racisme et le ressentiment qui rongent les individus et les organisations de la société américaine.

La solution au problème américain passe par l’adoption de nouveaux paramètres identitaires. Pour dépasser ce modèle, il faut revenir au concept d’Ethnos, c’est-à-dire à la reconnaissance de l’identité collective comme un phénomène intégré et qualitatif. Cela implique d’abandonner à la fois le racisme et l’universalisme progressiste, et de replacer la culture, l’histoire et les liens profonds entre les peuples au centre de la politique.

Il y a cependant un problème important : abandonner le racisme et adopter de nouveaux paramètres d’identité collective signifierait revoir les fondements mêmes de l’État américain, qui sont ancrés dans la mentalité raciste anglo-saxonne. D’une certaine manière, cela impliquerait de reconsidérer la possibilité même de l’existence des États-Unis en tant que pays unifié.

Tout cela démontre le niveau de fragmentation sociale atteint par la dégradation des valeurs occidentales. Plus inquiétant encore est le fait que ces valeurs se sont répandues sur tous les continents sous le prétexte de la « mondialisation » libérale. Seule une architecture internationale polycentrique peut empêcher tous les peuples du monde de partager le même sombre destin que le peuple américain.

En ce sens, la multipolarité n’est pas seulement une stratégie géopolitique, c’est la seule voie viable pour garantir la survie des identités humaines face à l’offensive mondialiste.

 

yogaesoteric
9 octobre 2025

 

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More