BioNTech oriente désormais sa technologie ARNm vers le cancer

Forte du succès de sa technologie ARNm contre le COVID-19, BioNTech se concentre désormais sur ses vaccins contre le cancer. La société a récemment commencé à doser les patients pour son essai de phase II pour un vaccin contre le mélanome avancé dans l’Union européenne.

BioNTech se définit comme une « société d’immunothérapie de nouvelle génération, pionnière dans les thérapies contre le cancer et d’autres maladies graves ». Le vaccin COVID-19 n’a été qu’un détour mineur pour la société. Le pipeline de produits de la société est rempli de vaccins à ARNm ciblant différents types de cancers, dont la plupart sont en phase préclinique. BioNTech a récemment commencé l’essai de phase II du BNT111, qui testera son vaccin à ARNm en combinaison avec un anticorps-médicament, le Libtayo, chez des patients atteints d’un mélanome de stade III/IV en rechute sous anti-PD1. Libtayo est le nom commercial du cemiplimab, co-développé par Regeneron et Sanofi, et est un anticorps monoclonal anti-PD-1.

Le BNT111 code pour quatre antigènes associés aux tumeurs : NY-ESO-1, MAGE-A3, tyrosinase et TPTE. BioNTech affirme que 90% des patients atteints de mélanome expriment au moins un de ces antigènes. Le BNT111 est l’un des nombreux candidats vaccins contre le cancer conçus par BioNTech dans le cadre de sa plateforme FixVac. FixVac consiste en une combinaison fixe d’antigènes spécifiques de la tumeur codés par ARNm, délivrés pour cibler spécifiquement les cellules dendritiques. En provoquant une forte réponse immunitaire contre ces antigènes, les candidats FixVac aident l’organisme à cibler les cellules cancéreuses qui surexpriment ces antigènes.

L’essai ouvert de phase II vise à recruter un total de 120 patients en Espagne, en Allemagne, en Italie, en Pologne, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie après examen réglementaire. Outre l’innocuité, l’essai vise à évaluer la durée de la réponse de l’association du vaccin et de l’anticorps et celle de l’administration en monothérapie. L’essai de phase II a été initié après avoir démontré l’innocuité du vaccin chez 89 patients au cours de l’essai de phase I. Les résultats publiés dans la revue Nature en juillet 2020 montrent que le BNT111, en agent unique et lorsqu’il est associé à l’anticorps anti-PD-1, médient l’activation et l’expansion des cellules T CD4+ et CD8+ spécifiques des tumeurs.

Özlem Türeci, M.D., cofondateur et directeur médical de BioNTech, déclare : « Avec le début de notre essai de phase II, nous poursuivons notre chemin initial vers la réalisation du potentiel des vaccins ARNm pour les patients atteints de cancer. »

yogaesoteric
25 juillet 2021

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