Chapitre II – DES RAPPORTS CONCERNANT L’ACTIVITE DE M.I.S.A.
Effrayé par ce courant qui devenait chaque année plus puissant (pratiquement, le nombre des personnes intéressées par ces pratiques non-conventionnelles se doublait chaque année, et à présent en Roumanie se trouvent au moins 45.000 pratiquants de yoga, seulement au cours ouverts par M.I.S.A., et beaucoup d’autres qui pratiquent d’autres disciplines spirituelles dans d’autres associations : tai-chi, zen, etc.), les gouvernants, en utilisant la mass media asservis au pouvoir neo-comuniste, ont déclenché d’amples campagnes de presse contre ces pratiques et contre leurs mentors qui voulaient rendre ces méthodes accessibles au grand public, pour dénigrer l’image publique de ces disciplines et de ceux qui les pratiquent, pour endiguer ainsi l’intérêt du public envers elles.
Dans ce contexte, nous voulons souligner que L’ASSOCIATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME EN ROUMANIE – COMITE HELSINKI (APADOR-CH) a été averti à partir de 1996 et jusqu’à présent et a établi, après avoir fait ses recherches, des rapports concernant l’association M.I.S.A., dans lesquels elle montre ses inquiétudes pour les persécutions répétées envers M.I.S.A. et ses membres.
Dans les rapports mentionnés on peut citer “rien dans les activités des membres de M.I.S.A. n’est en conflit avec la loi et ne justifie la campagne envers eux.”
Des extraits du rapport APADOR-CH :
“a) La campagne de presse et la répression des membres de M.I.S.A.
La campagne de presse contre MISA et contre l’instructeur de Yoga, Gregorian Bivolaru, a été lancé en 1990 et a atteint son maximum en 1995. En 1996 sont apparus, sans cesse, des articles à caractère calomnieux dans les journaux “Romania libera”, “Jurnalul national”, “Ziua”, “Academia Catavencu”, etc. MISA a porté plainte en justice contre certains journalistes, en les accusant de calomnie. Le fait que, dans certaines cas, les journalistes ont été punis (Corneliu Reu, du journal “Tinerama” et Cristian Negureanu du journal “Romania libera” ont reçus des amendes pénales en 1995) a donné l’impression que l’hostilité crée autour du groupe, dans ces conditions, est tenu sous contrôle par les institution de l’État. Ceci est le motif pour lequel APADOR-CH n’a pas fait de démarches, concernant la situation MISA, auparavant.
Pour la première fois en 1996, l’autorité publique est intervenue à son tour contre le MISA. Le 17 juin 1996, vers 23 heures, un groupe de quelques dizaines de policiers sont entrés de force dans la salle de sport de l’Institut Polytechnique de Bucarest où quelques 150 personnes participaient à une séance de yoga. Les policiers ont exigé la présentation des cartes d’identité et ont commencé à interroger les participants d’un ton menaçant. Quelques 20 personnes qui n’étaient pas en possession de leur carte d’identité ont été conduites au poste de police. A un moment donné, un policier a essayé d’arracher de force la caméra vidéo qu’un des participants qui filmait les événements se déroulant à l’intérieur de la salle. Deux autres élèves, Camelia Rosu et Carmen Efta ont voulu s’interposer entre les policiers et leur collègue. A ce moment, deux policiers ont commencé à les frapper en leur provoquant des blessures, attestées ultérieurement par des certificats médicaux.. Camelia Rosu et Carmen Efta ont déposé plainte auprès du Parquet général. A la fin de l’année 1996 cette plainte n’avait pas été examinée.
b) La position de APADOR-CH
Au mois d’août 1996, APADOR-CH a effectué des investigations à Costinesti, à l’endroit dit le Golfe du français où se rassemblent durant l’été les membres de MISA. Durant deux jours, les représentants de APADOR-CH ont cherché à constater si les allégations avancées sur cette association et quant à ses actions qui constitueraient un trouble de l’ordre public et seraient contraires aux bonnes mœurs se confirment ou pas. Les rassemblements des membres de MISA se sont déroulés de façon civilisée. Rien de l’activité des membres du MISA n’était contraire à la loi et ne pouvait motiver la campagne menée contre eux.
Lors des interviews des leaders du Mouvement d’Intégration Spirituelle dans l’Absolu tenues par APADOR-CH, ces personnes ont contesté, de façon fondée, les allégations véhiculées par la presse contre les membres de MISA. Ils ont également confirmé les déclarations que les deux étudiantes molestées ont donné à APADOR-CH.
APADOR-CH a commencé en 1996 des investigations relatives aux raisons qui ont déterminé de nombreux journaux à publier des articles contre MISA. Dans le but de parvenir à définir une position claire sur le phénomène, nécessaire pour stopper cette campagne qui porte atteinte à la liberté de conscience, l’activité de l’association va se poursuivre en 1997″.
Dans son rapport de 1997, APADOR-CH continue :
“L’organisation Le Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu a été, dès son apparition en 1990, la cible de nombreuses calomnies et diffamations proférées par la presse. En 1996, se sont rajoutées à ces attaques des interventions des autorités publiques, soldées avec le refus de locations de certaines salles au bénéfice de MISA et même avec l’agression physique de certains membresm. APADOR-CH a pris position contre les atteintes portées à la liberté de conscience des membres de MISA et a fait connaître sa position auprès de l’opinion publique et des autorités.
En 1997, les campagnes de presse contre MISA ont continué. Durant la première partie de l’année ont été publiées des dizaines d’articles à caractère diffamatoire dans la majorité des quotidiens. Il y a également eu plusieurs émissions diffusées par des chaînes de télévision et des radios.
Au mois de mars, le représentant de APADOR-CH a participé aux cours de yoga qui se déroulaient dans les locaux du Club de football “Steaua” (Bucarest). Il a pu ainsi confirmer le manque de fondement des articles relatifs au contenu de ce cours. Durant ses investigations, le représentant de APADOR-CH a pu constaté que des fois, en raison des pressions exercées par des journalistes et par les autorités publiques, la direction de certaines institutions qui avaient, dans un premier temps, mis à la disposition de MISA des salles pour le déroulement des cours de yoga, est revenue sur son accord.
Ainsi, le 9 mars 1997, à 20h00, au début du cours de yoga, dans la sale polyvalente de l’entreprise des moteurs électriques de Bucarest, le gardien a informé les personnes venues pour le cours de yoga, que la séance de yoga ne peut plus être tenue dans cette salle, le gardien ayant reçu des ordres dans ce sens.
L’association MISA à signalé aussi d’autres actions d’intimidation de ses membres, comme par exemple: la descente en force de la Police-section 18 Bucarest, à un siège de l’association MISA, le 10 mars 1997, à 7h00 du matin, accompagnée d’une brigade anti-terroriste; lors de cette descente, les gendarmes ont utilisé des menottes pour immobiliser les personnes retrouvées au siège. En 1997, le leader informel de l’association MISA, M. Gregorian Bivolaru, a été convoqué à plusieurs reprises, pour faire des déclarations à la police en ce qui concerne son activité.
De plus, dans le rapport APADOR-CH de mars 1998 (Romania – A summary of human rights concerns), rapport rédigé pour le Conseil de l’Europe (et enregistré sous le numéro : AI Index : EUR/39/06/98), il a été repris un historique complet et détaillé de toutes les discriminations à l’adresse de nos associations, avec des cas concrets de violence et abus faits par la police contre les personnes inscrites a ces cours.
Dans le même sens, des organisations pour la protection des droits de l’homme, comme Amnesty International – dans le rapport de mars 1998, ou APADOR-CH ont eu les mêmes conclusions: dans le cas de notre association les droits de l’homme ont été gravement et d’une façon répétée lésés.
Le rapport APADOR-CH de 1996 présente dans ce sens des données précises en ce qui concerne l’organisation Le Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu (MISA):
“Durant l’année 1996 ont continué les actions contre une organisation dont ses membres pratiquent le yoga, l’association Le Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu et sur un des ses leaders, Gregorian Bivolaru. Cette campagne a mis dans une situation critique l’ensemble des mouvements et doctrines ayant une filière asiatique.”