Comment le cerveau contrôle les habitudes

 

Les habitudes sont des comportements câblés si profondément dans le cerveau qu’on les exécute automatiquement.

Cela vous permet de suivre le même chemin pour aller au travail tous les jours sans y penser, libérant votre cerveau pour réfléchir à d’autres choses, comme ce que vous allez préparer pour le dîner.

Cependant, le centre exécutif du cerveau n’abandonne pas complètement le contrôle du comportement routinier. Une étude de neuroscientifiques du MIT a montré qu’une petite région du cortex préfrontal du cerveau, où la plupart des réflexions de planification s’initient, est responsable à tout instant du contrôle des comportements habituels.

« Nous avons toujours pensé – et je le fais encore – qu’une habitude, c’est que vous n’avez pas à y penser. Cela libère votre cerveau pour faire d’autres choses », explique le professeur Ann Graybiel, membre de l’Institut McGovern pour la recherche sur le cerveau au MIT. « Cependant, il ne libère pas la totalité. Il y a certaines parties de votre cortex qui sont encore consacrées à ce contrôle. »

Cette étude donne de l’espoir à tous ceux qui voudraient perdre de mauvaises habitudes, explique le professeur Graybiel, auteur principal de l’étude publiée en 2012 dans les rapports de la National Academy of Sciences. Elle montre que, bien que les habitudes puissent être profondément enracinées, les centres de planification du cerveau peuvent vous les faire perdre.

Elle soulève également la possibilité d’intervenir dans cette région du cerveau pour traiter les personnes qui souffrent de troubles du comportement, comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). L’auteur principal de l’étude est Kyle Smith, un chercheur de l’Institut McGovern.

Les vieilles habitudes sont tellement ancrées qu’on continue à les avoir, même si elles ne sont pas bénéfiques. L’équipe du MIT a réalisé sur des rats des expériences montrant toute l’importance du cortex préfrontal connu sous le nom d’Infralambic (IL). Les chercheurs ont montré qu’ils pouvaient faire cesser ces habitudes en inhibant le cortex IL avec de la lumière. Les résultats suggèrent que le cortex IL est chargé de déterminer, à tout instant, les comportements obsessionnels. Bien qu’il soit difficilement imaginable d’utiliser des interventions optogénétiques pour briser les mauvaises habitudes chez l’homme, A. Graybiel précise qu’il est possible que la technologie évolue à un tel point qui lui permettrait de devenir une option viable pour le traitement des troubles impliquant un comportement obsessionnel ou de dépendance.

 

yogaesoteric
5 mars 2019

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More