Dans notre voyage spirituel chacun peut faire un saut direct du plus bas niveau vers le plus haut niveau
Professeur de yoga Gregorian Bivolaru
C’est une illusion de croire que notre voie spirituelle est essentiellement différente de celle des autres. Tous les êtres humains ont réalisé le même voyage intérieur et, en général, CHACUN d’entre-eux est confronté aux mêmes obstacles intérieurs que FINALEMENT il va réussir à dépasser.
N’étant pas né TOTALEMENT lucide d’un point de vue spirituel, l’homme doit graduellement devenir CONSCIENT, par des efforts qui doivent être réalisés avec persévérance tout au long de son évolution. Cette mission difficile (pour certains) doit être accomplie le plus vite possible par chacun d’entre nous. Sans doute certains ont évolué plus rapidement et sont arrivés plus loin que nous, alors que d’autres sont bien loin derrière nous. Mais pour chacun le but est commun – LA LIBÉRATION SPIRITUELLE.
L’homme ne devient vraiment unique que lorsqu’il s’éveille du point de vue spirituel. Il est alors capable de voir lucidement et avec détachement ses illusions, ses erreurs, ses chimères et ses projections imaginatives, parce que seulement à ce moment là il a l’intuition de la réalité et il accepte en totalité le moment présent, tel que celui-ci se manifeste dans toute sa perfection divine.
Vous trouvrez co-dessous un système d’analyse qui décrit de façon simple les étapes ou les NIVEAUX que l’être humain traverse au cours de ce voyage. Les différents niveaux de conscience présentés ici peuvent nous aider dans la mesure où nous fixons des objectifs avec détachement, en nous rendant compte OÙ NOUS NOUS TROUVONS sur la voie de notre évolution spirituelle.
ATTENTION! Ces niveaux sont décrits sans être présentés dans un ordre croissant. Il faut deviner vous-même leur ordre et, implicitement, les pas que vous avez encore à faire.
Lorsque la réalité dissipe nos croyances aveugles nous pouvons vivre l’état d’illumination
Le niveau des croyances aveugles, non fondées sur la réalité
Les croyances aveugles, fanatiques, n’ont presque rien à faire avec les véritables expériences spirituelles. Surtout au début, lorsque nous ne connaissons pas trop de choses, elles peuvent nous offrir certains espoirs, mais à une analyse lucide et détachée, ces genres de convictions ne sont, si nous les regardons de façon discriminative et détachée, que des illusions. Une croyance fanatique est toute idée, en réalité plus ou moins aberrante, mais que nous considérons – SANS ARGUMENT RATIONNEL – comme vraie et qui, dans une certaine mesure, masque notre peur de l’inconnu et le refus d’ouverture vers la nouveauté. Si nous analysons ceci avec attention et avec lucidité, nous pouvons voir que nous adhérons, plus ou moins consciemment, à toute sorte de croyances absurdes seulement dans le but (souvent insoupçonné) de nous sentir dans la fausse sécurité de l’ignorant. Nous agissons comme un enfant NAÏF et crédule qui accepte tout ce que les adultes lui disent pour avoir le sentiment „pacificateur” qu’il appartient à un monde apparemment protecteur. Le grave problème est que nous continuons à conserver ces croyances aveugles même à un âge mûr sans être DU TOUT conscients de cela. Une manière simple d’auto vérification de l’ÉTAT DANS LEQUEL NOUS NOUS COMPLAISONS est la conscientisation des situations dans lesquelles, dès que NOS CROYANCES AVEUGLES sont soudainement confrontées aux aspects et aux choses réelles, nous commençons à nous sentir tristes, abandonnés, trompés ou déprimés.
Pendant ces moments apparemment manqués, qui représentent en réalité de vrais moments ILLUMINATEURS, nous devons chercher à comprendre qu’il est très possible d’avoir ce mauvais état seulement à cause d’une croyance fanatique aveugle. Surtout dans ces moments là nous devons nous rappeler qu’en fait, ces croyances et attitudes n’ont rien à faire avec la réalité splendide, triomphante, divine de la vie et qu’elles n’ont été qu’un emprunt dont nous nous sommes servi à un moment donné de notre existence et de notre évolution, mais duquel nous n’avons plus besoin. Si, toute de suite après, nous nous servons de nos expériences de vie pour guider avec sagesse nos actions, nous souffrirons de moins en moins à cause de la désillusion et de la déception.
Il ne faut jamais faire de promesse que nous ne soyons pas capables de respecter
Le niveau des convenances sociales, des dogmes, des préjugés, des contrats et des engagements
Pendant cette étape nous utilisons les règles et les convenances établies par la société et par les institutions publiques pour réaliser différentes ententes ou contrats (genre: „Si tu me rende le service dont j’ai besoin, je vais te récompenser par l’action, l’objet ou le service dont tu as besoin à ton tour”). Dans le plan conscient, cela ne poserait apparemment aucun problème, mais les choses s’enchaînent, et nous arrivons parfois à réaliser consciemment des contrats avec les autres ou avec nous-mêmes, des contrats qui en réalité, ne correspondent pas du tout à ce que nous sommes en réalité à cette étape et qui ne correspondent pas non plus à la nature réelle de l’autre.
Si parfois nous ressentons un état prégnant de gêne ou de honte sans raison visible il est bien d’analyser cette situation avec lucidité et avec détachement et de chercher à nous rappeler si nous avons réalisé À UN MOMENT DONNÉ certaines promesses que nous n’avons pas pu respecter ou que nous ne pouvons plus respecter. Par exemple, si dans certaines situations nous ressentons de la colère, il est très possible que cela provienne du fait qu’un autre n’a pas été à la hauteur de nos attentes.
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de très clairement et précisément définir ce que nous attendons de la part des autres et ensuite accepter la réalité avec lucidité et détachement, telle qu’elle est. Dans ce sens, il est très important de pardonner dans ce genre de situations tant à nous-mêmes, qu‘aux autres, en envisageant de ne plus faire ultérieurement de promesse que nous ne soyons pas capables d’honorer et aussi de ne pas être absurdes, en demandant aux autres l’impossible. En nous rendant compte de ces aspects, il faut toujours être le plus possible conscients et d’éviter avec persévérance ce genre de fautes.
Nous avons toujours à choisir entre l’évolution spirituelle et l’accomplissement des désirs inférieurs
Le niveau des fantasmes nocifs et du déchaînement de l’imagination incontrôlée
Nous sommes dans la situation de nous cantonner à ce niveau surtout lorsque nous avons « réussi » dans la société et lorsque nous nous sommes pleinement servis de ses dogmes, de ses préjugés, de ses règles et de ses convenances pour arriver à un certain bien-être matériel ou pour atteindre une certaine position sociale désirée. Notre recherche intérieure continue, se matérialisant le plus souvent dans le désir de réaliser nos fantasmes nocifs que nous avons assimilés et qui nous dominent. Comblés par l’infatuation, nous nous sentons maintenant « accomplis » et « puissants » et nous avons l’impression de ne plus avoir besoin de personne, et qu’il nous suffit de jouir d’une certaine forme de pouvoir.
Cependant, malgré le fait que nous avons maintenant la capacité de réaliser un par un presque tous nos fantasmes nocifs, nous nous sentons et nous restons pourtant frustrés. En s’exacerbant, l’ego (l’image superficielle que nous avons alors de nous-mêmes) nous pousse plus loin, devenant de plus en plus puissant chez un être sans aspiration authentique, nous poussant à l’accomplissement de nouveaux fantasmes nocifs. Lorsque nous percevons que cette agitation presque continue n’offre que des satisfactions ANÉMIQUES et momentanées, il faut nous analyser avec lucidité et avec détachement pour comprendre un aspect essentiel : tous ces éléments ne nourrissent jamais notre être essentiel ! Après ce moment illuminateur, il faut conscientiser pourquoi ces plaisirs grossiers et éphémères ne pourront jamais remplir vraiment et définitivement le vide intérieur qui existe en nous. Nous allons comprendre cela à un moment donné, seulement et seulement à cause du fait que nous ne reconnaissons pas notre nature divine, véritable.
En comparaison avec les formes de manifestation décrites plus haut, le besoin profond de satisfaction intérieure plénière est quelque chose très différent. Surtout alors, pour clairement discerner entre les deux tendances : l’évolution intérieure et l’accomplissement des désirs plus ou moins grossiers et parfois même inférieurs, il devient même nécessaire d’appliquer une méthode efficace et simple. Ainsi nous commençons par nous focaliser dans notre espace intérieur et selon notre être spécifique et nos croyances et nous réaliserons la consécration, ou nous récitons mentalement une prière en invoquant un saint, une divinité, un être supérieur ou purement et simplement nous allons faire appel à notre ange gardien. Ensuite nous permettrons aux fantasmes nocifs, intérieurs de surgir et nous les observerons avec détachement. Ces fantasmes peuvent même être parfois de nature sadique, criminelle, masochiste, despotique et matérielle (financière). À d’autres moments, ils peuvent provenir d’un désir de pouvoir insatisfait. Sans leur donner libre cours, en demeurant lucides et complètement détachés, nous leur permettrons de surgir et de se projeter en toute liberté dans notre conscience, sans les juger et sans du tout les évaluer, seulement en les observant, sans être impliqués émotionnellement. Toute de suite après nous allons les noter succinctement sur un papier pour les identifier encore plus clairement.
Ensuite, nous allons choisir le fantasme le plus puissant et rechercher sa façon de se manifester dans notre conscience, jusqu’au bout, donc jusqu’au résultat désiré, en lui laissant comme champ de manifestation notre imagination. En demeurant détaché, nous conscientiserons que tout est possible dans ce sens. Ensuite nous chercherons à vivre la sensation qui accompagne ce désir accompli, en nous imprégnant le plus intensément de cet état dans le corps tout entier et, peu de temps après nous chercherons à constater ses effets, autrement dit, le résultat. Puis, sur la BASE DE CET ÉTAT, nous nous poserons la question de savoir s’il satisfait vraiment nos besoins intérieurs, profonds, essentiels. Et ainsi nous nous rendrons compte qu’il n’est qu’une pâle compensation. Et si nous ne sommes pas EN TOTALITÉ CONVAINCUS, il faudra analyser combien de temps cet état de satisfaction peut se maintenir dans le champ de notre conscience.
Si nous réalisons cette méditation aussi souvent que nécessaire, nous arrivons à percevoir la vraie nature de nos fantasmes nocifs et il est très possible qu’en agissant de la sorte (en les continuant et en les réalisant LIBREMENT jusqu’au bout, seulement en l’imagination), l’attraction étrange qu’ils exercent sur nous s’atténue de plus en plus jusqu’à leur disparition totale.
En comprenant en profondeur nos expériences, nous n’empruntons plus les théories des autres
Le niveau des théories
Ce niveau de conscience apparaît lorsque nous avons consciemment et pleinement vécu tous les fantasmes, en découvrant que le plus souvent ils ne satisfont pas nos recherches et nos besoins profonds. Il nous faut maintenant une motivation rationnelle puissante pour continuer notre voie. Les doctrines, les philosophies, les systèmes plus ou moins PARTIELS de pensée essayent tous d’expliquer le « pourquoi énigmatique » de la vie et de la réalité. Ces théories sont certainement très utiles pour celui qui les écrit, surtout lorsqu’elles proviennent de son expérience directe. Cependant, elles ne constituent, en essence, et pour nous, que les emprunts passagers de la conscience des autres (avec laquelle nous entrons inconsciemment en contact et nous nous maintenons en RÉSONANCE), dans le but de couvrir l’état de déception ou de vide que nous vivons.
Nous savons tous qu’il existe de nombreuses théories, PLUS OU MOINS VRAIES, sur presque tous les sujets. Nous ne pouvons pas comprendre PLUS QUE NOUS NE SOMMES. Pour devenir conscients de ce niveau il est nécessaire de chercher, lorsque nous lisons ou que nous parlons à d’autres personnes, à séparer par communion intuitive et empathie les expériences authentiques vécues des différents systèmes de pensée logiquement construits sur la base des informations fournies par les autres. Dans ce sens, il ne faut jamais avoir peur de dire: „Je réalise que ce n’est qu’une théorie ; j’ai l’intuition par RÉSONANCE que c’est une expérience authentique directement vécue.” Ensuite nous continuerons à voir si nous nous servons ou pas en PRÉPONDÉRANCE de ce genre de théories pour cacher certaines déceptions ou désillusions apparues en nous suite à des actions erronées.
D’autre part, il ne faut pas oublier, que nos expériences de vie, DIRECTEMENT VÉCUES ont une réalité certaine et qu’elles peuvent vraiment nous guider si nous savons comment pénétrer leur signification profonde. Cette signification est toujours cachée pour un regard (conscience) superficiel. Lorsque ces expériences de vie sont pleinement vécues et en totalité comprises, nous n’avons presque plus besoin d’une base théorique empruntée chez les autres pour analyser la cause de nos déceptions (qui alors, du fait de ces emprunts erronés, nous apparaîtront comme aberrantes).
Si nous acceptons avec sagesse la douleur de la déception, nous grandissons du point de vue spirituel
Le niveau de la désillusion
Nous arrivons vraiment à ce niveau lorsque toutes les croyances, les fantasmes (réalisés ou non) et les théories que nous avions jusqu’à présent ne nous ont pas du tout apporté la satisfaction (le bonheur) ou la réponse qui nous satisfasse en totalité. Dans une telle étape nous pouvons devenir très facilement cyniques, blasés, tristes, inertes, parfois désespérés et solitaires. En conscientisant qu’ils se trouvent dans cette étape, certains vont chercher une aide thérapeutique pour conscientiser leurs mécanismes intérieurs. Auparavant ils ont cherché à mener très loin le processus de satisfaction de leurs désirs illusoires.
Pour correctement et harmonieusement vivre ce stade de la réalisation de la conscience, il faut avoir un puissant sentiment d’acceptation du stade où nous nous trouvons et ne pas refuser un appel intérieur si précieux. Toujours maintenant il faut passer d’un état de compréhension supérieure quant à notre être et accepter avec sagesse et détachement toute la douleur apparente qui découle de cette désillusion. En fait, il faut devenir en totalité conscients que toutes ces voies superficielles mènent au même point final : la DÉSILLUSION. Donc la conscientisation, POUR NOUS, est très importante, et cette étape représente la seule manière d’arriver à la maturation et à l’éveil vis-à-vis des illusions des stades antérieurs. Ce n’est pas par hasard que JÉSUS a dit: CONNAISSEZ LA VÉRITÉ ET LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES! Par conséquent, si nous ne pouvons pas accepter pleinement, ouvertement et avec courage cet éveil, douloureux seulement en apparence (n’oublions jamais que presque toujours le mieux est l’ennemi du bien!), nous essayerons encore une fois de nous accrocher à une autre illusion pour « adoucir » un peu ce nouvel état. Mais, en l’acceptant, en totalité conscients, lucides et détachés, même nos rêves et nos fantasmes nous aiderons intensément, MAINTENANT, à grandir du point de vue spirituel.
Celui qui meurt avant de mourir ne meurt plus après sa mort
Le niveau de la panique suicidaire
Arrivés à cette phase, l’être commun risque de perdre tous ses espoirs, en plongeant dans une angoisse presque mortelle. La panique suicidaire signifie en fait, du point de vue psychologique, que nous sommes conscients qu’une certaine partie de notre être intérieur est sur le point de succomber, du fait qu’étant une structure inférieure, fausse et superficielle de la conscience, elle ne peut plus continuer à exister. À ce moment dangereux peuvent apparaître en nous les tentations des drogues, de l’alcool ou d’autres procédés d’autodestruction. Pendant certains moments, chacun de nous a ressenti, plus ou moins intensément, cette panique que nous avons alors perçue comme une partie intégrante de notre évolution.
Maintenant nous sommes préparés pour expérimenter objectivement la réalité car, symboliquement parlant, nous sommes sur le point de mourir envers le passé, en rapport avec ce que nous avons cru comme étant profond et authentique, mais qui en réalité était quelque chose de superficiel et de faux. Le niveau de la panique suicidaire nous ouvre la porte de l’IMMORTALITÉ ; dans ce sens, ce n’est pas hasard qu’on dit que CELUI QUI MEURT AVANT DE MOURIR NE MEURT PLUS APRÈS SA MORT. Au cours de cette période, si nous ressentons que nous avons la force intérieure nécessaire, il est très bien de se retirer du monde pendant une certaine période de temps, en nous abandonnant ALORS consciemment, lucidement et avec détachement à cette soi disante mort psychique si nécessaire à notre renaissance à la vraie réalité. Plus correctement dit, il ne s’agit pas de la mort proprement dite, mais plutôt de nous relaxer, de transcender, de lâcher prise sans aucun regret ce que nous serrions dans nos poings.
En agissant de la sorte, nous réaliserons que seulement des mains ouvertes peuvent vraiment recevoir l’aspect sublime et divin qui transformera radicalement notre condition existentielle.
Il faut renoncer aux remords et accepter le passé tel qu’il est
Le niveau des remords – le KARMA
Pendant cette phase nous commençons à conscientiser de plus en plus profondément combien nous avons été „endormis” du point de vue spirituel. En général, à cause de l’ignorance, nous avons tendance à regarder le passé avec un sentiment de regret pour les choses ou les actions que nous avons commises ou d’amèrement regretter ce que nous n’avons pas fait comme il aurait fallu. Il est aussi très important d’accepter avec lucidité et discernement cette étape, en étant attentifs à ce que nous ne répétions plus les fautes antérieures.
Affrontons avec lucidité et détachement le mal qui existe encore
Le niveau de la sagesse
Arrivés à ce stade, nous sommes capables d’apprendre de mieux en mieux de toute expérience que nous avons vécue dans le passé. Au lieu de continuer à nous laisser emportés par le désespoir, en nous rappelant, par exemple, les événements ou les occasions singuliers que nous avons perdus, nous pourrons maintenant utiliser exactement les mêmes expériences comme des instruments importants ou des modalités d’évolution spirituelle. Nous pouvons pleinement accepter l’idée que tout ce qui a été et tout ce que nous avons vécu jusqu’à présent n’a été, ni plus, ni moins, que le processus évolutif qui devait nous conduire jusqu’au moment présent. À cette étape, nous ne ressentirons aucune culpabilité paralysante et ni de remord pénible; tout ceci sera remplacé par un constant sentiment d’amour et de reconnaissance qui irradiera de notre cœur et ennoblira l’effort d’assimiler les leçons de la vie le plus correctement possible.
Avant de passer à la description du dernier niveau, qui peut être atteint au cours de l’évolution lente de chaque être humain commun, il faut dire que chacun peut arriver du niveau le plus bas directement au niveau le plus haut. CE N’EST QU’UN PROBLÈME DE SAUT ET DE MAINTIEN OU UNE D’ACCEPTATION DES PRÉDOMINANCES DE CERTAINES ÉNERGIES QUI NOUS PERMETTENT DE STAGNER AU MÊME ÉTAT.
Par acceptation ou par complaisance, autant le bien que le mal appartiennent en mesure égale à notre vie commune et seulement chercher à nier et à cacher le mal qui existe encore en nous, ne peut que nous maintenir encore liés, inconscients et endormis. N’oublions donc que LE BIEN EST L’ABSENCE DU MAL ET QUE LE MAL EST L’ABSENCE DU BIEN. Toujours essayer de cacher ou de ne pas reconnaître, pas même envers nous-même, nos fautes n’est qu’un subterfuge mental qui retarde énormément notre évolution. Ce n’est qu’en affrontant avec courage, lucidité et détachement le mal qui peut encore exister en nous, que nous pourrons atteindre l’état d’harmonie intérieure et de divinité. Cette confrontation objective fondamentale n’a rien à faire avec un sentiment de culpabilité. Cet état émane d’une volonté de consciemment traverser chaque stade de notre évolution naturelle. Pendant ces moments, parfois très difficiles, il est très bien de pouvoir nous retirer dans la solitude et observer avec attention ou détachement tout ce qui se passe ALORS dans notre âme. À l’exception des pratiques du YOGA correctement réalisées, de la méditation, du jeûne complet ou de la prière ardente, faite de toute son âme, des procédés qui peuvent extraordinairement diminuer ces périodes critiques, rien d’autre ne peut effectivement nous aider, même si nous essayeons tout ce qui nous est accessible au niveau commun. Mais attention ! Celui qui a atteint le niveau de la sagesse sera aidé par cette retraite, mais pour celui qui croît seulement ou qui s’imagine avoir atteint ce niveau, cette façon de faire peut le déterminer à „tomber” à un niveau de conscience inférieur.
L’expérience objective
Le niveau zéro
Vivre vraiment dans la réalité divine et objective signifie en fait accepter avec une sagesse totale tous les événements de la vie. Nous ne pourrons jamais entrer dans le flux divin du présent en niant ou en refusant ses faits ou ses aspects objectifs. Cela est impossible. Tourner le dos à la réalité pendant que celle-ci nous entoure de tous les côtés signifie CONTRIBUER À la FAILLITE DE LA VÉRITÉ. Il n’existe qu’une seule réalité claire : ce qui s’est passé et ce qui se passe par des aspects, faits et événements que nous ne pouvons nier à cause de leur objectivité.
Pour réaliser à cet état supérieur de conscience, nous pouvons nous aider entre autres de la technique simple que nous allons présenter ci-dessous et qui s’appelle « subjectif-objectif ». Pour sa réalisation nous pouvons prendre en considération tout événement important de notre vie, par exemple, notre première expérience amoureuse-sexuelle. Dans une certaine mesure elle a marqué chacun de nous, parce que nous l’avons vécue étant plus ou moins conditionnés aussi bien par les croyances, les préjugés ou les dogmes de l’éducation, que par nos fantasmes.
Le but de cet exercice simple est d’opérer une séparation nette entre l’interprétation romantique, affective, émotionnelle de l’événement et son aspect objectif, qui consiste dans le récit lucide des faits. Cela constitue une très bonne façon de conscientiser les projections imaginatives (génératrices de résonances positives ou négatives) faites sur l’expérience vécue et de voir la manière dont nous avons perpétué son contenu subjectif.
1. Nous nous asseyons dans un espace que, à cause de sa charge émotionnelle, mais surtout de son niveau énergétique subtil, nous pouvons dénommer « notre espace personnel », et nous prenons un crayon et une feuille de papier ou éventuellement un appareil à enregistrer.
2. Ensuite nous choisissons un certain événement de notre vie que nous souhaitons clarifier.
3. Nous commençons à parler ou à écrire, en décrivant l’événement comme si nous le racontions avec la plus grande sincérité (ouverture) à un ami intime. Bien sûr, nous allons faire cela de façon personnelle, influencés par les croyances, les préjugés ou les idées prises chez les autres, à travers les espoirs, les émotions ou le romantisme qu’on avait à l’époque. Il faut soigneusement intégrer toutes ces sensations subjectives dans notre récit.
Lorsque nous considérons que nous avons achevé la narration subjective, nous entrerons dans un état de lucidité et de détachement maximaux, nous préparant à raconter de la perspective de notre NOUVEL ÉTAT le même événement que nous allons RELATER MAINTENANT seulement à travers les faits concrets, comme si on y avait assisté d’après un écran en verre parfaitement transparent, en observant avec curiosité et détachement tout ce qui se passe de l’autre côté de la vitre. Nous décrirons alors pour la deuxième fois la scène qu’on a choisi de se remémorer comme si les personnages de l’action étaient pour nous des acteurs inconnus. Maintenant nous allons raconter toutes leurs actions concrètes de façon très formelle, sans émotion. Et surtout (ATTENTION !) nous n’allons omettre aucun détail.
4. Le lendemain nous allons relire ou réécouter l’enregistrement audio des deux récits et, sans leur attribuer aucune appréciation de valeur, nous constaterons globalement les différences qui existent entre le récit subjectif et le récit objectif. Bien sûr, le but de cette technique simple n’est pas d’éloigner tout contenu émotionnel de l’événement, mais de le séparer des résonances subjectives qui dérangent souvent en nous le rappelant et qui s’insinuent de façon négative, SOUVENT SANS LE SOUPCONNER, dans nos actions et nos pensées.
Nous pouvons utiliser avec succès cette technique simple pour clarifier en totalité et rapidement toutes les situations qui ont généré, à un moment donné en nous, un état de contradiction très puissante. Cette façon inhabituelle de mettre face à face deux récits/narrations, ayant chacun une qualité ou un accent différent, nous aidera énormément à mettre en évidence au plus vite les aspects réels et authentiques de tout événement.
Pour illustrer de façon très plastique la façon dont nos conditionnements subjectifs générés par des croyances, des préjugés, des fantasmes etc. altèrent notre perception sur la réalité objective, nous présenterons ci-après une anecdote pleine de significations : un homme entre tourmenté dans un poste de police et annonce au policier de service que sa femme a disparue de la maison. Le policier lui a tendu le formulaire type qui doit être complété en cas de disparition de personne, lui demandant le nom, le prénom, l’adresse, notant tout très consciencieusement. Il lui demande ensuite : „Maintenant je vous prie de me dire quand est-ce que vous avez vu votre femme pour la dernière fois?” „Il y a deux ans”, répondit l’homme d’une voix tremblante. „Quoi?”, s’exclame le policier étonné. „Voulez-vous dire que votre femme a disparue depuis deux ans et que vous venez seulement maintenant pour nous annoncer cela ? Je trouve suspecte que vous ayez autant attendu”. Alors l’homme, embarrassé, lui a répondu: „Vous savez, j’ai eu du mal à croire qu’une chose pareille pouvait m’arriver !”
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2009
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