De la furie contre l’auto-défense : Une psychiatre se penche sur la mentalité anti-armes (2)

par la Dr Sarah Thompson


Lisez la première partie de cet article 



Les mécanismes de défense ne sont pas des maladies mentales

Les mécanismes de défense sont normaux. Nous en utilisons tous dans une certaine mesure et cela n’implique pas une maladie mentale. Les partisans du désarmement des victimes peuvent être mal conseillés ou informés, stupides ou consciemment déterminés à nuire, mais cela ne signifie pas qu’ils sont « mentalement malades ».

 

Cependant, certains de ces mécanismes sont plus sains que d’autres. En règle générale, on peut affirmer qu’une défense est saine si elle vous aide à mieux fonctionner dans votre vie personnelle ainsi que professionnelle, malsaine si elle interfère dans votre vie, vos relations ou le bien-être des autres. Les jeunes enfants ont recours à la projection et à la dénégation beaucoup plus souvent que les adultes en bonne santé. D’un autre côté, « si un adulte utilise fréquemment la projection en tant que mécanisme de défense, sa perception de la réalité extérieure en sera sérieusement déformée. »

Les mécanismes de défense sont aussi fréquemment combinés, de sorte qu’une personne anti-armes pourra en utiliser plusieurs simultanément. Par exemple, un infortuné correspondant se sert d’une projection pour créer un monde dans lequel tous ses voisins veulent le tuer. De ce fait, il devient plus irrité et inquiet et a besoin d’encore plus de mécanismes de défense pour faire face. Ainsi, il utilise la projection pour attribuer sa propre colère aux autres, se sert de la dénégation en posant l’hypothèse selon laquelle il n’y a aucun danger alors même qu’il se croit impuissant et pense que tout le monde cherche à le tuer. Il utilise la formation réactionnelle pour essayer de contrôler la vie des autres, tellement la sienne lui échappe.

Il est également important de se souvenir que toutes les positions anti-armes ne résultent pas de mécanismes de défense. Certaines personnes souffrent de phobie, une peur excessive et complètement irrationnelle des armes à feu, causée habituellement par le conditionnement anti-armes auquel elles ont été soumises par les media, les politiciens, les soi-disant « éducateurs », et autres. Dans certains cas, l’origine d’une phobie des armes peut-être une réelle mauvaise expérience liée à une arme à feu. Mais avec tout le respect dû au Colonel Jeff Cooper, qui a inventé le terme « hoplophobie » pour décrire les personnes anti-armes, la plupart d’entre elles n’ont pas de vraies phobies. Il est intéressant de noter que quelqu’un ayant une réelle phobie des armes réalise que sa peur est excessive et déraisonnable, une chose que la plupart des anti-armes n’admettront jamais.

Les mécanismes de défense déforment la réalité

Comme les mécanismes de défense déforment la réalité de façon à éviter les émotions désagréables, ils réduisent la capacité à reconnaître et accepter la réalité. C’est la raison pour laquelle un correspondant et beaucoup d’autres anti-armes persistent à croire que leurs voisins et leurs collègues de travail deviendront des assassins si on leur permet de posséder des armes à feu.

Les personnes portant légalement des armes dissimulées sont en fait moins violentes et moins enclines aux activités criminelles de toute nature que ne l’est la population dans son ensemble. Il est hautement improbable que quelqu’un qui a un casier judiciaire vierge, a fait l’objet d’une vérification poussée du FBI, a suivi une formation à l’utilisation des armes à feu et dépensé plusieurs centaines de dollars dans l’obtention d’un permis et d’une arme décide de tuer un voisin. En faisant cela, il se retrouverait entraîné dans une chasse à l’homme par la police, puis un procès, de la prison, éventuellement une peine capitale et la perte de sa famille, de son travail et de sa réputation. De toute évidence, pour une telle personne, tirer sur un voisin n’aurait aucun sens – sauf dans un cas de légitime défense. De manière tout aussi évidente, l’anti-armes qui croit que d’ordinaires possesseurs d’armes peuvent tirer par malveillance n’est pas en prise avec la réalité.

Le trait commun : la colère

D’après mon expérience, la colère est le trait commun des personnes anti-armes. Soit ils en recèlent plus que d’autres, soit ils sont moins capables de s’en accommoder correctement. Incapables de gérer leurs propres ressentiments, ils sont obligés d’avoir recours à des mécanismes de défense d’une manière malsaine. Ils perçoivent à tort les autres comme cherchant à leur nuire et militent pour le désarmement de gens ordinaires qui n’ont aucun désir de faire du mal à qui que ce soit.

Alors, pourquoi ces gens ont-ils autant de colère et sont-ils incapables de la gérer comme il convient ? Considérez un instant le fait que les groupes anti-armes les plus importants en taille et les plus hystériques incluent de façon disproportionnée de grands nombres de femmes, d’afro-américains et de juifs. Et quasiment toutes les organisations qui prétendent s’exprimer au nom de ces « personnes opprimées » sont farouchement opposées aux armes. Sans surprise, on trouve parmi les juifs, les noirs et les femmes beaucoup de « victimes professionnelles » qui ont un sens de l’identité assez peu développé en-dehors de leur statut de victime.

 

Identité en tant que victime

Si je devais résumer cet article en trois phrases :

(1) Les personnes qui s’identifient elles-mêmes comme « victimes » secrètent en quantité excessive de la colère envers d’autres gens, qu’elles perçoivent comme des « non-victimes ».

(2) Afin de traiter avec cette colère d’un point de vue psychologique, ces « victimes » se servent de mécanismes de défense qui leur permettent de nuire aux autres sous des formes socialement acceptables, sans avoir à endosser de responsabilité, ni culpabiliser, ni abandonner leur état de « victimes ».

(3) Les possesseurs d’armes sont souvent pris pour cibles par ces victimes professionnelles en raison de leur détermination et de leur capacité à empêcher leur propre victimisation.

Ainsi, le concept « d’identité victimaire » est-il essentiel. Comment et pourquoi les membres d’un groupe décident-ils de s’identifier en tant que victimes et apprennent-ils à leurs enfants à faire de même ? Alors qu’il est vrai que les femmes, les juifs et les afro-américains ont été historiquement des victimes, à présent, ils contribuent à la société américaine sur un pied d’égalité. Et d’autres groupes, en particulier les asiatiques, qui ont connu le même sort, ont cependant réussi à transcender la mentalité « d’éternelle victime ».

Par exemple, pourquoi un joueur de la NBA de 2m10 qui gagne 10 millions de dollars par an se considèrerait-il comme une « victime » ? Pourquoi un médecin juif, brillant, respecté et riche se verrait-il comme une « victime » ? A l’inverse, pourquoi une femme clouée dans un fauteuil roulant et dépendant d’une pension d’invalidité pour vivre ne se considèrerait-elle PAS comme une victime ?

Je dirais que la raison en est que le joueur de basket et le médecin croient que leur identité dépend de leur statut de victime – non parce qu’ils ont été réellement dans la peau de victimes, mais parce qu’ils appartiennent à des groupes qui en revendiquent l’état. Inversement, la femme handicapée a probablement été élevée dans l’idée qu’elle est responsable de ses propres succès et échecs.

En fait, beaucoup des gens qui ont été victimes de vrais crimes violents ou qui ont survécu à des conflits armés civils ou militaires soutiennent le droit à l’auto-défense. Le vieil adage « un conservateur est un libéral qui s’est fait agresser » est souvent vrai.

Traitement de faveur et guides fourvoyeurs

Il semble qu’il y ait deux raisons probables pour lesquelles ces groupes insistent sur la condition de « victime ».

Tout d’abord, en revendiquant cet état, les membres qui les composent peuvent demander (et obtenir) un traitement de faveur au travers de quota, de mesures de discrimination positive, de réparations des dommages et autres actions similaires.

En second lieu, ces gens ont été conditionnés à croire qu’on ne peut échapper au statut de victime. Leurs leaders leur rappellent constamment qu’on les maltraite de toutes les façons imaginables (la plupart imaginaires !), attribuent chacune des infortunes de la vie au « racisme », au « sexisme » ou aux « crimes haineux » et imaginent des dispositifs de régime de faveur toujours plus complexes. Ce sont eux qui prêchent que toute l’histoire des noirs n’est qu’esclavagisme et racisme, que celle des juifs avant et après l’Holocauste n’est que détails, ou que les femmes heureuses en ménage sont en fait victimes d’esclavage sexuel.

De même, la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) intente un procès aux fabricants d’armes à feu pour les contraindre à fermer boutique et est particulièrement opposée aux armes de poing peu chères qui permettent aux plus démunis de se défendre au coeur des villes où règnent les bandes de voyous. Le ministère de l’urbanisme et du logement – HUD (Department of Housing and Urban Development) – a proposé d’expulser quiconque ose conserver un outil de défense personnelle au sein de n’importe laquelle de ses cités infestées par le crime. Les dirigeants juifs, en particulier ceux de la branche politiquement correcte « non orthodoxe », prêchent que le contrôle des armes est un « devoir religieux solennel », en contradiction avec les enseignements de leurs saintes écritures et de leur propre histoire. Les services chargés de faire respecter la loi enseignent à tort aux femmes qu’il est plus sûr pour elles de ne pas résister aux violeurs et aux voleurs, pendant que les associations féministes encouragent le contrôle des armes, les rendant ainsi, elles et leurs enfants, sans défense.

La victimisation est du pain béni pour les associations qui encouragent l’état de victime. En tant que victimes, leurs membres dépendent d’elles pour les protéger et elles-mêmes, en retour, comptent sur eux pour leur assurer financement et pouvoir politique. Dans l’intérêt de leur survie, ces associations travaillent dur à préserver haine et bigoterie ainsi qu’à maintenir leurs membres sans défense donc dépendants.

Les groupes anti-armes adorent les victimes !

Si j’en crois ce que j’ai pu observer, la propension à la victimisation est un trait partagé par toutes les associations dédiées à l’opposition aux armes, et pas uniquement celles que j’ai mentionnées ici. Apparemment, chaque organisation incitant au contrôle des armes cherche à ce que ses membres soient impuissants, terrorisés et totalement dépendants de quelqu’un d’autre qui régisse chaque instant de leur vie. Peu importe que l’association soit religieuse, raciale, ethnique, politique, sociale ou caritative. De Handgun Control, Inc. jusqu’à la Anti-Defamation League en passant par la Million Mom March, ils veulent tous que vous viviez dans la peur. Sur ce point, les soccer moms sont autant « victimes » que les minorités des quartiers déshérités.

Si ces organisations s’inquiétaient réellement pour les gens au nom desquels elles disent s’exprimer, elles inciteraient à la possession sûre et responsable d’armes à feu. Elles aideraient les gens à apprendre à défendre leur famille par eux-mêmes pour ne pas avoir à vivre dans la peur. Elles diraient à tout le monde qu’un des merveilleux bienfaits d’être américain est le droit de détenir et de porter des armes, de se défendre soi-même et à quel point ces droits assurent celui d’être libre.

Le prix psychologique de l’état de victime

Dans notre société actuelle, on trouve au statut de victime de nombreux avantages mais aussi de sérieux inconvénients. Les victimes ont tendance à voir le monde comme un endroit effrayant et menaçant. Elles croient que les autres les traitent différemment, de façon injuste, voire même malveillante – et qu’elles n’y peuvent rien faire. Ce sentiment d’être maltraité et incapable de résister engendre une colère énorme et souvent une grave dépression.

Mais, pour une victime, s’emporter ouvertement peut se révéler dangereux voire carrément suicidaire. Par exemple, une femme battue qui crie ou se rebelle contre son agresseur peut provoquer encore plus de coups, voire son propre meurtre. Et quelqu’un qui se défend victorieusement perd son statut de « victime ». Pour une personne dont toute l’identité repose sur cela, la perte en est tout aussi terrifiante que celle de la vie.

Donc, incapables psychologiquement d’affronter une telle colère, ceux qui se considèrent comme des victimes :
– ont recours à des mécanismes de défense pour la reporter sur des croyances irrationnelles de voisins s’entretuant et l’infaillibilité de la protection policière,
– tentent de reprendre pied en contrôlant les possesseurs d’armes, qu’ils perçoivent à tort comme « l’ennemi ».

 
Lisez la troisième partie de cet article

yogaesoteric

16 septembre 2018


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