De la furie contre l’auto-défense : Une psychiatre se penche sur la mentalité anti-armes (4)

 

par la Dr Sarah Thompson


Lisez la troisième partie de cet article


La puissance de l’empathie

Une autre approche basée sur l’émotion qui fonctionne plus souvent consiste à teinter de sympathie sa réponse à la condition de l’anti-armes.

Imaginez un instant ce que vous ressentiriez si vous croyiez que vos voisins et vos collègues de travail voulaient vous tuer ainsi que votre famille, sans que vous ne puissiez rien faire d’autre qu’attendre l’inévitable.

Pas très agréable, n’est-ce pas ?

C’est le monde dans lequel vivent les opposants à la défense armée. Chacun d’entre nous a connu des périodes dans sa vie où il se sentait « différent » et devait affronter des camarades de classe ou des collègues hostiles et autres. Nous devons donc faire appel à notre propre compassion pour ces gens terrifiés. Dire quelque-chose comme « Cela doit être affreux de vivre dans la crainte de se faire agresser par ses propres voisins. Je me rappelle ce que c’était quand j’étais le seul (juif, mormon, afro-américain, républicain) de (ma classe, mon équipe de football, mon bureau) – et même alors, je ne pensais pas que quelqu’un allait me tuer ». Il est primordial de ressentir une compassion et une empathie sincères, si vous êtes désinvolte ou sarcastique, cela n’a pas de sens.

Le recours à l’empathie fonctionne de différentes façons. Tout d’abord en désamorçant une relation potentiellement hostile. Les anti-armes ont l’habitude d’être attaqués et mal compris par les partisans du droit des armes. En lieu et place d’un « sale fanatique brandissant une arme », vous êtes à présent un sympathique humain. Cela peut aussi constituer une ouverture pour une conversation amicale au cours de laquelle chacun pourra se découvrir des points communs avec son « adversaire ». Vous pouvez même trouver là une occasion de dissiper quelques-unes des idées reçues concernant les armes et la défense personnelle.

Cette technique d’empathie peut aussi servir à redresser ou à clore une discussion enflammée qui commence à dégénérer et à devenir stérile. Elle vous permet de vous sortir de l’impasse « les armes sauvent des vies » contre « la seule raison de posséder une arme est le meurtre d’enfants ». Grâce à elle, vous pouvez entièrement recentrer le débat. Au lieu de se disputer sur le fait de savoir si plus ou moins de vies sont sauvées grâce aux armes, vous pouvez broder sur le thème de qu’il doit être terrifiant de vivre dans un pays où 80 millions de personnes possèdent des armes « dans le seul but d’assassiner des enfants. »

Vous ne devriez pas vous attendre à ce qu’une de ces approches, quelle qu’elle soit, fonctionne tout de suite ; c’est peine perdue. A de rares exceptions près, l’anti-armes ne va pas simplement « voir la lumière », se perdre en remerciements et vous supplier de l’emmener tirer. Vous ne faites que donner de petits coups de canif dans l’armure de ses défenses ou planter des graines qui pourraient, un jour, engendrer un esprit plus ouvert ou une analyse plus rationnelle. Ce processus peut durer des mois ou des années mais fonctionne vraiment !

Expériences correctives

Cependant, la façon la plus efficace de faire disparaître les mécanismes de défense consiste sans doute à procurer des expériences correctives. Celles-ci sont des expériences qui permettent à une personne d’apprendre d’une manière sûre et non menaçante que ses idées sur les armes et leurs propriétaires sont incorrectes. Pour ce faire, vous devez d’abord permettre à la personne d’essayer de projeter ses idées fausses sur vous. Vous lui démontrez ensuite qu’elle a tort par votre comportement, pas en discutant.

Par exemple, l’anti-armes tentera inconsciemment de vous provoquer en prétendant que les possesseurs d’armes sont des « bouseux » incultes ou en vous traitant comme si vous en étiez un. Si vous prenez la mouche et lui répondez en le qualifiant de « stupide, gauchiste », vous lui prouverez qu’il avait raison. Par contre, si vous lui parlez l’air de rien de votre master de gestion, de votre excursion au festival sur Shakespeare, de votre jardin potager ou du spectacle de danse classique de votre fille, vous lui fournirez l’occasion de réviser son jugement.

Si vous avez eu recours aux techniques précédemment exposées, alors vous avez donné une expérience corrective. Vous avez démontré à l’anti-armes apeuré que les possesseurs d’armes ne sont pas des monstres inhumains, grossiers, effrayants et dangereux mais des gens parfaitement ordinaires qui se soucient de leur famille, de leurs amis et mêmes des autres.

Comme de nombreux possesseurs d’armes l’ont déjà constaté, parmi les expériences correctives les plus importantes figure la mise en présence effective du sujet craintif avec une arme. Dire à quelqu’un que l’on porte une arme n’est presque jamais à conseiller mais il existe des moyens de mettre à profit sa propre expérience.

Par exemple, si vous êtes face à une personne anti-armes avec laquelle vous êtes régulièrement en contact et avez d’assez bonnes relations – un collègue, un voisin, un coreligionnaire, etc. –, vous pouvez faire indirectement allusion au port d’arme dissimulée. Vous ne devriez jamais rien dire du style « En ce moment, j’en porte une et vous ne vous en rendez même pas compte », en particulier parce que dans certains états cela serait considéré comme un comportement « menaçant » et illégal. En revanche, vous pouvez envisager de dire quelque chose comme « Il m’arrive de porter une arme à feu et vous n’avez jamais semblé mal à l’aise en ma présence ». Révéler ceci est une décision personnelle à prendre et vous devriez examiner attentivement les autres conséquences éventuelles avant d’adopter cette approche.

Expérience de première main

Au bout du compte, le but est d’amener la personne anti-armes à tirer. Certaines accepteront l’invitation à vous accompagner au stand alors que d’autres seront trop effrayées pour cela et auront besoin de quelques préliminaires.

En premier lieu, vous encouragerez la personne à avoir un contact, quel qu’il soit, avec une arme, de la façon qui lui convient le mieux. Beaucoup de personnes ont l’air de croire que les armes à feu sont douées de raison et qu’elles tirent sur les gens de leur propre gré. De ce fait, vous pourriez commencer par l’inviter à simplement regarder puis manipuler une arme non chargée. Ceci vous donne aussi l’occasion de montrer à cette personne inexpérimentée comment savoir si une arme est chargée et de lui enseigner les règles de bases de sécurité.

Incitez le nouveau venu à poser des questions et souvenez-vous que votre rôle est de lui fournir des renseignements précis d’une façon amicale, responsable et non menaçante. C’est une bonne occasion d’offrir un peu de lecture quant aux avantages de posséder des armes. Mais attention à ne pas submerger d’informations. Et rappelez-vous surtout que ce n’est pas le moment de se lancer dans une diatribe anti-gouvernement ou sur le Nouvel Ordre Mondial, des thèses de complot ou toute sorte de discussion politique !

Ensuite, vous pouvez inviter votre ami à vous accompagner au stand de tir (si vous devez vous faire mutuellement confiance avec des armes chargées, vous devriez vous considérer comme des amis !). Assurez-le que personne ne le forcera à tirer avec une arme et qu’il est libre de se contenter de regarder. Parlez-lui par avance de l’expérience qu’il va vivre et de ce qu’on attend de lui. Ceci comprend les protections oculaires et auditives nécessaires, un couvre-chef, des vêtements appropriés, etc. Soyez certain d’avoir une arme qui convienne à votre invité au cas où il ou elle se déciderait à s’essayer au tir, ce qui implique une arme de calibre moyen qui n’engendre pas trop de recul. Si votre invité est une femme, assurez-vous que l’arme lui convienne : beaucoup d’armes d’épaule ont une crosse trop longue pour des femmes de petite taille et la poignée des pistolets à chargeur à double colonne est souvent trop épaisse pour leurs mains.

Souvenez-vous qu’une simple visite du stand peut être une expérience corrective. Votre invité y apprendra que ceux qui possèdent des armes sont disciplinés, responsables, soucieux de la sécurité, courtois, attentionnés et respectueux des règles. Il y verra des gens de tous âges, des enfants aux personnes âgées, hommes et femmes, pratiquant avec plaisir une activité ensemble. Il n’y verra pas le moindre « bouseux aviné » agitant une arme sous le nez des gens.

D’après ce que j’ai pu constater, la plupart de ceux qui se rendent dans un stand finissent par décider qu’ils veulent essayer de tirer. N’oubliez pas de vous assurer que vos invités ont bien assimilé tous les règlements de sécurité ainsi que ceux propres au stand avant de leur permettre de manipuler une arme. Si vous ne vous sentez pas compétent pour enseigner le tir à un néophyte, demandez à un instructeur ou à un directeur de tir de vous assister. Ne soyez pas avare en appréciations et encouragements, avec un peu de chance, vous aurez fait un nouvel amateur d’armes.

Même si votre invité décide que le tir « n’est pas pour lui », au moins aura-t-il appris beaucoup de choses importantes. Il connaîtra les règles de sécurité de base concernant les armes et comment en sécuriser une, s’il devait avoir à le faire. Cela pourrait très bien lui sauver la vie un jour. Il saura qu’une arme ne tire pas à moins qu’une personne ne presse la détente. Il saura que les possesseurs d’armes sont des gens amicaux, responsables, pas très différents de lui. Même s’il fait le choix de ne jamais plus tirer un coup de feu, il y aura moins de chances qu’il craigne et persécute ceux qui ont des armes. Et qui sait, quelques mois ou années plus tard, peut-être décidera-t-il d’en avoir à son tour.

Pourquoi ces techniques ne fonctionnent pas toujours

Vous devez garder à l’esprit que vos efforts ne seront pas couronnés de succès avec tous les anti-armes. Certains d’entre eux sont si terrifiés et ont des défenses tellement fortes que seul un professionnel expérimenté obtiendrait des résultats. D’autres ont leur opinion toute faite et refusent toute remise en question. D’autres, encore, peuvent admettre que ce que vous dites « se tient », mais ne sont pas prêts à aller contre les forces du politiquement correct. Quelques-uns peuvent avoir eu des expériences traumatisantes liées aux armes, desquelles ils ne se sont pas encore remis.

Vous connaîtrez aussi l’échec avec les idéologues, tels que Charles Schumer et Dianne Feinstein. Ces gens ont choisi consciemment de s’opposer à la libre possession des armes et à la défense personnelle. Ils tirent presque toujours pouvoir, prestige et argent de leur politique anti-armes. Les faits et les vies sauvées ne les intéressent pas. Ils connaissent les faits et comprennent les conséquences de leurs actes et ils sacrifieront avec plaisir d’innocentes personne sur l’autel de leur petit dessein personnel. N’utilisez pas ces techniques sur de telles personnes, ils ne réagissent qu’à la peur de perdre le pouvoir, le prestige et l’argent qu’ils convoitent.

Conclusion

Par une meilleure compréhension des partisans du désarmement civil ainsi qu’un apprentissage et une mise en pratique de techniques simples permettant d’affronter leurs défenses psychologiques, vous serez bien plus efficaces dans votre entreprise de communication avec les personnes anti-armes. Ainsi, vous aurez plus de chances de réussir à les éduquer sur les réalités des armes à feu et de la défense personnelle, et leur importance concernant notre liberté et notre sécurité.

L’éducation des autres à propos des armes est une tâche ardue, ingrate et doit en général être accomplie sur une personne à la fois, mais c’est une chose primordiale. L’américain moyen soutient la liberté d’expression et de culte, qu’il choisisse ou non de les exercer. Il soutient les jugements équitables, qu’il ait ou non déjà pénétré dans un prétoire. De la même façon, il faut qu’il comprenne que la défense personnelle est un droit essentiel, qu’il décide ou non de détenir ou de porter une arme.

 

yogaesoteric
23 septembre 2018

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