Découverte imprévue : Pourquoi le fer est-il fortement oxydé dans les profondeurs de la Terre ? Les géoscientifiques sont surpris
Des fouilles récentes dans l’intérieur de la Terre ont révélé que le fer hautement oxydé (semblable à la rouille que l’on voit à la surface de notre planète) se trouvait dans les grenats des diamants. Ce fer oxydé se trouve à 550 kilomètres sous la surface de la Terre.
Le résultat a surpris les géoscientifiques du monde entier parce qu’il y a peu d’occasions pour le fer de devenir si fortement oxydé en profondeur sous la surface de la Terre.
« À la surface de la Terre, où l’oxygène est abondant, le fer s’oxydera en rouille », explique Thomas Stachel, professeur au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’Université de l’Alberta et co-auteur de l’étude. « Dans le manteau profond de la Terre, nous devrions trouver le fer sous sa forme moins oxydée, connue sous le nom de fer ferreux, ou sous sa forme métallique. Mais ce que nous avons trouvé, c’est le contraire. Plus on va loin, plus on trouve de fer oxydé. »
La découverte suggère que quelque chose a oxydé les roches dans lesquelles les diamants situés très en profondeur ont été trouvés.
Les chercheurs croient qu’il s’agissait de carbonate fondu, transporté à ces grandes profondeurs dans des dalles de fond de mer ancestrales.
L’étude suggère que le carbone de surface descend sous forme de carbonates jusqu’à au moins 550 kilomètres sous la surface et que, là, les carbonates peuvent fondre et réagir avec les roches environnantes, puis se cristalliser en diamants.
En même temps, la recherche aide à mieux comprendre le cycle global du carbone qui implique le transport du carbone en surface dans le manteau terrestre.
L’étude montre que le cycle du carbone s’étend en profondeur dans le manteau, peut-être jusqu’à la limite noyau-manteau, avec des durées de stockage d’un milliard d’années.
L’étude a été menée par l’Université d’Oxford avec le soutien de chercheurs de la Faculté des sciences de l’Université d’Oxford.
La recherche est publiée dans Nature Geoscience.
yogaesoteric
20 juillet 2018
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