Des cas célèbres de coïncidences étranges 1
Le calcul des probabilités
En 1974, Tom Leonard, professeur de statistique à l’Université de Warwick (Grande Bretagne) a envoyé à son confrère, Arthur Koestler, les observations suivantes, accompagnées d’une anecdote :
« Un phénomène de coïncidence a, par définition, des probabilités infinitésimales de se produire. Pourtant, il y a une infinité d’événements susceptibles à apparaître en tant que coïncidences dans la vie d’un individu, mais qui ne se passent pas en fin de compte. Si on faisait le bilan de toutes les coïncidences possibles, nous trouverons la probabilité qu’au moins l’une d’entre elles, absolument remarquable, se produise durant la vie d’un individu. Je serais étonné qu’il existe beaucoup de gens auxquels aucune coïncidence extraordinaire ne serait passée.
Voilà le plus beau cas que je connais. Pendant son premier cours à l’université, un professeur de statistique présentait à ses étudiants les lois de la probabilité. Il fit sortir de sa poche une pièce et la jeta en l’air. La pièce tomba au sol, tourna autour d’elle-même quelques moments et, dans une pluie d’applaudissements, resta immobilisée verticalement, sur sa bordure. C’était l’une des nombreuses possibilités de faire arrêter le mouvement. »
Le mathématicien Warren Weaver a calculé que les chances qu’une pièce parfaitement ronde s’arrête dans cette position, dans de telles conditions, sont approximativement de une sur un milliard (Alan Vaughan, Incredible Coincidence, p. 198-199).
Les deux Walter Kellner
En 1979, Die Beste, l’édition allemande du Reader’s Digest, a organisé un concours parmi ses lecteurs, ayant le thème : „La meilleure aventure personnelle”. Désigné gagnant, parmi sept milles concurrents, Walter Kellner, un pilot de Munich, a donné un témoignage où il racontait comment son avion, un Cessna 421, est tombé dans la Mer Tyrrhénienne, entre la Sicile et la Sardaigne, et comment il a survécu grâce à son bateau pneumatique. Les enquêteurs de Digest ont vérifie très attentivement les faits présentés dans son témoignage, selon les rapports allemands et italiens concernant l’accident et ils ont été complètement satisfaits. L’appareil Cessna de Kellner, immatriculé I-NUR, était vraiment tombé dans la Mer Tyrrhénienne, d’une hauteur de 3000 mètres, tel que le pilot l’avait raconté. Kellner allait recevoir son prix le 6 décembre et fallant apporter avec lui le bateau pneumatique au siège de la revue.
Le matin du 6, au siège de Das Beste une lettre est arrive, adressée au rédacteur en chef Wulf Schwartzwäller, qui devait donner le prix à Kellner. Elle était écrite par un autre Walter Kellner, pilot lui aussi, qui habitait à Kritzendorf, en Autriche, et qui affirmait que toute son histoire était une mystification. Il avait piloté le même appareil Cessna pendant quatre années, au-dessus de l’Europe et de la Mer Méditerranée et, s’il avait été obligé de faire, une fois, un atterrissage forcé à cause de quelques problème de moteur, à Cagliari, en Sardaigne, il n’était jamais tombé dans la mer : un imposteur avait falsifié toute l’aventure pour s’approprier le prix.
Schwartzwäller était perplexe. Qui croire, autant que le témoignage du premier Kellner avait été vérifié d’une manière tellement rigoureuse ? Et le lauréat devait arriver …
En effet, il se présenta à temps, en souriant, aux bureaux Das Beste. Après quelques mots de convenance, on lui a montré la lettre de son homonyme.
Il a commencé par rigoler. Oui, il savait qu’un autre Kellner avait piloté l’appareil, mais il ne savait pas qu’ils portaient le même prénom. Lorsqu’il arriva au passage où on racontait l’atterrissage forcé de l’autre Kellner, en Sardaigne, il pâlit. Le même appareil, la même zone, le même problème mécanique, un pilot ayant le même nom ! Quelle malédiction planait sur eux ? Pourquoi l’avion semblait désirer la mort de ceux qui s’appelaient Walter Kellner, et pourquoi cet acharnement à les détruire aux alentours de la Mer Tyrrhénienne ?
Il n’y a pas de réponses à ces questions. Les deux Kellner étaient tombés victimes d’un mystère, et ils avaient eu de la chance de s’échapper sains et saufs. Sans intention, les rédacteurs de Das Beste avaient ouvert un portail vers l’inconnu par lequel un souffle d’air glacé perçait et la cérémonie de la remise du prix fut imprégnée par un étrange état de déconfort. [Courier, avril 1980, p. 12-13]
La guérison subite de Jack Traynor
Pendant la guerre de 1914, Jack Traynor, de Liverpool, Grande Bretagne, avait été blessé par deux fusils. L’un d’entre eux lui a fait un trou dans le cerveau, qui a refusé de se cicatriser, et l’autre lui a sectionné certains nerfs qu’aucun chirurgien n’a plus réussi a réparer, ce qui l’a laissé avec son bras droit paralysé et atrophié. Il a obtenu une retraite d’invalidité de 100%.
En 1923, Traynor a commencé à souffrir d’épilepsie, provoquée probablement par sa blessure de la tête. Maintenant il était incapable de se déplacer. Dans la même année, pendant un pèlerinage à Lourdes, en France, il s’est baigné dans la piscine.
Quatre jours plus tard, en sautant de son lit, il se lavait et se rasait tout seul, ensuite, sans aucune aide, il se promenait tout seul dans la cour de l’hospice. Retourné en Angleterre, il a pratiqué le métier de charbonnier, il s’est marié, il eut deux enfants et mena une vie normale pendant vingt ans, avant de mourir d’une pneumonie, en 1943. Durant cet intervalle de temps, le ministère des Retraites a refusé de croire qu’un invalide officiellement recensé aurait pu guérir d’une manière tellement miraculeuse, donc il a continué à lui verser toute sa retraite. L’église Catholique, elle n’a jamais déclaré sa guérison miraculeuse, qui reste pourtant absolument inexplicable.
[The Journal of Religion and Psychical Research, janvier 1981; Parapsychology Review, octobre 1977; CMA Journal, décembre 1974]
Le parfume des violettes
L’empereur Napoléon III, l’impératrice Eugénie et leurs fils Louis ont trouvé refuge en Angleterre, au bout de la désastreuse guerre de 1870 contre la Prusse. Par loyauté envers son pays d’adoption, Louis se fit enrôlé dans un régiment britannique et partit à la guerre en Afrique du Sud. Le prince a été tué en 1879, pendant une bataille avec les Zulu et il a été enterré rapidement sur place.
Eugénie insistait que les restes du corps de son fils soient enterrés en Angleterre, dans le tombeau familial ou reposait déjà son père. Elle est allée en Afrique en 1880 pour retrouver le tombeau du prince, aidée sur place par quelques guides Zulu.
Mais la jungle avait remporté ses droits et le tombeau était introuvable. Ses amies qui l’accompagnaient, en craignant pour la santé de l’ancienne impératrice, l’imploraient de renoncer, mais s’entêtait de continuer la recherche.
Un beau matin, elle commença à courir vers la jungle en criant : « Par ici ! »
Peu confiante, l’escorte la suivit, elle qui se jetait tout simplement sur des pierres et des arbres renversés, au milieu des hautes herbes, comme si elle était en train de suivre un chemin précis ; elle arriva ainsi à un signe tellement caché par la végétation, qu’il était devenu invisible. C’était vraiment le tombeau de Louis.
Elle a expliqué à ses camarades stupéfiés, qu’elle avait été guidée par le parfum de violettes, que Louis aimait très fortement et qu’il utilisait toujours. Elle l’avait suivi autant qu’elle l’avait senti ; le parfum avait disparu devant le tombeau.
[R. Brown, Phantom Soldiers, p. 101-102]
La main de la destinée
En 1858, Robert Fallon, de Northumberland (Angleterre), accusé d’avoir triché au poker, à Bella Union Saloon de San Francisco, fut tué avec un révolver. Parce qu’on disait que la somme résultée suite à une tromperie – 600 dollars, dans son cas – porte la mal chance, les autres joueurs au poker ont invité le premier venu prendre la place du décédé. Lorsque la police est arrivée, le gain du nouveau joueur était de 2000 dollars. Quand ils ont lui demandé les 600 dollars pour les faire transmettre aux héritiers du joueur antérieur, le jeune révéla son identité : c’était le fils de Fallon et n’avait plus vu son père durant sept années !
[Ripley’s Giant Book of Believe It or Not]
Ce n’est même pas étonant !
Pendant la Guerre de récession, un groupe de prisonniers nordistes a été transféré en train dans le ghetto de Salisbury, en Caroline de Nord. L’un des gardiens, un garçon de 17, qui s’appelait Beverly Tucker, surveillait quelques prisonniers, qui avaient chuchoté durant tout le voyage, dans une langue étrange. Il s’est avéré qu’ils parlaient le dialecte de leur canton suisse natal et qu’ils planifiaient leur élavassions. A l’occasion de l’arrêt du train, ils ont essayé leur chance, mais ils se sont trouvés entourés par les baïonnette de toute la garde. Malheureusement pour eux, ils avaient été surveillés par Beverly Tucker, sans doute la seule personne de toute l’armée sudiste, capable de comprendre leur dialecte : il avait été envoyé à l’école justement dans ce canton-lá de suisse.
[Joseph Bryan, The Sword over the Mantel, p. 69]
yogaesoteric
2009
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