Des célèbres cas de coïncidences étranges (2)
Différence d’une lettre
Le 5 mai 1974, le journal Sunday Times de Londres publie les résultats d’un concours ayant le thème “les plus belles histoires coïncidentes”. Parmi les deux milles récits reçus, on compte aussi le suivant, expédié par D.J. Page, de Surrey (Angleterre) :
“Au mois de juillet 1940 j’étais un jeune soldat au service de Sa Majesté, quelque part en Angleterre. Un jour, j’ai constaté qu’une lettre attendue depuis longtemps, contenant des photographies de mon mariage, avait été ouverte par un soldat du Corps A ; j’étais du Corps B. Il s’est excusé pour cette erreur, compréhensible en raison de la similitude de nos numéros de matricules, le sien étant Pape, n° 1509322 et le mien Page, n° 1509321. Les erreurs de la poste avaient été fréquentes, jusqu’à ce que j’aie été réparti dans une autre section. Quelque temps après la fin de la guerre, j’ai obtenu un emploi de chauffeur dans les Transports Urbains de Londres, au dépôt Metton. Un jour de salaire, j’ai remarqué que l’impôt déduite de mon salaire était très élevée, ainsi que je suis allé faire une réclamation au bureau de la direction. Figurez-vous ce que fut ma surprise quand j’ai découvert que mon salaire avait été confondu avec celui d’un autre chauffeur qui venait d’être transféré dans l’atelier du garage. On m’a dit que son nom était Pape, oui, le même Pape… Etrangement, mon numéro de permis de conduire était 29222 et celui de Pape, 29223.”
[The Sunday Times, Londres, 5 mai 1974].
La photographie prophétique
Madame Eileen Bithell, de Portsmouth, en Angleterre, raconte comment une vieille photographie, banale et oubliée depuis plusieurs années, s’est révélée à être étrangement prophétique :
“Dans la vitrine de la boucherie de mes parents était resté accrochée, depuis plusieurs années, une pancarte encadrée qui indiquait le jour de fermeture hebdomadaire du magasin. 15 jours avant le mariage de mon frère j’avais pris la pancarte pour faire une modification, et je l’ai enlevé du cadre. Sur le dos de la pancarte, j’ai trouvée une photographie où figurait une petite fille dans les bras de son père. La petite fille était la future épouse de mon frère et l’homme, son futur beau-père. Je n’ai jamais réussi à trouver comment cette photographie est arrivée à servir en tant que support à la pancarte, car personne de ma famille ne connaissait les gens qui y figuraient. Toutefois, vingt ans plus tard, les deux familles allaient s’apparenter par ce mariage.”
[The Sunday Times, Londres, Mai 5, 1974]
Contre chaque probabilité
Richard Bach, pilote et auteur de livres à grand succès (Jonathan Livingstone, le goéland et Illusions), effectuait des prospections au Midwest, en 1966, au bord d’un vieux biplan de 1929, un modèle extrêmement rare, car on en avait construits que huit de ce type. Un jour, à la Palmyre, j’ai prêté mon avion à un ami, qui s’est écrasé sur l’avant avec. “Nous avons réussi à tout réparer, raconte Bach, sauf le pylône d’une aile. Et comment espérer de trouver une pièce de rechange ?”
A ce moment même, le propriétaire de l’hangar voisin vint nous demander s’il ne pouvait pas nous aider avec quelque chose et il mit à notre disposition les pièces qu’il avait accumulées dans ses trois hangars. Bach lui a expliqué ce qu’il lui fallait, et l’homme, en marchant vers un tas de vieilles pièces, lui montra les pièces souhaitées. Voici les conclusions de Richard Bach: ” Quelle est la probabilité que nous cassons un avion exactement à coté de la petite ville où habitait un homme qui possédait l’indispensable pièce de rechange vieille de 40 ans? Quelle est la probabilité qu’il se trouve là-bas au moment adéquat, et que nous pussions pousser l’avion à coté de l’hangar ? Attribuer ce concours de circonstance au hasard semble être aberrant.”
[Richard Bach, Magie noire ou pure hasard, Sélections de Reader Digest, Montréal, février 1980].
Une évasion inutile
Au début de la Première Guerre mondiale, les agents des Services Secrets français ont arrêté Peter Karpin, un espion allemand, dés son entrée en France. Pendant trois ans, jusqu’à l’évasion de Karpin en 1917, ils ont rédigé des faux rapports adressés à ses supérieurs, en interceptant les fonds qui lui étaient envoyés. Ces fonds ont servi à l’acquisition d’une automobile qui, en 1919, a heurté un piéton dans la région de la Ruhr en Allemagne, occupée à l’époque par la France. La victime de l’accident n’était autre que Peter Karpin, l’espion évadé !
[Ripley’s Giant Book of Believe It or Not]
Le livre et la carte postale
A l’époque de la deuxième guerre mondiale, Arthur Butterworth, de Yorkshire (Angleterre) se trouvait dans un camp militaire établit sur le terrain du château Taversham, près de Norwich. Il avait fait une commande, dans une antiquaire de Londres, pour un livre sur la musique. Le paquet est arrivé et, en étant à la fenêtre de son baraquement, Butterworth l’a ouvert. Du paquet est tombée une carte postale, un marque-page que le précédent propriétaire du livre avait oublié dans le livre. Elle était datée du 4 août 1913 et, sur le recto, il y avait imprimée juste l’image que le soldat pouvait regarder de sa fenêtre : le château de Taversham.
Comme, en temps de guerre, les adresses militaires n’étaient indiquées que par un code postal, l’expéditeur n’avait pas eu la possibilité de savoir où il allait envoyer la carte postale et, donc, il est exclu qu’il l’avait envoyé dans cet endroit en signe d’amitié. Dans ce livre sur la musique, Butterworth avait trouvé une extraordinaire conjonction harmonieuse de l’espace et du temps.
[The Sunday Times, Londres, 5 mai 1974]
La chance et la malchance de Johannes Osiander
Lorsque l’écrivain britannique George Orwell a récupéré après une blessure à la gorge, « acquise » durant la guerre civile d’Espagne, il eut la surprise d’être félicité par ses amis pour sa chance – la balle était passée très près de sa carotide. La pensée qu’une blessure à la gorge pourrait être un évènement heureux semblait être étrange pour Orwell.
Le révérend Osiander (1657-1724), de Tübingen (Allemagne) aurait pu sympathiser avec Orwell. Parmi ses malchances nous pouvons en énumérer certaines : il avait été attaqué et fauché par un sanglier et il s’en était bien échappé; pendant quelques grandes inondations, son cheval était tombé, en l’écrasant sur lui, mais il avait réussi à s’en sortir sans contusions et sans aucune fracture; il s’était échappé à des coups de feu dans une embuscade et il avait été enseveli par une avalanche, mais et il s’en était sortit sauf et sain ; un vent violent l’avait poussé dans l’eau froide du Rhin, et il était sorti de cette aventure sans même un rhume. Une autre fois, un arbre était tombé sur lui avec une force qui aurait écrasé une personne moins souple – le révérend s’était relevé et avait poursuivit son chemin, sain et sauf. En mer, il avait été aussi malchanceux, ou chanceux, comme sur la terre : il avait survécu à un naufrage, mais seulement pour être englouti par les vagues, lorsqu’un bateau tentait de le sauver ; il est inutile de dire qu’il avait survécu : il était sorti à la surface, toujours sain et sauf.
[Joseph Fordrer, Sie Pregten, p.174; G. Woodcock, The Crystal Spirit: A Study of George Orwell, p. 168]
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