Des chercheurs affirment que l’écoute de Mozart augmenterait le QI
La « Sonate pour deux pianos en ré majeur » de Mozart aurait, selon certains chercheurs, des vertus stimulantes pour l’intellect. C’est ce qu’avaient observé en 1993 les psychologues et neurologues californiens Frances Rauscher et Gordon Shaw. Une trentaine d’étudiants en psychologie avaient obtenu, après 10 minutes d’écoute de l’oeuvre en question, des résultats supérieurs de 8 ou 9 points lors d’un test d’intelligence spatiale.
Ce curieux phénomène baptisé « Effet Mozart » par les médias, ne se fondait pas sur des conclusions scientifiques mais plutôt sur un constat expérimental. En revanche, lorsqu’une certaine presse eut vent de cette étonnante hypothèse, on en vint à découvrir des titres sensationnalistes du type : « L’écoute de Mozart augmente l’intelligence ». Une bonne nouvelle pour l’industrie musicale car le prolixe compositeur a laissé plus de 600 oeuvres majeures, les premières écrites dès l’âge de cinq ans.
Le mystérieux pouvoir de la musique classique
Cet « effet Mozart » désigne le mystérieux pouvoir de la musique classique d’influencer la santé, le bien-être et la capacité d’attention. Par extension, le terme désigne l’utilisation de la musique pour combattre le stress, favoriser la relaxation, éveiller les sens et même améliorer la mémoire. Les plus fervents partisans de cette thérapie douce n’hésitent pas à avancer que la musique peut corriger les problèmes de l’attention et même certains troubles mentaux. Difficile à prouver mais impossible à récuser !
Par la suite, les résultats des expériences de Rauscher n’ont jamais convaincu les groupes de recherches qui s’y sont intéressés. Ainsi pour Christopher Chabris, de l’université de Harvard : « la musique n’aurait qu’une influence mineure sur le QI ».
Une augmentation moyenne de 2,1 points du niveau de QI
En fait, l’analyse des vingt expériences comparant l’effet de la musique classique à celui du silence sur 714 sujets, a tout de même relevé une augmentation moyenne de 2,1 points du niveau de QI. Et ce, uniquement au cours de tâches faisant appel au processus spatio-temporels, comme le pliage et le découpage d’un papier et non lors d’un raisonnement abstrait.
Il apparaîtrait plus simplement qu’à l’écoute de Mozart et de nombreux autres compositeurs classiques, une région de l’hémisphère droit du cerveau aurait un réveil cognitif qui faciliterait l’exécution de tâches pratiques. Ainsi, la grande musique aurait des influences positives sur l’activité cérébrale.
yogaesoteric
2 octobre 2018
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