Des médecins construisent le premier œil bionique au monde qui permet aux aveugles de voir à 100 %
L’oeil bionique du colonel Steve Austin alias « The Six Million Dollar Man », une série de science-fiction des années 1970, pourrait bientôt devenir une réalité. En effet, une équipe de chercheurs en médecine de l’université de Monash à Melbourne, en Australie, vient de mettre en place le premier œil bionique qui promet de redonner la vue à l’aide d’un implant cérébral. L’œil bionique, baptisé « système de vision bionique Gennaris », serait le résultat d’environ dix années de recherche et de développement. Selon l’équipe de chercheurs, l’oeil fonctionne en contournant les nerfs endommagés.
La cécité est l’état d’une personne aveugle et d’après les médecins, c’est une situation qui peut être des plus difficiles à vivre. Les chercheurs du monde entier travaillent à la guérison de cette maladie grâce à diverses solutions bioniques. Cependant, aucune d’entre elles n’a encore aboutie ou mieux n’a encore pu être commercialisée, pour améliorer la vie des gens. Mais à présent, il semble qu’un concurrent en soit très proche. Selon un nouveau rapport d’India Times, des chercheurs de l’université de Monash ont mis en place un oeil bionique capable de rendre la vue à 100 % aux aveugles.
Les scientifiques ont appelé l’oeil « système de vision bionique Gennaris ». Il serait en cours de développement depuis près de dix ans maintenant. Pour ce qui est de son fonctionnement, l’équipe a déclaré que celui-ci utilise un implant cérébral. Ensuite, grâce à la technologie qu’il embarque, l’oeil est capable de contourner les nerfs optiques endommagés pour permettre aux signaux d’être transmis de la rétine au centre de vision du cerveau. En effet, l’utilisateur doit porter un casque conçu sur mesure dans lequel sont installés une caméra et un émetteur sans fil.
Un processeur numérique effectue la lourde manipulation des données en conjonction avec des tuiles spéciales de 9 millimètres implantées dans le cerveau pour produire les impulsions électroniques et stimuler le cerveau via des microélectrodes fines comme des cheveux. « Les prothèses de vision corticale visent à restaurer la perception visuelle de ceux qui ont perdu la vue en délivrant une stimulation électrique au cortex visuel, la région du cerveau qui reçoit, intègre et traite les informations visuelles », a déclaré Arthur Lowery, professeur au département d’ingénierie des systèmes électriques et informatiques de l’université Monash.
« Notre conception crée un motif visuel à partir de combinaisons de jusqu’à 172 points de lumière (ou phosphènes) qui fournit des informations permettant à l’individu de se déplacer dans des environnements intérieurs et extérieurs. Ce procédé lui permet aussi de reconnaître la présence de personnes et d’objets autour de lui », a-t-il ajouté. L’équipe de chercheurs se prépare actuellement aux premiers essais de cet oeil bionique sur des humains. Elle vise une intégration sur le marché mondial et a déclaré être à la recherche de financements pour atteindre une clientèle plus large.
L’équipe de scientifiques à l’origine de la découverte a déclaré qu’il s’agit du premier œil bionique au monde. Sa création pourrait représenter un grand espoir pour les aveugles qui multiplient les thérapies depuis des années en vue de recouvrer ne serait-ce qu’un usage minimal de leurs yeux. Toutefois, une telle création pourrait bénéficier d’un coût élevé et se retrouverait ainsi réservée à un marché de niche. Mais sur ce point, les chercheurs sont confiants et ont également expliqué qu’ils comptaient étendre leur système à la guérison d’autres maux.
L’équipe veut faire progresser le système afin d’aider les personnes atteintes de maladies neurologiques incurables, notamment la paralysie des membres et la quadriplégie, afin d’améliorer leur vie. « En cas de succès, l’équipe de MVG [Monash Vision Group] créera une nouvelle entreprise commerciale qui se concentrera sur la fourniture de la vision aux personnes atteintes de cécité incurable et sur les gestes des bras des personnes paralysées par la quadriplégie, transformant ainsi leurs soins de santé », ont expliqué les chercheurs, parlant de leur vison.
La frontière des dispositifs d’interface cérébrale a sans doute été franchie avec le dispositif Neuralink d’Elon Musk, toujours en phase de test et de développement, ou avec le dispositif de « prothèse visuelle » récemment conçu par les scientifiques du Baylor College of Medicine de Houston au Texas, qui permet aux aveugles de « voir » la forme des lettres. Le système Gennaris de Monash a donné des résultats probants pendant des essais en juillet, où l’ensemble de l’équipement a été transplanté en toute sécurité dans le cerveau de trois moutons, avec un total de 2.700 heures de stimulation ne révélant aucun effet nocif sur la santé.
yogaesoteric
21 février 2021