Des nouvelles du progrès humain
Étude de cas
Carlos et Cindy ont un fils prénommé Juan-Tyler. Cinq ans après la naissance de Juan-Tyler, Carlos décide d’entamer un parcours de transition en effectuant un changement d’état civil : il se fait désormais appeler Carla et jouit alors du statut de femme trans. Puis il entreprend une opération de réattribution sexuelle en Thaïlande auprès de l’éminent Dr. Wangele, surnommé « le magicien des chairs » dans les milieux LGBTQQIAAP informés.
Carla demande ensuite à être officiellement reconnue en tant que mère de Juan-Tyler, qu’iel a conçu au moyen de ses gamètes mâles. Cette requête lui est refusée, la filiation maternelle étant administrativement établie en la personne de Cindy. L’institution propose cependant à Carla d’adopter Juan-Tyler en qualité de seconde mère, ce qu’iel rejette, s’estimant victime de marginalisation transphobe.
Dans l’impasse, Carla menace de mettre fin à ses jours en se pendant au moyen d’un drapeau arc-en-ciel, symbole de sa lutte acharnée pour l’égalité. S’emparant de l’affaire, deux associations de défense des minorités non binaires et gender fluid, « Mate pas mon entrejambe » et « Trans’action directe », portent plainte contre l’État pour négligence transphobe et obligation à la paternité.
Questions :
- Quelle peine encourt le péquenot moyen qui mégenrerait Carla en l’appelant Carlos ?
- Une association de protection de l’enfance entend défendre les droits de Juan-Tyler : en quoi peut-on qualifier cette démarche de fasciste ?
- Expliquez pourquoi, dans une société ultra-hyper-supra-patriarcale, il est dans l’intérêt de Juan-Tyler d’avoir deux mères.
- L’État doit-il être jugé coupable de la 71ème tentative de suicide de Carla ? Justifiez.
yogaesoteric
15 juin 2024