Dieu est le seul qui existe vraiment et se manifeste dans et à travers moi

A une certaine période, il y a cinq ans, j’ai effectué une technique spéciale pour entrer en communion télépathique et spirituelle avec les grands sages de cette planète qui ont réalisé dans leur être l’état de libération suprême. J’ai fait cette technique chaque jour pendant environ deux semaines. Au début, je m’attendais à sentir quelque chose d’extraordinaire lié à ces grands sages, mais ce n’était pas ainsi. Cependant, j’ai senti comment une sagesse invisible « filtrait » à travers moi les étapes que je devais parcourir pour réussir, et cela me semblait encore plus extraordinaire.

Pendant la première semaine j’ai ressenti surtout un état d’humilité, le plus profond que je n’ai jamais vécu. Une caractéristique distincte de cet état fut que, à ce niveau, je pouvais facilement contrôler mon orgueil et le faire « fondre » dans le cœur, comme dans un « trou noir » une fois qu’il dépassait une certaine limite. Ainsi, je sentais que je pouvais faire des changements bénéfiques dans mon destin, ce qui m’a fait pensé que c’était quelque chose au niveau du plan causal. De toute façon, pour moi, rester en permanence dans cet état est presque équivalent à une grande libération.

Ce qui a prédominé dans la deuxième semaine était un état de centrage en soi, mais il y avait aussi des moments de test. Alors j’ai réalisé cette technique de façon superficielle, mais j’ai eu la lucidité nécessaire d’utiliser ces moments aussi, en conscientisant qu’ils ne se manifestaient pas comme des forces hostiles, mais toujours selon la volonté de Dieu. Le « thème » de ces tests était donné par deux « leçons » spirituelles principales : 1) comprendre quelle est vraiment la place de Dieu dans mon cœur, au-delà de la théorie, et 2) comprendre que je n’ai pratiquement pas le moindre pouvoir qui m’appartienne, même pas une seule goutte, qu’il y a seulement la puissance de Dieu et que, sans sa Volonté, je ne peux faire même pas deux pas. Bien sûr, l’application pratique s’est avérée plus difficile que la théorie.

Au dixième jour, jour de la Grande Puissance Cosmique Tripura Sundari, j’ai été récompensée avec un état spécial. J’avais commencé avec un état médiocre, qui me mécontentait. Alors je me suis adressée de manière télépathique avec fermeté et conviction de toute mon âme aux grands sages dont j’évoquais le succès: « Je vous prie, ne m’abandonnez pas maintenant! » Voici ce qui a suivi: l’énergie au niveau de la tête a augmenté de manière diffuse puis elle s’est focalisée dans la zone du nez, me faisant sentir très clairement IDA et PINGALA NADI des narines jusqu’à la base du nez, chacune séparément, ainsi que leur lieu d’intersection. Je les ressentais comme des tubes très fins à l’intérieur des narines. C’était extraordinaire parce qu’à partir de ce moment-là, chaque inspiration m’apportait non seulement de l’air, mais aussi une grande joie – la joie qu’ habituellement je vis dans les plus beaux états de révélation du Soi Suprême Divin ATMAN. Je sentais l’énergie du Soi de l’air ou l’air comme étant de l’énergie du Soi, je ne sais pas exactement comment l’exprimer de façon plus correcte, mais il était clair que ce bonheur avait le pouvoir de guérir physiquement, émotionnellement et spirituellement. Je pense que cela signifie vraiment respirer consciemment et qu’ici se trouve le mystère caché dans le souffle subtil, SVARA. J’avais l’impression d’inspirer DIEU et cherchais par une nécessité vitale à ce que l’inspiration dure plus longtemps et à ce que l’expiration soit très courte pour pouvoir Le garder dans mon être le plus longtemps possible.

J’ai joué un certain temps en savourant chaque inspiration et les nouvelles sensations ressenties quand l’énergie du souffle touchait mes narines. Il y avait quelque chose de spécial lorsque les deux souffles (celui de la narine gauche et de la narine droite) se « rencontraient » en fusionnant, quelque chose de mystérieux et je sentais que, si ce phénomène durait plus longtemps, il pourrait générer des miracles. Ce que je décris ici est très bref, l’état était bien plus complexe. J’avais déjà vécu auparavant des états de révélation du Soi Suprême Immortel ATMAN les yeux ouverts et j’ai pu faire la différence de nuance entre ces deux expériences, l’une « filtrée » par le sens de la vue, l’autre par la respiration.

Je me réjouissais de ce bonheur béatifique qui remplissait d’abord seulement la partie supérieure de mon corps jusqu’au niveau de la poitrine ; puis cet état est devenu quelque chose de naturel et j’ai vécu ensuite la certitude que c’est un devoir que d’être toujours ainsi, de réaliser que « je » ne suis rien, mais que Dieu est le seul qui existe vraiment et se manifeste dans et à travers moi.

Mais l’expérience spirituelle qui m’a été offerte alors n’était pas encore finie. Le souffle inspiré, et chaque fois avec lui le bonheur, a commencé à descendre le long de ma colonne pour remplir tout mon corps. Lorsqu’il est arrivé au niveau des centres inférieurs de force, j’ai eu la surprise de vivre un état de volupté très raffinée et de plaisir exemplaire, d’une pureté divine. J’avais le sentiment de faire l’amour à Quelqu’un de mystérieux, sans nom et sans forme à l’intérieur de moi ; je ressentais le plaisir extrêmement pur et j’étais en même temps la source de ce plaisir. Pendant quelques minutes, j’ai ressenti ce que signifie faire l’amour dans un état de révélation du Soi Suprême Divin et j’ai été convaincue que dans cet état, il est possible de faire l’amour pour des longues périodes car dans ces moments là nous ne sommes qu’un relais de l’énergie créatrice divine, macrocosmique – alors nous nous réjouissons de façon détachée et parfaitement maîtrisée des sensations délicieuses qui semblent « modulées » par l’énergie du Soi. Alors ce n’est que Dieu qui demeure jouant avec Lui-même, plein d’enchantement et délicieux.

La générosité sans égal des grands sages que j’ai évoqués alors a dépassé toutes mes attentes. Ultérieurement, j’ai constaté que ce renouveau spirituel de mon être s’est maintenu ; évidemment, pas à la même intensité ni avec la même précision, mais je peux toujours réaliser en quelques secondes cette unification des souffles subtiles, qui est la « clé », le « moteur » pour les expériences ultérieures. Cela a été un don spirituel très inattendu, mais auquel j’aspirai énormément.

Cristiana
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2012

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