Formatage de l’intelligence humaine par l’intelligence artificielle ?
Tous les outils de télécommunication et en particulier internet sont mus par intelligence artificielle. Tous les choix, réactions, décisions, photos d’un internaute sont analysées en temps réels par des robots intelligents qui peuvent établir une étude prédictive du comportement humain à la nanoseconde. Mais cette technologie va plus loin. Quand on peut prédire le comportement d’un individu, on peut également progressivement modifier son comportement en orientant ses choix, et ainsi moduler sa subjectivité imperceptiblement.
Ne sommes-nous pas déjà dans les perspectives d’un formatage de la subjectivité humaine via une intelligence artificielle pilotée à 99 % par un consortium militaro-industriel ? Devrions-nous avoir une confiance aveugle en ces technologies qui captent notre attention, nous étudient, et nous influencent, que nous le voulions ou pas ?
Invasion de l’Intelligence Artificielle (IA)
Aux USA une IA a été testée pour rendre des décisions de Justice qui se sont avérées être à 80 % identiques à celles que rendirent les tribunaux. L’IA est également utilisée en psychologie pour des vétérans américains qui préfèrent avoir affaire à une machine intelligente, craignant le jugement moral d’un humain psychologue. Certaines IA ont une capacité d’auto-cryptage de leurs données. C’est ainsi que deux IA communicantes ont pu développer un langage incompréhensible à l’humain. Il en va de même pour certains auto-développements de l’IA, inaccessible à l’esprit d’un informaticien chevronné. Alors avons-nous ouvert une boite de Pandore avec l’intelligence artificielle ?
D’illustres détracteurs de l’IA
Bill Gates : « Dans quelques décennies, les progrès de l’intelligence seront tels que ça deviendra un problème pour l’humain »… « Je suis dans le camp de ceux qui s’inquiètent du développement d’une super intelligence ». Ces déclarations de Bill Gates émanent d’un technophile. Microsoft, dont il fut le dirigeant, investit massivement dans l’intelligence artificielle, à l’image d’IBM ou encore de Google. Bill Gates cherche-t-il à décliner toute responsabilité en cas de dérapage de technosciences qu’il a lui-même contribuées à développer ?
En octobre 2014 au MIT, Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, avait lui aussi fait part de ses craintes quant à l’impact de l’intelligence artificielle sur le sort de l’humanité. Il avait plaidé pour une régulation forte pour encadrer les recherches sur l’intelligence artificielle afin d’empêcher « le démon » de l’intelligence artificielle de prendre le pouvoir.
L’astrophysicien britannique Stephen Hawking : « Le développement d’une intelligence artificielle complète peut signifier la fin de l’espèce humaine »… « Une fois que les humains auront développé une intelligence artificielle, elle va prendre son envol et se reconstruire elle-même à un rythme toujours plus rapide. Les humains, limités par la lente évolution biologique, ne pourront suivre et seront remplacés. »
Le démon de l’IA
Cette expression vient d’Elon Musk patron de Tesla. Cela veut-il dire que les robots bio-quantiques finissent par se doter d’une sorte d’âme damnée que rien ni personne ne parvient à contrôler par la suite ? Cela nous rappelle les déclarations du Dalai Lama qui affirmait, en 1992 dans Passerelle pp 201-2 : « Il est possible qu’un chercheur profondément appliqué, dans une prochaine vie, puisse renaître dans un ordinateur, si la base physique de l’ordinateur acquière le potentiel ou la capacité de servir de base à un continuum de conscience… »
« Je ne puis totalement écarter la possibilité qu’un courant de conscience puisse entrer réellement dans un ordinateur… »
Doit-on penser que cette perspective, évoquée il y a 25 ans, est devenue une réalité qui pousse le patron de Tesla à utiliser le terme de « démon » de l’IA ?
IA et MK Ultra
Mark Philips et Cathy O’Brien dans l’ouvrage « l’Amérique en Pleine Transe Formation » parlent de technologies supplantant l’homme dans le cadre des manipulations mentales humaines, type MK Ultra, nouvelle génération. Selon Cathy O’Brien l’intelligence artificielle est déjà sans doute en mesure de manipuler l’homme, y compris ceux qui l’ont mise en œuvre et programmée. L’humanité pourrait donc déjà être sous l’influence de choix dictés par l’IA sans s’en rendre compte. Si c’est le cas, la grande question demeurée sans réponse est : quelles sont ses intentions ?
Le Parlement européen imagine « des droits de l’homme » pour les robots
Le 16 janvier 2017, la Commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté à une grande majorité un projet de résolution réclamant de la Commission des règles européennes en matière de droits des robots. Le texte prévoit de « créer le statut de personnes électroniques pour les robots autonomes les plus sophistiqués, impliquant des droits et des obligations spécifiques ; des “ droits de l’homme ” pour les machines, en somme. »
Les robots considérés comme des « personnes électroniques »
Nombre d’observateurs se sont montrés atterrés par cette proposition, à l’instar du National Review : « Si l’on accorde des droits aux robots, les droits de l’homme cesseront d’être objectifs, inhérents et inaliénables ; ils dépendront de l’individu et de ses capacités personnelles. Les machines ne sont pas et ne seront jamais des personnes morales. Elles sont simplement des objets ; même le plus sophistiqué des ordinateurs restera toujours dépendant de son programme. »
Donner des droits aux robots, c’est nier la nature humaine
« Vouloir donner des droits humains à des machines, des animaux ou à la nature, nous dit le National Review, est un sérieux signe de décadence dans la société, et il doit être absolument rejeté. » Pour les défenseurs de ces droits, les robots sont aujourd’hui à l’état infantile ; à l’avenir, ils vont « grandir » et pourront donc devenir responsables en lieu et place de leur propriétaire. Ces théoriciens oublient qu’un enfant a des droits intrinsèques et objectifs, qui tiennent à sa nature…
yogaesoteric
19 juin 2017