Gregorian Bivolaru a été politiquement persécuté par le régime communiste et condamné à tort, selon la décision finale de la Cour d’appel de Bucarest
La décision du tribunal est un véritable triomphe de la vérité
Les persécutions, la torture et le dénigrement du professeur de yoga Gregorian Bivolaru n’avaient aucun fondement réel! Il était innocent de toutes les infractions présumées pour lesquelles il a été torturé et emprisonné
Mardi, 8 Février, 2012, a été rendue publique la décision de la Cour d’appel de Bucarest qui a confirmé la solution du Tribunal de Bucarest dans le dossier n° 48765/3/2010 jugement qui a constaté:
• le caractère politique des condamnations que Gregorian Bivolaru a subies avant la Révolution, en 1977 et 1984;
• le caractère politique de son internement à l’hôpital psychiatrique de Poiana Mare en 1989.
Pendant le régime communiste, Gregorian Bivolaru a été arrêté, torturé, moralement discrédité, et sauvagement battu et il a été accusé à tort pour le fait qu’il pratiquait le yoga, notamment après que celui-ci avait été interdit en Roumanie, ses activités venant ainsi en conflit avec l’idéologie communiste, qui s’opposait à toute forme d’émancipation humaine (morale, spirituelle, culturelle).
Gregorian Bivolaru est entré dans le viseur de la Sécurité depuis 1972, en raison de sa correspondance avec Mircea Eliade, et la même année, la Sécurité a fait une première perquisition à son domicile, au cours de laquelle il lui a été confisqué un grand nombre de notes réalisées avec beaucoup d’effort suite à ses études dans diverses bibliothèques de Bucarest, ainsi que plusieurs livres sur le yoga et les phénomènes paranormaux qu’il avait réussi à obtenir avec beaucoup de patience. Pour la même raison, en 1977, il a été harcelé, accusé et finalement condamné pour possession et distribution de matériel obscène. Un exemple de « matériel obscène » confisqué pendant les perquisitions est le livre de Julius Evola – « La Métaphysique du sexe », livre publié en Roumanie, après 1990, par la maison d’édition Humanitas.
La persécution a atteint un nouveau degré de violence dans les années 1980 et a été liée à ce qu’on appelle l’affaire « La Méditation Transcendantale ». Le 27 avril 1982, Nicolae Ceaușescu a exigé l’abolition de l’Institut de Recherches en psychologie et éducation. Suite à la participation à la Méditation Transcendantale, Gregorian Bivolaru a été détenu pendant trois jours, au siège de la Sécurité de la rue Rahova.
Au bout de trois jours d’internement, avant d’être libéré, il a été amené dans le bureau du chef, le colonel Gheorghe Vasile, qui l’a averti qu’il savait qu’il était nommé à la tête de la Méditation Transcendantale et il lui a mis en demeure d’arrêter toute activité dans cette direction, sinon il irait en prison. L’interdiction des techniques réalisées dans le cadre du mouvement la Méditation Transcendantale a été élargie par la Sécurité au « yoga ou d’autres rites d’inspiration orientale ».
Dans ce contexte politique, la résolution ferme de Gregorian Bivolaru de continuer à pratiquer le yoga avec ses amis a été considérée par les autorités comme une activité hostile au régime communiste, fait qui a déterminé que lui et les autres pratiquants de yoga soient poursuivis et persécutés. Dans les documents de la Sécurité, Gregorian Bivolaru est appelé « élément fanatique » et, pendant les enquêtes, les organes de Sécurité ont fait des pressions sur lui, en appliquant la violence et la torture, montrant un cynisme et une cruauté sans limites, le tout afin d’obtenir certains déclaration de sa part. Un événement surprenant a eu lieu à ce moment-là a été l’évasion de Gregorian Bivolaru de son lieu d’internement dans les locaux de la Sécurité, évasion qui a été une façon inhabituelle de protester contre la méchanceté et la brutalité des enquêteurs. Gregorian Bivolaru a utilisé certaines capacités qu’il a éveillées en lui en pratiquant le yoga et, alors qu’il était enfermé, en 1984, au siège de la Sécurité, il s’est évadé.
Dans le réquisitoire de la Procurature de Bucarest, rédigé en Août 1984, il a été noté qu’il a commis plusieurs actes répréhensibles, mais par la sentence pénale n° 960 du 28 Septembre 1984 prononcée par la Cour du 4e arrondissement de Bucarest, il a été condamné seulement pour s’être évadé, à un an et six mois de prison, tandis que pour les autres accusations est intervenue l’amnistie. Pendant sa détention il a été placé dans une cellule spéciale avec des chaînes aux jambes qui pesaient 6-7 kg. Plus tard, en 1989, il a été à nouveau arrêté et emmené en détention dans les locaux de la Sécurité, où il a été battu et torturé, puis a été envoyé à l’hôpital psychiatrique de Poiana Mare, en essayant de provoquer son anéantissement psycho-mental. Il a été sauvé seulement grâce au courage particulier du médecin traitant auquel il avait été confié qui, en réalisant qu’il n’était pas un « malade mental », a refusé de lui administrer le traitement prescrit.
Pour tous ces abus et persécutions, Gregorian Bivolaru a demandé que soit constatée que la vraie raison de ses condamnations et de son internement à l’hôpital de Poiana Mare était de nature politique, tout étant provoqué sur commande de la Sécurité, ce que l’instance judiciaire a reconnu comme réel et a accepté sa demande. Nous présentons ci-dessous un résumé de la décision:
« … L’INSTANCE CONSTATE LE CARACTERE POLITIQUE DES CONDAMNATIONS ÉMISES CONTRE LE RECLAMANT PAR LA SENTENCE PENALE N° 68/1977 ET LA SENTENCE PENALE N° 960/1984. ELLE CONSTATE LE CARACTERE POLITIQUE DE L’INTERNEMENT MÉDICAL DU RECLAMANT AUQUEL LE RECLAMANT A ETE CONDAMNE PAR LA SENTENCE PENALE N° 616/1989. ELLE REJETTE COMME NON-FONDÉE LA PLAINTE POUR DOMMAGES ET INTERÊTS. LA DECISION EST DEFINITIVE ET IRREVOCABLE. »
Après la révolution Gregorian Bivolaru est resté dans le viseur des Services Secrets roumains en raison des prétendus crimes pour lesquels il avait été condamné par les communistes. La même image a été prise par la presse, qui n’a pas hésité de le considérer comme un criminel et un récidiviste. Nous espérons que les médias présentent cette décision, sans la déformer, et de reconsidèreront toutes les calomnies publiées sur Gregorian Bivolaru, en partant de la prémisse erronée qu’il aurait été un criminel, parce qu’en réalité les condamnations prononcées avant 1989 représentaient une persécution politique.
La Cour suprême de Suède, motivant le rejet de son extradition, et certaines personnalités européennes ont émis un avertissement sur la façon, profondément imprégnée par les pratiques de la Sécurité, dont les dossiers actuels de Gregorian Bivolaru sont gérés.
Cette décision qui est définitive et irrévocable est un véritable triomphe de la vérité et confirme que le professeur de yoga Gregorian Bivolaru a été persécuté par le régime communiste.
Bureau de presse de MISA
février 2012