Hampi – La ville royale (1)


Une architecture d’inspiration musulmane pour les rois de Vijayanagar

Par opposition à la ville sacrée, on désigne sous le nom de ville royale un quartier de Hampi qui était réservé à l’usage des souverains. Il rassemble de multiples édifices civils et un ensemble religieux.

Les édifices civils de la ville royale empruntent de multiples éléments à l’architecture islamique indienne : parmi eux, le palais du Lotus Mahal, les bains de la Reine et les écuries des éléphants sont les plus emblématiques. Les édifices religieux de ce secteur ne laissent cependant aucun doute sur les croyances des souverains : les rois de Vijayanagar étaient bien hindouistes. La coexistence des formes architecturales ou décoratives issues de ces deux mondes témoigne de la société largement cosmopolite qui peuplait la cité.

L’enclos du Zenana et le Lotus Mahal

 
Le pavillon du Lotus Mahal
 



L’encL’enceinte du zenana et une tour de guet, dans l’angle

 



L’ L’arcade est coifeé d’un kirtimukaL’

Le quartier des femmes ou zenana abrite un élégant pavillon octogonal à deux étages, le Lotus Mahal. Si ses toitures évoquent les vimanas de certains temples hindouistes, les arcades polylobées sont dans le style indo-musulman.

Les étables des éléphants

 

La façade des étables des éléphants
 



Le  bâtiment  des gardes

Cet édifice du XVe siècle à onze chambres surmontées d’un dôme est construit dans le style indo-islamique. Il abritait vraisemblablement les étables des éléphants royaux. Les dômes sont de cinq types différents, répartis de manière symétrique autour de la chambre centrale. Cette dernière est coiffée d’une superstructure plus complexe et plus élevée constituée d’un pavillon à deux étages et colonnettes.



Les bains de la Reine

 

Le bassin, la galerie et un balcon 

 
Les bains de la Reine constituaient un complexe situé dans un enclos spécifique. Il n’en subsiste que le pavillon des bains proprement dit, un édifice carré de 30 m de côté dont toute la beauté se trouve à l’intérieur. Autour d’un bassin carré de 15 m de côté et de 1,8 m de profondeur court une galerie sous arcades. Elle est complétée par des balcons ouvrant sur le bassin. Les plafonds sont ornés de stucs.

Mahanavami dibba

 
De cette Maison de la victoire qui était sans doute plus élevée ne subsiste plus qu’une pyramide à trois étages de 8 m de haut. Elle est desservie sur trois côtés par des escaliers.
 

Sur la face sud, une rampe d’accès orientée à l’ouest

 
Comme l’ont noté des visiteurs de la cité en 1440 et 1520 cet édifice servait de plateforme d’apparat pour la famille royale lors de fêtes, telle celle de Mahanavami.
 

Le temple de Hazara Rama

 
Ce temple, dont le nom signifie « aux mille Rama », est dédié à Vishnu sous son avatar Rama. Situé au cœur de la ville royale, il était réservé au souverain et possède à ce titre des caractères spécifiques.
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Le mur d’enceinte et ses frises d’éléphants, soldats, chevaux danseuses et musiciens

 
Le temple est cerné d’une enceinte à l’extérieur de laquelle courent des bas-reliefs évoquant la puissance de la dynastie. Dans l’enceinte se trouvent le temple principal, qui date du XVe siècle, ainsi que des édifices postérieurs : un temple à la déesse et diverses constructions annexes.
 

Le porche d’entrée

On pénètre dans l’enceinte par l’est, comme d’habitude, mais on traverse un porche et non pas un gopuram. En empruntant ce porche, on découvre, très proche, le vestibule d’entrée du temple.

Le vestibule du temple

 
Le temple proprement dit est précédé d’un vestibule sous colonnes, ouvert et surélevé. Le mur oriental du temple, situé sous le vestibule, est orné de représentations sculptées d’épisodes du Râmâyana.

La salle sous colonnes

 
Au-delà du vestibule, la première salle du temple est soutenue par quatre colonnes caractéristiques en pierre sombre. Elles sont composées de plusieurs cubes dont les faces sont ornées de reliefs sculptés, séparés les uns des autres par des blocs à 8 ou 16 pans.
 

L’extérieur du temple

Les murs extérieurs du sanctuaire principal sont ornés d’un motif typique de la période Vijayanagar : un vase d’abondance d’où s’échappe une végétation luxuriante.
 

 

 

 
Le bassin royal

 
Un superbe bassin à escaliers étagés en pierre sombre se trouve à proximité du temple d’Hazare Rama et de la plateforme Mahanavani dibba. Il n’a été retrouvé et déblayé qu’en 1983 et est donc en très bon état.
 

Le bassin sacré de la ville royale

 
Lisez la deuxième partie de cet article

 

yogaesoteric
7 octobre 2017

 

Also available in: Română

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