HEPATITE B une histoire sulfureuse (5)
Dr Marc Vercoutere
Lisez la quatrième partie de cet article
Le 13 mai 1997, le SNICS, principal syndicat d’infirmières scolaires, envoie une lettre angoissée à François Bayrou, Ministre de l’éducation : « Un grand nombre d’infirmières s’interrogent sur le bien-fondé de cette vaste campagne de vaccination, d’autant qu’elle constitue une première en matière de primo-immunisation de masse et par conséquent sans recul. Cela ne permet donc pas de procéder à une évaluation ni des risques encourus par la vaccination ni de la couverture apportée par le protocole vaccinal utilisé. (…) Des avis très différents, exprimés par des personnalités médicales, nous conduisent à vous demander de porter une très grande vigilance sur tous les problèmes évoqués, voire de rompre la convention [avec PasteurMérieux-MSD]. »
La lettre conclut par cette déclaration stupéfiante :
« Nous ne voudrions surtout pas cautionner un scandale tel que celui du sang contaminé ou encore celui des hormones de croissance qui pourrait survenir dans les années à venir. »
Brigitte Le Chevert, secrétaire du SNICS, ne mâche pas ses mots :
« On vole aux gens le droit d’être informé sur leur santé sous prétexte de ne pas les affoler. Or, dans le code de santé publique, il est dit que l’on se doit d’informer. Aucune information officielle, nos seules sources d’information étaient les journaux ou la télévision. On accepte mal de devoir vacciner les enfants sans être informés. Dans cette affaire on a autant déresponsabilisé les professionnels que les parents. »
En janvier 1997, Sciences et avenir nous éclaire sur la stratégie commerciale particulièrement efficace des laboratoires pharmaceutiques sous la plume d’Alain Aufrère, responsable de la communication des laboratoires SmithKline Beecham :
« Dès 1988, nous avons commencé à sensibiliser les experts de l’OMS à la question de l’hépatite B.
De 1988 à 1991, nous avons financé des études épidémiologiques sur le sujet pour créer un consensus scientifique sur le fait que cette hépatite était un problème majeur de santé publique.
Avec succès puisque, en 1991, l’OMS a émis de nouvelles recommandations en matière de vaccination contre l’hépatite B.
En France, nous avons eu la chance de tomber sur Philippe Douste-Blazy, un ministre de la Santé dynamique. Nous sommes allés le voir et il a compris du premier coup qu’il y avait un problème de santé publique.
Cela n’a pas été le cas avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne. L’hépatite B, les britanniques n’en démordent pas : ils disent ne pas connaître…
Ailleurs, comme au Benelux, il s’agit d’abord d’une question de manque d’argent. Une campagne de vaccination de cette taille coûte une fortune.
Et puis il faut trouver le ministre qui amorcera le mouvement. En 1994, en France, nous avons décroché le marché de la vaccination en milieu scolaire.
Quand un enfant se fait vacciner en sixième, sa mère pense à faire vacciner ses autres enfants par son médecin traitant, et puis elle se dit : pourquoi pas moi et mon mari ? »
Dans un communiqué de juin 1997, l’OMS, qui ne cache pas ses projets de se servir des campagnes françaises et italiennes pour mener des actions dans 85 autres pays, s’inquiète et dénonce la « rumeur » française qui remet en cause sa stratégie.
Nouvelle alerte
L’année 1998 est marquée par la publication, tant dans la presse grand public que spécialisée, de nombreux articles relatifs aux accidents consécutifs à la vaccination antihépatite B. Les autorités de santé n’ont pu continuer à jouer l’inertie, d’autant que les protestations commencent à se manifester dans d’autres pays comme les États-Unis.
Dans un communiqué du 9 juillet 1998, le Comité technique des vaccinations et le Conseil supérieur d’hygiène publique ont proposé de ne plus recommander les rappels systématiques au-delà des trois injections initiales. En octobre 1998, les résultats de deux enquêtes récentes ont conduit le ministre de la Santé à suspendre la vaccination des enfants au niveau des collèges, le risque de complication neurologique consécutif à la vaccination ne pouvant être exclu.
Dans le communiqué qui annonce cette suspension, les chiffres sont nettement à la baisse ! « On peut considérer qu’il y aurait chaque année entre 200 et 500 hépatites chroniques, conduisant à terme à environ 50 à 120 cirrhoses et cancers. » Nous sommes loin des 3.500 morts annoncés au début de 1998, mais sans doute encore au-dessus de la réalité.
Néanmoins, la vaccination des nourrissons est maintenue en raison, dit le communiqué, de l’absence de notification d’atteinte démyélinisante du système nerveux central chez les enfants de moins de 5 ans, tout en précisant que les deux études ayant conduit à la suspension de la vaccination chez les adolescents « ont été effectuées chez l’adulte [et] ne donnent donc en elles-mêmes aucune information pour le nourrisson et le préadolescent » !!
N.B : Le comité technique des vaccinations aveuglé par la défense du dogme « le vaccin est bon », commet au minimum un mensonge par ignorance à moins que ce ne soit délibéré.
Dans une note de l’Agence du médicament au ministère de la Santé, rapportée par Le Monde du 17 avril 1998, il était fait état notamment des scléroses en plaques, myélites et névrites optiques observées à des âges compris entre 15 mois et 63 ans.
Les données de l’AFSSAPS en date du 31 décembre 2004 indiquent que pour 10 millions de vaccinés de moins de 15 ans, il a été enregistré 35 SEP (sclérose en plaques) (le plus jeune : 25 mois), 13 syndromes de Guillain-Barré (le plus jeune : 18 mois), 1 leucoencéphalite (6 mois). Et ce n’est qu’un recueil passif de données avec par conséquent une sous-notification très importante de plus de 90%.
Le communiqué évoqué ci-dessus se termine en annonçant qu’ « il sera instauré un recueil des cas d’hépatite B, d’hépatocarcinome ainsi que de sclérose en plaques ». Si l’hépatite B est une maladie aussi redoutable qu’on nous le dit depuis plus de quinze ans, pourquoi n’était-elle pas à déclaration obligatoire avant 1999 au même titre que des maladies devenues très rares (diphtérie, typhus, choléra, paludisme autochtone …). Si la déclaration de l’infection par le virus de l’hépatite B est maintenant obligatoire, celles de la sclérose en plaques ou des maladies auto-immunes (dont certaines sont observées après vaccination contre l’hépatite B) ne le sont pas. Dans ces conditions, comment établir des données fiables sur les conséquences de cette vaccination ?
Dans le compte rendu de la conférence de 2003, postérieur de 15 ans au communiqué du Comité technique des vaccinations, on peut lire :
« On ne dispose d’aucune mesure précise du nombre d’hospitalisations et de décès attribuables à l’hépatite B en France. »
À cette même conférence, un représentant de l’OMS avoua son mépris de l’épidémiologie : « La surveillance et les rapports de séries de cas peuvent aussi pointer le doigt vers des associations fallacieuses et générer de fausses hypothèses, qui peuvent engendrer un surcroît de travail inutile et gaspiller des ressources humaines et financières qui pourraient être mieux utilisées pour traiter des questions plus importantes »
J. Poirriez a pourtant appelé à la prudence dans La Presse médicale en 1999. Avant toute reprise d’une vaccination de masse contre l’hépatite B, il préconise de mener une réflexion approfondie sur le vaccin : nécessité ou non d’un adjuvant, dose utile d’antigène HBs (2,5 µg suffiraient semble-t-il au lieu des 20 µg actuels), étude du mimétisme moléculaire. S’appuyant sur une publication qui relate 11 cas de polyarthrite rhumatoïde après vaccin antihépatite B dont 9 étaient du groupe HLA DRbeta 1 (DR4) habituellement associé à cette maladie, il rappelle la nécessité de tenir compte du système HLA.
Les responsables des deux laboratoires pharmaceutiques SmithKline Beecham et Pasteur Mérieux MSD, fabricants du vaccin, ont été mis en examen le 31 janvier 2008 par la juge Bertella Geffroy pour « tromperie aggravée » sur un produit ayant eu pour conséquence « de le rendre dangereux pour la santé de l’homme ».
Pendant qu’on s’inquiète toujours des effets du vaccin chez l’adulte, le ministère de la Santé s’inquiète lui de la couverture vaccinale des enfants français, qui peine à atteindre les 30%. Un taux parmi les plus bas d’Europe (huit pays n’ont cependant pas inscrit la vaccination contre l’hépatite B dans leur calendrier vaccinal). Une nouvelle campagne a été lancée le 24 février 2009 avec l’espoir de mettre en place la vaccination systématique des personnes à risques (notamment toxicomanes, personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples), des nourrissons, et des adolescents n’ayant pas été vaccinés antérieurement.
Nos autorités ont reçu depuis 2004 un joli coup de pouce de la part d’Aventis Pasteur. En découvrant que le fabricant n’est pas capable de respecter les conditions d’approvisionnement inhérentes à la vaccination obligatoire DTP, l’Afssaps invente une nouvelle indication : pénurie, tout en laissant le Conseil supérieur d’hygiène publique accréditer que le Pentavax serait une bonne alternative.
Les parents respectueux de l’obligation vaccinale DTP font ainsi injecter – sans en être informés – à leur enfant le vaccin hépatite B ainsi que le Prévenar avec le DTP. La couverture vaccinale contre l’hépatite B n’en sera que meilleure tout comme le bénéfice du laboratoires avec les trois doses à 2, 3, et 4 mois, puis les rappels à 16-18 mois, 6 ans, 11-13 ans puis 16-18 ans.
Juteuse pénurie : 7 vaccins hépatite B au lieu des 4 recommandées jusque-là !
N.B : Quand la FDA découvre que pour éviter une pénurie de l’antibiotique Céfactor aux Etats-Unis Aventis n’a pas respecté les conditions d’AMM, le fabricant plaide coupable et se voit condamner à une amende de 33 millions de dollars (Scrip n° 2690) !
En 2012, dans son rapport rendu publique le 13 mars, le groupe de députés de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, présidé par le Pr. Jardé, chirurgien orthopédique, a souhaité instaurer un moratoire sur la présence d’aluminium dans les vaccins comme adjuvant au nom du principe de précaution. La suspension de l’aluminium n’interviendra cependant que lorsqu’un nouvel adjuvant – efficace et non toxique – pourra le remplacer, c’est-à-dire dans plusieurs années, permettant à des milliers de personnes d’être gravement intoxiqués en toute connaissance de cause !
« Le groupe d’études présidé par Olivier Jardé s’est déclaré ébranlé par la démonstration que l’alumine ne reste pas dans le muscle, au point d’injection du vaccin, mais peut migrer au niveau cérébral ».
Il aura donc fallu 80 ans pour découvrir cela pour la simple raison que les laboratoires affirment produire et vendre des vaccins parfaitement sûrs, sans réaliser d’études pharmacocinétiques permettant de suivre le devenir dans l’organisme du vaccin et de ses composants, notamment aluminium neurotoxique et cancérigène ou encore formaldéhyde cancérigène.
Ne s’agirait-il pas de tromperie aggravée de la part des laboratoires comme de nos institutions ?
Pourquoi nos députés-législateurs ont-ils attendu 12 ans pour appliquer le principe de précaution alors que dès 1999, le Comité Consultatif pour la Sécurité des vaccins de l’OMS avait « conclu à un lien de causalité très probable entre l’administration d’un vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium et la présence de la lésion histologique caractérisant la MFM » décrite par le Pr. Ghérardi ?
N’aurait-il pas été nécessaire de prendre toutes ces précautions avant de se lancer tête baissée dans des campagnes massives de vaccination ?
Ainsi, comme le dit le Dr Marc Girard, « un essai de bilan chiffré aboutit à considérer que pour un espoir théorique de quelques centaines de complications évitées tout au plus, les responsables n’ont pas hésité à envisager comme risque acceptable des milliers de victimes iatrogènes dans une population parfaitement saine, quasiment pas exposée au risque d’hépatite, dont un bon nombre d’enfants et de nourrissons ; qui plus est, les données désormais disponibles attestent l’échec de ce pari dramatique : pour un bénéfice proche de zéro, il est probable que les victimes françaises se dénombrent par dizaines de milliers. »
yogaesoteric
17 septembre 2019