J’ai réalisé la prière de 24 de heures pendant le procédé de KAYA KALPA


                                                Par la prière j’ai fondu dans le sentiment que JE SUIS

Depuis que je pratique le Yoga à ce cours, j’ai entendu bon nombre de mes collègues racontant des états tout à fait spéciaux, des états de conscience cosmique, des états de samadhi, des états de révélation du Soi etc., mais je n’ai vécu qu’une fois, pour peu de temps, un état qui me comble et qui montre à mon âme que Dieu est présent dans mon cœur aussi. Pourtant je ressens toujours Dieu proche dans l’être de mon Guide spirituel, et cela m’a toujours soutenu sur la Voie. Dieu me parle, m’appelle, m’embrasse et me conduit à travers mon Guide spirituel.

Le récit qui suit décrit les expériences que j’ai vécues pendant Kaya Kalpa, la deuxième retraite de quatre jours. Il s’agit d’une période courte, mais j’ai décidé d’écrire ce récit pour que d’autres qui ont eu des expériences spéciales deviennent plus courageux pour les partager aussi avec autres. En plus, pendant Kaya Kalpa j’ai vécu la plus merveilleuse et sublime expérience spirituelle que j’ai eue jusqu’à présent dans cette vie.

Un vrai saut spirituel

J’ai réalisé la première expérience de Kaya Kalpa durant les vacances d’été qui ont suivies l’apprentissage des éléments théoriques de la technique (n.n., an 17). Globalement, j’ai ressenti cette première expérience comme un vrai saut spirituel, un grand gain spécialement au niveau mental, l’amplification de la force mentale, du discernement, de la clarté dans la pensée, du détachement. Presque dès le début j’ai perçu comme une constante activation au niveau d’Ajna chakra, qui s’était amplifiée et raffinée durant les jours passés dans l’obscurité. Deux fois j’ai perçu des paysages astraux que j’ai remarqués au début avec surprise et un peu de peur, et ensuite avec curiosité. Ils pouvaient être perçus tant avec les yeux fermés qu’avec les yeux ouverts et restaient identiques, même si je déplaçais le regard ou tournais la tête. Pendant cette retraite j’ai réalisé quelques fois une technique supramentale et j’ai remarqué que les effets étaient plus clairs et plus puissants que dans des conditions habituelles. Avant la réalisation de cette retraite j’avais encore peur de l’obscurité et cette peur est aussi revenue pendant Kaya Kalpa. J’ai réussi à dépasser à l’aide de la prière envers Dieu et envers l’ange gardien la peur de l’obscurité et tout ce qu’elle pouvait cacher.

La prière de 24 heures

J’ai réalisé la deuxième retraite au mois de décembre, entre le Noël et le Nouvel An. Par une heureuse synchronicité, elle a inclue la fin la prière de 24h réalisée à l’unisson. Par rapport à la retraite réalisée en été, celle-ci a été, du point de vue de l’état intérieur, beaucoup plus difficile et avec plus d’épreuves. Bien que Noël soit passé, affectivement je ressentais une sorte de tristesse – mécontentement, ultérieurement concrétisée par une toux accompagnée de maux de dos. Les états de peur de l’obscurité sont réapparus. Le premier soir, en m’allongeant, j’ai ressenti presque physiquement une présence étrangère et hostile, mais qui a disparu après avoir commencé à prier. Pendant cette retraite j’ai vécu une expérience tout à fait particulière pour moi, que je vais raconter par la suite. Elle est apparue pendant la technique de prière de 24 heures.

Après avoir prié pendant plusieurs heures, en prononçant la prière Notre Père, qui a une consonance très spéciale dans mon âme, je suis devenu conscient que la prière était devenue mécanique et même qu’à plusieurs reprises je me trompais des mots. Cette prise de conscience est apparue lorsque je me suis rapporté à Grieg avec plus d’attention, envisageant de vivre l’état qu’il avait à ce moment, soutenant tous ceux qui réalisaient la prière de 24h ce jour-là.

Dieu est présent et Il me répond

Alors j’ai changé le mode et de rythme de prière. Si jusqu’alors je récitais les mots très rapidement, sans y être attentif, j’ai commencé à les prononcer rarement et avec une grande attention, en cherchant à vivre leur sens. À ce moment-là j’ai reçu un premier signe comme quoi j’étais sur la bonne voie: un frisson qui m’a comblé et m’a fait pleurer, en reconnaissant la réponse de Dieu. Les trois, quatre heures suivantes se sont passées très, très vite, et je percevais comment mon âme se purifiait de plus en plus, et qu’elle devenait de plus en plus légère. J’étais un peu surpris par le fait que je ne ressentais pas du tout de fatigue ou de somnolence, bien qu’elles se soient manifestées du matin jusqu’à midi. Et à un moment donné quelque chose s’est passée, comme un déclic. Je me demandais si j’allais résister jusqu’au matin (cela se passait vers minuit) et, de façon inexplicable, je savais que j’allais réussir cela (bien que j’ai toujours du mal à rester éveillé la nuit).

Alors une sorte de dialogue avec Dieu a commencé. Soudainement je suis devenu conscient que Dieu est présent et qu’Il me répond de façon mystérieuse, non pas à travers des mots, mais par des états que je ressentais de façon ineffable. Alors j’ai compris qu’en réalité Dieu m’aime beaucoup et qu’Il est très ouvert envers moi. Au début cela m’est apparu comme inexplicable, je vivais avec l’impression que c’est une condition existentielle difficile à atteindre. À ce moment-là je suis devenu très heureux et j’ai commencé à me percevoir et me comporter comme un enfant avec son Père plein d’amour, ou comme une amoureuse avec son amoureux.

Un état d’ÊTRE prégnant

Ce que je ressentais était tout à fait neuf et un peu paradoxale. J’ai ouvert mon cœur devant Dieu et j’ai commencé à Lui parler de façon très intime et directe, comme les amoureux le font. Je percevais Ses réponses dans un état suave, de tendresse et de douceur indescriptible. À un moment donné j’ai eu une révélation et j’ai dit à Dieu: « Tu ressembles beaucoup à Grieg ».

Je vivais un état de reconnaissance profonde où je cherchais à embrasser tout ce qui ne peut être englobé. Je suis devenu conscient du fait que j’expérimentais quelque chose qui n’a aucune propriété, aucune caractéristique, je découvrais que les limites de mon corps ont disparues, de même que toutes les sensations associées. Ce dont je prenais conscience n’était que le son de ma respiration et un prégnant état d’ÊTRE. Je percevais la présence de Dieu de façon extrêmement mystérieuse: IL EST ICI et j’y suis aussi, et pourtant nous ne sommes pas deux! Et il est si bon de vivre cet état! Dans cet état il n’existe plus rien d’autre que le sentiment que JE SUIS. L’obscurité avait offert une dimension réelle à cet état qui est comme un Vide rempli par la Conscience de Soi. Et après avoir pris conscience que Dieu est très mystérieux, j’ai compris que tout ce qu’Il fait (avec moi, pour me faire vivre et prendre conscience des transformations ultérieures), Il le fait sans le moindre effort. J’ai eu l’intuition que pour Lui aucun effort n’est nécessaire pour réaliser quelque chose, quoi que ce soit.

Communion profonde avec Dieu

Je me suis demandé qu’est-ce que j’ai à comprendre de cette expérience et ce que j’ai à faire par la suite? Je me suis dit qu’elle représente un modèle, un exemple à évoquer systématiquement et alors j’ai cherché à figer cet état. J’ai désiré approfondir cet état et j’ai prié Dieu qu’Il m’aide à le vivre plus longtemps (comme lorsqu’on veut faire l’amour plus longuement). Ce qui en a résulté était une relaxation si profonde du corps que je me suis allongé sur le dos à partir de la posture sukhasana, sur différents objets qui étaient autour de moi, sans percevoir aucune douleur et sans accorder trop d’importance à cette position! Dans cet état de résorption accélérée, j’ai eu la vision de deux mains gigantesques qui semblaient construire une cité… À ce moment-là je me suis rendu compte que j’étais confronté à une limite de mon corps physique et j’ai compris pourquoi notre guide spirituel insiste tellement sur la vitalité. Je sais que si j’allais rester dans l’état de communion profonde avec Dieu, tout allait été très bien, mais j’ai eu du mal à continuer, physiquement je me sentais presque épuisé et je me suis endormi.

Les jours suivants j’ai été marqué par cette expérience, j’ai vécu un état d’humilité profonde envers Dieu et un état d’amour inconditionnel envers tous les êtres. Cet état a commencé à s’estomper dans le temps et avec lui, la capacité de revivre l’état sublime que j’ai eu pendant la prière de 24h. J’ai remarqué que je peux revivre, dans une certaine limite, cet état spécial seulement lorsque mon ego était très peu présent et, en plus, j’ai ressenti que le désir de raconter cet état m’éloignait de lui. C’est pourquoi j’ai longuement hésité avant de le raconter.

Dans l’ensemble, je crois que cette expérience a représenté une croisée des chemins pour moi parce que j’ai remarqué à partir de ce moment là, une amélioration de ma santé affective et spirituelle.

Narcis

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yogaesoteric
2008

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