La Cour européenne des droits de l’homme juge l’espionnage de masse illégal ; Snowden est innocenté

Dans un arrêt historique, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré que la collecte de communications en masse par l’agence d’espionnage britannique GCHQ était illégale, donnant raison au lanceur d’alerte Edward Snowden et suscitant de nouveaux appels en faveur de la grâce de l’ancien sous-traitant de la NSA.

Le tribunal a relevé des « lacunes fondamentales » dans l’interception des communications par le GCHQ, à savoir qu’aucun politicien ou organisme indépendant n’avait autorisé la collecte de données, que les termes de recherche utilisés par le GCHQ pour fouiller dans les données n’avaient pas été inclus dans une demande de mandat, et que les noms, adresses électroniques et numéros de téléphone individuels n’avaient pas été autorisés à être utilisés par les barbouzes.

L’ancien rédacteur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, qui a dû détruire les disques durs que lui avait donnés Snowden en 2013 avant que le gouvernement ne les saisisse, a salué ce jugement :

Snowden a révélé que le GCHQ parcourait toutes les données en ligne et téléphoniques du Royaume-Uni via un programme dont le code est « Tempora ».

Snowden a répondu en disant qu’il n’aurait pas pu faire ce qu’il a fait sans les journalistes et les avocats des droits de l’homme :

Cette décision a suscité de nouveaux appels en faveur du retour à la vie de Snowden, qui se cache toujours à Moscou, et du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui croupit en prison :

Le directeur de Big Brother Watch, @silkiecarlo :
« Ce jugement confirme que l’espionnage massif du Royaume-Uni a violé les droits des citoyens à la vie privée et à la libre expression pendant des décennies. »

« Aujourd’hui, la dénonciation courageuse de @Snowden est justifiée, tout comme le travail inlassable de Big Brother Watch et de nos alliés dans cette quête de justice. M. Snowden mérite clairement la protection des nations démocratiques à travers l’Europe pour sa défense désintéressée des droits de l’homme. »

« La surveillance de masse nuit aux démocraties sous couvert de les défendre, et nous nous réjouissons que la Cour le reconnaisse. Comme l’a dit un juge, nous risquons fort de vivre dans un “ Big Brother ” électronique en Europe. »

« Nous nous félicitons de l’arrêt selon lequel le régime de surveillance du Royaume-Uni était illégal, mais l’occasion manquée par la Cour de prescrire des limitations et des garanties plus claires signifie que ce risque est actuel et réel. »

« Nous poursuivrons notre travail de protection de la vie privée, du parlement aux tribunaux, jusqu’à ce que les pratiques intrusives de surveillance de masse prennent fin. »

Le GCHQ continue d’espionner les citoyens britanniques. Comme l’a rapporté le London Telegraph en novembre dernier, il a surveillé les mouvements des Britanniques minute par minute pour vérifier s’ils respectent les restrictions gouvernementales.

Selon les rapports, l’agence d’espionnage a installé une « cellule » au sein du numéro 10 de Downing Street afin de fournir au Premier ministre Boris Johnson des informations en temps réel sur les mouvements du public.

 

yogaesoteric
5 juillet 2021

 

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More