La mentalité sectaire du journaliste ordinaire
par Julie Lévesque
L’opération psychologique inouïe nommée covid-19 aurait été impensable sans la participation active des grands médias pour discréditer et censurer une foule d’experts et de lanceurs d’alertes, ainsi que l’extraordinaire mouvement populaire de contestation, présenté systématiquement comme un regroupement de dangereux extrémistes de droite, violents, incultes, complotistes, antiscience, etc., à la fois victime et propagateur de désinformation, un portrait imaginaire de « gros méchants », digne d’un mauvais film hollywoodien.
Maintenant, « participation active des grands médias » ne signifie aucunement que « tous les journalistes participent consciemment à un vaste complot ».
Afin de contrer ce genre de raccourci intellectuel fréquent chez ces acteurs médiatiques, voici une réflexion de l’auteure sur la mentalité typique du journaliste ordinaire, telle que constatée au cours de quatre années de discussions stériles avec eux.
Précisons avant tout que les journalistes aiment nous faire la leçon sur la différence entre journalistes et chroniqueurs, en prétextant que seuls ces derniers émettent des opinions et qu’il ne faut pas les confondre avec les journalistes, qui, eux, sont toujours factuels.
Or l’opinion est partout, et son camouflage n’est pas un art que maîtrise le journaliste moyen, car celui-ci confond trop souvent ses opinions pour des faits.
Le terme « journaliste » sera donc employé pour désigner ceux qui travaillent dans le milieu de l’information.
Constat de la mentalité des journalistes après 4 ans de désinformation, de lynchage et de censure
La très grande majorité des journalistes avec qui j’ai discuté de la crise covidienne depuis 2020 sont endoctrinés et croient en la bonne foi des autorités nationales et internationales en tous genres, malgré les preuves du contraire, comme l’ont démontré :
- les Lockdown Files (et ici) en exposant l’utilisation de techniques de manipulation par la peur (« guerre psychologique ») du gouvernement britannique, visant à provoquer la soumission de la population à des mesures non basées sur la science, techniques qui rappellent
- l’intention claire de François Legault de parler de 4ème vague parce que « ça inquiète un petit peu les gens » ;
- le manque de transparence de son gouvernement sur les risques de myocardites ;
- l’absence de justification pour le couvre-feu et son imposition malgré les avis contraires des autorités de santé publique de Montréal ;
- l’absence de justification pour le port du masque, lequel a des effets nocifs ;
- les statistiques retirées par le ministère de la Santé dès qu’elles ont montré une efficacité négative des injections ;
- les manipulations statistiques en tous genres (ici aussi), analysées brillamment par Pierre Chaillot ;
- l’absence totale de justification d’un passeport vaccinal, car
– l’injection n’a jamais empêché la transmission, Pfizer a même admis qu’elle n’a jamais été testée pour l’empêcher ;
– elle n’a jamais empêché l’infection non plus, même si le CDC et d’autres ont affirmé le contraire, et que la directrice du CDC, Rochelle Walensky, était au courant que les vaccinés pouvaient quand même être infectés, au moment où elle affirmait exactement le contraire ;
– vacciné ou non, la charge virale est la même selon Anthony Fauci ; - la production de désinformation, qualifiant la théorie du virus fabriqué en laboratoire de « théorie du complot », par des chercheurs très près de Fauci, et des indications qu’ils auraient fait du camouflage pour des raisons politiques.
Et ce ne sont là que quelques exemples de mensonges et de mauvaise foi évidente d’autorités multiples. (Si vous en voulez d’autres spécifiques au Québec, voir la série de vidéos sur la poursuite contre le gouvernement du Québec ici ou directement sur Odysee ici.)
Les journalistes endoctrinés se perçoivent généralement comme des acteurs compétents, neutres et bien informés, alors qu’ils sont en proie à de nombreux préjugés et qualifient souvent des faits vérifiés et vérifiables de « théories du complot », simplement parce qu’ils ignorent le sujet.
Ils confondent leur ignorance pour de la connaissance, car s’ils « savent » qu’un sujet donné est une théorie du complot et non pas un fait, c’est parce qu’ils l’ont lu dans des « sources fiables », incluant leur propre média. Cela suffit à les convaincre et à éliminer leur devoir journalistique d’aller voir l’autre point de vue avec ouverture et, surtout, sans préjugés.
Ils n’éprouvent aucune curiosité pour la moindre preuve, lorsqu’on ose avancer qu’il ne s’agit pas d’une théorie mais d’un fait. Ils « savent » que c’est une théorie du complot, donc les preuves du contraire ne peuvent pas exister.
Ce « savoir » est d’ailleurs corroboré par une foule d’articles mainstream dont le titre commence souvent par « Théorie du complot », « Faux : […] », « Fact-check/Vérification », ou simplement par « Non, […] », comme celui-ci, publié le 27 janvier 2020…….
et dont on a changé le titre un an et demi plus tard, quand cette « théorie du complot » est devenue plausible, en prétextant que le titre reflétait mieux le contenu, mais en omettant d’adapter ledit contenu à la réalité :
D’abord, comment pouvait-on savoir, hors de tout doute, en janvier 2020 que la théorie du virus créé en laboratoire était fausse ?
Ensuite, en mai 2021, cette théorie était la plus plausible, comme l’expliquait à l’époque Nicholas Wade, journaliste scientifique du Bulletin of the Atomic Scientists. Comment pouvait-on persister à dire qu’elle était fausse ?
J’ai constaté chez de nombreux journalistes que l’idée qu’ils aient pu se tromper – et être trompés, volontairement ou non, par les leurs – et que la racaille « complotiste » ait pu avoir raison est tout simplement inimaginable et psychologiquement intenable.
Par exemple, lors du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, auquel j’ai assisté en novembre dernier, au moins trois journalistes ont refusé de croire qu’il y a énormément de censure sur tout ce qui touche la covid.
Les exemples de censure tous azimuts sont pourtant légion :
- les Twitter Files ont entre autres démontré que le FBI et le CDC ont demandé de censurer certains contenus ;
- l’injonction dans l’affaire Missouri v. Biden interdit au gouvernement et à ses agences de demander à des entités privées de censurer du contenu protégé par le 1er Amendement (décision complète ici) ;
- le consortium Trusted News Initiative, regroupant Big Tech et les grands médias, incluant la BBC, Radio-Canada et le New York Times, dont l’objectif consiste à lutter contre la « désinformation », particulièrement sur la covid. Cette lutte comprend la censure de tout discours contraire à celui des autorités sur les plateformes des géants comme Facebook, Twitter et YouTube, sous prétexte qu’il s’agit de « désinformation », comme en font foi les règles de la communauté de YouTube : « YouTube interdit les contenus qui présentent un risque important de préjudice majeur en diffusant de fausses informationsmédicalesqui contredisent les recommandations des autorités sanitaires locales ou de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant certaines maladies ou substances ».
- les procédures judiciaires entamées par Children’s Health Defense, une des bêtes noires des grands médias, contre Trusted News Initiative pour collusion dans la censure en ligne de médias compétiteurs, ce qui va à l’encontre de la loi antitrust des États-Unis, laquelle interdit les « boycotts de groupe » ;
- la censure de nombreux experts, incluant :
– le professeur Patrick Provost de l’Université Laval, spécialiste de l’ARNm et des nanoparticules lipidiques (deux ingrédients des injections covid), censuré par Québecor et suspendu six mois sans salaire pour avoir osé critiquer les injections covid chez les enfants ;
– le Dr René Lavigueur, médecin qui a osé critiquer la vaccination des enfants dans une lettre d’opinion publiée par La Presse, aussitôt censurée. Cette censure a d’ailleurs été applaudie par l’apôtre de l’injection expérimentale, dont les multiples infections à la covid n’ont su ébranler la foi (parodie vidéo ici), l’homme aux multiples chapeaux, l’inimitable journaliste-chroniqueur-animateur-commentateur Patrick Lagacé, pour qui le Dr Lavigueur n’est qu’un « coucou » qui a « pondu » un « ramassis de faussetés » ;
– Robert Malone, co-inventeur des vaccins à ARN messager ;
– Laurent Mucchielli et al., pour un article sur l’injection de masse, responsable d’une «mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne» ; - la censure de journalistes, comme :
– Alex Berenson, autrefois au New York Times ;
– Stéphan Bureau, blâmé par l’ombudsman de Radio-Canada pour son « entrevue controversée » avec le Pr Didier Raoult, blâme qui, selon M. Bureau, crée un « précédent dangereux » pour le journalisme. Il s’agit clairement de censure déguisée en bonne pratique ;
– Francine Pelletier, victime de ce qui a toutes les apparences d’un congédiement déguisé par Le Devoir, après la parution de son texte « La pandémie revue et corrigée » ; - la dénonciation du rédacteur en chef de la revue médicale de renom BMJ, selon qui « la science est supprimée [par le complexe médico-politique] dans le but de faire des gains politiques et financiers » ;
- l’existence d’un complexe industriel de censure et de désinformation, lié aux services de renseignement américains, à propos duquel a témoigné le journaliste indépendant Michael Shellenberger devant le House Select Committee on the Weaponization of the Federal Government (Comité spécial de la chambre des représentants sur la militarisation du gouvernement fédéral).
Et ce ne sont là encore que quelques exemples parmi tant d’autres.
Malgré la montagne de preuves, la réaction des journalistes au congrès lorsque j’évoquais la censure était généralement la même.
Ils niaient cette réalité en disant :
« non, y a pas de censure » ;
« y a pas de censure, la censure c’est fait par l’État » ;
« y a pas de complot » ;
« non, franchement, je ne te suis pas là ».
Ils s’éloignaient immédiatement après, mettant ainsi fin à la discussion et révélant un blocage viscéral et un refus catégorique d’entendre parler de tout ce qu’il y a de plus FACTUEL, mais qu’ils semblent incapables d’envisager tellement cette perspective grafigne jusqu’au sang leur vision du monde et, par conséquent, leur vision d’eux-mêmes et de leurs collègues.
Aucun d’entre eux ne m’a dit : Ah oui ? De la censure ? Comme quoi par exemple ? Sur quoi tu te bases pour dire ça ? As-tu des preuves de ça ?
AU-CUN.
« Les grands médias ne parlent pas de censure, donc il n’y a pas de censure. S’il y avait de la censure, les grands médias en parleraient et je serais au courant. Or, les seuls qui parlent de censure sont « les complotistes », donc la censure est une théorie du complot. »
Voilà le raisonnement tacite auquel j’ai été confrontée, à une ou deux exceptions près.
Une telle ignorance, un tel endoctrinement chez des gens dont le travail consiste à savoir ce qui se passe dans le monde et à en informer le peuple ont de quoi terrifier.
En réalité, les médias traditionnels parlent constamment de censure. Ils l’ont simplement rebaptisée « lutte à la désinformation ».
Il est évident que les grands médias ne qualifieront pas de censure ce qu’ils considèrent comme une lutte tout à fait légitime contre la dangereuse désinformation, laquelle remet en question leurs compétences, leurs connaissances et leur impartialité.
Bref, présentée comme « la lutte à la désinformation » et au « complotisme », cette fiction enivrante qui, comme un arbre mort, cache la luxuriante forêt de la censure, s’avère nécessaire à la survie des médias traditionnels en fin de vie.
Il n’est donc pas étonnant que la plupart des journalistes adhèrent à ce récit fantastique qui leur ressemble et leur confère à la fois une fausse supériorité intellectuelle et les nobles rôles d’éducateur et de sauveur de la plèbe ignare, victime des dangereux complotistes.
La prétendue lutte à la désinformation agit sur ce mourant comme un soin palliatif, une bonne dose de morphine, qui lui procure un soulagement en le propulsant dans un monde délirant dont il est le héros.
yogaesoteric
31 janvier 2024