La ministre australienne des communications menace X de « gros ennuis » s’il ne censure pas la « mésinformation »
Les autorités australiennes font à nouveau pression sur les réseaux de communication virtuels, X cette fois, en menaçant les entreprises de lourdes amendes et de « gros ennuis » en général, à moins que les désinformation et les mésinformation ne soient censurées.
Et ce sont les nouvelles lois australiennes, lorsqu’elles entreront en vigueur cette année, qui constitueront le fondement juridique de ces actions.
Les amendes s’élèveront à 3 millions de dollars ou 2 % du chiffre d’affaires annuel en cas de violation du « code de conduite volontaire », et à 7,8 millions de dollars ou 5 % du chiffre d’affaires annuel en cas de non-respect des « normes » de l’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA).
C’est ce qui ressort d’un article publié par la Financial Review, citant la ministre des communications Michelle Rowland, alors que le motif de sa dernière croisade est décrit comme « une litanie de problèmes » qui affligeraient actuellement le X.
Rowland a accusé X de « ne pas en faire assez », qu’il s’agisse des « deep fakes » de Taylor Swift ou de la décision de la plateforme de rétablir quelque 6.000 comptes d’utilisateurs précédemment bannis par Twitter, ce qui est probablement le principal point de discorde.
L’idée semble être que si la menace est brandie à l’avance, X « s’alignera » mieux sur la politique australienne et acceptera de se plonger une fois de plus dans la censure généralisée.
Les lois mentionnées par Rowland ont été rédigées en 2023 dans le but de donner des pouvoirs plus étendus à l’Autorité australienne des communications et des médias, en particulier « pour lutter contre la désinformation en ligne », selon l’article.
La législation à venir vise à produire deux effets : l’industrie technologique se soumet à un code de conduite formellement volontaire et, après cette « carotte », vient le bâton sous la forme des nouveaux pouvoirs de l’ACMA, des amendes et des sanctions, si l’ACMA n’est pas satisfaite de la manière dont le code est respecté.
Rowland a ajouté qu’à l’heure actuelle, X « n’est même pas couvert par un code volontaire de l’industrie ». En effet, X a été retiré du code après avoir cessé de signaler les contenus allant à l’encontre de la « politique d’intégrité civique » de Twitter.
Ailleurs sur la scène médiatique australienne, certains se demandent pourquoi le gouvernement du pays « déteste Elon Musk ».
« C’est environ 300 millions de dollars que Musk doit au gouvernement australien jusqu’à présent », s’est interrogé James Macpherson, animateur de Sky News. Et par « doit » – il voulait dire, les amendes que l’Australie a essayé de collecter auprès de X avant même les dernières menaces.
yogaesoteric
18 février 2024