La police américaine marque les groupes pacifiques de protestation de droits à des groupes terroristes
de George Preda
Au mois de juillet 2008, le Département de Police du Maryland (USA) a été marqué d’un grand scandale. Une série de documents internes, qui révélaient la façon abusive dans laquelle des groupes pacifiques étaient surveillés, étant considérés comme des terroristes, ont été rendus publiques. Le Congrès américain a demandé des explications, tandis que le chef de police du Maryland, Terrence Sherridan, a fallu qu’il justifie ces abus, par une lettre adressé au président de la Commission Juridique du Sénat américain.
Les documents montrent qu’à cette période, entre 2005 et 2007, plusieurs groupes qui militent pacifiquement contre la peine de mort, pour la protection de l’environnement et des animaux ou pour les droits de l’homme ont abusivement été catalogués comme des terroristes et ensuite surveillés attentivement. Parmi eux, on trouve le bureau local de Amnesty International.
Ces mesures ont été implantées immédiatement après la formation dans le département de la Police de Maryland d’un département antiterroriste. Pour justifier l’existence de ce département, il était nécessaire d’avoir des terroristes. En leur absence, les chefs de la Police du Maryland se sont orientés sur quelques groupes de proteste de la région. Les documents prouvent que parmi les objectifs de ce département est : „d’identifier les menaces de la sécurité publique que représentent les groupes de proteste, d’identifier dans ce cadre, les groupes qui représentent une grande menace et les surveiller continuellement.”
À cet effet, on a ordonné l’infiltration de quelques officiers sous couverture dans les rangs de ces groupes. Les documents donnent des détails sur l’un des officiers, une femme, infiltrée dans un groupe qui milite pacifiquement contre la peine de mort. „De cette façon”, les documents montrent, „l’officier en cause va se former en pratique et va gagner de l’expérience dans des missions sous couverture.”
Pendant plusieurs mois, l’espion transmet aux chefs son rapport hebdomadaire, qui montre très clairement que les membres du groupe avaient des activités pacifiques et promouvaient la non-violence. Avec tout cela, le rapport se finissait inévitablement avec la recommandation : „Grâce aux faits étalés ci-dessus, je sollicite de maintenir l’ouverture de ce cas et de continuer la missions. ”
Finalement, il a été décidé de fermé toue cette mission, surtout les chefs considéraient être „un exercice de formation à risque réduit”. L’officier en cause a été impliqué dans d’autres missions sous couverture : l’infiltration dans un groupe de militants anti-guerre, où il était averti que „cette fois, il va rencontrer les activistes qui peuvent causer des turbulences sociales.” Ses rapports montrent encor un élément qui parlait de gens pacifique.
Une troisième mission a été de participer à un groupe de militants pour les droits des animaux, sur lesquels la police avait des informations qu’ils se mettaient en route pour libérer les poulets d’une ferme dans la région, où les poulets étaient élevés dans des conditions inappropriées. Le rapport de l’agent sous couverture montre qu’ „à la rencontre personne n’a rien dit sur les poulets.” Ce qui a été hilarant dans cette situation, ce groupe était fiché dans la base de donnée de la Police justement comme groupe de „terroristes”.
En lui demandant des explications quant à ces classifications, Sheridan a déclaré qu’il a procédé comme cela pour que la base de données standardisées ne permettait pas la sélection d’autres options, comme „le groupe de protestants contre la guerre” ou „le groupe de défense des droits de l’homme”. La seule option disponible, qui a parut aux policiers la plus appropriée, a été „groupe terroriste”. Ces informations ont été envoyées dans cette forme dans une base de donnée nationale.
Sheridan reconnaît dans la lettre adressée au Sénat qu’en plus de l’identification des personnes présentes aux actions de protestations, le rassemblement d’informations sur elles et les missions sous couverture, les officiers étaient impliqués aussi dans la surveillance sur internet et la réalisation d’interventions sur les forums et les groupes de discussions.
Yogaesoteric
Février 2009
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