La thérapie avec des éléments minéraux naturels et leur utilisation en vue de l’accélération de l’évolution spirituelle de l’être humain, dans la lumi

Par le professeur de yoga Gregorian Bivolaru

La plus importante discipline de la tradition médicale orientale est l’AYURVEDA (la science de la vie). Cette science mène non seulement à l’élimination, par des moyens naturels, de certaines maladies et de souffrances, mais aussi à la découverte de la nature profonde de l’être humain. 

Dans la thérapie et dans la pratique de l’AYURVEDA on distingue huit branches principales :

1. KAYA CIKITSA (la médicine interne) ;
2. SHALYA TANTRA (la chirurgie) ;
3. SHALAKYA TANTRA (l’ORL) ;
4. AGADA TANTRA (la toxicologie) ;
5. BHUTTA VIDYA (la psychiatrie et les affections qui sont provoquées par les possessions démoniaques) ;
6. BALA TANTRA (la pédiatrie) ;
7. RASAYANA TANTRA (la gériatrie et les modalités de rajeunissement et d’atteinte de la longévité) ;
8. VAJIKARANA TANTRA (la science des aphrodisiaques).

Ultérieurement s’est développée en AYURVEDA une branche ayant une excellente applicabilité :   l’iatrochimie, la science exposée dans la tradition RASA SHASTRA. Même si peu connue pour les occidentaux, RASA SHASTRA (RASA = „minéraux et métaux, en général, et mercure, en spécial” ; SHASTRA = „science”) a conféré un étincellement tout à fait extraordinaire à l’AYURVEDA et a contribué à l’acquis de quelques grands succès de cette profonde science de la vie.

RASA SHASTRA étudie le travail dans des laboratoires spéciaux et l’utilisation thérapeutique des métaux, des minéraux et des alliages, après avoir été, préalablement, attentivement purifiés et adaptés par des méthodes spéciales pour être rendus compatibles avec le corps humain. Particulièrement, le mercure est appelé RASA, car il a le pouvoir d’assimiler (RASANA) tous les autres métaux et il est très efficace (RASYATE) dans la prévention du processus de vieillissement et dans la prévention de la souffrance. RASA SHASTRA inclue aussi la description des substances chimiques, les méthodes exactes du travail et la manière d’utilisation thérapeutique de celles-ci.

Les substances présentées en RASA SHASTRA sont classifiées en plusieurs groupes :

1. MAHARASA (les principaux types de RASA) ;
Exemples : MAKSHIKA (pyrite de cuivre), VIMALA (pyrite de fer), CAPALA (bismuth), RASAKA (minerai de zinc), SASYAKA (sulfate de cuivre), HINGULA (cinabre), SHROTONJANA (antimoine), ABHRAKA (mica), RAJAVARTA (lazuli), VAIKRANTA (tourmaline) etc.
2. UPARASAS (les métaux secondaires, les sous-métaux et les minérales) ;
Exemples : GANDHAKA (le soufre), HARITALA (alaun), GAIRIKA (l’ocre), KASHISHA (sulfate de fer) etc.
3. SADHARANA RASAS (les substances chimiques utilisées en générale dans le processus du mercure) ;
Exemples : GAURI PASANA (arsenic blanc) ; NAVA SARAKA (chlorure d‘ammonium)
4. DHATUS (les métaux) ;
Exemples : SVARNA (l’or), RAUPYA (l’argent), TAMRA (le cuivre), VANGA (l’étain), YASHADA (le zinc), NAGA (le plomb), LOHA (le fer).
5. UPADHATUS (les sous-métaux et les composés minéraux) ;
Exemples : MAKSHIKA (pyrite de cuivre), VIMALA (pyrite de fer), KAMSYA (le bronze), SHILA JATU (résines) etc.
6. RATNAS (les pierres précieuses et semi-précieuses) ;
7. UPARATNAS (les équivalents des pierres précieuses et semi-précieuses) ;
8. SUDHAS (les composés du calcium) ;
9. LAVANAS (les sels) ;
10. KSHARAS (les sels alcalines) ;
11. VISHAS (les plantes et les extraits de plantes ayant des différents degrés de toxicité) ;
12. UPA VISHAS (les plantes et les extraits de plantes ayant un degré réduit de toxicité).

En RASA SHASTRA on considère que les métaux, tels que les produits végétaux, sont composés par les cinq MAHABHUTAS (les éléments primordiaux de la manifestation) : PRITHIVI – terre, APAS – eau, TEJAS – feu, VAYU – air, AKASHA – éther.

Les métaux façonnés et purifiés conformément aux procédées secrètes de RASA SHASTRA sont efficaces même dans des très petites doses, ayant un effet sûr dans la guérison des maladies courantes comme aussi de celles récurrentes ou chroniques et leur utilisation prophylactique assure un état excellent de santé globale et une très bonne immunité.  Certaines d’entre ces substances ont des excellentes vertus aphrodisiaques et une efficacité spéciale en tant qu’agents de rajeunissement. Il y a trois avantages majeures de l’utilisation prophylactique ou thérapeutique des métaux et des éléments purifiés : 1) la dose active nécessaire est petite ou très petite ; 2) transformés par des procédées alchimiques secrètes, ils agissent précisément et directement à des différents niveaux de l’organisme (sans être nécessaire leur métabolisme, tel qu’il se produit habituellement dans l’organisme), 3) leur action est pratiquement immédiate.

La transformation des métaux de base dans des métaux nobles
La pratique secrète de la transformation des minéraux et des métaux offerts en RASA SHASTRA présente une grande ressemblance avec les fameuses pratiques, oubliées maintenant, de l’alchimie classique occidentale. Tel que nous l’avons déjà indiqué, ces minéraux ou métaux, obtenus conformément  à des procédures de transformation très exactes, RASA SHASTRA, sont utilisés, d’un côté pour maintenir ou pour retrouver la santé optime, pour le rajeunissement (RASAYANA), pour l’amplification de la vitalité et de la potence, pour la prophylaxie de certaines maladies graves et, d’autre côté, pour obtenir la longévité, qui peut aider à l’atteint des différents stades d’illumination spirituelle et de l’état de libéré, dès cette vie (JIVANMUKTA). La pratique conséquente et avec succès de l’iatrochimie AYURVEDIQUE mène à la réalisation du DEHA SIDDHI (le contrôle parfait du corps physique).

Il y a encore une branche, apparemment extérieure, de l’iatrochimie indienne, qui s’occupe avec la transformation des métaux de base dans des métaux nobles, tels que l’or et l’argent, à l’aide du mercure purifié. Dans cette branche de l’alchimie indienne, appelée LAUHA SIDDHI, le mercure passe par dix-huit étapes de purification graduelle (ASHTADASHA SAMSKARAS). En fait, avant d’être utilisé celui-ci était testé sur les métaux, conformément aux procédées décrits en LAUHA SIDDHI et seulement dans le cas du succès absolu, le mercure était administré par voie interne. Plus exactement, à la fin de la seizième étape de purification du mercure, celui-ci était mélangé dans des petites quantités avec des différents métaux communs et transformé en continu. Dans le cas où le mercure respectif produisait la transformation des métaux communs en or ou en argent, on tirait la conclusion que l’effet rajeunissant et guérisseur du mercure était absolument sûr et qu’il pouvait être administré aux êtres humains, tant pour ses vertus thérapeutiques que pour l’acquis de certaines réalisations spirituelles exceptionnelles. Si on obtenait (de cette manière) les respectifs métaux nobles, on considérait que la purification du mercure avait été réalisée avec succès et on passait (seulement à la suite de cette purification) à l’administration par voie interne. Mais cela se faisait seulement après avoir longuement purifié le corps de l’être respectif, à son tour, par de thérapies d’élimination des toxines. 

Même si les métaux et les minéraux contiennent les cinq MAHABHUTAS (les éléments fondamentaux de la manifestation), leur structure diffère beaucoup de celle des constituants corporels (DHATUS) de l’être humain. C’est juste pour cela que les métaux et les minéraux, s’ils ne sont pas purifiés et transformés par des procédées spéciaux, ne peuvent avoir des actions thérapeutiques directes, mais, par contre, dans cet état anorganique non-purifié et non-transformé ils peuvent produire des lésions et des états d’intoxication grave, même létales dans certaines situations.  Les procédées de purification et de transformation des métaux et des éléments minéraux étaient extrêmement exactes et prenaient en considération un ensemble complexe de facteurs. Par exemple, à Delhi, sur le mur de l’autel qui se trouve devant le temple LAKSHMI NARAYANA, connu sous le nom de BIRALA MANDIRA, se trouve le texte suivant, qui décrit de manière succincte un tel procédé alchimique : „Au mois de CITRA (le nom d’un certain mois lunaire du calendrier hindou), de l’année 1942, Sri Krishna Pala Sharma, RASA VAIDYA SHASTRI (docteur en RASA SHASTRA), originaire de Pendjab, est venu de Rishikesh à Delhi, pour démontrer une méthode pratique de préparation de l’or en partant du mercure. A cette occasion, devant tous les grands dignitaires de l’état indien, Sri Krishna Pala Sharma a mélangé 200 tolas (1 tola = 12 g – environ) de mercure avec 1 tola de poudre d’une substance, qu’il a gardée secrète. Le mélange a été tenu sur le feu pendant 30 minutes, ensuite le mercure s’est transformé en or.” Dans le même temple il y a aussi un autre témoignage : „Dans le premier jour de la moitié lumineuse du mois de YESHTHA (le nom d’un certain mois lunaire du calendrier hindou) de l’année 1941, Sri Krishna Pala Sharma a transformé 1 tola de mercure dans 1 tola d’or. Le mercure, qui était tenu dans un fruit de RITHA (Sapindus trifoliatus), a été mélangé avec une poudre blanche d’une plante médicinale et avec une poudre jaune, dans une quantité de 1– 1,5 rati (1 rati = 125 mg), les deux étant gardées secrètes par Sri Krishna Pala Sharma. Ensuite, le fruit de RITHA a été oint avec de la boue et tenu sur le feu pendant 45 minutes. Pendant cet intervalle, le feu a été ravivé graduellement à l’aide d’une houle. Lorsque le charbon s’est consumé jusqu’à la cendre, Sri Krishna Pala Sharma a jeté de l’eau sur le fruit. De l’intérieur du fruit, qui contenait à la base du mercure, l’or est apparu. La quantité d’or était seulement d’un ou deux rati plus petite que la quantité de mercure initiale. C’était de l’or pur et personne ne pouvait expliquer le mystère qui était derrière cette démonstration. La nature et la provenance des deux poudres ajoutées au mercure n’ont pas été dévoilées.  Tout au long de l’expérience, Sri Krishna Pala Sharma est resté à 10-15 pieds de distance de l’endroit de l’expérience.  A cette expérience ont assisté des hauts dignitaires de l’état indien. 
 
L’origine de l’alchimie indienne est mentionnée pour la première fois dans les VEDAS, la plus ancienne collection d’enseignements scientifiques et spirituels de la science humaine. YAJUR VEDA invoque les bienfaisances des métaux tel que le fer, le plomb, l’étain et l’or pour obtenir des états excellentes de santé et de longévité. ATHARVA VEDA présente une méthode de traitement appelée DAIVI CIKITSA, où on utilise des préparés métalliques, mercuriales en premier, pour la prévention et le traitement des maladies. En CHARAKA SAMHITA les remèdes sont classifiés en trois grandes catégories, et la troisième catégorie contenait de l’or, du fer, du cuivre, de l’étain, de l’argent, du plomb, du réalgar, des pierres précieuses et semi-précieuses etc. CHARAKA a fait des recommandations pour l’utilisation interne du mercure, du souffre et de la pyrite de cuivre. Aussi, SUSHRUTA SAMHITA décrit l’utilisation médicinale des minéraux et des métaux. Hérodote parle dans ses écritures, lui aussi, sur les yogis de l’Inde qui atteignaient une inimaginable longévité, en utilisant des remèdes à base de mercure purifié. En ARTHASHASTRA, Kautilya fait de références aux différents types de métaux et de pierres précieuses et semi-précieuses et décrit une variété d’or (RASA VIDDHA SVARNA), qui est obtenu par la transmutation des métaux de base à l’aide du mercure. Ce type d’or était ainsi disponible aux gens, par la catégorie de méthodes qui conduisaient en même temps à l’acquis de LAUHA SIDDHI.

Dans la période bouddhiste, l’utilisation de la science alchimique en AYURVEDA a atteint l’apogée. Due au fait que les gens de cette époque-là cultivaient beaucoup l’état de compassion et de non-violence, les pratiques médicales telles la chirurgie et même PANCHAKARMA (les cinq modalités thérapeutiques fondamentales) étaient considérées violentes. C’est pour cela que les moines bouddhistes ont mis au point des modalités de traitement qui remplacent celles de la chirurgie. Ainsi, RASA SHASTRA s’est développé beaucoup dans cette période. Le grand philosophe Nagarjuna était l’un des dirigeants des médecins.
En commençant avec le IXème siècle jusqu’au XXème siècle ont été élaboré des nombreuses traités sur RASA VIDYA, certains d’entre eux ayant le même nom aujourd’hui : RASA RATNA SAMUCHAY, RASA HRIDAYA TANTRA, RASA SARA, SARVA DARSHANA SANGRAHA, RASENDRA KALPADRUMA, RASA KAUMUNDI, RASAKAMADHENU, AYURVEDA SAMKHYAM, AYURVEDA PRAKASHA.

Ces traités décrivent des méthodes de purification du mercure, des métaux et des minéraux, comme aussi des pierres précieuses et semi-précieuses et de quelques extraits de plantes, en montrant leur efficacité pour l’acquis de DEHA SIDDHI et de LAUHA SIDDHI.

L’Alchimie n’est pas un mythe, mais une réalité

Plus proche de nos jours, au XXème siècle, des traités importants sur RASA SHASTRA, RASAYANA SARA, PARADA VIJNANIYAM, RASAJALANIDHI, PARADA SAMHITA, RASA RAJA MAHODAHI, RASA YOGA SAGORA, RASODDHARA TANTRA, RASA TANTRA SARAVA SIDDHA PRAYOGA SANGRA RASAMRITA ont été aussi écrits.

L’existence des ces traités démontre que l’alchimie n’est pas un mythe, mais une réalité, même si ses techniques et ses procédées sont restées plus ou moins occultées pour les ignorants et pour ceux qui ne sont pas prêts, au but d’éviter leur utilisation erronée ou maléfique.

Malheureusement, les méthodes qui ont été décrites en RASA SHASTRA ne sont pas pratiquées aujourd’hui même pas dans les laboratoires des plus importantes universités de l’Inde. Par contre, les médecins de nos jours, même ceux de l’Inde, s’effraient – à cause de leur ignorance – de l’idée de l’utilisation thérapeutique des métaux et des minéraux, en ne connaissant pas les anciennes méthodes alchimiques de purification et de préparation spéciale de ceux-ci qui les rendaient parfaitement compatible avec le corps de l’être humain. Quels serait la cause de cet oubli de certaines méthodes que les écritures authentiques présentent comme étant extrêmement exactes et efficaces ? Sans doute, au-delà du scepticisme, cet oubli provient surtout d’un état presque général d’ignorance de l’homme d’aujourd’hui qui est rompu des réalités profondes de la nature environnante et, implicitement, des réalités de sa nature intime.

Les procédées et les techniques de l’iatrochimie de RASA VIDYA nécessite en même temps la participation psycho-mentale effective de l’opérateur – qui engendre de cette façon certains processus de résonnance – dans toutes les étapes de la purification des métaux et des minéraux respectifs. Les anciens alchimistes choisissaient le plus attentivement possible leurs apprentis et même ils préféraient garder (sans transmettre) le secret des initiés qu’ils détenaient par rapport à cette science, lorsqu’ils ne trouvaient plus un apprenti qui était prêt de les recevoir. Voyons maintenant – brièvement – comment pouvons-nous reconnaître un guide spirituel authentique en RASA VIDYA. Conformément aux descriptions traditionnelles, celui-ci devait avoir un état de sagesse et de détachement complet, un caractère noble et un haut état de moralité.  Il devait aussi avoir beaucoup de compassion et être extrêmement sincère ; il devait avoir une grande fermeté ; il devait avoir atteint la perfection dans la pratique des Mantras (LAYA YOGA) et il devait avoir aussi une croyance inébranlable en Dieu ; il devait avoir une grande patience et un très grand courage ; il devait être toujours en harmonie avec les lois de la nature ; il devait connaître profondément RASA SHASTRA, tant dans la théorie que dans la pratique.

Celui qui était élu pour assister un tel initié alchimique pendant les processus de purification des métaux et des minéraux et pendant la réalisation des mélanges de ces métaux devait avoir, a son tour,  les traits de caractère suivants : qu’il soit énergique, enthousiaste d’assister son guide spirituel dans sa pratique; qu’il ait un état de purification physique et mentale; qu’il ait une orientation bénéfique, courageuse ; qu’il soit fort et attentif ; qu’il soit honnête, ouvert et sincère, qu’il consume seulement des aliments purs, SATTVA.

Les qualités de celui considéré apte pour être initié dans les procédées secrets de RASA VIDYA étaient aussi bien établis. L’élu devait avoir une grande foi en DIEU, un caractère noble et une haute moralité; qu’il soit expert dans son métier de base; qu’il soit respectueux envers son guide spirituel, mais aussi envers les autres gens et qu’il ait de la compassion envers tous les êtres; qu’il soit courageux, sincère, plein d’aspiration, décidé d’acquérir la connaissance authentique ; qu’il soit sage, humble et libéré du TAMAS; qu’il soit très intelligent et qu’il connaisse profondément aussi d’autres branches de l’AYURVEDA ; qu’il soit complètement dévoué à ses études. 

Ceux qui étaient considérés aptes pour devenir des pharmaciens spécialisés en iatrochimie (pour pouvoir préparer eux-mêmes des remèdes de métaux et de minéraux) devaient remplir les conditions suivantes : qu’ils soient des bonnes personnes, qu’ils soient particulièrement intéressés par cette branche de l’AYURDEVA, qui s’occupe avec le traitement du mercure, des métaux et des minéraux, des pierres précieuses et semi-précieuses, comme aussi des plantes et des extraits de plantes toxiques ou non-toxiques ; qu’ils soient familiarisés avec l’identification et avec les propriétés des substances chimiques, avec les termes techniques qui définissent les méthodes secrètes de la pratique alchimique etc.

Dans l’alchimie occidentale nous trouvons aussi de telles exigences en ce qui concerne les pratiquants de cette science exceptionnelle. Dans son ouvrage, „L’or du millième matin”, l’alchimiste contemporain Armand Barbault précise, par exemple, quelles sont les qualités que celui qui cultive ou cueillit des plantes doit avoir et décrit, en même temps, la manière où la culture ou la cueillette des plantes doivent être réalisées. „Il n’est pas suffisant, tels que nous serons tentés de croire, qu’on connaisse bien les plantes et leurs qualités particulières. Le pratiquant doit être aussi initié dans tous les phénomènes mystérieux de la nature et il doit être capable de comprendre l’existence et la manifestation simultanée des énergies subtiles spécifiques aux plantes, sur plusieurs niveaux (tant dans le plan physique que dans le plan subtile de la manifestation). Pour cela, il doit avoir atteint préalablement un certain degré de développement spirituel, il faut qu’il soit sain et harmonieux, qu’il ait le don de certains perceptions subtiles (le pouvoir de la clairvoyance, du moins dans une certaine mesure – n.n) et qu’il ait une certaine sensitivité, qui lui permette de percevoir le pouvoir subtil mystérieux d’une plante : sa vigueur ethérique et l’intensité de son fluide astral (les pouvoirs occultes psychiques, mentaux et spirituels que certaines plantes confèrent – n.n.). Pour atteindre et maintenir ces facultés psychiques il doit se purifier fréquemment, s’isoler des gens impurs et chercher d’entrer (et ensuite de rester à la volonté) dans l’état de communion profonde avec la nature, avec les forces cachées des esprits qui soutiennent tous les règnes de la nature (minéral, végétal, animal). La pratique des techniques adéquates de HATHA YOGA, de la méditation et des méthodes d’isolement du monde extérieur sont très utiles dans cette direction. Il doit être vraiment capable de contrecarrer les pièges que les forces inférieures mettent parfois, en cherchant, à leur tour, de s’approprier les fluides vitaux des plantes ou des minéraux pour leurs propres buts. Il n’y a aucun doute que l’établissement d’un contact avec les phénomènes profonds de la Vie – soit-elle humaine, animale, végétale ou même minérale – sans un minimum de précautions, ne manque pas de dangers. En alchimie, le danger qui accompagne l’appropriation par l’adepte de lamateria primaest symbolisé par sa lutte avec le dragon (celui qui assure la sécurité de celle-ci).La cueillette des plantes, telle qu’elle est réalisée aujourd’hui, de manière profane, n’est pas dangereuse, mais non plus efficace de point de vue subtile, car une certaine partie du fluide vital que les plantes contiennent est perdu dans le sol au moment de la cueillette.”

Pour pouvoir acquérir aussi les fluides vitaux des plantes cueillies, l’alchimiste réalisait cette cueillette à des moments astraux favorables, conformément à des procédées rituels spécifiques et seulement après avoir reçu, préalablement – par la consécration des fruits de ses actions envers Dieu et par méditation – l’accepte d’agir ainsi, ce qui déterminait son harmonisation subtile avec les plantes respectives.

Indications générales concernant l’utilisation des remèdes qui résultent du mercure purifié et des préparés de minéraux et des métaux purifiés.

Le patient qui utilise ces remèdes doit respecter, pendant toute la durée du traitement, une série de règles d’hygiène et de moralité. Il est nécessaire qu’il prie fréquemment à Dieu pour la réussite de son traitement, qu’il consomme des aliments SATTVA, c’est-à-dire du riz et d’autres céréales, ghee (du beure clarifié), du lait de vache etc., préparés en ce cas de manière correcte, en fonction des affections qu’il cherche à traiter; il doit aussi éviter spécialement la consommation des aliments qui ne sont pas compatibles entre eux.
 
Des textes alchimiques résultent que les régimes alimentaires de ce genre étaient associés avec certaines plantes médicinales, choisies spécialement en fonction des besoins du patient. De même, d’autres thérapies douces pouvaient être associées à la thérapie avec des métaux et des minéraux purifiés. Par exemple, chaque matin, avant le lever du soleil et le soir, après le coucher du soleil, on recommande de boire 64 tolas (64 x 12g) et respectivement 48 tolas (48 x 12g) d’eau fraîche pure.

Pendant toute la durée du traitement, l’adepte doit porter seulement des habits en fibres naturels et éviter l’exposition excessive au soleil, au vent ou à la pluie.  Il doit suivre, en même temps, un régime modéré d’activité et de repos (en évitant strictement le sommeil pendant la journée) et il doit réaliser chaque jour un programme d’exercices légers (HATHA YOGA, des exercices de respiration etc.).

 
Fragment pris de l’ouvrage L’Encyclopédie naturelle des éléments minéraux, par le professeur de yoga Gregorian Bivolaru

 
A lire aussi : 
Ayurveda- la science et l’art de la guérison
L’alchimie, une science mystérieuse et fascinante
 
Yogaesoteric
2011

Also available in: Română

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More