L’Allemagne promet à l’Ukraine des drones d’attaque dotés d’une intelligence artificielle
L’Allemagne a promis de fournir à l’Ukraine des drones d’attaque capables de trouver des cibles de manière autonome et invulnérables aux systèmes de guerre électronique modernes, écrit le portail russe RIA Novosti.
Les drones ont joué un rôle majeur dans la guerre en Ukraine, en assurant la reconnaissance, la désignation des cibles, les largages, les attaques par éperonnage et l’interception des drones d’attaque ennemis et même des hélicoptères. Toutefois, les contre-mesures électroniques peuvent toujours brouiller les canaux de communication entre le drone et l’opérateur.
Aujourd’hui, une entreprise munichoise, Helsing, produit des drones HX-2 contrôlés par l’intelligence artificielle. L’entreprise enverra 1000 drones par mois en Ukraine à partir de janvier 2025.
Helsing indique que le drone, conçu avec une aile en forme de X, pèse 12 kilogrammes, peut atteindre une vitesse de 220 kilomètres à l’heure et a une portée de 100 kilomètres. L’ogive est une ogive pénétrante cumulative ou hautement explosive, efficace contre les fortifications de campagne et les véhicules blindés lourds.
Grâce à son intelligence artificielle, ce drone sera capable d’analyser le terrain, de déterminer sa position sans navigation GPS et de sélectionner et d’atteindre une cible de manière autonome. Comme le canal de communication entre l’opérateur et le drone, qui peut généralement être brouillé, n’est pas présent, les systèmes de guerre électronique sont impuissants face à ce drone.
Plusieurs HX-2 peuvent effectuer simultanément des missions coordonnées, c’est-à-dire un essaim de drones, où l’un d’entre eux joue le rôle d’artilleur et donne des désignations de cibles aux autres. En théorie, la technologie de « l’essaim de drones » est très efficace sur le champ de bataille, mais on ne sait pas comment elle se comportera dans des conditions de combat réelles. On ne sait pas non plus si un drone intelligent est capable de faire la distinction entre ennemis et amis.
RIA rapporte que le drone russe Izdeliya-53 est également doté d’une certaine intelligence artificielle, notamment d’un système de guidage automatique, qui lui permet de reconnaître et d’atteindre une cible avec une intervention minimale de l’opérateur, voire sans intervention. Il peut également agir en essaim. Peu d’informations sont disponibles sur l’utilisation au combat de l’Izdelia-53, mais son prédécesseur, le Lancet, s’est révélé très efficace.
Le portail présente également une alternative pour éviter les systèmes de brouillage électronique : Les drones contrôlés par des câbles en fibre optique. Un drone FPV, le « Prince Vandal Novgorodsky » (KVN), est utilisé depuis l’été dernier. Il transmet les données de l’opérateur par l’intermédiaire d’un câble spécial ultrafin en fibre de verre qui se déroule progressivement en vol à partir d’un enrouleur situé sur le corps du drone. Il est impossible de brouiller une telle connexion à moins de couper physiquement le câble. La caméra fournit une excellente qualité d’image et le drone est assez fiable. Cependant, en moyenne, il y a une ou deux ruptures de câble pour 10 lancements.
Il n’est pas non plus facile de contrôler ces drones, rapporte RIA, car ils sont lourds et maladroits, leur portée est limitée à 15-20 kilomètres et les opérateurs doivent tenir compte du vent, car le câble peut se prendre dans les arbres et les buissons. Des versions plus récentes devraient remédier à ces inconvénients.
yogaesoteric
20 décembre 2024