L’aluminium : un poison au quotidien
On n’en parle pas suffisamment. Pourtant, l’aluminium est un vrai danger pour la santé : on le respire, on l’ingère, on le met sur la peau. Ces effets délétères et mortifères sont à présent démontrés scientifiquement. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme.
L’aluminium est partout
« Nous sommes indubitablement dans l’âge de l’aluminium. Il s’agit de ne plus ignorer ses effets dans notre vie, sur notre santé et sur l’environnement. Notre exposition est quotidienne, large et inépuisable et elle touche tout le monde, dans tous les pays », insiste d’emblée le Prof. Christopher Exley, chercheur à l’Université de Keele en Grande-Bretagne, spécialiste mondial de l’aluminium, au cours d’un congrès mondial qui s’est tenu à Lille en 2015.
Des effets multiples sur la santé
On sait déjà que l’aluminium participe aux risques sur certains cancers (celui du sein en particulier, à cause des déodorants et anti-transpirants) et de la sclérose en plaques.
On connaît aussi ceux sur les maladies du tube digestif (Maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, colopathies). Mais il faut encore creuser le sujet et continuer les recherches, en lien avec celle sur l’axe intestin/cerveau et celles sur le microbiote.
Quant à ceux sur lesmaladies du cerveau, ils étaient soupçonnés et controversés. Ils viennent d’être confirmés pour la maladie d’Alzheimer et pour l’autisme chez les enfants, confirme le Prof. Christopher Exley.
« L’aluminium est un contaminant chronique. On y est exposé à très petites doses, pendant de longues années. Il faut parfois attendre 20 à 40 ans pour en voir les effets négatifs sur la santé. Il participe à déclencher ces pathologies, mais n’en est pas la cause directe. Et tout dépend de la susceptibilité de chacun à répondre à ces effets », explique-t-il encore.
Les 4 voies d’exposition
Le gros problème de l’aluminium est qu’il est partout dans l’environnement, et que son utilisation est quotidienne et multiple : « L’aluminium est utilisé au quotidien, de vos lieux de vie à vos transports en passant par l’emballage et les produits de la vie courante ! », lit-on sur le portail web de l’aluminium en France. Effectivement…
Les voies d’exposition sont donc démultipliées.
« Selon la voie d’entrée, les effets seront différents sur le corps », souligne le Prof. Christopher Exley.
1. La voie orale
C’est le fait d’ingérer des aliments ou des boissons contenant de l’aluminium.
On en ingère en moyenne 1 mg/jour/kilo !
En 1989, l’OMS, jusqu’en 2006, avait ainsi fixé une dose d’aluminium journalière tolérable(DJT) de 1 mg par kilogramme de poids corporel. Depuis 2006, la dose d’aluminium hebdomadaire tolérable a été modifiée par le JECFA(OMS) à 1 mg / kg par semainesoit pour une personne de 50 kg une dose hebdomadaire de 50mg/semaine soit 7.1mg par jour.
2- La voie cutanée
C’est le fait de mettre sur la peau (perméable à l’aluminium) des produits contenant de l’aluminium : les cosmétiques et surtout les déodorants et les anti-transpirants.
3- La voie respiratoire
C’est le fait de respirer, par le nez et la bouche, des produits contenant de l’aluminium : les aérosols.
« C’est la voie la plus dangereuse, car les poumons ne peuvent pas filtrer, comme le fait le foie quand on ingère un aliment. Ici, l’aluminium passe directement dans le sang », explique le spécialiste.
4- La voie intradermique et intramusculaire
Ce sont les injections des vaccins et de certains médicaments.
Il est possible d’éliminer l’aluminium de votre corps !
Il existe 2 voies d’excrétion :
– les urines
– la transpiration et la sueur. « C’est l’autre avantage de l’activité physique », souligne le spécialiste.
Les lieux de stockage dans le corps
Les recherches sont en cours sur le sujet. Deux pistes s’annoncent sérieuses :
– le tube digestif
« On pensait avant qu’il n’y avait que très peu d’aluminium stocké dans le tube digestif. On s’est aperçu qu’il pouvait en fait y en avoir de 40 à 50 % qui reste stocké ! », précise le Prof Christopher Exley.
– le sperme (c’est nouveau !)
Aluminium : des solutions pour moins s’empoisonner ?
Devant cette situation, les scientifiques proposent quand même des solutions.
Puisqu’on ne peut pas empêcher l’utilisation grandissante de l’aluminium (la production a explosé : « Elle est passée de 5 millions à plus de 50 millions de tonnes en 10 ans », précise le Prof. Pierre Desreumaux, gastro-entérologue à l’Université de Lille, Directeur de l’unité Inserm U995, Président de la Fondation DigestScience.), il faut s’en protéger.
« Cette prise de conscience doit être effective par tout le monde », insistent les scientifiques : les consommateurs bien sûr, mais aussi les industriels de l’agro-alimentaire et les industriels pharmaceutiques en premier lieu.
5 moyens de se protéger de l’aluminium
Voici les recommandations de Christopher Exley et de Pierre Desreumaux :
1- Boire de l’eau minérale riche en silice : l’arme anti-aluminium
«Le silice est un protecteur naturel contre l’aluminium. Il se lie avec lui et l’empêche de développer ses effets néfastes sur la santé » professeur Christopher Exley.
2- Ne plus utiliser de déodorants et anti-transpirants avec de l’aluminium
3- Ne plus utiliser tous les produits pour la cuisine qui contiennent de l’aluminium
Les feuilles d’aluminium avec lesquelles on a la fâcheuse habitude de recouvrir les plats, les emballages comme certaines boîtes de conserve, et même les Tetra Pak « qui contiennent aussi de l’aluminium dans l’une de leur 3 couches », précise le scientifique britannique, sont à bannir.
4- Ne plus prendre de médicaments contenant de l’aluminium
Un conseil : lire et relire, bien décrypter les étiquettes !
5- Pratiquer un exercice physique régulier
« On n’a pas besoin d’en faire beaucoup et de façon intense, mais seulement régulièrement, afin de transpirer. Et quand on boit de l’eau minérale riche en silice, on double l’effet d’élimination », précise Pierre Desreumaux.
D’une manière générale, les chercheurs concluent unanimement qu’il faut continuer les recherches pour mieux sérier les effets de l’aluminium. Aux vues des temps d’exposition et de l’explosion de la production, on a effectivement envie de savoir ce qui nous attend pour mieux s’en protéger.
yogaesoteric
7 décembre 2019
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