Le burn-out fait son entrée dans la classification des maladies de l’OMS
Il y est décrit comme « un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès ».
« Un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite ». Voici les trois caractéristiques du burn-out, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Cette dernière vient d’inscrire ce que l’on traduit souvent par « épuisement professionnel » dans sa Classification internationale des maladies. Cette liste, qui repose sur les conclusions d’experts de la santé dans le monde entier, a été adoptée par les Etats membres de l’OMS, réunis depuis le 20 mai 2019 et jusqu’à Genève dans le cadre de l’Assemblée mondiale de l’organisation.
« C’est la première fois » que le burn-out fait son entrée dans la classification, a annoncé aux journalistes un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic.
Nom de code : QD85
La Classification des maladies de l’OMS fournit un langage commun grâce auquel les professionnels de la santé peuvent échanger des informations sanitaires partout dans le monde. Le burn-out, qui fait son entrée dans la section consacrée aux « problèmes associés » à l’emploi ou au chômage, porte ainsi désormais le nom de code QD85. Il y est décrit comme « un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès ».
Le registre de l’OMS précise que le burn-out « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ».
La nouvelle classification, appelée CIP-11 et déjà publiée l’an dernier, entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Elle comporte de nouveaux chapitres, dont un consacré à la santé sexuelle. L’« incongruence de genre », à savoir le transsexualisme, y est reclassée alors qu’elle était jusqu’alors avec les troubles mentaux. Le trouble du jeu vidéo a été ajouté à la section sur les troubles de la dépendance. La nouvelle classification de l’OMS propose aussi un nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle.
yogaesoteric
8 avril 2020
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