Le cas de lévitation le plus marquant de l’histoire ayant eu lieu devant les foules
La lévitation de saint Joseph de Copertino a été bien documentée ; il était considéré comme une nuisance par l’Église à l’époque. Il n’y a aucune raison de considérer ce récit comme ayant été inventé par l’Église.
CHARLOTTESVILLE – La plupart des universitaires évitent de se pencher sur les récits historiques de lévitation et autres formes de psychokinésie. Le docteur Michael Grosso, par contre, s’y est intéressé sciemment. Tout ce qui implique la nature humaine et son potentiel latent est aussi important que n’importe quelle autre leçon offerte par l’histoire pour nous permettre de comprendre notre présent et notre futur.
« Il me semble que… s’il y a de ces histoires de lévitation qui sont vraies… elles sont importantes pour au moins une raison », dit M. Grosso. « Elles renforcent les preuves qui rendent l’idée du matérialisme presque insoutenable. »
Pendant des millénaires, la société humaine avait diverses « méthodes de dialogues avec le divin », dit-il. Cependant, pendant les quelques dernières centaines d’années, l’humanité s’est graduellement tournée vers un matérialisme absolu, niant tout ce qui ne peut être mesuré physiquement. Néanmoins, percevoir quelque chose de plus ne s’avère pas si fantaisiste, c’est peut-être fondé sur des expériences bien réelles.
« Il y a des chemins ramenant à la dimension poétique, magique et transcendante de l’expérience humaine », ajoute le docteur Grosso. Il a reçu son doctorat de l’université de Columbia et est affilié, informellement, à la « Division of Perceptual Studies » de l’université de Virginie. Il a écrit un livre à propos d’un cas particulier de lévitation qui, selon lui, présente toutes les caractéristiques pour être classé au rang des cas authentiques. Il était en contact avec les presses de l’université d’Oxford, mais son contrat a pris fin parce qu’il refusait d’édulcorer ses allégations à propos de la lévitation. Ce livre sera publié le 15 novembre 2015 par Rowman & Littlefield, sous le titre The Man Who Could Fly : St. Joseph of Copertino and the Mystery of Levitation (L’homme qui pouvait voler : saint Joseph de Copertino et les mystères de la lévitation).
Saint Joseph de Copertino, [Joseph Desa, communément appelé Copertino ou Joseph de Copertino, du nom de la ville où il est né] (1603-1663) flottait parfois à quelques centimètres au-dessus du sol et parfois très haut – devant de grandes foules, partout en Italie. Le processus de canonisation de l’Église implique des investigations en profondeur, ainsi plusieurs écrits – dont les témoignages de 150 témoins oculaires – ont fourni des informations détaillées des lévitations de Copertino.
De nos jours, certaines personnes rejettent ces récits en les qualifiant de délires causés par la ferveur religieuse ou des superstitions arriérées d’une société primitive mais, explique M. Grosso, « un fait est une entité intemporelle ».
Concernant des objections possibles de sceptiques, il ajoute : « Cela ne tient pas la route – pas pour les 35 ans et tous les témoins qui ont été impliqués. […] Les témoins étaient aussi du plus haut rang : cardinaux, pape et les inquisiteurs eux-mêmes. »
Michael Grosso, docteur, dans sa maison à Charlottesville, Virginie, le 4 février 2015
L’Église, à l’époque, n’avait aucun motif pour promouvoir faussement les performances d’un prodige, explique M. Grosso. Il n’y a aucune raison de croire que l’Église ne rapporte pas les faits tels qu’ils ont été. Joseph Desa, dit de Copertino, a dû faire face à beaucoup de méfiance de la part de l’Église à travers les décennies. Il a été forcé de se déplacer et a reçu plusieurs avertissements vagues contre ses lévitations – probablement à cause de ses capacités à attirer de nombreux adeptes partout où il allait.
Joseph de Copertino a aussi été assigné à résidence à Rome, au même moment que Galileo Galilée, quoique pour différentes raisons. L’un était un mystique, l’autre, un des éléments principaux de la science moderne, tous les deux faisaient face à la méfiance.
L’Église aurait facilement pu qualifier Joseph de Copertino d’hérétique au lieu de le sanctifier – elle aurait pu expliquer ses lévitations comme étant un symptôme de possession diabolique. Il a effectivement été jugé mais, ajoute Grosso, les inquisiteurs « ont pu voir qu’il n’avait aucun motif secret, il était complètement humble et embarrassé par ses capacités ».
Il ne lévitait pas intentionnellement. Il lévitait lorsqu’il était dans un état d’extase. À certains moments pendant la messe, Joseph de Copertino semblait devenir si affecté qu’il entrait dans un état second et commençait à léviter. Il perdait contact avec ce qui se passait autour de lui, même s’il causait tout un émoi. Cette condition perturbait sa capacité de célébrer la messe.
Il y a une raison pour laquelle les gens d’aujourd’hui ne se mettent pas soudainement à flotter lorsqu’ils font la queue à l’épicerie. Joseph de Copertino avait les bonnes conditions, il n’était pas seulement dans un état second – une extase, causée par sa grande foi qui semble avoir été partie intégrale de ses capacités – il était aussi un résultat de son époque.
Ce n’est pas que les gens de cette époque étaient plus crédules ou plus enclins à faire partie de délires collectifs. C’est que la réforme de l’Église, la culture baroque, les pratiques répandues de jeûnes et d’isolement, tout cela créait un environnement propice à ce que les individus entrent plus facilement dans un état de conscience altéré. C’était une époque de grands bouleversements. Est-ce qu’un évènement ou un bouleversement dans la société moderne pourrait créer des circonstances similaires ?
Ceci nécessiterait une énorme « déstabilisation de l’existence humaine », avance-t-il, ce qui nous propulserait dans un état de conscience de plus en plus ouvert à nos capacités latentes. Plutôt qu’être causé par une catastrophe ou un évènement traumatique, il espère que cela pourrait résulter de l’union des sciences dans une quête vers une connaissance plus élevée. On dit qu’il faisait aussi des guérisons et qu’il émettait une « odeur de sainteté ».
Joseph de Copertino et d’autres à travers l’histoire, ainsi qu’à notre époque à travers les différentes cultures, ont présenté des capacités paranormales diverses. On dit qu’il faisait aussi des guérisons et qu’il émettait une « odeur de sainteté ». Si une seule personne pouvait développer toutes les capacités latentes dont on rapporte l’existence à travers tous les récits, « Ce que nous aurions serait un surhomme – un superhomme ou une superfemme », lance M. Grosso.
Il est aussi possible que les habiletés psychokinétiques ne soient pas toujours démontrées de façon aussi spectaculaire que dans le cas des lévitations de Joseph de Copertino. Peut-être que des gens, à travers le monde aujourd’hui, ont de telles capacités qui se présentent de façon plus subtile et peut-être qu’ils ne le réalisent même pas, termine Grosso.
« Est-il probable que ces capacités latentes représentent le potentiel composite de la future évolution de l’humanité ? », demande-t-il. « On ne peut qu’espérer qu’une telle chose se concrétise. »
yogaesoteric
12 décembre 2017
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