Le cas Gregorian Bivolaru – un record de résistance contre les abus des autorités de l’Etat roumain et de la presse asservie
Au cours des dernières 65 années et en particulier pendant la période communiste, mais malheureusement aussi après 1990, les institutions de l’État roumain ont couramment perpétrés des abus contre les citoyens roumains. Les crimes, les tortures et la répression de tout ce qui du point de vue humain était le plus précieux en Roumanie ont enregistrés la période plus sombre entre 1945 et 1965. Durant les 25 années qui ont suivi, les méthodes répressives appliquées contre ceux qui refusaient le lavage de cerveau communiste ou la collaboration avec les autorités sont devenues plus « raffinées » et appliquées plus minutieusement afin de laisser très peu de traces et de preuves. Les tortionnaires, les politruks (instructeurs de politique dans l’armée russe) et les agents de sécurité n’ont pas été « dérangés » après 1990 pour répondre des crimes et des illégalités commis. Certains d’entre eux continuent soit à tirer les ficelles encore aujourd’hui, soit se moquent de nous du somment d’un monticule d’argent accumulé par des affaires financières, soit à bénéficier dans le pire des cas de retraites.
Cependant beaucoup parmis cette racaille humaine du régime communiste ne se sont jamais sentis trop à l’aise, sachant que certaines de leurs victimes sont encore en vie, libres et en mesure de témoigner contre eux. Ainsi les abus, les menaces et la terreur ont continué dans beaucoup de cas, parfois réalisés par les mêmes individus. La continuité des abus des agents de sécurité qui ont changé seulement de maître, passant des activistes communistes aux francs-maçons, est très bien montrée par l’omniprésence du procureur Anton Chaborski dans l’histoire des abus commis contre Gregorian Bivolaru. Il est significatif que ce procureur odieux est celui qui l’a arrêté pendant la terreur sécuriste d’avant 1990 ainsi que pendant l’attaque anti-MISA de mars 2004. Ceci n’est pas un cas unique.
Si nous regardons les choses de façon superficielle comme le fait souvent la presse, on peut dire que Gregorian Bivolaru est une des personnalités des plus controversées de Roumanie. Avec un regard plus attentif, nous constatons qu’il est le titulaire de l’inégalé et indésirable record d’être «en Roumanie la personnalité la plus attaquée et la plus dénigrée par les médias». Grégorien Bivolaru a très souvent été la cible d’attaques calomnieuses, de désinformation, d’ironie et d’atteintes à sa liberté et à son intégrité physique. Dans la tentative de le réduire au silence on a utilisé contre lui depuis l’époque communiste les moyens les plus infâmes tels le dénigrement, le blâme, la mystification, la ridiculisation, l’incitation de l’opinion publique contre lui, jusqu’à la torture, l’emprisonnement, l’isolement et l’internement politique dans une institution psychiatrique. Après 1990, en plus de campagnes de presse infâmes contre lui, il a été victime d’une série de menaces de mort, de plusieurs mises en scène « d’accidents » et a été la cible de plusieurs mises en scène de jugements et d’accusations pénales très graves qui n’ont pas été une seule fois confirmées par la justice.
De plus, nous remarquons au moins un paradoxe en ce qui concerne l’image publique du professeur de yoga Gregorian Bivolaru. Il a été décrit par la presse de la manière la plus abjecte possible et accusé plusieurs fois de choses les plus étranges ou terribles, bien qu’aucune de ces accusations n’ait été effectivement prouvée. Au contraire, il existe aujourd’hui une longue série de décisions prises par des juges roumains et suédois qui ont confirmé l’innocence du professeur de yoga et les abus auxquels il a été soumis par la Securitate, les SRI (Service Roumain d’Information), certains procureurs et des policiers. Pendant des années la presse a été intoxiquée par toutes sortes de mensonges sur MISA et Gregorian Bivolaru. En totalité servile, elle a fourni ces mensonges au public, violant ainsi le code éthique de cette profession, la législation en vigueur et les droits élémentaires de l’homme, implicitement des pratiquants de yoga.
Ces faits prouvent surabondamment que certains cercles occultes, extrêmement puissants et influents, voient en Gregorian Bivolaru un personnage incommode, une menace potentielle et un adversaire redoutable qu’ils souhaiteraient anéantir. Si nous regardons rétrospectivement les vingt-et-une dernières années, nous pouvons dire que ces forces occultes ont tout à fait raison. Malgré tous les obstacles, Gregorian Bivolaru s’est avéré être un véritable pionnier de nouvelles voies spirituelles en Roumanie et dans le monde. Quelle aurait été aujourd’hui l’importance des véritables préceptes du yoga sans sa riche expérience qu’il a partagé avec persévérance avec des dizaines de milliers de personnes pendant 40 ans? Le Yoga aurait-il été considéré comme étant plus qu’un sport ou une gymnastique aérobique? Sans la synthèse exceptionnelle des traditions qu’il a fourni et qui semble contradictoire à ceux privés d’intelligence, qui aurait aujourd’hui entendu parlé d’Ayurveda, du Shivaïsme du Kashmir, du Tantra Yoga, du Laya Yoga, etc. et de nombreuses thérapies non conventionnelles?
Finalement, nous pouvons nous demander comment la Roumanie et le monde d’aujourd’hui seraient si Gregorian Bivolaru n’avait pas révélé il y a 16 ans la conspiration satanique des francs-maçons et n’avait pas neutralisé et empêché les plans criminels de cette kabbale mondiale grâce aux énergies bénéfiques acquises par la pratique du yoga et avec l’aide de dizaines de milliers de yogis.
Les premières preuves de la persécution contre Gregorian Bivolaru identifiées dans les archives de la Sécurité remontent à la période de l’école secondaire. En raison de la proximité de la maison où il vivait avec ses parents avec celle d’un supérieur de la Sécurité, il a été inclus dans le cercle des suspects d’une affaire d’homicide. Bien que la situation ait été rapidement clarifiée et les soupçons complètement éliminés, sous le prétexte de chercher des armes volées dans un entrepôt, il a été à cette occasion perquisitioné pour la première fois par la Sécurité. Au cours de cette action, tous ses livres liés à la spiritualité et qui étaient évidemment en dehors de l’idéologie du matérialisme dialectique ainsi que toute la correspondance de la famille ont été confisqués.
En 1971, Gregorian Bivolaru a commencé à enseigner le yoga sous le nom de « gymnastique psychosomatique – yoga » au Club des Syndicats Sanitaires. Comişel Sonia, l’une de ses élèves qui était en relation amicale avec Mircea Eliade, lui a fournit l’adresse du grand écrivain et historien des religions. Après un échange de lettres où Gregorian Bivolaru a exprimé son intérêt pour le yoga, la spiritualité, le paranormal et des sujets connexes, Mircea Eliade l’a invité à Paris, prêt à l’aider à approfondir ces domaines. Dans la même année, il a recu son diplôme de l’école secondaire et a été engagé dans un bureau de poste. A ce propos, il est intéressant de noter que la presse a répété pendant 20 ans le mensonge disant qu’il avait été employé depuis 1971 comme ouvrier sans qualification en tant que plombier au Métrou. Ors tout le monde peut vérifier que « L’Entreprise Metroul Bucuresti » n’a été créé qu’en février 1975!
La Sécurité qui à l’époque interceptait toute correspondance, a découvert l’échange de lettres avec Mircea Eliade et d’autres personnes de l’étranger. L’intention de visiter le grand écrivain à Paris a probablement été interprétée comme une tentative d’émigrer. En conséquence la Sécurité a ouvert une première enquête suivie par une nouvelle perquisition dans la maison de la rue Schitul Maicilor. Lors de cette perquisition, de nouveau sa correspondance, tous les dossiers et les notes réalisées avec beaucoup d’efforts au cours du temps dans les bibliothèques de Bucarest, de nombreux livres sur le yoga et les phénomènes paranormaux qu’il a réussi à obtenir avec de grands efforts ont été confisqués. Gregorian Bivolaru est alors averti par les enquêteurs de la Sécurité de ne plus correspondre avec « l’ennemi du peuple » Mircea Eliade s’il veut ne plus avoir des problèmes avec les autorités.
Dans la même année, il a été interrogé au siège de la Sécurité de la rue Eforie plus de sept fois, étant obligé de donner toutes sortes de déclarations et étant menacé d’être envoyé en prison. Les agents de sécurité insinuaient que, dans les discussions qu’il a eues avec certaines personnes, il aurait manifesté « une attitude hostile à l’adresse de l’ordre social », ce fait s’encadrant dans un certain article du Code pénal. A la fin de l’enquête il a été obligé de faire une déclaration annonçant qu’il ne correspondra plus avec l’étranger et qu’il ne réalisera plus « de propagande hostile contre l’ordre social en Roumanie ». En février 1972, Grégorien Bivolaru a reçu deux fois la visite à domicile du lieutenant de sécurité Dan Pisai qui cherchait ainsi à effrayer et intimider ses parents en créant une pression psychologique sur les membres de sa famille.
La Sécurité a continué à le harceler au travail. Suite aux pressions, il a été congédié de son poste du service de messagerie qu’il occupait au bureau de poste près de la Gare du Nord, le chef de la poste considérant qu’il est temps de se débarrasser d’un « élément » visé par la Sécurité. Parallèlement avec son travail, Gregorian Bivolaru soutenait des conférences en tant que professeur de yoga dans certains clubs et maisons de la culture. Sur la base des accords de collaboration, le régime communiste ne reconnaissait pas cette qualification dans la nomenclature des métiers.
A cause de son dossier à la Sécurité, il a été refusé à plusieurs reprises quand il a essayé de trouver un emploi. Dès qu’il déposait une demande d’emploi quelque part, ceux du service d’emploi sollicitaient des informations à la Sécurité et, apprenant qu’il était considéré comme une personne « à problèmes » par cette odieuse institution, il était refusé ou son embauche était reporté indéfiniment. Paradoxalement à cause de cette situation, Gregorian Bivolaru risquait d’être arrêté, alors qu’il avait une occupation comme instructeur de yoga, parce qu’à l’époque il y avait une loi précisant que si vous n’aviez pas un emploi stable avec carte de travail, vous pouviez être arrêté et condamné pour parasitisme. Sur la base des accords de collaboration, le régime communiste ne reconnaissait pas la qualification de professeur de yoga dans la nomenclature des métiers.
Malgré toutes les pressions, les menaces et les obstacles posés par la Sécurité, Gregorian Bivolaru a continué à tenir des cours de yoga dans plusieurs centres à Bucarest: la Maison de Culture Mihai Eminescu, le Club des Syndicats Sanitaires et à Ecran Club. Il a finalement réussi à trouver un travail comme enseignant-superviseur de nuit dans l’internat d’une école pour handicapés.
En 1977, Gregorian Bivolaru fut de nouveau enquêté par la Sécurité. Pour mettre en œuvre leurs menaces, les agents de sécurité lui avaient fabriqué un dossier pénal sous les accusations de propagation de matériel obscène, d’exercice illégal d’une profession et de diffusion de publications sans autorisation. Qu’est-ce qu’un « matériel obscène » dans la vision de la Sécurité ? Les procès verbaux des perquisitions énumèrent parmi les ouvrages confisqués le célèbre traité indien « Kama Sutra », le livre du philosophe et de l’ésotériste italien Julius Evola « La Métaphysique du Sexe » (publié après 1990 en roumain par Humanitas Publishing House) et d’autres livres ou traités de Tantra Yoga. Une pratique couramment utilisée par la Sécurité pour dissimuler les traces et les preuves des abus dans le cas des persécutions politiques était l’instrumentalisation des allégations de droit commun.
Une preuve de ce mode d’opération est une note d’analyse d’avril 1989 signée par le colonel Gheorghe Ratiu, chef de la Direction I du Département de Sécurité de l’Etat. L’on y constate que Gregorian Bivolaru « a continué clandestinement son activité dans la lignée de la ’’Méditation Transcendantale’’ en mettant l’accent sur le côté érotique du ’’Tantra Yoga’’, de nature à annihiler l’influence éducative de la culture et de la science ». Pour résoudre l’affaire, on y énonce les directives suivantes : « la documentation de l’activité et la recherche de ceux en question, sous la couverture des organes de milice et avec l’implication de la Direction de Recherches Pénales et de la Procurature » et « dans le cas des nommés Gregorian Bivolaru, Mîrtz Eugen et Catrina Nicolae, la nécéssité d’agir avec le concours des organes de la milice et du procureur afin de mettre au point une documentation concernant des activités et des actes de droit commun en vue de les envoyer en justice. »
Il a été envoyé en justice et finalement condamné à un an de prison par la sentence pénale n° 68 du 20 Janvier 1977 délivrée par le tribunal de district du secteur 7, mais grâce à une amnistie collective décrétée quelques jours après par Ceausescu à l’occasion de son anniversaire, il n’a pas séjourné en prison à cette occasion. Le caractère politique de cette condamnation ainsi que des deux autres condamnations pénales de Gregorian Bivolaru décidées pendant la période communiste a été confirmé le 4 Juillet 2011 par la sentence dans le Dossier n° 48765/3/2010 du Tribunal de Bucarest, qui a été rendu public.
(à suivre)
Yogaesoteric
2012
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