Le cerveau humain est capable de percevoir le monde en 11 dimensions

L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse a mené une étude poussée portant sur le cerveau humain. Les chercheurs chargés des recherches ont fait une découverte assez surprenante. D’après eux, le cerveau humain ne percevrait pas le monde en deux ou trois dimensions. En réalité, il serait capable de le comprendre – ou de l’envisager – sur pas moins de onze dimensions différentes.

L’institut travaille depuis plusieurs années sur un cerveau synthétique. Baptisé Blue Brain, le projet a essentiellement pour but d’étudier l’architecture et les principes fonctionnels du cerveau. Henry Markram s’intéresse en effet depuis longtemps à cet organe pas tout à fait comme les autres.

 

Blue Brain, un projet pas tout à fait comme les autres

En 2005, il a réussi à convaincre IBM de former une équipe internationale composée d’une trentaine d’informaticiens, de mathématiciens, de biologistes et de physiciens afin de travailler sur un cerveau synthétique.

Trois ans plus tard, les chercheurs ont remporté une première victoire en arrivant à modéliser le fragment d’un cerveau de rat, un fragment composé de dix mille neurones virtuels connectés par trente millions de synapses.

Markram ne compte cependant pas en rester là et il s’est ainsi donné pour but de reconstituer un cerveau complet de mammifère. En parallèle, il coordonne également l’équipe en charge de l’Humain Brain Projet.

Encore plus ambitieux, ce dernier vise à simuler le fonctionnement du cerveau humain en s’appuyant sur un superordinateur. Grâce à lui, nous devrions être en mesure de mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau, mais également de développer des thérapies médicales afin de contrer les maladies neurologiques.

L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne mène donc de nombreuses études portant sur le cerveau humain et l’une d’entre elles a débouché sur une découverte inédite… et passionnante.

Le cerveau humain a encore de nombreux secrets

Dans le cadre du Blue Brain Project, une équipe de scientifiques menée par l’institut a créé plusieurs simulations du cerveau humain. Ils ont ensuite utilisé la topologie algébrique pour les analyser. Durant cette phase, les scientifiques ont réalisé que le cerveau traitait l’information visuelle en créant des structures neurologiques reposant sur plusieurs dimensions différentes, des structures disparaissant après avoir été traitées.

En poussant plus loin leurs investigations, ils ont alors réalisé que ces structures n’évoluaient pas sur deux ou trois dimensions. En réalité, les plus complexes peuvent comporter 11 dimensions différentes.

Ran Levi, l’un des chercheurs responsables de la découverte, a également découvert que ces structures multidimensionnelles étaient modélisées dans des cavités créées par le cerveau : « C’est comme si le cerveau réagissait à un stimulus en construisant une tour de blocs multidimensionnels en commençant par des tiges (1D), des planches (2D), puis des cubes (3D), puis des formes géométriques plus complexes. (…) La progression de l’activité à travers le cerveau ressemblerait ainsi à un château de sable multidimensionnel qui se matérialise hors du sable puis se désintègre ».

Henry Markram est très enthousiasmé par la découverte. Pour lui, elle pourrait même être décisive et nous donner ainsi un tout autre regard sur notre cerveau et son fonctionnement.



yogaesoteric

8 septembre 2017

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