Le déluge, les 10 plaies d’Egypte, le récit de Joseph : Ce que dit la science (2)
Lisez la première partie de cet article
L’exode a-t-il existé ?
Des universitaires remettent en cause la réalité de l’exode.L’archéologue Israël Finkelstein et l’historien archéologue Neil Asher Silberman, ont confronté dans une étude le fait biblique avec la réalité archéologique La Bible dévoilée, leur ouvrage de synthèse présente le résultat de recherches :
« (…) Le suspense tourne court, poursuit Nicolas Smaghue car très tôt les archéologues affirment que ce sont des récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des débris d’anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de la région et de préoccupations suscitées par les conflits contemporains (…) Un seule timide référence à un déplacement massif de population sémite a pu être retrouvée (une stèle commémorant, à la fin du XIII siècle av. J.C., la victoire du pharaon Merneptah sur le peuple d’Israël). On se demande donc si L’Exode a eu lieu ? Pour les archéologues, conclut Nicolas Smaghue, il n’est pas possible qu’une foule d’esclaves hébreux aient pu fuir vers le désert et la mer Rouge, sans rencontrer les troupes égyptiennes ou sans qu’il en reste au moins des traces dans les archives étatiques. »
Le professeur Ze’ev Herzog de l’université de Tel Aviv abonde dans le même sens : « Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, écrit les archéologues ont trouvé que les actions du patriarque sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler. »
Les dix plaies d’Egypte
Qu’en est-il du récit sur les dix plaies de l’Egypte rapporté dans l’Exode ? Ce récit décrit comment l’Egypte fut frappé par dix plaies du fait du refus du pharaon de laisser sortir d’Egypte le peuple d’Israël. Nous avons décrit en préambule les dix plaies d’Egypte. Les scientifiques ont essayé de savoir si les événements décrits n’étaient pas contemporains d’un quelconque événement cataclysmique. Ils avancent que L’éruption du Santorin serait l’événement géologique le plus ancien dont l’humanité et les trois religions du Livre auraient gardé le souvenir : « les dix plaies d’Egypte que l’on trouve dans l’Exode ont pour les scientifiques une ou des explications qui semblent cohérentes avec les données géologiques à l’exclusion de tout miracle (…) Le plus sceptique des sceptiques, Sigmund Freud, qualifiait l’histoire de Pessa’h de “ mythe pieux ” et prétendait que Moïse était un prince égyptien rebelle qui vénérait le dieu-soleil Aton et avait inventé la religion juive dans le cadre d’un stratagème politique La Bible raconte que Moïse et son frère Aaron infligent dix plaies au peuple d’Egypte. »
« L’eau du Nil se transforme en sang, tous les poissons meurent, les grenouilles se multiplient etc… En s’inspirant de théologie, d’égyptologie et de biologie, l’épidémiologiste John Marr a mis au point une “ théorie des dominos ” pour expliquer, dans l’ordre, chacune des 10 plaies. Le déroulement des catastrophes et des maladies s’est poursuivi par des épisodes de grêle, de sauterelles (et de tempêtes de sable jusqu’à la mort de chaque premier-né, provoquée selon Marr par des céréales infectées par des mycotoxines. D’autres, s’inspirant de la théorie des dominos de Marr, ont avancé que les plaies ont été déclenchées par l’éruption du volcan de l’île grecque de Santorin, qui aurait provoqué un enchaînement de catastrophes. »
« Il est frappant de constater que la succession des plaies qui s’abattent alors sur pharaon et sur son peuple obéit à un enchaînement quasi naturel, chaque fléau pouvant se lire comme la conséquence des précédents selon la dynamique d’un terrifiant effet domino. L’éruption du mont Santorin. Situé à 800 km au nord-ouest du pays des pharaons, ce volcan de la mer Égée entra en éruption entre 1650 et 1600 avant notre ère. »
D’après les archéologues une stèle de 1,8 m de hauteur trouvée à Karnak qui date du pharaon Ahmosis 1er ( 18e dynastie) qui a régné au 16e siècle avant J.C. décrit les évènements sans leur donner une dimension religieuse ; « Une tempête terrifiante, un orage violent, une obscurité totale » la même description des scribes rédacteurs de l’Exode. Pendant des décennies les scientifiques ont cherché la date réelle de l’éruption du volcan Santorin pour voir s’il y a une concordance avec les écrits de la stèle de Karnak et comment ces évènements ont été rapportés dans l’Exode. En 2002, Walter Friedrich a fait une découverte extraordinaire, un morceau de bois d’olivier pris dans les cendres de l’éruption, reste d’un arbre. Il s’agissait de matière organique que l’on pourrait dater avec certitude à la date entre 3500 et 3600 avant J.C. avec une faible erreur de 26 ans. A titre d’exemple la première plaie d’Egypte «…toutes les eaux qui sont dans le fleuve se chargèrent en sang » à plusieurs explications « les réactions des pluies acides sur les argiles favorisant le lessivage et l’augmentation du fer dans les eaux du Nil » ; Autour du Santorin, on retrouve des ignimbrites rouges, des roches constituées de débris de laves acides. Elles confèrent une teinte carmin à certaines plages de Santorin. Toutes les plaies se s’expliquent à partir du récit cataclysmique décrit par la stèle de Karnak à partir d’une réaction en chaine ( moustiques, grenouilles, pustules de maladies) à l’exception de la dixième plaie concernant la mort des enfants qui peut s’expliquer d’après Sarah Gur par la consommation de l’ergot des céréales (que l’on retrouve dans le pain) Il semble que dans l’Egypte ancienne les ainés des fratries étaient bien considérés et avaient droit à la meilleure part ce qui explique qu’ils moururent les premiers.
L’histoire de Joseph : Un anachronisme ?
Toujours dans la Bible le récit de Joseph que l’on retrouve aussi dans les Evangiles et le Coran connait des incohérences L’historien docteur Ashraf Ezzat en parle : « Dans le texte de la Génèse 37-38, on parle de dromadaire alors que cet animal n’a été introduit en Egypte qu’au 9e siècle avant J.C A ce point de notre recherche, nous avons été confrontés à un terrible anachronisme qui rendait l’historicité de cette histoire de Joseph, une théorie impossible à soutenir, car en accord avec la chronologie biblique, Joseph aurait été vendu comme esclave vers 1546 Av.JC. Si l’histoire de Joseph n’a pas pu se produire avant le 7ème siècle Av.JC, ceci renverrait automatiquement l’histoire de l’Exode dans cette nouvelle chronologie biblique vers le milieu du 4ème siècle Av.JC, en d’autres termes durant la période grecque de la direction de l’Egypte, ce qui représente une autre impossibilité théorique. »
Que faut-il conclure… d’une façon provisoire ?
Pendant que les gens essaient de donner un sens à leur vie sur la Terre, eux qui sont assignés à résidence sur Terre, la NASA les informe qu’elle vient d’ajouter 219 planètes potentielles à son catalogue listant les mondes au-delà du système solaire. Dix d’entre elles pourraient être des planètes rocheuses tempérées présentant des similitudes avec la Terre. Des 4.034 mondes possibles, près de 50 sont rocheux en extrapolant, on peut arriver à un recensement galactique de planètes similaires à la Terre. Même si nous n’avons pas encore de réponse finale, le résultat probable est que l’on peut trouver des milliards de « Terre » dans notre galaxie.
« Y a-t-il d’autres planètes sur lesquelles nous pourrions vivre, hormis cette planète que nous considérons comme notre foyer ? » Plus nous observons, plus nous cherchons, plus il apparaît évident que notre galaxie est remplie de planètes qui pourraient nous être très familières, ce qui rend encore plus probable la thèse selon laquelle que nous ne sommes pas seuls dans le cosmos.
yogaesoteric
27 juin 2018