Le déséquilibre mitochondrial est lié à 90 % des maladies chroniques

Selon Chen Junxu, expert en médecine naturelle à l’université de Bastyr, de nombreuses maladies chroniques peuvent être attribuées à un dysfonctionnement mitochondrial. Après avoir examiné plus de 500 documents de recherche et s’être appuyé sur sa pratique clinique étendue, Chen a élaboré une théorie complète sur la relation entre la santé mitochondriale et les maladies chroniques, qu’il a partagée lors d’une récente interview dans le cadre de l’émission « Health 1+1 » de la chaîne NTDTV.

Comprendre le rôle vital des mitochondries

Les mitochondries sont souvent appelées les générateurs d’énergie des cellules humaines. Elles convertissent les nutriments tels que le glucose et les acides gras que nous tirons de l’alimentation en adénosine triphosphate (ATP), la principale source d’énergie de nos cellules au cours du métabolisme.

Parallèlement, les mitochondries sont également au cœur de l’immunité humaine. Des mitochondries saines régulent efficacement les réponses immunitaires, tandis qu’un dysfonctionnement mitochondrial peut endommager les cellules immunitaires, entraînant de nombreuses maladies chroniques et une différenciation cellulaire déficiente.

Chen affirme que des affections apparemment diverses, comme le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques, le cancer, les allergies, les maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, et même diverses maladies mentales, peuvent être comprises grâce à une « théorie unifiée » du déséquilibre mitochondrial. Cela signifie que presque toutes les maladies peuvent être attribuées à un déséquilibre mitochondrial. En d’autres termes, dans le cas d’un déséquilibre mitochondrial, il y a invariablement quelque chose qui ne va pas dans le métabolisme de base de l’organisme. Cette perspective suggère qu’environ 90 % des maladies chroniques proviennent de problèmes liés au métabolisme mitochondrial.

Chen cite le Dr Chris Palmer, professeur adjoint de psychiatrie à l’université de Harvard et fondateur et directeur du Metabolic and Mental Health Program à l’hôpital McLean, qui affirme que les maladies psychiques sont des syndromes métaboliques. Cela signifie que les maladies psychiques et les maladies métaboliques telles que le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques et le cancer sont toutes causées par des problèmes de métabolisme cellulaire, dont le noyau fonctionnel réside dans les mitochondries.

Sa théorie sur les mitochondries est entièrement illustrée dans sa récente publication intitulée « Renewal of Mitochondria to Cure Chronic Diseases » (Renouvellement des mitochondries pour guérir les maladies chroniques). Il explique que ce livre est écrit d’un point de vue relativement « avant-gardiste » de la recherche médicale, explorant les raisons pour lesquelles les gens tombent malades et cherchant à savoir si le corps humain possède un mécanisme de santé infaillible. Il prédit que l’étude des mitochondries deviendra un outil pratique de la médecine empirique au cours des trois prochaines décennies.

Le « cocktail thérapeutique » qui répare les mitochondries

Chen a mis au point un « cocktail thérapeutique » complet pour restaurer et améliorer la fonction mitochondriale. Ce protocole comprend cinq éléments clés.

1. Optimiser les sources d’énergie

Commencer par un régime cétogène pauvre en glucides, avec un maximum de 30 grammes (1 once) d’hydrates de carbone par jour. Le passage du glucose aux cétones dans l’alimentation des mitochondries permet d’abaisser le taux de sucre dans le sang et de le maintenir stable. Cela peut également permettre à la fonction mitochondriale de revenir progressivement à la normale, ce qui permet au pancréas, au foie et au système immunitaire de retrouver un état sain. Il s’agit d’un remède pour les mitochondries qui ont été endommagées par un régime antérieur à long terme riche en sucre (hydrates de carbone), par des veillées tardives et par d’autres facteurs.

Si les mitochondries du pancréas et du foie sont endommagées en raison de ces facteurs, une résistance à l’insuline ou une tolérance réduite au glucose apparaît et peut même conduire au diabète, explique Chen. Lorsque nous passons du glucose aux cétones, nous nous libérons des limites du métabolisme du glucose. Les mitochondries, désormais déchargées, peuvent utiliser efficacement les cétones comme source d’énergie. Les organes tels que le pancréas et le foie s’en trouvent revitalisés et restaurent leurs fonctions.

2. Supplémentation en nutriments

L’étape suivante consiste à utiliser certains nutriments pour réparer et renouveler les mitochondries. Il s’agit notamment de supplémenter les mitochondries avec le principal antioxydant, le glutathion.

Étant donné que ce nutriment ne peut pas être absorbé directement car il serait détruit par l’acide gastrique, nous pouvons prendre certains de ses précurseurs, notamment la N-acétyl-cystéine (NAC) et la glycine, sous forme de suppléments. Ils synthétiseront une quantité appropriée de glutathion, qui neutralisera les radicaux libres produits par les mitochondries et les aidera à se réparer, laissant peu à peu les mitochondries redevenir saines.

3. Mise à la terre et facteurs environnementaux

Une autre approche consiste à restaurer le potentiel de la membrane mitochondriale par la mise à la terre, soit par contact direct avec la terre, soit par exposition aux résonances de Schumann. Cette fréquence électromagnétique naturelle de la Terre peut aider à normaliser le potentiel de la membrane cellulaire, en préservant jusqu’à 20 % de la capacité de production des mitochondries.

Les mitochondries dépensent généralement 20 % de leur énergie chaque nuit pour rétablir un potentiel de membrane cellulaire normal. La mise à la terre externe et la thérapie par champs électromagnétiques pulsés (CEMP), un traitement non invasif qui utilise des champs électromagnétiques pour favoriser la guérison et améliorer divers états de santé, peuvent réduire cette charge énergétique sur les mitochondries.

Cette approche, suggère Chen, pourrait non seulement faire reculer la maladie, mais aussi aider à atteindre une santé et une vitalité optimales.

4. Un sommeil de qualité

Chen a souligné que la « thérapie cocktail mitochondriale » doit également s’accompagner d’exercice physique et d’un bon repos.

Il est tout aussi important d’éviter les dommages causés aux mitochondries par la pollution environnementale, les additifs alimentaires, les pesticides et autres toxines.

Il a spécifiquement mentionné que nous devons maintenir une routine de sommeil de qualité et assurer une quantité adéquate de sommeil profond chaque nuit. Bien que cela semble relever du bon sens, la plupart des gens ne le font pas.

5. Exercice de la « zone 2 »

Chen recommande vivement les exercices de la « zone 2 », qui se concentrent sur l’entraînement à basse fréquence cardiaque. Ce type d’exercice fait appel à la respiration aérobie mais ne produit pas d’acide lactique, de sorte que vous ne vous sentirez pas fatigué.

Parmi les exemples d’exercices de la zone 2, citons le jogging ultra-lent, la marche rapide ou le vélo de loisir. Vous devriez pouvoir parler pendant ces activités, mais vous remarquerez que vous respirez un peu plus fort. Ce type d’exercice contribue à améliorer l’efficacité des mitochondries, ce qui permet de réparer progressivement les organes.

En revanche, un entraînement d’endurance plus intense peut augmenter le nombre de mitochondries, ce qui accroît leur capacité de production globale.

Selon Chen, toute forme d’exercice est bénéfique pour la santé des mitochondries, qu’il s’agisse d’améliorer l’efficacité, d’augmenter le nombre de mitochondries ou les deux à la fois. Cependant, les exercices de la zone 2 sont plus faciles à gérer pour la plupart des gens. Ils risquent moins de provoquer des blessures et peuvent être pratiqués à l’intérieur ou à l’extérieur, ce qui en fait une option plus accessible.

Pourquoi les gens tombent-ils malades ?

Chen souligne que la maladie résulte souvent d’une violation des principes de santé naturelle, que ce soit en raison de facteurs environnementaux ou de choix personnels.

Il suggère que la maladie peut servir de signal d’alarme, incitant à adapter son mode de vie.

Les principales mesures préventives sont les suivantes :

• Éviter les toxines environnementales
• Limiter l’exposition aux additifs alimentaires et aux pesticides
• Faire des choix alimentaires conscients
• Maintenir des habitudes de sommeil régulières
• Faire régulièrement de l’exercice en fonction de son niveau de forme physique.

Selon Chen, la maladie est parfois une bénédiction déguisée qui rappelle aux gens la nécessité de se reposer, d’adapter leur mode de vie, de revenir sur leurs erreurs antérieures et de ramener leur corps à un état sain.

 

yogaesoteric
18 novembre 2024