Le rapport français sur l’attaque chimique de Douma est une vaste escroquerie intellectuelle

 

Ces extraits proviennent du rapport publié par le ministère de la Défense suite à la prétendue attaque chimique à Douma et qui présentent les « preuves » qui ont conduit aux frappes françaises cette semaine. On vous invite à en découvrir quelques passages pour mesurer le degré de mauvaise foi et de manipulation de celui-ci. Attention, à la septième page, celui-ci comporte plusieurs images d’enfants morts qui peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes.

Voyons un peu les arguments de ce rapport et ses « preuves solides »…

Les gentils rebelles modérés sont de retour

L’utilisation d’armes chimiques « a notamment pour objectif de punir les populations civiles présentes dans les zones tenues par des combattants opposés au régime, et de provoquer sur elles un effet de terreur et de panique incitant à la reddition ».

Cette affirmation défie toute logique. Comment la terreur et la panique des populations civiles pourraient provoquer une reddition dans les combattants opposés au régime. On parle de terroristes qui tirent sur les civils qui veulent partir des zones qu’ils contrôlent et on nous les présente comme des gentils rebelles qui protègent la veuve et l’orphelin. Ça commence mal.

« Dans le cadre d’une montée continue de la violence employée contre les populations civiles des poches refusant l’autorité du régime, et en violant ses obligations internationales malgré les mises en garde claires de membres du CSNU et de l’OIAC, Damas cherche à prendre un ascendant local tactique mais surtout à terroriser les populations afin de briser les dernières résistances. On notera que, depuis les attaques du 7 avril 2018, le groupe Jaish al Islam a négocié avec le régime et la Russie son départ de la Douma, témoignant du succès de la manœuvre employée. »

A lire ce rapport honteux, on croirait presque que les groupes djihadistes dont on parle sont des résistants face à un gouvernement oppressif et qu’ils protègent les civils de la tyrannie de celui-ci. Une fois encore (comme plus haut), la population civile qui serait « terrorisée par le régime » (alors qu’elle ne rate pas une occasion de se réfugier dans les zones tenues par le gouvernement quand elle le peut) est associée et confondue avec le groupe JAI, c’est juste surréaliste.

Les terroristes ne disposeraient pas d’armes chimiques… Ah bon ? Vraiment ?

Ce passage est sans doute le plus collector du rapport. Les terroristes ne disposeraient donc d’aucune arme chimique selon l’Elysée… Non, vous ne rêvez pas.

Déjà en 2013, le terroriste Nadeem Baloosh affirmait tout fier de lui que son groupe disposait d’armes chimiques. Nous avons même des vidéos de terroristes en train de préparer le lancement d’obus chimiques en Syrie. L’armée syrienne a découvert des armes de ce type dans les rangs des djihadistes de façon régulière depuis plusieurs années et encore ces 6 derniers mois dans différentes villes tenues par des groupes armées et en particulier plusieurs à La Ghouta tout récemment. Cette seule affirmation est la plus grosse intox de ce rapport et permet de mesurer le peu de fiabilité de ces renseignements.

Les groupes armés n’ont pas les moyens de faire de la propagande ?

Ce serait vite oublier le rôle des Casques Blancs… (qui prennent parfois une part plus active dans ce conflit que faire de la simple propagande).

La France ne doute de rien, elle sait… sans enquêter sur le terrain

Donc le gouvernement avoue qu’il n’a reçu aucun échantillon chimique, il n’a rien analysé du tout à part des photos et des témoignages et affirme pourtant « sans doute possible » (rien que ça) qu’il y a une attaque chimique et qu’il « qu’il n’existe pas d’autre scénario plausible que celui d’une action des forces armées syriennes ». Il ne leur faut vraiment pas grand-chose pour être sûrs de leurs accusations.

Voilà une théorie apparue :

Une partie de la provocation a dû consister, comme l’ont évoqué les russes a montré l’agitation des civils dans un hôpital sur la base d’une habile mise en scène improvisée. D’autres mises en scène nettement moins habiles ont eu lieu comme celle où l’on voit une bouteille de gaz qui aurait été larguée depuis un hélicoptère de l’armée, celle-ci aurait fait un trou dans le toit d’une habitation… mais n’aurait pas endommagé son point de chute (un lit). Une bouteille magique en somme…

La seconde partie devait pouvoir montrer des images chocs au monde. Pour cela, quelques civils ont probablement réellement été tués par quelque moyen chimique (ou pas mais les images le suggèrent effectivement) par des groupes armés locaux. Les médias ont servis à faire monter la sauce et on connaît la suite. Désormais, il suffit aux terroristes de ressortir leurs armes chimiques sur commande pour obtenir un soutien aérien immédiat du trio infernal qui a déjà averti qu’ils dégaineront à nouveau leurs missiles tout beau et intelligents à la première occasion qui se présente.

 

yogaesoteric
20 avril 2018

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