Le saint Philippe „brûlait” dans l’amour de Dieu
Le cœur est à la fois le siège traditionnel de la passion et de l’amour et on pourrait dire que ce feu mystérieux avait une origine subtil énergétique, qui se manifestait par cette réaction psychosomatique. Le saint aurait exhalé alors avec une force accablante ce qu’il croyait vivre : un amour ardent. Ceci pourrait être la première hypothèse. Une autre hypothèse pourrait être celle qu’à ce moment là, le saint pensait avec une grande force à la passion de Jésus Christ.
Beaucoup plus intéressant est le cas de la zone du cou. Il n’est pas le symbole d’un sentiment en particulier et ne joue aucun rôle significatif dans le Salut, qui était un sujet fréquent des méditations de Saint Philippe. Mais nous savons que la glande thyroïde (en étroite liaison avec le centre secret de force Vishuddha Chakra) est localisée au niveau du cou, et dirige le métabolisme basal. Pourtant, qu’est-ce qui dans le cas de l’hyperthermie amène à l’accélération du pouls (tachycardie) et de la respiration ? Le professeur Harald Okkels affirmait de la glande thyroïde : “Un excès de thyroxine (l’hormone sécrété par la glande thyroïde) accélère tous les processus physiologiques. Les principaux symptômes qui apparaissent alors sont l’accélération du métabolisme basal, les palpitations et l’hyperexcitabilité du système nerveux”.
Dans certains cas d’hyperthyroïdie, la croissance du métabolisme peut aller jusqu’à 50 à 80 %. Le sujet maigrit vite. Dans des formes plus sévères d’hyperthyroïdie (la maladie Basedow), on observe même l’exophtalmie des yeux, qui deviennent très brûlants. Or, même le Père Bacci nous raconte plus loin que “parfois, pendant la messe, après la liturgie ou d’autres exercices spirituels, il émanait des yeux de saint Philippe ainsi que de son visage des étincelles brillantes comme du feu avec une intensité étonnante”. Autrement dit, voilà que dans ce cas aussi, les symptômes des yeux ardents sont décrits pour compléter les autres phénomènes relatifs à l’hyperthermie et à la chaleur du cou.
Pourtant dans le cas de ce saint, la maladie Basedow ne peut pas expliquer tout… A partir de l’année 1544, les symptômes manifestés par ce mystique sont devenus paroxystiques. Pendant les états accablants d’extase divine qu’il vivait, le saint ne pouvait souvent pas se tenir debout. Alors il s’allongeait sur le sol et, comme s’il voulait se rafraîchir, il dénuait son buste pour se rafraîchir de la flamme intérieure mystérieuse qui le brûlait. En plus, il tremblait parfois de façon convulsive et avait de fortes palpitations.
Ces deux derniers symptômes sont aussi mentionnés par Okkles dans son étude sur la thyroïde. Mais – et ne perdons pas de vue que cette observation est fondamentale – la maladie Basedow évolue vite et irrévocablement vers la mort. Ors, Saint Philippe a commencé à manifester ces symptômes en 1544. A l’époque, il avait 33 ans et il est mort en 1595, à l’âge de 80 ans, après une activité très intense et débordante.
Yogaesoteric
2014
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