Le témoignage d’un ami d’enfance de Grieg
Nous mentionnons que ce témoignage appartient à un ami d’enfance de Grieg, qui pour le moment ne pratique par le YOGA. Cette narration a été écrite en mars 2002.
J’ai du mal à accepter que notre vie passe si vite et, malheureusement, parfois sans nous en rendre compte. Pour quelques-uns, l’anniversaire du jour de naissance est une occasion de joie, pendant que pour d’autres c’est surtout un moment de réflexion: „fugit ireparabile tempus”. Pour moi, les fêtes “rondes” ont un caractère particulier parce qu’elles sont divisibles par cinq! Le jubilé (du lat. „jubilaeus”) – fête qui a lieu tout les 50 ans – dans certaines traditions c’est l’année dédié en exclusivité à Dieu! À cet âge, dit-on, la sagesse, payée par les cheveux blancs, devient la carte de visite de ceux qui passent le seuil au-delà de la 50-ème décennie de vie. Donc, mon cher ami, Grieg, accomplira bientôt 50 ans.
J’ai eu l’occasion de le connaître pendant la période de l’enfance. Je peux dire qu’il était un homme sensible, fortement intériorisé, retiré dans un monde différent de celui où il était né. Il lisait énormément, il dévorait des tas de livres, surtout les vieux livres, nombreux d’entre eux interdits à l’époque. Il avait épuisé tous les livres de la maison, il avait parcouru tous les ouvrages se trouvant dans la bibliothèque de l’école et de la Maison Culturelle du village à tel point que les pauvres bibliothécaires en étaient dépassés.
Cela semble paradoxal, mais Grieg lisait tout ce qui lui tombait sous la main : de la littérature classique spécialement, mais il n’évitait non plus les livres de science, les romans d’aventures, de voyages, il lisait même les célèbres collections „15 lei”, „Femmes Célèbres”, etc. Il dépassait en intelligence et en niveau de compréhension tout autre personne de son âge. Son imagination était vraiment impressionnante. Dans la cour de la maison de ses parents Grieg se sentait à l’intérieur d’un univers où l’on pouvait difficilement pénétrer. Ici il construisit son monde, où il composait le scénario, il était le metteur en scène et l’interprète.
Parfois il m’incluait dans ses scénarios, où il interprétait 1001 rôles : détective, Roi d’Angleterre, policier, chauffeur de taxi. Je me souviens de lui en conduisant avec une vitesse maximale la bicyclette de la famille, en prenant des virages spectaculaires. Un jour il m’a dit qu’il a découvert un morceau de papier jaunâtre, à cause du passage du temps, caché dans le manche d’un couteau d’officier, contenant une écriture mystérieuse et une carte au trésor, enterré quelque part dans les montagnes, sous un rocher. Il n’a pas changé, il est resté un homme fasciné par les secrets cachés de ce monde.
Grieg était éternellement assoiffé de connaissance, mais de l’adolescence il ne supportait pas d’être obligé d’apprendre ce qui ne lui était pas utile. Il aimait énormément la philosophie, les langues étrangères. Mais ce qui le fascinait vraiment c’était une science considérée comme tabou à l’époque, la parapsychologie.
Le destin a fait en sorte que nous fréquentions ultérieurement les cours du même lycée, „Gh. Şincai”, de Bucarest. Un bâtiment impressionnant, plein de sobriété, situé à côté d’un parc de rêve, il recevait des jeunes provenant de tous les coins de la Capitale, et parmi eux se trouvaient deux élèves de la campagne. À l’époque, „Şincai” était considéré comme une école sévère, où on apprenait sérieusement, spécialement les sciences réelles, surtout les mathématiques, avec des professeurs qui se donnaient du mal pour porter la réputation de la brillante pléiade de professeurs (Nedioglu, Călinescu, etc.) de la période d’entre les deux guerres mondiales.
C’était un lycée des “pauvres”, mais je répète, il était un lycée renommé qui concourait avec succès avec les célèbres lycées du centre: „Lazăr”, „Bălcescu”, „Basarab”, „Cantemir”, „Neculce”. À l’époque, ce lycée avait devenu un cauchemar pour les personnalités du pouvoir : les échos des révoltes des jeunes et des étudiants de Paris, des années 68, sont aussi arrivés à Bucarest, et les gestes de fronde ont éclaté même à „Şincai”. Ici, au printemps de 68, s’est déroulé l’une des premières formes de manifestation envers un monde qui commençait à entrer en déclin. Incendier les registres d’appel et les notes signifiait la réaction de la jeune génération envers les restrictions et les aberrations qui commençaient à devenir de plus en plus évidentes.
Bien qu’il soit un passionné avec des heures passées dans la bibliothèque, Grieg a grandi dans ce lycée à côté d’une génération imprégnée par l’idée de non-violence, représentée par la devise: “Make love, not war”. C’était une génération née des parents qui ont survécu à la deuxième guerre mondiale et ont supporté les horreurs staliniennes. Pour cette raison, ces jeunes condamnaient tant la guerre de VietNam, que l’invasion de la Tchécoslovaquie.
Donc, au lycée de „Şincai”, Grieg a compris les aspirations pérennes de la jeune génération, qui sont très probablement les mêmes que celles des générations d’aujourd’hui : la ferveur d’être en harmonie avec l’univers et en même temps avec soi-même, le désir de vivre vraiment libre, en freinant les tendances et en les canalisant vers un accomplissement spirituel, d’un niveau supérieur.
Grieg était plus grand que moi, il avait un an de plus: il apprenait dans la section „humaine”, et je suis passé au „réel”. Mais sa réputation avait déjà fait le tour du lycée et pas seulement. Il avait surpris les professeurs par la vastitude et la profondeur de ses connaissances. Certains d’entre eux n’hésitaient pas à lui proposer de soutenir des conférences aux copains de son année sur des thèmes de philosophie, de littérature universelle, de langue roumaine etc. C’était un plaisir de suivre ses savantes dissertations, remarquables par l’exubérance du langage, par l’information exhaustive, par la clarté du message utilisé.
Pendant que d’autres élèves préféraient faire du sport, il préférait lire. Il lisait jour et nuit, mais surtout la nuit. Personnellement, grâce à lui j’ai réussi à m’approcher avec amour et compassion des aspects essentiels de la vie. Sa vocation de guide spirituel était évidente même à cet âge-là. Je me souviens d’un épisode lié à l’admission à la faculté: à l’épreuve de philosophie j’ai tiré un billet qui contenait un seul mot – “l’idéalisme”. Alors je me suis souvenu des „leçons” de Grieg et j’ai reproduit un dicton, mais non pas sous la forme courte, véhiculée par les manuels de l’époque: „Connais toi-même”, mais „Connais toi-même et laisses la matière aux dieux”. J’ai obtenu 9 sur 10 à l’épreuve orale et j’ai été admis à la faculté, en septième position sur une liste de 1600 candidats avec la moyenne générale 9,00 et cela grâce aux connaissances reçues de la part de Grieg. Je t’en remercie seulement maintenant, cher ami!
Grieg ne se sentait pas attiré par les matières inutiles, censurée par la mentalité étroite de l’époque. Il cherchait un „enseignement” tout à fait différent, qui s’adresse vraiment à l’esprit. Il cherchait à réaliser, même à cet âge-là, l’harmonie parfaite entre le corps et l’âme, entre l’esprit et la matière, entre l’homme et le monde environnant. Cet „enseignement” ne pouvait être trouvé dans aucun livre d’école de l’époque; aucun cours universitaire ou traité académique n’osait aborder un thème pareil.
Les années ’70, la soif de connaître l’univers inconnu qui nous entourait faisait de Grieg une figure singulière. Il était un personnage spécial, de la galerie des „beaux idéalistes des grandes villes”. Les heures de lecture d’un jour entier ne lui étant pas suffisantes, il préférait travaillait comme pédagogue de nuit dans les écoles avec internat pour qu’il puisse aller dans les bibliothèques pendant son temps libre. Pendant que d’autres dormaient, Grieg pouvait étudier tranquille, au lieu de travail, tout ce que son âme désirait. Pour Grieg, la nuit a constitué la période la plus propice pour la méditation. Son expérience „pédagogique” de la jeunesse lui a été utile plus tard, en devenant un éducateur modèle.
Bien qu’il soit très jeune, il était devenu une figure de Bucarest, surtout dans le milieu des étudiants. De nombreux étudiants trouvaient en Grieg un “alt magister”. Il avait du charisme, comme maintenant d’ailleurs, il était très aimé. Son ”look” était vraiment mémorable, mais ce fait n’est pas essentiel. Ce qui fascinait vraiment était son enseignement. Ses paroles et ses mots conquéraient du premier moment, ils te transformaient et te „guérissaient” de tout le mal du monde.
Les années ’75-’76, en le rencontrant, je lui ai avoué que j’était déprimé à cause d’une relation d’amour qui avait échoué d’une façon lamentable. J’étais très affecté et je ne trouvais aucune voie pour sortir de l’impasse. Il m’a écouté et, en me regardant dans les yeux, il m’a dit, comme s’il lisait en moi tout ce que je vivais: ”Je vais t’aider, mais tout dépend de toi, de ta volonté de te transformer. Ce soir, à 22:00, je vais penser à toi et tu me raconteras demain ce qui s’est passé”. J’avoue avec la main sur le cœur qu’à cette heure-là j’ai vécu une expérience invraisemblable. J’ai senti qu’un fleuve d’énergie inconnue, un silence et un contentement de soi total m’ont envahi, provenant de nulle part, sans m’en rendre compte. J’avais l’impression d’être une autre personne, plus équilibrée, plus calme, plus puissante. Le lendemain j’étais complètement transfiguré : ce que je considérais comme la tragédie de ma vie me semblait maintenant ridicule et insignifiant. Je suis devenu celui que j’étais avant d’être quitté par l’amoureuse en question, un homme libre. Alors, et non seulement alors, je me suis convaincu vraiment que mon camarade d’enfance avait des pouvoirs peu communs.
Voilà un autre exemple: plus tard, en nous croisant dans la rue, il m’avait serré la main doucement, pendant quelques secondes. Nous avons échangé quelques mots, j’étais pressé, et nous nous sommes dit au revoir. À la maison, ma femme m’a demandé ce qui s’est passé avec moi: j’avais l’impression de flotter, de rêver. Je lui ai dit que j’avais rencontré un camarade d’enfance qui m’avait insufflé une énergie vitale formidable, que les moments passés près de lui m’ont convaincu qu’il détient une sorte de „bio-champ” avec des vertus bienfaisantes. Elle a mis tout cela sur le compte de l’émotion qui accompagne le moment de la rencontre avec un ancien ami, que je n’avais pas rencontré depuis longtemps. J’ai pris une briquette, je l’ai mis dans la main et en tournant la paume elle y est resté collée. J’ai continué avec un stylo, avec une clef, avec une règle et d’autres objets de petite taille. J’étais presque choqué. J’étais devenu „magnétisé” suite à la rencontre avec Grieg. Depuis, à chaque fois que je veux surprendre mes amis, en les faisant s’amuser de mes pouvoirs „paranormaux”, je leur montre l’expérience avec les objets qui restent collés à la paume ou à mon corps.
Enfin, je me souviens d’un autre épisode, lié au même ami d’enfance. Il y a 10-12 ans je venais en train vers Bucarest. Dans le compartiment du train il y avait des figures joyeuses, jeunes. J’ai entrepris une conversation avec une demoiselle qui restait silencieuse à mon côté droit. Je lui demandé d’où elle venait et où elle allait; elle m’avait dit qu’elle est de Baia-Mare et qu’elle allait à Costineşti. Ensuite j’ai appris qu’elle allait participer à un cours de YOGA enseigné par le professeur Gregorian Bivolaru.
Je suis devenu attentif à ce qu’elle me disait et je lui ai dit que je suis intéressé d’avoir son avis quant à cet homme. Elle m’a répondu qu’elle ne le connaissait pas très bien, mais qu’elle savait de lui qu’il est un homme extraordinaire, en me présentant de nombreuses qualités pour renforcer ce qu’elle avait affirmé. Je lui ai répliqué: „Aucune autre démonstration ne serait nécessaire pour m’en convaincre”. „Pourquoi?”, avait dit la jeune un peu contrariée. „Parce que ce n’est pas nécessaire”, avais-je répondu. „Personne ne peut changer mon opinion quant à cet homme parce que je le connais depuis toute une vie!”. Maintenant c’était le tour de mon interlocutrice de devenir intéressée d’apprendre d’autres choses sur lui.
Évidemment, avec la sincérité d’un homme qui n’a aucun intérêt de mentir, je lui ai dit que cet homme est plus que quelqu’un ne peut s’imaginer, autrement dit, je lui ai décrit Grieg dans des couleurs et des nuances très suggestives. Elle était purement et simplement enthousiasmée et, finalement, elle m’a avoué qu’elle ne s’attentait pas à rencontrer un inconnu qui, sans aucun intérêt, affirme de tels mots sur celui qui allait devenir son professeur. Elle était convaincue qu’elle allait apprendre beaucoup de choses de la part de Grieg. À partir de ce moment, les autres voyageurs du compartiment ont voulu apprendre plus de choses sur Grieg: ”Cherchez-le, connaissez-le et vous allez vous convaincre par vous-mêmes!”. En descendant du train je me suis rendu compte que Grieg n’a besoin d’aucune publicité, parce qu’il était connu partout, très apprécié et admiré.
Mais ce fait avait entraîné des ennuis. Les années ’80, il a été catalogué par le régime au pouvoir comme „danger public” national, étant pris dans le collimateur de même que les „transcendantaux”, le cénacle „La Flamme” etc. Ce que ces gens réalisaient était considéré une potentielle menace à l’adresse des autorités. Grieg a fait partie de ceux qui ont vraiment été harcelés, poursuivis pas à pas, remis hors de la société. Sa faute était très grave: il avait un pouvoir trop grand, il était un leader, un formateur d’opinion, qui était impossible à contrôler, à manipuler.
En conséquence il était incommode pour le régime. On mettait sur son compte toute sorte d’actes graves, imaginaires. Je me souviens très bien quel fracas, quel frissons d’épouvante avait provoqué parmi les procureurs, les enquêteurs, les juges, la police, les activistes du parti et surtout les gardiens, la miraculeuse évasion de Grieg de la cellule où il était emprisonné. Tous étaient purement et simplement terrifiés.
Les plus abjects moyens ont été utilisés contre Gregorian Bivolaru: à partir de la compromission dans le cadre du mouvement yogi de la Roumanie, à la dénigration, à la diffamation, à la mystification, à la ridiculisation et à la manipulation de l’opinion publique jusqu’à l’hospitalisation forcée et l’isolement, dans l’essai de le réduire au silence. Après les années ’90, malheureusement, de sales campagnes de presse ont été déclenchées, différents „accidents” ont été mis en scènes (l’incendie de sa maison et de plus de 3000 livres qui s’y trouvaient etc.), ce qui prouve une fois de plus, que certains cercles „occultes” considèrent Gregorian Bivolaru comme un „adversaire” potentiel, extrêmement redoutable.
Ceux qui ne sont pas ses amis réalisent le fait que Grieg est protégé par ses propres capacités paranormales (et avant tout par Dieu), qui le rendent intangible; ils savent que tout geste contre lui est orienté surtout contre les quelques dizaines de milliers de pratiquants, non seulement en Roumanie, mais du monde entier. Un étude entreprise par un collectif de sociologues roumains a établi que MISA est inclue parmi les mouvements de masse, avec une ample diffusion de la réputation de la Roumanie. Tout ceci dit beaucoup de l’homme qui bientôt aura 50 ans. Il est un personnage légendaire, plein de consistance dans un monde de plus en plus à la dérive, où les gens commencent à chercher à nouveau la voie vers la Vérité, la Connaissance, la Croyance et la Pureté.
Bonne anniversaire, Grieg!
Dan D.
yogaesoteric